Accueil
Histoire navale
Céramique
Bibliographie
Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
Châteaux, palais,
  Eglises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en sept. 2012
«L'Annonciation», le visage de la Vierge (XVIe siècle)

La collégiale Saint-Pierre de Douai a été construite au XVIIIe siècle. La précédente collégiale, qui datait du Moyen Âge, menaçait ruine. Après avoir été interdite de culte, elle fut démolie à partir de 1734. La nouvelle collégiale fut rapide à sortir de terre car le Parlement de Flandre, venu se fixer à Douai en 1714, utilisait Saint-Pierre pour les cérémonies officielles. Le Président du Parlement, Jac de Pollinchove, en suivit de près la construction.
Le nouvel édifice fut inauguré en 1750. À la Révolution, il servit au culte de l'Être suprême et de la déesse Raison et fut rendu au culte catholique avec le Concordat de 1802. Au XIXe siècle, la collégiale fut restaurée et enrichie de nombreuses œuvres d'art (tableaux, sculptures et meubles). Pour la plupart, ces œuvres venaient des abbayes de la région, fermées à la Révolution, voire détruites. Ainsi le monumental orgue de tribune vient de l'abbaye d'Anchin.
L'église, classée Monument historique, allie le style gothique flamand et le classicisme des XVIIe et XVIIIe siècles. Ses œuvres d'art, notamment son impressionnante série de toiles de maître, sont en majorité inscrites, elles aussi, sur la liste des monuments classés. Cette page fait une large place aux tableaux de la collégiale.

Vue d'ensemble de la nef de la collégiale Saint-Pierre
Vue d'ensemble de la nef de la collégiale Saint-Pierre
En rentrant dans l'édifice, le visiteur ne peut manquer d'être surpris par sa très grande clarté.
La collégiale Saint-Pierre vue du beffroi
La collégiale Saint-Pierre vue du beffroi
C'est l'une des plus vastes églises de la région nord. Longueur : 112 m ; largeur : 42m ; hauteur des voûtes : 25m
Quand cette photo a été prise, le clocher était en travaux.
La «rotonde» sur la droite abrite la splendide chapelle de Notre-Dame des Miracles (voir plus bas).
Tableau dans l'entrée
Tableau dans l'entrée
Volet d'un triptyque de
Lambert Lombart (1505-1566)
Le baptistère
Le baptistère
Tableau dans l'entrée
Tableau dans l'entrée
Volet d'un triptyque de Lambert Lombart
(1505-1566)
«Christ aux outrages»
Vitrail du transept
Vitrail du transept
Saint Pierre et saint André
Atelier Charles Lorin, Paris-Chartres, 1939
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.
Tableau dans l'entrée
Tableau dans l'entrée
«L'Annonciation», époque Renaissance
La transept (croisillon gauche) et le chœur
La transept (croisillon gauche) et le chœur
Le Mémorial et le reliquaire de saint John Southworth
Le Mémorial et le reliquaire de saint John Southworth

John Southworth fut martyrisé à Londres en 1654, à l'époque du Protectorat d'Oliver Cromwell. Le mémorial vient rappeler que, pendant 125 ans, la ville de Douai a offert un refuge aux catholiques anglais qui fuyaient les persécutions dans leur pays. Par le Supremacy Act de novembre 1535, Henri VIII s'érigea en chef suprême de la religion anglicane. Il ne laissa alors qu'un choix restreint à ses sujets. Tous les catholiques durent se soumettre,

s'exiler ou se préparer à mourir. Parmi les plus illustres victimes, on note bien sûr Sir Thomas More et l'évêque de Rochester John Fisher. Après un bref retour du catholicisme sous Mary Tudor, la seconde fille d'Henri VIII, Élisabeth Ière, combattit également ceux qui étaient restés fidèles au pape et qui constituaient une menace à son pouvoir.

Plaque à la mémoire d'Emile Joleaud (1839–1918),
Plaque à la mémoire d'Emile Joleaud (1839-1918),
chanoine de la collégiale Saint-Pierre. Auteur : Houssin
Le bas–côté droit et l'orgue
Le bas-côté droit et l'orgue
LE CHEMIN DE CROIX
Chemin de croix
Les étapes du Chemin de croix sont constituées de magnifiques
tableaux de Jean-Paul Blanc, prix de Rome en 1867.
Ci-dessus : «Jésus est condamné à mort»
«Jésus rencontre sa mère», tableau de Jean–Paul Blanc
«Jésus rencontre sa mère», tableau de Jean-Paul Blanc
Chemin de croix
Chemin de croix
«Jésus est cloué sur la croix», tableau de Jean-Paul Blanc
LE TRANSEPT
Le transept et le croisillon droit
Le transept et le croisillon droit
La collégiale doit sa grande clarté au fait que la plupart des nombreux vitraux sont en verre blanc.
Seuls ceux de l'abside et du transept sont historiés.

