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Page créée en nov. 2025
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Portrait de jeune fille par Paul Quinsac, détail

Le musée Mandet de Riom a été créé par Francisque Mandet (1811-1885), conseiller à la Cour d'appel de Riom, mais aussi archéologue et historien.
Inauguré en 1866, son objectif était d'exposer les portraits des hommes illustres de l'Auvergne. Au fil des décennies, les dons et les dépôts de l'État en ont évidemment transformé la nature. Ont été ajoutés : des éléments lapidaires venant du vieux Riom ou de bourgs voisins ; des collections de faïences et d'armes jusqu'alors exposées dans une galerie de l'Hôtel de Ville ; des objets antiques venant de la collection Campana.
En 1979, l'important don Richard (art décoratif, peinture et statuaire) enrichit les collections avec des œuvres éclectiques depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIIe siècle.
Il fallut agrandir le musée. À l'ancien hôtel particulier de 1707, de style classique, qui l'hébergeait jusque-là, la Ville ajouta un autre hôtel, adjacent au premier. En 1963, en effet, elle acquit l'ancienne propriété d'Annet Gilbert Desaix, cousin du général mort à Marengo. Un jardin et une galerie d'exposition vinrent relier les deux corps de bâtiments.
Le musée actuel a été ouvert en juillet 1983.
L'une des caractéristiques du musée Mandet est de posséder un grand nombre de peintures flamandes, hollandaises et françaises. Cette page propose quelques-unes des œuvres exposées (à l'exception des faïences) regroupées par époque : Antiquité ; Moyen Âge ; Renaissance ; XVIIe siècle ; XVIIIe siècle et époque moderne.
Cette dernière époque comprend une partie consacrée à Alphonse Cornet, peintre né à Riom en 1839 dont le musée conserve plusieurs toiles. On y trouve l'étonnant Défilé des Gueux, un tableau qui mérite d'être vu de près, ainsi qu'une très séduisante Marie-Madeleine.
Le musée Mandet expose des œuvres vraiment dignes d'intérêt : peintures, sculptures, mobilier médiéval et Renaissance, objets de décoration, et des objets issus du monde antique.
Ne manquez pas de visiter cet intéressant musée si vous passez à Riom.

«Bataille de Saint-Jacques contre les Arabes» par Adam François Van der  Meulen, détail

Salle XIXe siècle.

L'entrée du musée Mandet, rue de l'Hôtel de ville à Riom.

Tapisserie de saint Michel
exposée dans un escalier.


«Buste de Francisque Mandet Fondateur du musée»
Jean-Ossaye Mombur (1850-1896)

Le Grand escalier et son plafond peint par Alphonse Cornet au XIXe siècle.

«Francisque Mandet» par Alphonse Cornet, détail.
ANTIQUITÉ

«««--- Aphrodite
Marbre rosé.
Époque hellénistique, Asie Mineure.


Plaque «Amazonomachie»
Terre cuite,
Italie, 1er siècle après J.-C.

Trois têtes de femmes.

«««--- Urne cinéraire étrusque
«Echetlus combat les Persans à Marathon»
Terre cuite Chuisi, IIe siècle avant J.-C.

Eros ---»»
Terre cuite
IIIe siècle avant J.-C. (?)
Myrina, Asie Mineure.

MOYEN ÂGE

Salle consacrée au Moyen Âge.

Trois statues en bois de la Vierge avec l'Enfant.
Époque médiévale.

Décollation de saint Jean-Baptiste.
Bas-relief en albâtre.
Milieu du XVIe (?)
Malines, Belgique.

Adoration des Mages.
Haut-relief en bois peint.
Fragment de retable, XVIe siècle, Italie.

Coffret de mariage.
Os (peint à l'origine), bois et bronze.
École des Embriachi, 1ère moitié du XVe siècle, France.

Chapiteaux médiévaux.

Annonciation
XVe siècle (?)

Statue de sainte.
Pierre, 2e moitié du XVe siècle.
France, Val de Loire (?)

