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Page créée en 2011
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Sainte Femme dans la Mise au  tombeau (chapelle de la Passion)

L'origine de la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise remonte au milieu du XIIe siècle (il en reste le transept et le chevet). En 1309, une forte tempête abat le clocher de la croisée et détruit les dernières travées de la nef. La guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise n'épargnent pas non plus l'édifice. Cependant, dès 1450, les riches confréries de la ville autorisent le démarrage de travaux : l'église est restaurée et s'agrandit à l'ouest de deux travées. On construit la façade en gothique flamboyant. Le début du XVIe siècle amorce le renouveau économique du Vexin et l'irruption de l'art Renaissance. Le bas-côté nord est démoli et remplacé par un double collatéral avec sa ceinture de chapelles (dont la chapelle de la Passion). Les pilliers de ce bas-côté s'ornent de chapiteaux au style italianisant. Une porte Renaissance est ajoutée sur un côté de la façade tandis que le bas-côté sud s'enrichit, lui aussi, de chapelles.
Au XVIIIe siècle, la prédominance de l'art classique fait disparaître des éléments romans et gothiques (chapiteaux, tympan, certains vitraux). A la Révolution, le sanctuaire sert de salle de réunions, puis est rendu au culte avec le Concordat de 1802. En 1852, l'église est classée Monument Historique et bénéficie de restaurations mineures. A la fin du XIXe sont ajoutées quelques très belles verrières. Enfin, en 1955, Max Ingrand refait les vitraux de l'abside, détruits en juin 1940.

Vue générale de la nef de la cathédrale Saint-Maclou
Vue générale de la nef et du chœur de Saint-Maclou
Les épaisses colonnes qui séparent la nef des bas-côtés datent des travaux de restauration et de consolidation du XVIe siècle.
L'église vue du musée Pissarro
La cathédrale vue depuis le jardin du musée Pissarro

Architecture. La façade de la cathédrale Saint-Maclou juxtapose deux styles d'architecture : le gothique flamboyant et le style Renaissance (photo de droite). Les deux portails principaux sont en gothique : arcades en arc brisé, voussures peuplées d'animaux et de feuillages, gâble à soufflets et mouchettes, rosace. Le portail de droite (ajouté au XVIe siècle) est en style Renaissance : arcade cintrée, colonne corinthienne, frise sculptée à l'antique.
A noter que toutes les statues de la façade ont été brisées.

Le chevet de Saint-Maclou (photo ci-dessous) marque la liaison entre l'art roman finissant et le début du gothique (milieu du XIIe siècle).

La façade de la cathédrale
La façade gothique flamboyant et Renaissance de la cathédrale
Le chevet de la cathédrale
Le chevet de la cathédrale Saint-Maclou a conservé son architecture romane
Vue de la nefVue en gros plan des vitraux de Max Ingrand
Le nef avec les élévations du côté sud.
Cette photo donne une bonne idée de l'atmosphère de la cathédrale. C'est une église
assez sombre que les gros piliers - très sobres - de la nef marquent de leur empreinte.
Vitrail de Max Ingrand dans l'abside
Vitrail central de l'abside dû à Max Ingrand.
Cliquez sur le vitrail pour afficher la totalité
de la verrière du chœur.
Les vitraux initiaux de l'abside
ont été détruits en juin 1940.
La nef et le buffet d'orgue
La nef avec ses deux dernières travées (ajoutées au XVIe siècle).
Le buffet d'orgue date du XVIIIe.

La pénombre permanente de l'église Saint-Maclou est due à la très riche verrière (XVIe, XIXe et XXe siècles). En fait la lumière ne pénètre vraiment que par les petits vitraux en verre blanc du deuxième niveau de l'élévation.

Chapiteau italianisant dans le double collatéral
Chapiteau italianisant dans le double collatéral
Chapiteau italianisant dans le double collatéral
Chapiteau italianisant dans le double collatéral
Chapiteau italianisant dans le double collatéral
Chapiteau italianisant dans le double collatéral

Les chapiteaux. Les trois photos ci-dessus donnent un exemple des chapiteaux italianisants sur les piliers du double collatéral nord édifié au XVIe siècle après destruction du collatéral médiéval.
On ne trouve plus de scènes relatives à l'Ancien ou au Nouveau Testament, mais des sculptures allégoriques à base de têtes d'hommes, d'animaux fabuleux,

grotesques, béliers ailés, chimères, putti porteurs de guirlandes, etc. C'est la marque de la première Renaissance.
A noter le couronnement mouluré de ces chapiteaux (appelé tailloir) - selon certains historiens, il y en a même deux. Cette tradition vient de Byzance. Elle a été reprise à Florence dès le XVe siècle.

