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L'église Saint-Jean-Baptiste a
une histoire très ancienne. Au IXe siècle, l'histoire
raconte qu'un moine rapporta depuis l'Égypte le crâne
du saint (décapité sur ordre d'Hérode Antipas
à l'époque de Jésus). Pépin d'Aquitaine
fit construire un monastère qu'il confia aux moines Bénédictins
ainsi qu'une église carolingienne consacrée au saint,
non loin d'une première chapelle qui remonterait au Ve siècle.
Le crâne de Jean-Baptiste y est exposé à la
vénération des fidèles.
Un raid viking ruine l'église en 860. Elle est relevée
un siècle plus tard ; la relique du saint est retrouvée.
En 1048, une église romane la remplace. Elle acquiert de
l'importance car Saint-Jean-d'Angély se trouve sur le parcours
des pèlerins depuis Paris et Tours jusqu'à Saint-Jacques
de Compostelle. Pour honorer davantage la relique, une vaste église
gothique de près de cent mètres de long lui succède
au XIIIe siècle. Elle est pillée par les Huguenots
en 1562 et détruite en 1568. Le crâne de saint Jean
est brûlé. Lui fait suite une nouvelle église
sensée être provisoire, mais qui deviendra définitive.
Construite de 1608 à 1615, son chevet va intégrer
des vestiges de
l'abbatiale gothique du XIIIe siècle.
Enfin, en 1741, commence la construction d'un grand édifice
de style classique. Le manque de fonds, puis la Révolution,
mettront un terme aux travaux alors que le tiers seulement est achevé.
il nous reste les deux
belles tours de la façade. Subsiste donc le bâtiment
de 1615. Fermé en 1793, il devient temple de la vérité,
entrepôt de grains, puis de salpêtre. Il est rendu au
culte en 1802 sur pétition des habitants. Menaçant
ruine, l'église est en partie reconstruite en 1898-99, sur
ses bases d'origine, et complètement restaurée. L'église
Saint-Jean-Baptiste actuelle est consacrée en 1900.
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Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Jean-Baptiste
L'édifice de 1615 a été reconstruit en 1898-1899. |
Vue extérieure de l'église
Assurément, l'église Saint-Jean-Baptiste ne peut
pas concourir
pour le prix de la plus belle église de France... |
Tout à côté de l'église : les bâtiments
conventuels de l'abbaye royale
Ils abritent le centre culturel de la ville (bibliothèque,
école de musique, etc.) |
Les «Tours» de l'église commencée
en 1741
Ce sont les seuls vestiges de cet édifice de style classique
jamais achevé |
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Le portail de l'église Saint-Jean-Baptiste
Il date de la fin du XIXe siècle lors de la reconstruction. |
Le chevet avec ses fenêtres gothiques, ses piliers et
son arc-boutant (vestiges de l'abbatiale du XIIIe siècle) |
Vestiges de l'abbatiale gothique du XIIIe siècle au chevet
:
Trois élégantes fenêtres gothiques encadrées
de colonnettes et surmontées d'archivoltes |
La porte Louis XV
Elle donne accès aux anciens bâtiments
conventuels de l'abbaye royale. |
Les «Tours» vues de l'arrière
Elles furent transformées en prison à la Révolution
et ce
jusqu'en 1878. Classées Monuments Historiques en 1914. |
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Statue de saint Jean-Baptiste
dans le bas-côté. |
Vitrail dans le bas-côté : «Saint Pierre»
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900. |
Le bas-côté droit et sa chapelle absidiale.
Au fond, le tableau : «La Prédication de saint Jean-Baptiste».
À droite, l'autel consacré aux morts de Grande Guerre.
«««--- Cliquez sur les vitraux pour les afficher
en gros plan. |
Bas-côté droit
«La Prédication de saint Jean-Baptiste», auteur
inconnu.
(Tableau donné à l'église en 1839) |
Vitrail dans le bas-côté «La Sainte Famille»,
détail
(Élisabeth, Zacharie et Jean-Baptiste)
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900. |
Statue de saint Jean-Baptiste dans le bas-côté.
- Détail - |
La nef de Saint-Jean-Baptiste et le chur.
La verrière du chur, due aux ateliers G. Jouan, est entièrement
consacrée à la vie de saint Jean-Baptiste. |
Confessionnal dans le bas-côté
embelli d'une somptueuse ébénisterie. |
«La Prédication de saint Jean-Baptiste», partie
centrale. |
Vitrail central de l'abside
Atelier G. Jouan, Paris, début XXe. |
Confessionnal : ébénisterie et têtes sculptées
sur les portes. |
La chaire à prêcher date de 1849. |
Christ en croix dans la chapelle des fonts baptismaux
C'est une ancienne croix de mission
de l'époque de la Restauration. |
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Vitrail dans le bas-côté «Sainte Eustelle»,
partie principale.
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900. |
La chaire à prêcher : sculptures sur le dosseret. |
La chaire à prêcher : la cuve et ses sculptures. |
Vitrail dans le bas-côté «Sainte Radegonde»
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900. |
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Chapelle absidiale gauche
avec la statue «La Vierge porte l'enfant Jésus»
dans sa niche.
À DROITE ---»»»
Statue «La Vierge porte l'enfant Jésus» (1716)
dans l'absidiole gauche. |
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Chapelle absidiale gauche
«La Vierge porte l'enfant Jésus» (1716)
- Détail - |
Vitrail dans le bas-côté droit : «Sainte Radegonde
fait l'aumône aux pauvres», détail.
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900.
