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Page créée en nov. 2018
Statue de Sainte Anne et Marie, détail, œuvre de M. Meslin

L'église Notre-Dame de Bonne Nouvelle, orientée nord-sud, est de style néogothique. Elle domine de son haut clocher le quartier lorientais de Kerentrech. Son histoire manque de sources. On sait que sa construction a commencé en 1849 et qu'elle s'est achevée en 1884. L'église a-t-elle été bombardée durant la 2e guerre mondiale? Peut-être pas car le quartier de Kerentrech n'est pas au centre-ville. On connait la stratégie retenue par les Anglais pour essayer de venir à bout de la base de sous-marins de Keroman : comme les bombes n'avaient pas d'effet sur le béton et la protection astucieuse des toits de la base, ils décidèrent de raser le centre-ville et tous les quartiers voisins de Keroman. L'objectif était de créer un no man's land autour de la base afin d'en dérégler au maximum le fonctionnement. On sait qu'il n'en fut rien.
On remarque la présence de nombreuses créations de l'atelier Mauméjean (dans le chœur et le bas-côté droit). Les vitraux du bas-côté gauche sont, quant à eux, de l'atelier rennais de Robert Briand. Ces deux séries de vitraux ont été réalisées et posées entre 1947 et 1961. Il faut noter aussi les deux grandes verrières en mosaïque dans le transept, signées Job Guevel et datées aux alentours de l'année 1954. Cela dit, on ne sait rien de l'historique des vitraux de l'église. Y a-t-il eu dans un premier temps des vitraux «classiques» du XIXe siècle, c'est-à-dire à la mode saint-sulpicienne ? Si oui, ont-ils été détruits par le souffle des explosions lors des bombardements ? Compte tenu de la période de la pose des nouveaux vitraux, c'est vraisemblable car l'orgue Cavaillé-Coll (le tout premier, donc une œuvre dont il faut prendre soin) a été mis à l'abri pendant la guerre.
Dans ses parties extérieures, l'église possède une abondante ornementation gothique flamboyante (redents, médaillons, gargouilles nombreuses, etc.). Le clou en est bien sûr le porche, riche de nombreux bas-reliefs montrant les évangélistes, les symboles de la Papauté, ceux de la liturgie, etc. Seul le temps en a dégradé l'état. Enfin, certains culots dans le transept donnent des renseignements sur les donateurs, parmi lesquels vraisemblablement Napoléon III. Un panneau affiché dans l''église indique d'ailleurs que Napoléon III et son épouse Eugénie ont visité l'église en 1858.

Notre-Dame de Bonne Nouvelle, détail
Vue d'ensemble de la nef de Notre-Dame de Bonne Nouvelle
Vue d'ensemble de la nef néogothique de Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
L'église Notre–Dame de Bonne Nouvelle domine de son haut clocher le quartier de Kerentrech
L'église Notre-Dame de Bonne Nouvelle domine de son haut clocher
le quartier excentré de Kerentrech.
Le clocher s'élève à 41 mètres. Au sommet, une statue du Christ bénissant.
Chapiteau néogothique avec Jacques et Matthieu sur le pilier est du porche
Chapiteau néogothique avec Jacques et Matthieu sur le pilier est du porche.
Chacun des quatre piliers du porche est surmonté
d'un chapiteau avec des têtes d'apôtres.
La porte centrale du porche et sa luxuriante ornementation néogothique ---»»»
Le porche néogothique de l'entrée est orienté au nord
Le magnifique porche néogothique de l'entrée est orienté au nord.
La porte centrale du porche et sa luxuriante ornementation néogothique Saint Luc et son taureau sur le pilier ouest du porche
L'évangéliste Luc et son taureau
sur le pilier ouest du porche.
Saint Jean et les instruments de la Passion sur un pilier du porche
L'évangéliste Jean et son aigle, au-dessus, les instruments de la Passion (Pilier du porche).
Gargouille près du porche : Judas tient sa bourse aux trente deniers
Gargouille près du porche : Judas tient sa bourse aux trente deniers.
Rien ne manque à l'ornementation néogothique des voussures  du porche !
Rien ne manque à l'ornementation néogothique des voussures du porche :
fleurs, choux frisés, petits animaux.