Le double collatéral et sa forêt de piliers
Le double collatéral nord du XVIe siècle. Les chapelles sont à gauche (non visibles sur la photo).
Remarquez la suite de chapiteaux italianisants sur les piliers.
L'aspect foncé de l'image est fidèle à la pénombre du lieu.
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Vue du collatéral sud et des chapelles latérales. Les chapelles ont été construites au XVIe siècle.
Elles présentent non seulement de très beaux vitraux, mais aussi un nombre important de tableaux
qui viennent des nombreux établissements religieux installés à Pontoise.
Le bas-côté sud et ses chapelles
Le choeur et les premières travées de la nefVue en gros plan des vitraux de Max Ingrand
Vue du chœur et des premières travées de la nef
Le retable baroque est du XVIIe siècle.
Déambulatoire du XIIe siècle
Déambulatoire du XIIe siècle. Entrée nord.
Chapiteau roman sur le pilier de droite
Chapelle Sainte-Barbe
Chapelle latérale nord Sainte-Barbe (baptistère)
Vitrail de la 1ère moitié du XVIe siècle (le haut), restauré au XIXe (le bas)
Sculpture de grotesque
Sculpture de grotesque dans le collatéral sud
Sculpture d'un ouvrier et son fils Sculpture d'un ouvrier et son fils (collatéral sud)
Chapelles du bas-côté sud Vitrail Scènes de la vie de la Vierge Vitrail du voeu de Pontoise, XIXe siècle Vitrail du voeu de saint Louis, XIXe siècle Vitrail du voeu de saint Louis, XIXe siècle
Trois chapelles du bas-côté sud et leur verrière XIXe siècle
A gauche, vitrail des scènes de la vie de la Vierge, au centre le vœu de Pontoise, à droite, le vœu de saint Louis
Cliquez sur les vitraux pour les afficher en gros plan.
Vitrail du voeu de saint Louis (XIXe siècle)
Vitrail du vœu de saint Louis
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.

Le vœu de saint Louis. Nous sommes en 1244. Louis IX se trouve à l'abbaye de Maubuisson, malade. Il promet de partir en croisade s'il guérit. On trouve autour de lui l'évêque de Paris (qui lui donne la croix d'Outre-Mer), sa mère Blanche de Castille, sa femme Marguerite de Provence, sœur Guillemette, la première abbesse de l'abbaye, et des religieuses de Notre-Dame-la-Royale de Maubuisson.
Au second plan du vitrail, on remarquera les murs de Pontoise et de Saint-Maclou.

Tableau de Ludovic Piette, Le marché aux légumes , place du petit Martray à Pontoise
Tableau de Ludovic Piette (1826-1878)
«Le marché aux légumes, Pontoise, place du petit Martroy, 1876»
Huile sur toile, Pontoise, musée Pissarro
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Vitrail de la première moitié du XVIe siècle : «Suzanne et les vieillards»
dans la chapelle Saint-Eustache (collatéral nord)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan
Tableau dans l'église
Un des nombreux tableaux présentés dans l'église
«Guérison d'un infirme à la piscine de Bezatha»
Vitrail du XIXe siècle, l'Ascension
«L'Ascension»
Vitrail du XIXe siècle
dans la chapelle de la Passion
Vitrail "Suzanne et les vieillards", vitrail du XVIe siècle

Suzanne et les vieillards. Suzanne est une femme mariée au juif Joakim de Babylone, réputée belle et pieuse. Un jour qu'il fait chaud, elle est seule dans son jardin et prend un bain, nue, dans le bassin après avoir renvoyé ses servantes. Mais elle n'a pas vu qu'elle était épiée par deux vieillards cachés derrière un arbre, qui convoitent cette belle jeune femme depuis longtemps. Ces deux vieillards sont les juges du Tribunal religieux. En quelque sorte, ils représentent la Loi.
Ils surprennent Suzanne dans son bain et, sans honte, lui proposent le marché suivant : elle se donne à eux à l'instant ou bien ils diront qu'elle était avec un jeune homme qui s'est enfui - eux-mêmes étant trop faibles pour l'arrêter. L'adultère étant puni de mort, le sort de Suzanne serait scellé. Pourtant la jeune femme, toute à sa piété, refuse.

