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Page créée en mars 2012
Chapiteau roman dans la nef

L'église romane Saint-Martin d'Ardentes, qui se dresse dans un cadre champêtre au bord de l'Indre, date du XIIe siècle. La première moitié du siècle vit construire le chœur avec ses chapiteaux, la seconde la nef et les portails nord et ouest. Dès 1117 l'église est rattachée à l'abbaye de Déols, dont elle a subi l'influence architecturale. Des fouilles récentes faites sous l'église portent à croire que Saint-Martin a été bâtie à l’emplacement d’un lieu de culte de l’époque gallo-romaine : les fouilles ont en effet mis à jour des vestiges gallo-romains et mérovingiens. En 1839, les deux bourgs de Saint-Martin et de Saint-Vincent sont réunis pour créer la commune d'Ardentes. Saint-Martin cesse alors d'être église paroissiale. Elle n'est plus maintenant qu'une simple chapelle. Ajoutons que son clocher date du XIXe siècle.
L'église a été entièrement restaurée dans les années 1990. Si la partie extérieure présente une belle abside romane et des chapiteaux sur la façade nord, l'intérieur surprend un peu par son aspect uniformément blanc. Néanmoins, les restes polychromes d'une large fresque s'offrent au regard dans la voûte du chœur et quelques très beaux chapiteaux sculptés du XIIe siècle forcent l'admiration. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862.

Chapiteau roman dans la nef
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Martin
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Martin
Présence d'arcades romanes aveugles sur les élévations nord et sud
Vue d'ensemble de l'église
Vue d'ensemble de l'église romane Saint-Martin
Paysage champêtre au bord de l'Indre et le chevet roman de Saint-Martin
Paysage champêtre au bord de l'Indre et le chevet roman de Saint-Martin
Ardentes est une localité où viennent volontiers s'établirent les Castelroussins à la retraite.
Le chevet roman et sa suite d'arcades aveugles surmontée de modillons
Le chevet roman et sa suite d'arcades aveugles surmontée de modillons
Le portail nord avec ses colonnettes
Le portail nord avec ses colonnettes
et ses voussures sculptées de feuillages
La voussure supérieure est ornée, en son centre, d'un agneau pascal.
Modillon au-dessus de la porte romane nord
Modillon au-dessus du portail nord
Chapiteau roman sur une colonnette
Chapiteau roman sur une colonnette
Le portail nord et le mur de la nef
Le portail nord et le mur de la nef
Le portail roman de la façade occidentale
Le portail roman de la façade occidentale
Chapiteau roman sur la façade
Chapiteaux romans sur la façade nord
Celui de gauche montre une vieille femme saisie par deux démons.
L'agneau pascal au sommet de la voussure du portail nord
L'agneau pascal au sommet de la voussure du portail nord
De chaque côté on peut lire des inscriptions latines,
ainsi que le nom du sculpteur, un certain Hernaud.
Chapiteau roman sur la façade
Chapiteau près d'une fenêtre romane
Chapiteaux romans sur la façade
Chapiteaux romans
Fenêtre romane avec ses deux colonnettes et ses chapiteaux
Fenêtre romane avec ses deux colonnettes et ses chapiteaux
Vitrail moderne dû Jean Mauret
Vitrail de Jean Mauret
(1993-1994)
La façade ouest (assez dépouillée) de l'église
La façade ouest (assez dépouillée) de l'église

Jean Mauret, membre d'une dynastie de maîtres-verriers puisqu'il est fils et petit-fils de verriers, est né en 1944 dans le Cher, à quelques lieues de l'abbaye de Noirlac. Très jeune, il fréquente bien sûr l'atelier familial. Cependant, à sa sortie de l'école des Beaux-Arts de Nancy, puis de celle de Bourges, il se dirige vers la sculpture.
La recherche de commandes en statuaire va lui faire rencontrer des ecclésiastiques et des architectes. L'architecte départemental de l'Indre lui demande un projet pour un centre gériatrique près de Châteauroux. Ses maquettes pour de la dalle de verre sont acceptées et son activité démarre. Par le biais de ses recherches et de ses innovations en sculpture, il revient vers le vitrail. Il utilisera abondamment la technique de gravure sur des verres plaqués (qui rappelle la nature même de la sculpture) : retirer de la matière pour «accrocher» la lumière. La restauration de l'abbaye de Noirlac, confiée au peintre Jean-Pierre Raynaud (dont Jean Mauret connaissait bien le travail), marque pour lui une étape importante dans ses recherches sur le vitrail.
À partir de 1978, Jean Mauret est associé à quelques travaux de restaurations (notamment pour la cathédrale de Bourges) où il collabore avec le peintre-verrier de Bourges Marcel Chauffour. Sa carrière de restaurateur va être lancée d'une manière inattendue et originale. Citons ici Marc du Pouget et Michel Maupois dans l'article cité en source : «Lors d'une réunion de chantier avec des chercheurs du Corpus Vitrearum, Catherine Brisac, historienne d'art réputée, commente comme une pièce originale une de ses restaurations : le plus beau compliment involontaire!»
Les commandes pour les restaurations de vitraux anciens vont suivre. Les Monuments historiques vont lui confier des vitraux dans les cathédrales de Chartres, Lyon, Poitiers, et l'ensemble des vitraux du XVIe siècle dans l'église de Brou à Bourg-en-Bresse. En 1985, il réalise la verrière de la crypte de la cathédrale