Judas. Parmi les nombreuses gargouilles qui ornent les murs gouttereaux de l'église, on trouve une belle représentation de Judas tenant sa bourse aux trente deniers. L'apôtre est ainsi ravalé au rang des êtres malfaisants (démons, monstres, harpies) qui entourent l'édifice.

Saint Marc et son lion sur un pilier du porche
Saint Marc et son lion
sur un pilier du porche
Gargouille au masque
Gargouille au masque.
Tête de chauve-souris sur un pinacle
Tête de chauve-souris sur un pinacle.
Statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle au-dessus du porche
Statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle
au-dessus du porche. Œuvre d'Henri Gouzien.
Médaillon aux armoiries de Lorient, 1849
Façade : médaillon aux armoiries de Lorient, 1849.
Il reprend l'image du vaisseau au long cours des armoiries créées par Louis-Pierre d'Hozier en 1744.
Le pilier ouest du porche est orné des symboles de la Papauté
Le pilier ouest du porche est orné
des symboles de la Papauté.
Statue de saint Jacques le Majeur au 2e niveau de la façade
Statue de saint Jacques le Majeur
au deuxième niveau de la façade.
Gargouille : harpie
Gargouille : harpie.
Médaillon avec armoiries, 1851
Façade : médaillon avec armoiries, 1851.
Gargouille
Gargouille : vieille femme jetant un sort ?
Gargouille : démon avec les pieds dans les flammes
Gargouille : démon avec les pieds
dans les flammes de l'enfer.
Gargouille : dragon
Gargouille : dragon.
LA NEF NÉOGOTHIQUE DE L'ÉGLISE NOTRE-DAME DE BONNE NOUVELLE
Le côté nord de la nef et son architecture néogothique très traditionnelle
Le côté nord de la nef et son architecture néogothique très traditionnelle.
Jésus invite Pierre à marcher sur les eaux, atelier Mauméjean
Jésus invite Pierre à marcher sur les eaux, atelier Mauméjean.

Architecture. La nef est à deux niveaux. Une série d'arcades à moulures assez basiques sépare le vaisseau central des bas-côtés, eux-mêmes voûtés d'ogives. À la jonction des arcades, les trois colonnes engagées montent sans interruption jusqu'au chapiteau à feuillage qui soutient la retombée des voûtes. La voûte est ogivale quadripartite. Du néogothique très classique.

Baptistère
Le baptistère.
Vitrail : le Baptême du Christ, atelier Mauméjean
Vitrail : le Baptême du Christ, atelier Mauméjean, détail.
Bas-côté droit
Le bas-côté droit débouche sur un
grand tableau de Louis-Marie Le Leuxhe, donné plus bas.
Le bas–côté gauche avec ses vitraux et les étapes du chemin de croix
Le bas-côté gauche (qui est à l'est) avec ses vitraux de l'atelier Robert Briand, ses culots à figures et les étapes du chemin de croix.
Chemin de croix, station IV : le Christ rencontre sa mère
Chemin de croix, station IV.
Le Christ rencontre sa mère.
Chemin de croix, station VI : Véronique essuie la face de Jésus
Chemin de croix, station VI.
Véronique essuie la face de Jésus.
Clé pendante
Clé pendante néogothique aux quatre anges.
«Pèlerinage de saint Christophe, les premiers pas», atelier Mauméjean
«Pèlerinage de saint Christophe, les premiers pas»
Atelier Mauméjean (entre 1947 et 1961).
Notre-Dame de Bonne Nouvelle, atelier Mauméjean
Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
Vitrail de l'atelier Mauméjean.
Culot : Napoléon III et l'aigle impérial
Culot : Napoléon III et l'aigle impérial.
Culot : le pape Pie IX (1846–1878)
Culot : le pape Pie IX (1846-1878).
Jésus ouvrier
Statue de Jésus ouvrier.
Notre-Dame de Bonne Nouvelle
Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
Culot : l'architecte de l'église ?
Culot : est-ce l'architecte de l'église ?
Culot : est-ce un donateur de l'église ?
Culot : est-ce un donateur de l'église ?
Est-ce Charles-Jean de La Motte
de Broons de Vauvert, évêque de Vannes
de 1827 à 1860 ? ---»»»
Piéta, atelier Robert Briand
Piéta, atelier Robert Briand.
Culot : un évêque
Culot : un évêque.