Crucifixion.
Huile sur bois, 2e moitié du XVe siècle.
École du Rhin supérieur, Allemagne.

Salle consacrée au Moyen Âge.

Le Baiser de Judas.
Haut-relief en bois peint.
Fragment de retable, 2e moitié du XVe siècle, Flandre.

Vierge à l'Enfant ---»»»
Œuvre attribuée à Vendura di Moro
Détrempe sur bois, XVe siècle.



Vierge à l'Enfant.
Pierre blanche du Berry
Peinte à l'origine.
XVe siècle, Bourbonnais.

Mise au tombeau.
Haut-relief en bois de noyer.
Fragment de retable (?) Début du XVIe siècle.

Sainte Barbe.
Marbre, 1er quart du XVIe siècle.
Flandre ou École de Troyes.

Salle consacrée au Moyen Âge.

Sainte Véronique.
Bois polychrome
XIVe ou XVe siècle, Espagne (?)

Mise au Tombeau.
Haut-relief en albâtre peint
Panneau de retable
Fin du XIVe - Début du XVe siècle, Angleterre.

Vierge à l'œillet.
Détrempe sur bois
Fin du XIVe siècle, Région d'Ancône.
ÉPOQUE RENAISSANCE

Salle Renaissance.

Armoire avec plats et assiettes.

Sainte Marie-Madeleine.
Émail translucide peint sur paillon.
XVIIe siècle, France.

Sainte Anne trinitaire.
À l'origine, le bois était peint.
Art flamand, 1ère moitié du XVIe siècle.
Flandre (Anvers ou Malines).

Saint Joseph.
Émail peint sur cuivre, XVIIe siècle, Limoges.

Sainte Thérèse.
Émail peint sur cuivre, XVIe siècle, Limoges.

Cabinet.
Bois d'ébène et ivoire.
1ère moitié du XVIIe siècle, Italie.

Coffre avec panneau sculpté «Le Jugement de Salomon».

«Le Jugement de Salomon» sur le coffre ci-dessus.

Mise au tombeau.
Huile sur bois, XVIe siècle, École flamande.

Philippe le Beau (1478-1506)
Flandres, début du XVIe siècle.
Chêne anciennement polychromé.

Cabinet en bois d'ébène et ivoire, détail :
décoration intérieure d'une porte.

Coffre avec figurines en bas-relief.

«Gloire du Christ»
Pietro Mera (-1644)
Huile sur toile, début du XVIIe siècle.
École vénitienne.
«««--- Coffre avec figurines sculptées, détail.

Salle Renaissance.

«Saint Pierre parmi les saints»
Huile sur bois, École du Rhin, XVIe siècle.
À gauche : sainte Marie-Madeleine et saint Jean-Baptiste ; à droite : un saint évêque et sainte Marthe avec la tarasque.

Sainte Anne trinitaire, détail.
Art flamand, 1ère moitié du XVIe siècle.
Flandre (Anvers ou Malines).

«Sainte Famille»
Œuvre attribuée à Jean Gossaert dit «Mabuse».
Huile sur bois, 1er quart du XVIe siècle, Flandre.

Table avec pieds sculptés.

Vierge de pitié entourée d'apôtres.
Fragment de meuble, XVIe siècle, France.

«Adoration des mages»
Œuvre attribuée à Martin de Vos.
Huile sur bois, Fin du XVIe siècle, Flandre.

Pied sculpté d'une table.

Armoire à deux corps
ornée de panneaux des quatre saisons.
Seconde Renaissance, Ile-de-France.

Armoire à deux corps
Bas-relief du Printemps.
Seconde Renaissance, Ile-de-France.

«Portrait de femme»
École de Fontainebleau.
Huile sur bois, milieu du XVIe siècle, France.

«Mariage mystique de sainte Catherine»
Huile sur toile, XVIe siècle.
École italienne.

Armoire à deux corps
Bas-relief de l'Été.
Seconde Renaissance, Ile-de-France.