À DROITE ---»»»
Chemin de Croix : «Jésus rencontre sa mère»,
peinture sur métal. |
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La décollation
de saint Jean-Baptiste est un thème très
fréquent dans les arts, que ce soit au Moyen Âge,
à la Renaissance ou à l'époque classique.
Jean-Baptiste, cousin de Jésus, était un Essénien
ou, du moins, un ascète essénisant. À
l'époque de Jésus, la secte des Esséniens
menait une vie communautaire dans le désert de Juda.
Le but de ses membres était, en respectant la Loi la
plus rigoureuse, de parvenir à une vie sainte. Les
esséniens avaient leurs rites (notamment la purification
par le bain) et suivaient une règle très rigoureuse
(hiérarchie dans le groupe et stricte obéissance).
Jean-Baptiste prêche dans le désert de Juda,
mais, quand il approche les grands, c'est pour leur dire leurs
quatre vérités. Ainsi il reproche au roi Hérode
Antipas (premier
thème du vitrail central du chur) d'avoir
violé la Loi et épousé la femme de son
frère Philippe, appelée Hérodiade. Dans
La Légende dorée, Jacques de Voragine
nous apprend qu'Hérode Antipas, se rendant à
Rome, avait séjourné chez Philippe et [résultat
d'un coup de foudre mutuel?] qu'il se serait mis d'accord
avec Hérodiade : à son retour de Rome, il répudierait
sa femme et épouserait Hérodiade. Aux yeux de
la Loi, le crime consistait à épouser la femme
de son frère, du vivant de celui-ci, et non à
répudier sa femme. (Ajoutons, ce que Jacques de Voragine
ne
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fait pas, qu'Hérodiade
était aussi la nièce d'Hérode Antipas.
Ce qui entraînait peut-être une nouvelle interdiction
dans la Loi juive.)
Lassé des reproches de Jean-Baptiste, Hérode
le fit jeter en prison, mais se refusait à le faire
tuer. Car, nous apprend La Légende dorée,
le roi redoutait la réaction du peuple. Cependant,
lui-même et Hérodiade souhaitaient sa mort. On
convint donc que, pour la fête donnée pour l'anniversaire
du roi, Salomé, fille d'Hérodiade, danserait
devant lui. En récompense, elle pourrait lui demander
ce qu'elle voudrait. Et ce serait bien sûr la tête
de Jean-Baptiste. Le roi, feignant la douleur, serait bien
obligé de tenir son serment. Ainsi fut fait. Et Salomé
put porter à sa mère Hérodiade la tête
de saint Jean (second
thème du vitrail central du chur).
Toutefois, l'Évangile de Marc donne une
version un peu différente. Selon Marc, Hérode
appréciait Jean-Baptiste qu'il tenait pour un homme
juste et qu'il écoutait avec plaisir. Se refusant à
le faire tuer, c'est à son insu (mais avec l'accord
de sa mère) que Salomé aurait dansé devant
lui. Sans deviner la suite et tout émoustillé,
le roi lui aurait alors donné comme récompense
le droit de lui demander ce qu'elle voulait...
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Le chur de l'église Saint-Jean-Baptiste.
À droite, sur le mur, le tableau de C.J. Sotta : «La
Présentation de Jésus au temple». |
«La Présentation de Jésus au temple»
de C.J. Sotta, 1842. |
«Notre-Dame de Saint-Jean d'Angély»
L'Enfant Jésus est censé tenir une lance.
Cette statue, d'inspiration flamande, proviendrait d'une église
du nord de
la France, près d'Hazebrouck.
Cliquez sur le vitrail ---»»» |
Vitrail central de l'abside (Atelier G. Jouan, Paris, début
XXe)
« La tête de Jean-Baptiste est portée à
Hérodiade» |
«Notre-Dame de Saint-Jean d'Angély»
Le visage de la Vierge |
«La Présentation de Jésus au temple»
de C.J. Sotta, 1842 - Détail de la partie centrale. |
Autel de pierre dans le bas-côté droit
édifié à la mémoire des morts de la guerre
de 1914-1918
Il a été consacré en juin 1920.
Cliquez sur les vitraux pour les afficher dans la 'galerie des vitraux'---»»»
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Vitrail dans le bas-côté : «Présentation
de Marie au temple».
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900 |
Vitrail dans l'abside : «Prédication de Jean-Baptiste»
Atelier G. Jouan, Paris, début XXe siècle. |
Chemin de Croix
Peinture sur métal : «Jésus descendu de la croix» |
Vitrail dans l'abside : «L'Annonce à Zacharie»
Atelier G. Jouan, Paris, début XXe siècle
Un ange annonce à Zacharie, déjà âgé,
qu'il va avoir un fils, Jean-Baptiste. |
Vitrail dans le bas-côté : «Saint Eutrope»
Atelier G. P. Dagrand, Bordeaux, 1900. |
«La Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique»
Tableau de 1685, restauré en 1990. Auteur non précisé.
Il provient de l'ancienne église des Jacobins à Saint-Jean-d'Angely. |
Vitrail dans l'abside : «Le Baptême de Jésus»
Atelier G. Jouan, Paris, début du XXe siècle. |
Vitrail central de l'abside
«Reproches de Jean-Baptiste à Hérode Antipas»
Atelier G. Jouan, Paris, début du XXe siècle. |
Chapiteau (standardisé) à feuilles de chêne
sur les piliers de la nef. |
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«La Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique»
Tableau de 1685, partie centrale. |
L'orgue de tribune construite en 1849 par Trouillet,
repris, monté, démonté et recréé
par Muno en 1987. |
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La nef vue du chur avec l'orgue de tribune. |
Documentation : Dépliant
de l'Office du Tourisme de Saint-Jean-d'Angély
+ feuillets disponibles dans l'église. |
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