Les donateurs. Le transept de l'église est orné de quatre culots intéressants. Le premier représente un homme en habit bourgeois du XIXe siècle. Ce doit être un donateur, sans doute le principal. Un autre représente Napoléon III et l'aigle impérial. On peut en conclure que l'empereur a pioché dans sa liste civile pour aider à la construction de l'édifice Il l'a fait pour une autre église présentée dans ce site, Saint-Clodoald à Saint-Cloud, qui possède des chapiteaux à son effigie ainsi qu'à celui de son épouse, l'impératrice Eugénie. Un troisième culot montre le buste d'un homme au-dessus d'un plan. Ce doit être l'architecte de l'édifice. Enfin, ayant représenté l'Empereur des Français, le renouveau catholique du XIXe siècle ne pouvait se dispenser de représenter le pape. À l'époque, c'était Pie IX. Il occupa le siège papal de 1846 à 1878.

La chaire à prêcher néogothique
La chaire à prêcher néogothique
est l'œuvre du sculpteur lorientais Alphonse Le Brun.
Notre-Dame de Bonne Nouvelle
Notre-Dame de Bonne Nouvelle, détail.
Dosseret de la chaire à prêcher
Dosseret de la chaire à prêcher.
Est-ce la mort d'Anne, entourée
de Joachim et de sa fille Marie ?
Quatre caryatides soutiennent la cuve de la chaire
Quatre caryatides soutiennent la cuve de la chaire.
Le départ de saint Louis pour la croisade (atelier de Robert Briand)
Saint Louis partant pour la croisade, détail.
Atelier rennais de Robert Briand (entre 1947 et 1961).
Le Mariage de la Vierge sur la cuve de la chaire à prêcher
Le Mariage de la Vierge sur la cuve de la chaire à prêcher.
La scène est entourée de deux vertus. À gauche, la Force, vertu cardinale. À droite, la Foi, vertu théologale.
La Résurrection, atelier de Robert Briand
La Résurrection, atelier Mauméjean.
Atelier rennais de Robert Briand (entre 1947 et 1961).
LE TRANSEPT AVEC SES DEUX TOILES ET SES DEUX GRANDES VERRIÈRES
Le croisillon gauche du transept est illuminé par un grand vitrail mosaïque de l'atelier Mauméjean
Le croisillon gauche du transept est illuminé par un
grand vitrail mosaïque, créé vers 1954, par Job Guevel (1911-2001).
Au centre du second registre : saint Christophe portant l'Enfant.
«La Consécration de la ville de Lorient au Sacré–Cœur» de Louis–Marie Le Leuxhe, 2e moitié du XIXe siècle
«La Consécration de la ville de Lorient au Sacré-Cœur»
de Louis-Marie Le Leuxhe, 2e moitié du XIXe siècle.
Saint Christophe portant l'Enfant dans le vitrail mosaïque du croisillon nord
Saint Christophe portant l'Enfant.
Saint Yves, atelier Robert Briand
Vitrail de saint Yves (Robert Briand).
«L'Adoration des bergers» de Louis–Marie Le Leuxhe, 2e moitié du XIXe siècle L'autel du Sacré-Cœur dans le croisillon ouest du transept
Retable du Sacré-Cœur,
Croisillon droit du transept.
Saint Christophe portant l'Enfant, vitrail mosaïque de Job Guevel
Saint Christophe portant l'Enfant ---»»»
Vitrail mosaïque de de Job Guevel (1911-2001),
L'œuvre est datée aux alentours de 1954.
Croisillon gauche du transept.
«««--- «L'Adoration des bergers»
de Louis-Marie Le Leuxhe,
deuxième moitié du XIXe siècle.
L'Annonciation, vitrail mosaïque de Job Guevel
L'Annonciation, vers 1954.
Vitrail mosaïque de Job Guevel (1911-2001),
Croisillon droit du transept.
L'Annonciation dans le vitrail mosaïque de Job Guevel
L'Annonciation dans le vitrail mosaïque de Job Guevel (1911-2001).
Médaillon à l'effigie de Marie dans le croisillon droit du transept
Médaillon à l'effigie de Marie dans le croisillon droit du transept.
Saint Luc et saint Jean (atelier Robert Briand), détail central du vitrail
Saint Luc et saint Jean
Détail central du vitrail. Atelier Robert Briand.
Saint Marc et saint Matthieu (atelier Robert Briand), détail central du vitrail
Saint Marc et saint Matthieu
Détail central du vitrail. Atelier de Robert Briand.
LE CHŒUR NÉOGOTHIQUE
Le chœur néogothique
Le chœur néogothique suit les règles du gothique le plus traditionnel.
La voûte du chœur et ses quatre clés pendantes
La voûte du chœur et ses quatre clés pendantes néogothiques.
Le Christ au jardin des Oliviers (vitrail du chœur), atelier Mauméjean
Jésus pleure sur le sort de Jérusalem, détail.
Vitrail du chœur, atelier Mauméjean.
Clé pendante centrale dans le chœur
Clé pendante centrale du chœur.
Sainte Anne et Marie ou l'Éducation de la Vierge
Sainte Anne et Marie (vers 1866).
Œuvre du sculpteur de la marine, M. Meslin.