Les six panneaux de marbre de blanc représentent les Normands en train de saccager un couvent et de massacrer les moines. Ils viennent de l'abbaye de Saint-Amand et sont attribués au sculpteur valenciennois Pierre Schleiff. ---»»»

Vitrail : «La Fuite en Égypte», XXe siècle
Vitrail : «La Fuite en Égypte», XXe siècle
Atelier Lorin, Chartres
Croisillon droit du Transept
Croisillon droit du Transept
Six panneaux de marbre de blanc attribués au sculpteur valenciennois Pierre Schleiff
Panneau en marbre blanc : les Normands saccagent un couvent
Panneau en marbre blanc
Lles Normands saccagent un couvent
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher
Chapelle de la Sainte Enfance
Chapelle de la Sainte Enfance
Vitrail «Jésus parmi les docteurs»
Atelier Claudius Lavergne, fin du XIXe siècle
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.


À DROITE ---»»»

Monument érigé en souvenir d'Édouard Deforest de Lewarde,
grand bienfaiteur de la ville de Douai.

Ce monument fut commandé par la Fabrique de la
paroisse et par l'administration de la ville.
Panneau en marbre blanc : les Normands saccagent un couvent
Panneau en marbre blanc : les Normands saccagent un couvent
Chapelle de la Sainte Enfance
Chapelle de la Sainte Enfance
Monument érigé en souvenir d'Édouard Deforest de Lewarde
Vitrail : «La Mort de saint Joseph»
Vitrail : «La Mort de saint Joseph», XXe siècle
Atelier Lorin, Chartres
Panneau en marbre blanc : les Normands saccagent un couvent
Panneau en marbre blanc :
Les Normands saccagent un couvent
Vitrail : «La Sainte Famille», XXe siècle
Vitrail : «La Sainte Famille», XXe siècle
Atelier Lorin, Chartres
Chapelle Saint-Joseph
Chapelle Saint-Joseph
Tableau «La Justification de la chaste Suzanne»
de François Ménageot (1744-1816) , détail
Monument à Édouard Deforest de Lewarde (détail)
Monument à Édouard Deforest de Lewarde (détail)
Croisillon droit du transept, chapelle Saint-Joseph
Croisillon droit du transept
Chapelle Saint-Joseph
Tableau : «La Justification de la chaste Suzanne»
Œuvre de François-Guillaume Ménageot (1744-1816). L'œuvre date de 1779.
Chapelle de la Sainte Enfance
Chapelle de la Sainte Enfance
Vitrail : «Jésus parmi les docteurs» (détail), fin du XIXe siècle
Selon les règles de l'iconographie, Jésus est représenté avec un visage adulte.
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.

Le tableau de Ménageot «La Justification de la chaste Suzanne» illustre la fin de l'histoire biblique de «Suzanne et les vieillards».
Les deux vieillards, convaincus de calomnie par le jeune (et futur prophète) Daniel (qui tend son bras droit) sont emmenés par des gardes pour être lapidés. Sur la droite, la «chaste Suzanne», qui a frôlé la mort, se remet de ses émotions, aidée par ses servantes.

Voir l'histoire de «Suzanne et les vieillards» dans ce site à la page du musée Magnin de Dijon.
On pourra également consulter la page de l'église Saint-Eustache à Paris pour savoir (d'après une lettre d'Élisabeth Vigée-Lebrun) ce que pensait le peintre Ménageot du général Bonaparte.

Chapelle Sainte-Anne
Chapelle Sainte-Anne
Chapelle Sainte-Anne
Chapelle Sainte-Anne
«L'Éducation de Marie»
Croisillon gauche du transept
Croisillon gauche du transept
Comme le montre aisément l'image, la collégiale Saint-Pierre de Douai regorge d'œuvres d'art.