«Adoration des mages»
Huile sur bois.
École italo-flamande, fin du XVe siècle.
ŒUVRES DU XVIIe SIÈCLE

«Le Mangeur d'huitres»
Jacob Adraenez Backer (1608-1651)
Huile sur bois, École hollandaise.

«Le Mangeur d'huitres».
Cette toile est un exemple de l'École hollandaise du XVIIe siècle, alors en plein épanouissement. On y voit «le portrait débordant de vie d'un personnage truculent reflétant bien l'image d'une société gaie, prompte à s'extérioriser», écrit Danièle Devynck dans son livret sur le musée Mandet.


«Le Triomphe de Constantin»
Fragment de tapisserie en laine et soie.
1ère moitié du XVIIe siècle.
Aubusson.

«La Frileuse»
F. Pieterez Grebber (1573-1649)
Huile sur bois, 1640.
École hollandaise.

«La chasse à l'auroch»
Tapisserie en laine et soie
Fin du XVIIe siècle.
Aubusson (?)
«La Sainte Famille au travail» ---»»»
Abraham Willemsen (1610-1672)
Huile sur bois. École flamande.

«L'Adoration des bergers»
Gaspard Jacques Van Opstal (1654-1717)
Huile sur toile, XVIIe siècle.

«Le Château de Harlem»
Frans de Hulst (vers 1610-1681)
Huile sur bois, École flamande.

«Rue de village»
Gillis Calauez de Hondecoeter (1575-1638)
Huile sur bois, École hollandaise.

«L'Adoration des bergers»
Pedro Orrente (1580-1645)
Huile sur toile., XVIIe siècle.

«Bataille de Saint-Jacques contre les Arabes»
Adam François Van der Meulen (1632-1690), huile sur toile.
École flamande, XVIIe siècle.

«Nature morte aux fruits»
Huile sur bois.
École hollandaise, XVIIe siècle.

«««--- «Sultitia Mundis» (Stupidité du monde)
Cornelis Saftleven (1607-1681)
Huile sur toile, École hollandaise.

Cette étrange toile veut illustrer les folies humaines au moyen
de proverbes (qui sont maintenant pour nous quasiment énigmatiques).


«Bataille de Saint-Jacques contre les Arabes», détail.
Adam François Van der Meulen (1632-1690), huile sur toile.
École flamande, XVIIe siècle.

«La Diseuse de Bonne aventure»
Jan Van Bylert (1598-1671)
Huile sur toile, École hollandaise.
ŒUVRES DU XVIIIe SIÈCLE

Salle XVIIIe siècle.

«La jeune bacchante»
Antoine Coypel (1661-1722)
Huile sur toile, XVIIIe siècle.

«La Bonne aventure»
Œuvre attribuée à P. Domenico (vers 1672-1754),
Huile sur toile, XVIIIe siècle.

«La Consécration de l'ordre des Ursulines»
Martin Knoller (1725-1804)
Huile sur toile, XVIIIe siècle.

«Bethsabée au bain»
Charles-Joseph Natoire (1700-1777)
Huile sur toile.

Le Serment d'Hannibal»
dans le genre de Gérard Lairesse (1673-1711)
Huile sur toile, XVIIIe siècle.

Hamilcar impose à son fils Hannibal la haine perpétuelle du nom romain.

«Le Testament d'Eudamidas»
Charles-Nicolas Lafond (1774-1835)
Huile sur toile, XIXe siècle.

«Le Testament d'Eudamidas».
C'est un épisode peu connu de l'histoire grecque. Eudamidas ne possède rien. Après avoir dicté son testament, il est la risée de Corinthe. En effet, il lègue à deux riches amis sa mère à nourrir et sa fille à doter !
On les voit toutes deux sur la droite de la composition.
Cette histoire se présente comme un symbole de l'amitié.


«La Leçon de musique»
Œuvre attribuée à Jacques Courtin (1672-1752)
Huile sur toile, XVIIIe siècle.

Salle XVIIIe siècle.

