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L'église Saint-Nicolas - Saint-Marc
de Ville-d'Avray est l'une des rares églises construites
sous la Révolution. La première pierre en fut posée
le 11 juillet 1789 et l'édifice fut consacré en 1791
par un prêtre constitutionnel. Historiquement, l'église
a succédé à une première église
Saint-Nicolas du XIIe siècle, très délabrée,
qui fut détruite en 1791 après l'achèvement
de la deuxième. C'est le seigneur de Ville-d'Avray, le baron
Marc-Antoine Thierry, qui finança les travaux (grâce
aux fonds apportés par le Roi). En hommage à son soutien,
le sanctuaire devint Saint-Nicolas - Saint-Marc.
En 1793, il est transformé en temple de la Raison, puis rendu au
culte en 1795. Son style est néo-classique. Sa décoration
intérieure a été assurée par des artistes
de renom qui séjournaient à Ville-d'Avray (Camille
Corot, James Pradier). Bien que de taille modeste, elle possède
une statuaire assez imposante.
L'édifice a subi une première restauration en 1830,
puis une deuxième, intérieure et extérieure,
entre 1971 et 1993.
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Vue générale de la nef et du chur de Saint-Nicolas
- Saint-Marc
La voûte est couverte de caissons sculptés. La croisée du transept
est coiffée d'une coupole aplatie également ornée de
caissons. |

L'aspect extérieur de Saint-Nicolas - Saint-Marc est très
sobre.
Le fronton n'abrite qu'une horloge, le clocher n'est pas très
élevé.
A DROITE, vue de la nef et des orgues depuis le chur ----»»»
L'église ne manque ni de statues ni de tableaux. |
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Chapelle Saint-Nicolas dans le croisillon nord. A l'origine, elle
était réservée au baron Thierry, maître
d'ouvrage. |

Sculpture de James Pradier dans le chur, «Le mariage de
la Vierge»
Cette sculpture est le modèle créé pour l'original
en marbre que l'on
peut voir dans l'église de la Madeleine à Paris. |

La Sainte Famille, vitrail offert par une famille de la ville en 1886.
Croisillon nord.
Ci-dessous, le Couronnement de la Vierge, vitrail offert par une famille
de la ville en 1886. Croisillon sud.
Cliquez sur les images pour afficher les vitraux en gros plan. |
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James Pradier (1792-1852)
fut, avec David d'Angers, le sculpteur préféré
de Louis-Philippe. Il obtint le grand prix de Rome en
1813 et devint membre de l'Académie des Beaux-Arts en
1823. En 1830, il achète une maison à Ville-d'Avray.
Il a offert à l'église de sa ville un
saint
Louis, une Vierge
debout en prière et le modèle du Mariage de la Vierge
ci-dessus.
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Vue du chur de Saint-Nicolas - Saint-Marc
La symétrie des sculptures, des vitraux, la présence
d'une très belle Descente de Croix
dans le retable et la voûte peinte lui assurent une beauté
toute classique. |

Sculpture dans le chur «Le baptême de Jésus»
par F. Rude
C'est une copie de l'original qui est à la Madeleine à
Paris. |

La Vierge en prière offerte par James
Pradier à l'église de Ville-d'Avray |

«Adam et Ève chassés du Paradis terrestre»
par Camille Corot |

«Le baptême de Jésus» par Camille Corot

Camille
Corot (1796-1875) a commencé à exercer ses talents
de peintre à Ville-d'Avray, Il a offert à l'église
Saint-Nicolas - Saint-Marc quatre fresques peintes à l'huile
directement sur le mur des croisillons nord et sud du transept.
On en donne deux représentations ci-dessus : «Adam
et Ève chassés du Paradis terrestre» et
«Le baptême de Jésus».
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«Jérome dans le désert» par Camille Corot
Il faut une paire de jumelles ou un téléobjectif pour
voir les yeux
extatiques de Jérôme car la toile est suspendue assez
haut dans la nef. |
Camille
Corot est avant tout un peintre de paysages. En
1849, il offre à l'église de Ville-d'Avray cette peinture
de saint Jérôme dans le désert,
exposée - et remarquée - au Salon de l'Académie
Royale de peinture de 1837. Le paysage, représentatif
de son style, n'utilise qu'une gamme restreinte de couleurs.
L'image en gros plan à droite permet de découvrir
le regard extatique de saint Jérôme... ainsi
que l'aspect glacé et violacé de son corps.
Corot racontait souvent qu'il n'avait pas les moyens de chauffer
son atelier et que son modèle était mort quinze jours
après avoir posé... On pourra regarder avec intérêt
une autre toile de saint Jérôme dans le désert
: celle du Guerchin (XVIIe siècle) exposée
à l'église Saint-Laurent
de Nogent-sur-Seine.
Le regard de Paul, tombé à bas de son cheval
sur le chemin de Damas, est souvent aussi représenté
avec des yeux extatiques devant l'apparition du Christ. Voir
à ce sujet la Conversion
de saint Paul par Michel-Martin Drölling (1850) à
l'église Saint-Sulpice,
Paris 6e.
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Fresque sur la voûte en cul-de-four |

Vitrail de saint Nicolas dans le chur
Cliquez l'image pour l'afficher en gros plan
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Peinture dans le retable du chur |

«Le Christ» par Duret |

Vue de la nef et du chur
Il faut reconnaître que les voûtes en caissons, la voûte
en cul-de-four peinte dans le chur et la
statuaire donnent à l'église Saint-Nicolas - Saint-Marc
de Ville-d'Avray un cachet artistique certain. |

Statue d'un ange dans la nef |

Vitrail dans une chapelle latérale |
Vitrail «Le Couronnement de la Vierge» dans le croisillon
sud en gros plan |

Statue de saint Louis par James Pradier |

Vue de la nef et de la chaire à prêcher en chêne
La statue de saint Louis par James Pradier se trouve près de
l'entrée (à droite sur la photo)
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Statue d'un ange dans la nef |
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