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Page créée en avril 2012
Sainte Radegonde, vitrail de Lobin, détail

La première pierre de l'église Notre-Dame de Châteauroux a été posée en 1882. Son architecte est un enfant du pays : Alfred Dauvergne (1824-1885), également père de l'église Saint-André. Notre-Dame est élevée en partie sur des terrains où s'élevaient d'anciens remparts de la ville. L'édifice, de style néo-roman, sera consacré en octobre 1895.
Son aspect extérieur est d'un néo-roman particulièrement travaillé : un remarquable chevet étale ses chapelles rayonnantes au milieu d'un jardin tandis que corniches et modillons rivalisent pour être à la place d'honneur dans la décoration. Une imposante statue de la Vierge en cuivre doré trône au sommet du dôme. La nef et le chœur, quant à eux, sont ornés de très nombreux chapiteaux sculptés, œuvre du sculpteur castelroussin Girault-Dauphin. Cependant l'un des intérêts artistiques de l'église Notre-Dame demeure sa magnifique verrière due à l'atelier Lobin dans les années 1880. Cette page en donne un large aperçu et la galerie des vitraux la donne en totalité. La verrière comprend essentiellement des vitraux à personnages (comme les deux célèbres bergères sainte Solange, patronne du Berry, et sainte Germaine), mais on y trouve aussi des scènes historiées comme l'intéressante scène des âmes du purgatoire implorant la Vierge.

Vue d'ensemble de l'église néo-romane Notre-Dame à  Châteauroux
Vue d'ensemble de l'église néo-romane Notre-Dame à Châteauroux
Aspect extérieur de l'église Notre-Dame
Aspect extérieur de l'église Notre-Dame
Modillons sur une façade
Modillons sur une façade
La décoration néo-romane est poussée au maximum,
ainsi que l'illustration de l'attrait du Moyen Âge pour la mort...
Modillon
Modillon
à tête de mort
Le chevet de l'église
Avec une décoration néo-romane particulièrement
sophistiquée, certaines parties externes de l'église
ont des allures de château de la Belle au Bois Dormant...
Vitrail de saint Léon Pape
Vitrail de saint Léon Pape
Atelier Lobin, Tours, 1880
Cliquez sur le vitrail.
Le chevet et ses chapelles rayonnantes néo-romanes
Le chevet et ses chapelles rayonnantes néo-romanes
Le chevet, le dôme et le transept
Le chevet, le dôme et le transept
Tympan du portail gauche : L'Annonciation
Tympan du portail gauche : L'Annonciation
Tympan du portail central
Tympan du portail central
La Vierge et l'Enfant adorés par deux anges
La Vierge du dôme en cuivre doré
La Vierge du dôme en cuivre doré a six mètres de haut
Portail néo-roman sur la façade
Portail néo-roman sur la façade
Vitrail de sainte Agathe
Vitrail de sainte Agathe
Atelier Lobin, Tours, 1880
Cliquez sur le vitrail.
Élévations gauches dans la nef
Élévations gauches dans la nef
On reconnaît les caractéristiques principales du néo-roman : arcades en plein cintre et petites fenêtres
Il faut noter dans l'église la présence de très nombreux chapiteaux historiés réalisés par Girault-Dauphin, sculpteur à Châteauroux.
Chapiteau : La Vierge entourée par les anges
Chapiteau : La Vierge entourée par les anges
Vitrail de Sainte Solange
Vitrail de Sainte Solange
Patronne du Berry
Atelier Lobin, Tours, 1881
Chapiteau historié dans la nef
Chapiteau historié dans la nef
Le sacrifice d'Abraham
Vitrail de saint Paul
Vitrail de saint Paul
Atelier Lobin, Tours, 1880

TOUS LES CHAPITEAUX
SONT L'ŒUVRE DE
GIRAULT-DAUPHIN
(Sculpteur à Châteauroux)
Chapiteau historié dans la nef
Chapiteau historié dans la nef
Le Mariage de la Vierge
Chapiteau
Chapiteau
Le transport des reliques
Vitrail de sainte Marguerite
Vitrail de sainte Marguerite
Atelier Lobin, Tours, 1880
Chapiteau
Chapiteau
Adam et Ève chassés du paradis terreste
Vitrail de saint Maurice
Vitrail de saint Maurice
Atelier Lobin, Tours, 1880
Chapiteau
Chapiteau historié dans la nef
Scène du Déluge
Chapiteau
Chapiteau
La Guérison de l'aveugle
Chapiteau historié dans la nef
Chapiteau historié dans la nef
«««--- Cliquez sur les vitraux à personnages pour les afficher
en grande taille dans la galerie des vitraux.
VOIR LE RENOUVEAU DU VITRAIL AU XIXe SIÈCLE
Le croisillon droit du transept
Le croisillon droit du transept avec la Vierge de Pitié
Tableau : «L'Assomption de la Vierge», auteur inconnu
Tableau : «L'Assomption de la Vierge», auteur inconnu