de Bourges.
Pour ce qui est de ses créations personnelles, on notera surtout que Jean Mauret privilégie la lumière. Le vitrail ne doit pas accrocher l'œil en tant qu'objet distinct de son environnement, mais, par ses lignes et ses rythmes, s'insérer dans l'architecture en soulignant l'aspect spirituel de la lumière qu'il laissera passer abondamment. En cela il critique la vitrerie, trop opaque, de Soulages à Conques «qui manque à son devoir d'éclairement et d'espace».
Il faut reconnaître que, si l'on veut voir quelque chose dans les édifices romans, on ne peut que lui donner raison. L'église Saint-Martin à Ardentes, vitrée par Jean Mauret en 1993-1994, est un bon exemple de cette recherche absolue de lumière. On devine que des vitraux opaques y auraient créé une atmosphère complètement différente, voisine de celle que l'on observe dans l'église romane de Talant, près de Dijon. Les vitraux très colorés de Gérard Garouste, posés en 1998, la plongent dans une pénombre permanente, même par beau temps, ce qui rend l'éclairage électrique indispensable.
Il y a presque là une opposition dans la façon d'apprécier l'art roman. On peut y voir un monde sombre, sans nul doute apte à la méditation, mais qui paraît quand même un peu replié sur lui-même, ou un monde ouvert sur l'extérieur, baigné par une lumière créatrice où la méditation religieuse, portée par cette lumière, va vers le Créateur au lieu de lui demander de venir vers elle.
Notons pour terminer que Jean Mauret, après ses importants travaux de restaurations, s'est spécialisé dans la création de vitraux pour des édifices plus modestes.
Source : «Art sacré, Cahiers de Rencontre avec le Patrimoine religieux», Numéro 20 : «Le vitrail au XXe siècle, intelligence de la lumière», article «Jean Maurent» de Marc du Pouget et Michel Maupois.

La nef, le chœur et le croisillon droit du transept
La nef, le chœur et le croisillon droit du transept
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman du chœur
(XIIe siècle)
Les fonts baptismaux
Les fonts baptismaux
Parties romanes dans le chœur
Parties romanes dans le chœur
dégagées lors de la restauration
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
(XIIe siècle)
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
(XIIe siècle)
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
(XIIe siècle)
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
(XIIe siècle)
Arcatures colorées et chapiteaux à la croisée du transept
Arcatures colorées et chapiteaux à la croisée du transept

«««--- Chapiteau avec feuilles et crochets
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
(XIIe siècle)
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef
(XIIe siècle)
Chapiteaux romans dans la nef
Chapiteaux romans dans la nef
(XIIe siècle)
La nef romane vue du chœur
La nef romane vue du chœur
Le croisillon droit du transept
Le croisillon droit du transept
avec colonne et fenêtre romane

À DROITE ---»»»
Le retable de Saint-Martin
dans le croisillon nord du transept

Le retable de Saint-Martin
Restes polychromes de la fresque sur la voûte en cul-de-four de l'abside
Restes polychromes de la fresque sur la voûte en cul-de-four de l'abside
(XIIe siècle)

À DROITE ---»»»
Fresque de cheval sur le mur nord du chœur
(XIIe siècle)
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef (XIIe siècle)
Chapiteau roman dans la nef
Chapiteau roman dans la nef (XIIe siècle)
Le chœur de Saint-Martin
Le chœur de Saint-Martin
éclairé par des vitraux teintés de jaune d'argent
du maître verrier Jean Mauret (1993-1994)
Fresque de cheval sur le mur nord du chœur
La nef romane vue de la croisée du transept
La nef romane vue de la croisée du transept
Vitrail moderne dû Jean Mauret
Vitrail de Jean Mauret
(1993-1994)
Représentation de saint Martin dans le retable
Représentation de saint Martin dans le retable

Documentation : Site de la municipalité d'Ardentes
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