«««--- «Portrait de Jeune Fille»
Anonyme.
Pastel, 2e moitié du XVIIIe, France.


«La Cuisine en plein air»
École de François Boucher, XVIIIe siècle.
Huile sur toile. École française.
«««--- «Intérieur de cuisine»
Martin Drolling (1752-1817)
Huile sur bois, Fin du XVIIIe siècle.

Salle XVIIIe siècle.
Au premier plan à droite : une «duchesse brisée».

«Intérieur de prison»
Joseph Platzer (1752-1808)
Huile sur bois. École allemande.
Est-ce une prison ou un tribunal de l'Inquisition ?

«Les Chanteurs florentins»
d'après Valentin (1591-1632).
Huile sur toile, XVIIIe siècle.
École française.

«Intérieur de prison», détail.
Joseph Platzer (1752-1808)
Un garde détache un prisonnier.


«Intérieur de prison», détail.
Joseph Platzer (1752-1808)
À l'intérieur d'une prison, il semble que ce soit un tribunal (peut-être de l'Inquisition).

ŒUVRES DES XIXe ET XXe SIÈCLES - 1

Une salle avec les œuvres de l'époque moderne.
À l'arrière-plan, «l'Enfant mourant» de H.O. Heyerdahl (1839-1913)
qui valut au peintre le grand prix de Florence en 1882.

«Les Joueurs de guitare»
Antoinette Haudebourg-Lescot (1784-1845)
Huile sur toile, École française.

«Cérémonie nuptiale chez les Romains»
Jean-Baptiste Regnault (1754-1829)
Huile sur toile, École française.

«Psyché»
Eugène Amaury-Duval (1808-1885)
Huile sur toile, École française.

«Élévation à Dieu»
Étude d'atelier d'après Jean-Marie Vien.
Huile sur toile, École française.

«Le petit joueur de cornemuse»
Henri-Louis. Levasseur (1853-1934)
Marbre.

«Jeune bohémienne»
Pierre-François-Eugène Giraud (1806-1881)
Huile sur toile, École française.

«Henri VIII et Catherine d'Aragon»
Auguste de Pinelli (1823-1892)
Huile sur toile.

«Henri VIII et Catherine d'Aragon» (1/2).
La toile ci-dessus illustre le procès du 18 juin 1529 à Blackfriars. Henry VIII cherche à annuler le mariage qui le lie à sa femme Catherine d'Aragon pour épouser Anne Boleyn et ainsi espérer avoir un héritier mâle.
Auguste de Pinelli a peint une reine implorante face à un époux inflexible qui regarde ailleurs. Si l'attitude méprisante du roi est conforme aux récits laissés par les témoins de la scène, le comportement de la reine, en revanche, ne correspond pas à ce que les historiens savent de la réalité des faits.
Catherine est bien agenouillée devant le trône royal, mais en aucun cas elle ne supplie. En aucun cas elle ne se montre larmoyante, voire craintive devant l'obstination de son époux (comme le gros plan ci-contre peut le faire croire).
Catherine d'Aragon est une princesse castillane et déjà mère de la petite Mary (future reine Mary Tudor). Fière de sa lignée, soutenue dans sa cause par des clercs, elle est aussi la tante de Charles Quint et défend son honneur avec ténacité. Rappelant au roi le serment qu'il a pris devant l'autel, elle en appelle à Rome. Seul le pape en effet peut casser leur mariage (qui date de vingt ans).
---»» Suite 2/2 à droite.


«Buste d'Anne-Charles Le Brun»
François Masson (1745-1807)
Marbre, XIXe siècle.

«Buste de l'Architrésorier Le Brun, duc de Plaisance»
François Masson (1745-1807)
Marbre, XIXe siècle.

«Henri VIII et Catherine d'Aragon», détail.
Auguste de Pinelli (1823-1892)
Huile sur toile.