À DROITE ---»»»
Cénotaphe érigé à la mémoire de Jac de Pollinchove, président du Parlement de Flandre,
qui s'entremit pour la reconstruction de la collégiale
Œuvre due à Christophe-Gabriel Allegrain, 1735
Vitrail : «La Présentation de la Vierge au temple»
Vitrail : «La Présentation de la Vierge au temple»
par Claudius Lavergne, Paris 1888
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.
Cénotaphe érigé à la mémoire de Jac de Pollinchove
Croisillon gauche du transept
Croisillon gauche du transept

Avant la Révolution, c'était cet autel du croisillon gauche du transept qui servait pour les offices. Le grand chœur, clos par une porte garnie de rideaux, était réservé aux offices du chapitre.
L'autel en marbre du croisillon gauche vient de l'abbaye de Marchiennes, comme celui de la chapelle Saint-Joseph qui lui fait face dans le croisillon droit. Les grands chandeliers que l'on voit sur l'autel viennent de la même abbaye.

Tableau: «La Résurrection» de Lagrenée, 1760
Croisillon gauche du transept
Croisillon gauche du transept
Le haut du retable : statue du Sacré Cœur entourée par deux anges présentant chacun un phylactère

«««--- À GAUCHE
Tableau: «La Résurrection» de Louis Lagrenée, 1760
Tableau : «Le Martyre de saint Pierre» de Jean Berthelemy, 1778
Tableau : «Le Martyre de saint Pierre» de Jean Berthelemy, 1778
Ce tableau vient de l'abbaye d'Anchin.
Tableau : «Le Martyre de saint André» de Jean Bardin, 1770
Tableau : «Le Martyre de saint André» de Jean Bardin, 1776
Ce tableau vient de l'abbaye d'Anchin.
Croisillon droit du transept, chapelle Saint-Joseph
Croisillon droit du transept, chapelle Saint-Joseph
L'autel vient de l'abbaye de Marchiennes (comme celui de la chapelle du croisillon gauche qui lui fait face).
Tableau : «Le Mariage de la Vierge et de saint Joseph» Croisillon droit du transept
Croisillon droit du transept
Chapelle Saint-Joseph
Tableau : «La Peste de Jérusalem» de François-Guillaume Ménageot, 1779

«««--- À GAUCHE
Tableau : «Le Mariage de la Vierge et de saint Joseph»
Ce tableau, posé en 1763, est dû à Jean-Baptiste Deshays (1729-1765).
LE GRAND CHŒUR DE LA COLLÉGIALE SAINT-PIERRE
Le grand chœur de la collégiale Saint–Pierre
Le grand chœur de la collégiale Saint-Pierre

Le grand chœur de la collégiale Saint-Pierre est d'une taille impressionnante. Elle donne une idée du nombre de chanoines qui devaient composer le chapitre de la collégiale. Avant la Révolution, ils prenaient place dans la double rangée de stalles que l'on voit sur la droite et la gauche de l'image ci-dessus. Ces chanoines disposaient même d'une chaire à prêcher «privée». Voir ci-dessous.

Le maître-autel du grand chœur de la collégiale est une console de style Louis XV, en bois doré.
Les statues en plâtre de saint Pierre et de saint Paul, qui l'encadrent, sont dues au ciseau de Théophile Bra (1797-1863). Elles sont données en gros plan ci-dessous.
Ces statues ont servi de maquettes pour celles qui sont exposées dans l'église Saint-Louis-en-l'Île à Paris.