Sainte Solange, patronne du Berry. Après la Vierge, Solange est la sainte la plus représentée dans les verrières de l'Indre. C'est aux ateliers Lobin de Tours que l'on doit son iconographie. D'après la légende, Solange est une bergère qui vit dans le Berry du IXe siècle. Sa vie se résume à deux images : sa piété et son martyre. Un jeune seigneur lui fait des avances pressantes, mais, ayant décidé depuis son enfance de donner sa vie au Christ, elle refuse. Elle tombera sous le coup du poignard.
Cette vie légendaire a bien sûr été utilisée pour l'édification morale des jeunes gens, et surtout des jeunes filles. À la fin du XIXe siècle, la mode est aux petites brochures consacrées à la vie des saints, que des colporteurs vendent dans les campagnes. L'objectif du clergé diocésain est entretenir la dévotion des fidèles. Ainsi le livre rappelé en source cite ce passage écrit par le chanoine Clément dans une brochure de l'époque (1896) à propos de la vie de Solange : «Aimable enfant Voir la suite plus bas ---»»

La Vierge de Pitié
La Vierge de Pitié
XVe siècle
La Vierge de Pitié, détail
La Vierge de Pitié, détail

Cette Vierge de Pitié se trouvait dans la niche d'une maison de la rue Porte-Neuve. Elle a été restaurée
à la fin du XIXe siècle et placée dans un oratoire
extérieur, attenant à l'église. Dégradée par la pollution, elle a subi une 2e restauration à la fin du XXe siècle.
Vitraux des ateliers Lobin à Tours dans le transept droit
Vitraux des ateliers Lobin à Tours dans le transept droit : Les rois mages
Archange Saint Georges
Archange Saint Georges (Lobin, Tours, 1880)
Le croisillon gauche du transept
Le croisillon gauche du transept
En haut, les vitraux des archanges
de Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1880)
Archange Saint Raphaël
Archange Saint Raphaël
(Lobin, Tours, 1880)
Le chœur, le maître-autel et le déambulatoire
Le chœur, le maître-autel et le déambulatoire
Vitrail de sainte Marthe
Vitrail de sainte Marthe
(Atelier Lobin, Tours, 1881)
Le maître-autel et le soubassement
Le maître-autel et le soubassement
Le chœur et l'abside
Le chœur et l'abside

---»» Sainte Solange, suite : enrichie de tous les dons de la vie et de la beauté, dans son visage angélique et dans les formes gracieuses de toute sa personne admirablement modelée, Solange était encore dans un âge trop tendre pour qu'il sortît de ses lèvres une parole articulée, lorsqu'elle entendit prononcer le doux nom de Jésus. À ce nom béni, saisie tout à coup d'un doux frémissement, elle le répéta d'une voix claire et distincte, manifestant la joie de son cœur par un sourire de ses lèvres et par un éclair de ses yeux. (...)»
Iconographie : Bien sûr le vitrail de Lobin nous montre la bergère avec des brebis. Mais le poignard de son meurtre est peint à ses pieds, la croix est entourée de lis et Solange tient sa houlette contre son épaule.
Source : «Éclats de la lumière, Vitraux de l'Indre», Éditeurs : Rencontre avec le Patrimoine religieux et Conseil général de l'Indre