«Henri VIII et Catherine d'Aragon» (2/2).
---»» Dans son livre New worlds, lost worlds, l'historienne Susan Brigden écrit : Only Rome, she insisted, could determine the legality of her marriage, and to Rome she formally appealed. Bishop Fischer and other leading clerics fiercely championed her cause.
Le procès fut finalement ajourné et Henry VIII n'obtint jamais l'annulation. Rompant avec Rome, il créa l'Église anglicane dont il allait être le chef. Il put ainsi épouser Anne Boleyn (qui lui donnera la future reine Élisabeth 1ère).


«Narcisse»
Sébastien Calderari (vers 1773-1819)
Marbre, 1814.

«L'Innocence ou l'Enfant à la couleuvre»
Louis Desprez (1799-1870)
Marbre.

«La Mort de Desaix»
Jean-Baptiste Regnault (1754-1829)
Huile sur toile, École française.

Salle de l'époque moderne.

«Jeune bohémienne», détail.
Pierre François Eugène Giraud (1808-1881)
Huile sur toile. École française.

«Nymphes et satyres»
Charles Édouard Delort (1841-1895)
Huile sur toile. École française.

«Repas de chasse sous bois»
Jacques François Swebach (1789-1823)
Huile sur toile. École française.

«Nymphes et satyres», détail.
Charles Édouard Delort (1841-1895)
Huile sur toile. École française.

«Brigands dans les Abruzes»
Joseph-Nicolas Fleury (1797-1890)
Huile sur toile, 1823, École française.

«Chasse sous bois»
Jacques François Swebach (1789-1823)
Huile sur toile. École française.
ŒUVRES DES XIXe ET XXe SIÈCLES - 2 : ALPHONSE CORNET

«Auto-portrait»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

Alphonse Cornet (1839-1898) (2/2).
---»» Les trois plafonds peints du musée sont également dus à son pinceau. Ci-dessus : le Temple de la Gloire.
Une salle du musée Mandet lui est consacrée. Le visiteur pourra regarder de près le Défilé des gueux, une toile tout en longueur réalisée en 1886. C'est un «long cortège de personnages marqués par la singularité ou le malheur, caractéristique du goût social de l'époque et de l'influence du naturalisme», lit-on encore dans Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920).


«Intérieur de cuisine»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

Alphonse Cornet (1839-1898).
Né à Riom, Alphonse Cornet est un enfant du pays. Élève d'Alexandre Denuelle (1818-1879), il débute au Salon en 1864, puis fait une carrière provinciale de peintre d'histoire et de portraitiste, apprend-on dans Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920), ouvrage publié aux Éditions de l'Armateur en 2014. Portraitiste «probe et conventionnel», ajoutent les auteurs Gérald Schurr et Pierre Cabanne, il est «l'un de ces nombreux petits peintres qui suivent les goûts du public, écrit Danièle Devynck dans sa brochure sur le musée, et subissent les influences de la peinture officielle, toujours marqué par les maîtres.»
Alphonse Cornet fut aussi décorateur, muraliste et pratiquera la copie tout au long de sa carrière, précise Danièle Devynck, conservateur des musées de Riom.
---»» Suite 2/2 ci-dessous à gauche.


«Le Temple de la Gloire»
Plafond du grand escalier.
Alphonse Cornet (1839-1898).

«Marie-Madeleine»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

«Le Défilé des Gueux»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile, 1886.

