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Page créée en oct. 2011
Agnès Sorel

La cité royale de Loches est construite sur un éperon rocheux. Des indices montrent qu'une petite ville antique a dû s'y trouver avant l'occupation médiévale. L'endroit est stratégique : les rois carolingiens le mettront à profit. Au XIVe siècle, sous Charles V, on construit la tour de guet, dit «tour Agnès Sorel», puis, en style gothique, la partie centrale du logis qui présente un caractère défensif (la guerre de Cent Ans et les luttes entre Armagnacs et Bourguignons secouent alors le royaume). Au XVe siècle, Charles VIII et Louis XII font agrandir le logis en lui adjoignant une partie de style Renaissance. Le logis devient un rendez-vous de chasse - la forêt est toute proche. Les guerres de Religion l'endommagent fortement. Mais, avec les Bourbons, le déclin s'annonce. Sous la Terreur, il devient prison. Sous l'Empire, il abrite une partie de la sous-préfecture, ce qui lui vaut d'être partiellement restauré.
Le logis royal de Loches est célèbre grâce à trois femmes : Jeanne d'Arc qui vient y trouver le dauphin, après Orléans, pour le convaincre d'aller à Reims se faire couronner ; Agnès Sorel, la maîtresse de Charles VII, morte à trente ans ; enfin Anne de Bretagne, épouse de Charles VIII, puis de Louis XII, qui séjourna à Loches à plusieurs reprises.

Anne de Bretagne

Salle Jeanne d'Arc du Logis «gothique»
La porte, au centre de la salle, donnait sur un escalier par où est entrée Jeanne d'Arc en mai 1429
quand elle vint trouver le dauphin Charles pour le convaincre d'aller se faire sacrer à Reims.
La charpente du plafond n'existait pas. La salle faisait 14 mètres de haut.

Vue d'ensemble du Logis royal
Au premier plan, la partie construite au XIVe siècle. L'escalier a été ajouté au XIXe siècle.

La tour Saint-Antoine (à gauche) et le logis Renaissance
vus depuis le jardin du promontoire

Modillon Renaissance sur une fenêtre à croisée

La tour Agnès Sorel et les élévations en style gothique vues depuis la terrasse

Le Logis royal vu depuis le jardin public de Loches
Moitié de gauche : le château médiéval ; moitié de droite : le château Renaissance ou «Logis-Neuf»

Ornementations Renaissance sur une fenêtre à meneau
du corps de logis construit au XVe siècle

Modillon Renaissance sur le corps de logis construit au XVe siècle ou «Logis-Neuf»

«««--- À GAUCHE
Fenêtre à croisée avec modillon Renaissance
dans le «Logis-Neuf»

Les éclairages nocturnes sur le château de Loches
Pour un aperçu historique, voir la toile d'Emmanuel Lansyer
«Le château de Loches et la porte des Cordeliers, vue prise de la filature»
peinte en 1891 et exposée au musée Lansyer de Loches.
SALLE CHARLES VII   (Logis du XIVe siècle)

Vue d'ensemble de la salle qui était utilisée comme antichambre

Armure médiévale

Coffre en bois dans la salle Charles VII

Boiseries sur le coffre vues en gros plan
SALLE JEANNE D'ARC   (Logis du XIVe siècle)

Salle Jeanne d'Arc
Les murs y sont ornés de nombreuses tapisseries.

Armoiries royales du cerf ailé de Charles VI.
au-dessus de la cheminée de la salle Jeanne d'Arc.

««-- Armoiries. De 1382 à 1390, Charles VI adopta comme emblème le cerf ailé (ou cerf volant), associé à la devise «Jamais». À la suite d'une vision et de la capture d'un cerf à l'âge de 13 ans, Charles VI fut persuadé qu'il serait une sorte de souverain messianique, un roi des derniers jours qui triompherait du mal et de la mort - comme Jules César, Charlemagne et Alexandre le Grand. Dans la mythologie médiévale, le cerf est une allégorie du Christ. Charles VI pensait être le dernier à bénéficier de ce haut privilège, d'où la devise «Jamais».
Source : «Le temps de la Guerre de Cent Ans» de Boris Bove (Éditions Belin)


Salle Jeanne d'Arc, tapisserie «La Bergère».
Tapisserie d'Aubusson, milieu du XVIIe siècle, laine et soie. Scène galante.