Mosaïque au-dessus du chœur
Mosaïque au-dessus du chœur
Ange souffleur
Ange souffleur
dans la mosaïque du chœur
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
Saint Jean
Le déambulatoire et une partie du chœur
Le déambulatoire et une partie du chœur
Vitrail central de l'abside
Vitrail central de l'abside
La Vierge et l'Enfant
Chapelle axiale de la Vierge
Chapelle axiale de la Vierge
et son vitrail du Purgatoire
Vitrail de la chapelle axiale
Vitrail de la chapelle axiale
«Les âmes du purgatoire implorant la Vierge»
(Tours, années 1880, Louis-Léopold Lobin)
Vitrail de sainte Marguerite, détail
Vitrail de sainte Marguerite, détail
(Atelier Lobin, Tours, 1880)
Vitrail de sainte Élisabeth de Hongrie, détail
Vitrail de sainte Élisabeth de Hongrie, détail
(Atelier Lobin, Tours, 1880)
Vitrail : «Les âmes du purgatoire implorant la Vierge», détail
Chapelle axiale de la Vierge
Vitrail : «Les âmes du purgatoire implorant la Vierge», détail
Le doigt pointé de la Vierge ne laisse pas de doute sur sa compassion.
En revanche, le refus de l'Enfant semble être assez ferme
car les anges sont loin d'avoir le sourire...
Vous pouvez voir un tableau sur le même thème à la cathédrale Saint-Pierre de Saintes.
Vitrail : «Les âmes du purgatoire implorant la Vierge», détail
Chapelle axiale de la Vierge
Vitrail : «Les âmes du purgatoire implorant la Vierge», détail
(Tours, années 1880, Louis-Léopold Lobin)
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Chapelle rayonnante
Chapelle rayonnante
La Vierge présente son fils à un saint
qui présente ses stigmates
Chapelle rayonnante
Chapelle rayonnante
On remarquera le vitrail moderne
d'Henri Guérin sur la droite
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
Le prophète Daniel
Vitrail de la Crucifixion
Vitrail de la Crucifixion
(Atelier Lobin, Tours, 1882)
Vitrail : Le Baptême de Jésus
Vitrail : Le Baptême de Jésus
(Atelier Lobin, Tours, 1882)
Vitrail de sainte Solange, Lobin (Tours, 1881)
Vitrail de sainte Germaine
(Atelier Lobin, Tours, 1881)
Voir le commentaire ci-contre ---»»»
Élévations dans le chœur
Élévations dans le chœur

Sainte Germaine. C'est la seconde bergère présente dans la verrière de Lobin. Il est intéressant de noter qu'elle sort du cadre et semble offrir ses fleurs au visiteur dans un geste qui rappelle celui de sainte Élisabeth de Hongrie. On la trouve aussi à l'église Saint-André de Châteauroux.
Germaine était une pauvre paysanne berrichonne qui vivait au XVIe siècle, à Pibrac. Cœur sensible, orpheline très jeune, elle eut à subir les humiliations de sa marâtre. Elle partageait, nous dit-on, sa maigre pitance avec plus pauvres qu'elle. Son innocence gagna bien vite le cœur des Berrichons. Morte en 1601, à l'âge de 22 ans, on rapporte que, à l'hiver 1845, elle accomplit une série de miracles au bénéfice des sœurs du Bon Pasteur à Bourges. Événements qui seront retenus pour son procès en canonisation présidé par Pie IX en 1854.
L'atelier Lobin
. Lucien-Léopold Lobin (1837-1892) reprit l'atelier tourangeau de son père Julien-Léopold à la mort de celui-ci, en 1864. Plus créatif que son père, il va porter l'atelier à son apogée vers 1870, employant plus d'une centaine d'ouvriers. Dans l'Indre, les vitraux Lobin se retrouvent partout, notamment dans les grandes églises de Châteauroux, à la collégiale de Châtillon-sur-Indre ou au Sacré-Cœur d'Issoudun. Laissant à ses ouvriers les questions de logistique, Lucien-Léopold poursuivra toute sa vie la création artistique initiée par son père, mêlant dans ses œuvres les vitraux archéologiques inspirés des merveilles des XIIe et XIIIe siècles à ses créations propres, comme les vitraux à personnages.
Source : «Éclats de la lumière, Vitraux de l'Indre»

L'abside de Notre-Dame avec sa mosaïque et ses vitraux de l'atelier  Lobin
L'abside de Notre-Dame avec sa mosaïque et ses vitraux de l'atelier Lobin
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
Le prophète Ézéchiel
Vitrail de saint Jérôme
Vitrail de saint Jérôme
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune
Vitrail moderne d'Henri Guérin
Chapelle rayonnante
Vitrail moderne d'Henri Guérin
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur
Vitrail de sainte Madeleine Vitrail de sainte Madeleine

Documentation : «Éclats de la lumière, Vitraux de l'Indre», Éditeurs : Rencontre avec le Patrimoine religieux et Conseil général de l'Indre, ISBN : 2-911948-26-2
+ «Châteauroux de A à Z» d'Hervé Chirault, Éditions Alan Sutton, ISBN : 2-84910-218-0
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