«Le Défilé des Gueux».
Toute sa vie, le peintre Alphonse Cornet a été sensible à la misère humaine. Après le Second Empire, la IIIe république prend les rênes du pays et commence à améliorer la condition des travailleurs dont la misère est célébrée par le poète riomois Pierre Giat.
En 1886, frappé par l'indigence de tous ces déshérités qu'il voit au quotidien, Alphonse Cornet réalise la grande toile du Défilé des Gueux. Il y rassemble la misère de l'époque : estropiés, mendiants, travailleurs de rue, montreurs d'ours, saltimbanques, miséreux de toute sorte avec femmes et enfants. Il y ajoute même des artistes : l'homme en chapeau haut de forme, sur la droite, un châssis de tableau sous le bras et un grand chevalet de l'autre n'est peut-être que lui-même..
Conformément au poème de Pierre Giat, la toile plagie le monde romain. Le cortège passe devant l'empereur : une vieille femme décharnée qui donne le sein à son enfant aussi décharné qu'elle (voir le gros plan plus bas). Au-dessus du siège en pierre, le peintre a inscrit ces mots : AVE REGINA MISERI TE SALUTANT (Ave, Reine, les miséreux te saluent). Ce qui pourrait signifier que la vieille femme décharnée n'est autre que la Vierge Marie !
Il ne semble pas que le tableau ait provoqué un scandale à son époque. La reine peinte par Alphonse Cornet peut être vue comme une figure protectrice des gueux, voire rédemptrice, ce qui est bien dans l'esprit de la fin du XIXe siècle. D'autre part, en 1886, les temps commencent à changer : la IIIe république entame son bras de fer avec le christianisme.
Dans l'extrait ci-dessous à gauche, la banderole La Vie Joyeuse sonne clairement comme une provocation qui vient se moquer des pauvres, les enfonçant encore un peu plus dans leur misère. On notera que les musiciens ne jouent pas. Tambour, harpe et cornet à piston restent muets. L'atmosphère ne s'y porte pas. Quant au guitariste en tête de cortège, vêtu de noir, il porte le deuil des miséreux.
Dans la brochure l'Art en musique - 30 œuvres du musée Mandet, Gaëlle Dassaud et David-Olivier Lartigaud rappellent que «depuis les 'Courbet' de 1850, une vague de misérabilisme s'est abattue sur le monde artistique.» Le Défilé des Gueux s'insère totalement dans ce cadre. Nos deux auteurs émettent l'idée qu'Alphonse Cornet, en plus du poème de Giat, a pu étre inspiré par les œuvres de Victor Hugo, d'Émile Zola, et surtout de Jules Vallès. Celui-ci, auvergnat comme le peintre, a beaucoup écrit sur les classes populaires et sur les pauvres qu'il appelle les réfractaires. Artistes saltimbanques et musiciens en font partie.
La toile fait 5,90 mètres en longueur pour une hauteur d'1,37 mètre. Elle mérite une observation attentive du visiteur.
Source : «l'Art en musique - 30 œuvres du musée Mandet Riom - Puy de Dôme», 1995.


«Le Défilé des Gueux», détail.

«Le Défilé des Gueux», détail.

«Le Défilé des Gueux», détail.

«Le Défilé des Gueux», détail.

«La Maîtresse d'école»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

«Portrait de Francisque Meunier»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

«Le Défilé des Gueux», détail ---»»»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.
«AVE REGINA MISERI TE SALUTANT»


«Les Saltimbanques»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

«Misères et regrets»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.

«Misères et regrets».
En 1984, Danièle Devynck, dans sa brochure sur le musée, décrit cette toile comme une «composition austère visant à dépasser l'anecdote».
Tandis que, en 2014, dans Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920), Gérald Schurr et Pierre Cabanne la décrivent comme «une grande anecdote moralisatrice»...


«La Maîtresse d'école», détail.
Alphonse Cornet (1839-1898)

«La Noce à Asnières»
Alphonse Cornet (1839-1898)
Huile sur toile.
ŒUVRES DES XIXe ET XXe SIÈCLES - 3

«Procession des Pénitents noirs de Billom le Jeudi Saint»
Nicolas Berthon (1831-1888)
Huile sur toile, École française.

«Sortie d'église en Auvergne»
Nicolas Berthon (1831-1888)
Huile sur toile, École française.

«Buste de Clémentel»
Auguste Rodin (1840-1917)
Bronze, 1915-1916
Alexis Rudier Fondeur.

«Portrait de Gabrielle Clémentel, troisième femme ---»»» d'Étienne Clémentel, maire de Riom»
Hélène Lavergne (1866-1949)
Pastel, 1910.

«Le Printemps»
Hippolyte Dubois (1837-1909)
Huile sur toile, 1875, École française.