Salle Jeanne d'Arc.
La porte (à gauche sur la photo) conduit vers le «Logis-Neuf».

Salle Jeanne d'Arc : Tapisserie de la Musica

Armure médiévale

Salle Jeanne d'Arc, tapisserie
SALLE AGNÈS SOREL   («Logis-Neuf»)

Vue d'ensemble de la salle où trônent surtout des panneaux historiques


«La Vierge à l'Enfant» par Jehan Fouquet (copie)
Le peintre aurait donné à la Vierge les traits d'Agnès Sorel.

Agnès Sorel. Charles VII a quarante ans quand il rencontre Agnès Sorel en 1443. Il tombe sous le charme de la jeune femme qui en a vingt-quatre. Tous deux vont vivre un amour de six ans, interrompu par la mort de la belle Agnès en 1450, victime d'un «flux de ventre» à la naissance de la quatrième fille qu'elle donne au roi. Rappelons que Charles VII eut également quatorze enfants de son épouse Marie d'Anjou.
Agnès Sorel, «Dame de Beauté», doit son nom à sa propriété de Beauté-sur-Marne (un cadeau du roi) et, de l'avis des contemporains, à sa réelle beauté. Intelligente et cultivée, elle prend rang de «favorite», c'est-à-dire de première maîtresse officielle du roi.
Tous deux résideront souvent à Loches. La belle Agnès donnera le ton de la mode : front épilé haut, poitrine largement découverte, étoffes luxueuses. Les femmes sont lasses de la guerre et de son austérité. (Elle se terminera en fanfare par la victoire écrasante de la France à Castillon contre les Anglais en 1453.) La Renaissance approche.
Source : «Loches, Secrets de pierres» d'Odile Ménard (ISBN 2-9523838-0-4)


«Agnès Sorel», École de François Clouet
XVIe siècle (copie)

Statuette de sainte Agnès, atelier de Malines, bois polychrome (noyer) 16e siècle
SALLE DU RETABLE   («Logis-Neuf»)

La salle du Retable

Cheminée de la salle du Retable

Le «Retable du Liget» de Jean Poyer (1485), élève de l'école de Jehan Fouquet

«Le Retable du Liget» : La Vierge en pamoison (détail du panneau central)

«Le Retable du Liget» : La Déposition (détail du panneau de droite)

Diptyque de « l'Annonciation» (huile sur toile, XVIe siècle)

Diptyque de « l'Annonciation» : le visage de la Vierge (XVIe siècle)

Tableau «Louis XI aux pieds de saint François de Paul» par Nicolas Gosse (1787-1878)
SALLE CHARLES VIII ou ANNE DE BRETAGNE   («Logis-Neuf»)

Vue d'ensemble de la salle Charles VIII

Salle Charles VIII : Cabinet de voyage (Italie, XVIIe siècle)
Cabinet à quinze tiroirs et deux portillons en sapin et noyer.

Livre «Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne» orné d'une très belle enluminure

«Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne», enluminure
CABINET DE TRAVAIL ET ORATOIRE D'ANNE DE BRETAGNE

Le cabinet de travail d'Anne de Bretagne.
Sous la Terreur, des prisonniers y ont été enfermés : des noms
se trouvent brodés sur les fauteuils.

L'Oratoire d'Anne de Bretagne
en gothique flamboyant

Oratoire Anne de Bretagne
Détail des sculptures sur la partie haute

Oratoire
Chapiteau à tête d'animal

Oratoire
Chapiteau représentant un animal recroquevillé

Oratoire : Clé de voûte avec écusson aux armes de la Bretagne

Oratoire : dais sculpté dans la pierre avec brisures d'hermines

Les dernières analyses semblent montrer le côté strictement breton de l'ornementation de l'Oratoire : brisures d'hermines noires sur fond argenté et non (comme la tradition populaire le rapportait) brisures d'argent sur fond bleu avec cordelières or (c'est-à-dire les couleurs du royaume de France). Source : Panneau dans l'Oratoire.


Dentelle de pierre de l'Oratoire : grappe de raisin et feuilles de vignes

Documentation : «Loches, Secrets de pierres» d'Odile Ménard (ISBN 2-9523838-0-4) + brochure de visite + Panneaux exposés dans le Logis royal
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