Le bas–côté gauche vu depuis le déambulatoire
Le bas-côté gauche vu depuis le déambulatoire
Les remarquables grilles du chœur sont l'œuvre du maître ferronnier tournaisien Henri Vandenbroeck.
Elles ont été posées en 1861.
Statue en plâtre de saint Pierre
Statue en plâtre de saint Pierre
par Théophile Bra (1797-1863)
Statue en plâtre de saint Paul
Statue en plâtre de saint Paul
par Théophile Bra (1797-1863)
Le maître–autel du grand chœur
Le maître-autel du grand chœur : la gloire et le tabernacle
La chaire à prêcher dans le grand chœur
La chaire à prêcher dans le grand chœur
Statue de la Vierge à l'Enfant dans le grand chœur
Statue de la Vierge à l'Enfant dans le grand chœur
Pierre colorée
Art populaire
Le grand chœur de la collégiale Saint–PierreCliquez ici pour afficher l'abside en gros plan
Le grand chœur de la collégiale Saint-Pierre baigné par la lumière des vitraux en verre blanc
Cliquez sur les vitraux de l'abside pour les afficher en gros plan dans la galerie des vitraux.
La grille du grand chœur à la croisée du transept
La grille du grand chœur dans le déambulatoire sud
Œuvre d'Henri Vandenbroeck, 1861
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
«La Vierge à l'Enfant»
Atelier Pierre Gaudin, Paris 1959
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
La Croix
Atelier Pierre Gaudin, Paris 1959
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
«Saint Pierre»
Atelier Pierre Gaudin, Paris 1959
LE DÉAMBULATOIRE
Chapelle rayonnante Saint-Laurent
Chapelle rayonnante Saint-Laurent
«La Résurrection de Thabita»
Tableau d'Abel de Pujol
Déambulatoire gauche
Déambulatoire gauche
avec l'entrée vers la chapelle axiale
dite chapelle «Notre-Dame des Miracles»
Chapelle rayonnante
Chapelle rayonnante
avec buste reliquaire d'un saint pape
et tableau d'un Christ aux outrages
LA CHAPELLE NOTRE-DAME DES MIRACLES
La chapelle de Notre-Dame des Miracles
La chapelle de Notre-Dame des Miracles

La chapelle de Notre-Dame des Miracles avec son architecture classique et ses grands tableaux de maître est une splendeur artistique. Elle appartient à ces lieux rares qui font des églises de France une partie essentielle du patrimoine national. C'est ce qu'on peut trouver de plus beau dans une église.
Elle surpasse aussi largement en beauté ce qu'on peut trouver dans les musées.

Le tableau de l'autel retient l'attention car il propose un effet rare. Cette œuvre de 1768 de Nicolas Brenet (1728-1792) ne représente que des anges. Ceux-ci étendent des guirlandes de feuillage pour couronner... la statue de la Vierge à l'Enfant en pierre polychrome du XVIe siècle qui trône au-dessus du tabernacle de l'autel.

Statue de la Vierge à l'Enfant
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Statue de la Vierge à l'Enfant
Pierre polychrome, début du XVIe siècle
Tableau «L'Assomption» (détail : la Vierge)
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Détail de «L'Assomption»
par Louis Lagrenée
Statue à côté de l'autel
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Statue de saint Dominique
par Édouard Houssin
Tableau central de Nicolas Brenet
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Protectrice de Douai

Tableau central de Nicolas Brenet
Détail : L'ange central
Chapelle Notre-Dame des Miracles
Chapelle Notre-Dame des Miracles
Sur la gauche, on voit le passage vers le déambulatoire nord.
Statue à l'entrée de la chapelle
Statue de Thomas de Cantimpré
à l'entrée de la chapelle
Statue à côté de l'autel
Statue de saint François
par Édouard Houssin
Tableau : «Présentation de Jésus au temple», auteur non précisé
Tableau : «Présentation de Jésus au temple» par Arnould de Vuez
Tableau : «L'Annonciation», auteur non précisé
Tableau : «L'Annonciation» par Charles Eisen
«L'Annonciation», la Vierge en gros plan
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
«L'Annonciation»
par Charles Eisen
La Vierge en gros plan
L'ORGUE DE TRIBUNE
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune

L'orgue de la collégiale vient de l'abbaye d'Anchin.
Le buffet date de 1760 et comprend, entre autres, deux grandes statues
du roi David avec sa lyre et de sainte Cécile.

À DROITE ---»»»
Un ange souffleur sur une tourelle
Chérubins sur le buffet d'orgue
Sainte Cécile sur la tourelle droite
Sainte Cécile sur la tourelle droite
Vitrail : Saint Philippe et saint Barthélemy
Vitrail : Saint Philippe et saint Barthélémy
Atelier Charles Lorin, Paris-Chartres, 1939
Un ange souffleur sur une tourelle Chérubins sur le buffet d'orgue
Tableau dans l'entrée de la collégiale : «Marie–Madeleine lave les pieds de Jésus»
Tableau dans l'entrée de la collégiale : «Marie-Madeleine lave les pieds de Jésus» de Pierre-Jacques Cazes
Tableau dans le transept : «La Mort de saint Vaast»
Tableau dans le transept : «La Mort de saint Vaast»
attribué au peintre Serin
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le transept
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le transept

Documentation : «Collégiale Saint-Pierre de Douai» (feuillet disponible dans l'église)
PATRIMOINE CARTE PATRIMOINE LISTE Retourner en HAUT DE PAGE