Jésus pleure sur le sort de Jérusalem. Ce passage de l'évangile de Luc n'est pas fréquemment illustré. Le Christ pleure sur une ville qui va le rejeter alors qu'il vient pour la sauver. Le texte de Luc fait référence à un futur siège de la ville qui sera suivi de sa destruction.
L'atelier Mauméjean a choisi d'associer la douleur du Christ à celle de trois anges qui, comme lui, se lamentent. Cette association se voit plus souvent dans la scène de Jésus au jardin des Oliviers. Le chef-d'œuvre d'Eugène Delacroix à l'église Saint-Paul-Saint-Louis, à Paris, en donne un très bel exemple.

L'orgue de tribune
L'autel est orné de trois sculptures représentant le sacrifice pascal
Le soubassement de l'autel est orné de trois bas-reliefs représentant le Sacrifice pascal.
Porte néogothique et son environnement de boiseries dans le chœur
Porte néogothique et son environnement de boiseries dans le chœur.
Les boiseries du chœur et les stalles sont l'œuvre du sculpteur lorientais Alphonse Le Brun.
Porte néogothique : un ange portant les tables de la Loi
Un ange portant les tables de la Loi
(porte néogothique dans le chœur).
Porte néogothique : sculptures avec fleurs et oiseau
Sculpture avec fleurs et oiseau
(porte néogothique dans le chœur).
Porte néogothique : un ange portant les instruments de la Passion
Un ange portant le marteau de la Passion
(porte néogothique dans le chœur).
«Laissež venir à moi les petits enfants» (vitrail du chœur), atelier Mauméjean
«Laissez venir à moi les petits enfants»
Vitrail du chœur, atelier Mauméjean.
Quelle est la personne dans le haut du vitrail?
Est-ce le donateur?
Est-ce le curé de l'église au moment de sa consécration
ou un prélat (compte tenu de la chasuble qu'il porte) ?
«««--- À GAUCHE

L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll,
le premier à être sorti de la manufacture, en 1838.
Il vient de l'ancienne église Saint-Louis de Lorient,
remplacée après la guerre par
l'église Notre-Dame-de-Victoire.
La balustrade en bois de la tribune mérite un coup d'œil.
Saint Christophe portant l'Enfant
Saint Christophe portant l'Enfant (vers 1866).
Œuvre du sculpteur de la marine, M. Meslin.
La Sainte Famille (vitrail du chœur), atelier Mauméjean
La Sainte Famille, détail.
Vitrail du chœur, atelier Mauméjean.
Vue de la nef depuis la croisée Vue de la nef depuis la croisée.

Documentation : Panneaux affichés dans la nef
+ Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont, 1967.
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