«La Jeune Mère»
Auguste Rodin (1840-1917)
Bronze.

«Monistrol d'Allier»
Jean Desbrosses (1835-1908)
Huile sur toile, École française.

«Le Sinaï»
Léon Bonnat (1833-1922)
Huile sur toile, École française.

«Le Panorama de Rezonville» (2/2).
---»» Cependant le Panorama de Rezonville du musée Mandet a la particularité d'afficher le nom des deux auteurs sur la borne de pierre en bas à droite du fragment. Pour Marceline Brunet dans l'ouvrage collectif L'art en musique, 30 œuvres du musée Mandet, il s'agit vraisemblablement de la signature originelle de la toile dans son intégralité, une signature qui se trouvait à la jonction des parties que les peintres s'étaient attribuées. Pour Marceline Brunet et d'après le catalogue de vente, le fragment de Riom serait entièrement de la main de Detaille.
La toile de la bataille de Champigny subit le même sort : découpée elle aussi, ses fragments furent dispersés aux enchères.
Source : «l'Art en musique - 30 œuvres du musée Mandet Riom - Puy de Dôme», 1995.


«Portrait de jeune fille»
Paul Quinsac (1858-1929)
Huile sur toile, École française.

«Portrait de Gabrielle Clémentel, troisième femme
d'Étienne Clémentel, maire de Riom», détail.
Hélène Lavergne (1866-1949) - Pastel, 1910.

«Le Panorama de Rezonville»
Édouard Detaille (1848-1912) et Alphonse Deneuville (1835-1885)
Huile sur toile, École française.

«Le Panorama de Rezonville» (1/2).
Cette toile est un fragment d'une œuvre beaucoup plus grande.
Le XIXe siècle appréciait les panoramas. Après la guerre franco-prussienne, la Société du Panorama National se tourna vers les peintres Édouard Detaille et Alphonse Deneuville pour réaliser deux grands panoramas : l'un de la bataille de Rezonville (connue aussi sous le nom de bataille de Mars-la-Tour) qui fut un succès français le 16 août 1870 ; l'autre de la bataille de Champigny-sur-Marne (fin nov.-début déc. 1870) qui fut une tentative française infructueuse pour desserrer l'étau prussien autour de Paris.
Les deux toiles étaient gigantesques : 120 mètres de long sur 15 mètres de haut. Le premier panorama réalisé fut celui de Champigny (années 1880-82). Rezonville suivit en 1882-83.
Les peintres se mirent à deux pour chacune des œuvres. Detaille, qui choisit les sujets, en conçut la composition et traça les esquisses. En fait, c'est lui qui réalisa en grande partie la bataille de Rezonville car, à ce moment, Deneuville était très malade.
La scène se déroulait le soir, après la bataille (qui fut essentiellement un choc de cavaleries). Elle représentait des regroupements de troupes et de prisonniers.
La toile fut exposée à Vienne, puis à Paris à partir de 1887. Ensuite, elle connut un sort peu ordinaire : on y découpa 115 fragments qui furent vendus aux enchères en 1896.
Le fragment qui se trouve à Riom a été acheté par l'État. Il est déposé au musée Mandet en 1900. Detaille refusa de signer chacun des morceaux...
---»» Suite 2/2 à gauche.


«Environs de Jérusalem»
Léon Bonnat (1833-1922)
Huile sur toile, École française.

«Ascension de la Montgolfière 'Marie-Antoine'»
Gustave Alaux (1887-1965)
Huile sur toile
École française.

Documentation : brochure «Musée Mandet - Aide à la visite»
+ «Musée Francisque Mandet Auvergne Riom» de Danièle Devynck, conservateur des musées de Riom, 1984
+ «Les Petits Maîtres de la peinture 1820-1920» de Gérald Schurr et Pierre Cabanne, les Éditions de l'Armateur, 2014
+ «L'art en musique : 30 oeuvres du Musée Mandet Riom - Puy de Dôme», 1995.
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