Le lendemain, dans la maison de Joakim, les deux calomniateurs rendent compte et accusent - selon leur sinistre plan. Suzanne est condamnée et se prépare à mourir. C'est alors qu'intervient un jeune garçon, Daniel, qui se propose de confondre les deux vieillards. Il les interroge séparément pour savoir quel était le type d'arbre sous lequel se trouvaient la jeune femme et son amant. Les réponses étant différentes, la vérité éclate. Suzanne est libérée et les deux vieillards sont condamnés à mort par lapidation. Cette histoire - qui a grandement inspiré les peintres et les sculpteurs - a été le point de départ de la carrière (tout en sagesse) du prophète Daniel.
(Livre de Daniel, textes apocryphes)

Retable baroque du choeur
Le retable baroque XVIIe siècle du chœur de la cathédrale Saint-Maclou
A gauche, statue de saint Maclou, à droite de saint Mellon
Autel de la Vierge
Autel de la Vierge dans la chapelle de la Vierge
On remarquera les tableaux à droite et à gauche.
Buffet d'orgue du XVIIIe siècle
Buffet d'orgue à atlantes du XVIIIe siècle
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Vitrail du vœu de Pontoise (fin XIXe siècle) dans une chapelle latérale sud
Voir le commentaire ci-dessous
Vitrail du XIXe siècle, "le voeu de Pontoise"

Le vœu de Pontoise. Nous sommes en 1638. Une foule importante sort de la cathédrale Saint-Maclou et se dirige vers l'église Notre-Dame, située un peu en contrebas dans la ville. Une épidémie de peste s'est déclarée et on implore la Vierge - en ce 28 août 1638 - de l'arrêter. Il y a là 145 personnages ecclésiastiques : tous les prêtres des églises de Pontoise, les moines et moniales des monastères (abbaye de

Saint-Martin, couvent des Cordeliers), ainsi que les représentants des confréries (orfèvres, bouchers, boulangers, musiciens, jardiniers, etc.) et le peuple de Pontoise qui s'est joint à la procession. Tous s'en vont implorer la Vierge Miraculeuse et prier au milieu des malades et des mourants. Le vitrail extrêmement coloré et vivant est composé avec l'œil du maître verrier Edouard-Amédée Didron en 1887.

Retable d'une chapelle latérale
Somptueux retable de la chapelle Saint-Louis
Retable de la chapelle du Souvenir
Retable de la chapelle du Souvenir. Bas-côté nord
LA CHAPELLE DE LA PASSION
Vue de la chapelle de la Passion
Vue d'ensemble de la Mise au tombeau et la Résurrection
Le vitrail du fond est de la fin du XIXe siècle.
Cliquez sur l'image pour la voir en gros plan. Cliquez sur le vitrail.
Soldat roman devant la Résurrection
Un soldat romain affolé par la Résurrection
Vitrail du XVIe siècle, "Le Portement"
Vitrail «Le Portement» vers 1545

L'art du vitrail au XVIe siècle atteint ici son apogée : les couleurs sont réparties tantôt en masse, tantôt par petites touches ce qui donne une grande luminosité, typique du vitrail du XVIe ; emploi du jaune d'argent (plus visible dans le vitrail de la Crucifixion), rendu de la perspective. Voir la galerie des vitraux+.

La chapelle de la Passion est l'endroit à ne pas manquer si vous visitez la cathédrale Saint-Maclou. Elle a été terminée en 1545 avec les travaux sur le bas-côté nord. Elle présente une magnifique Mise au tombeau (attribuée à Nicolas Leprince), datée vers 1550 et se rattache à la période maniériste de la Renaissance. Au-dessus se trouve une scène «colorée» de la Résurrection. Enfin la chapelle présente quatre vitraux dont deux sont de la première moitié du XVIe siècle : le Portement (ci-contre) et la Crucifixion. Les deux autres sont du XIXe, dont l'Ascension.

Saintes Femmes, sculpture dans la chapelle de la Passion
Partie gauche de la sculpture : les Saintes Femmes s'en vont au tombeau.

Voir les Mises au tombeau de la cathédrale Saint-Etienne, de Bourges, de la collégiale Saint-Denis à Amboise et de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers
La Mise au tombeau, vers 1550
La splendide Mise au tombeau (attribuée au sculpteur Nicolas Leprince), vers 1550. Cliquez sur l'image.

Documentation : «La cathédrale SAINT-MACLOU» de Denise Pichon, brochure disponible à l'Office de tourisme de Pontoise + panneaux affichés dans l'église
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