|
|
L'histoire de l'église de la Trinité
commence avec la création de l'abbaye de Notre-Dame-de-la-Charité
en 1028. Fondée par Foulque Nerra et sa femme Hildegarde,
elle n'accueillait que des filles de la noblesse. Elle devint abbaye
du Ronceray au XVIe siècle. Dans la seconde moitié
du XIe, l'abbaye voyant son lieu de culte envahi par les paroissiens,
les abbesses décidèrent de faire construire, tout
près, une église paroissiale en bonne et due forme.
Si près qu'elle était enchevêtrée dans
la première. Ce fut l'église de la Trinité,
qui fut reconstruite un siècle plus tard. Elle était
en fait le second lieu de culte du monastère, dédié
aux fonctions les plus solennelles. Le clocher à la croisée
ne fut ajouté qu'au XVIe siècle. Une caractéristique
frappe le visiteur : le petit espace réservé au chur
par rapport à la longueur de la nef.
La Révolution laissa l'église intacte. Le XIXe siècle
en modifia le mobilier et en enrichit l'ornementation. L'architecte
Charles Joly-Leterme, chargé de la restauration entre
1864 et 1880, s'attaqua même à l'architecture de l'édifice
en donnant à fond dans le néo-roman. Les nombreux
chapiteaux
sculptés des piliers de la nef en témoignent. Enfin
les parties historiées de la verrière sont la création,
dans les années 1860, de l'atelier du maître verrier
angevin Thierry fils.
|
|
Vue d'ensemble de la nef de la Trinité.
Elle présente un plan roman à nef unique. Les chapelles
latérales peu profondes sont comme creusées dans les
élévations.
On remarquera dans l'arc triomphal qui sépare la nef du chur
les «passages berrichons» à droite et à
gauche. |
L'église de la Trinité depuis la rue Beaurepaire.
On voit bien l'enchevêtrement entre les deux églises.
Voir
le plan à la page de l'abbaye du Ronceray. |
Le portail roman de la façade (restauré au XIXe siècle). |
Modillon sur le mur sud. |
Modillon sur le mur sud. |
Modillon sur le mur sud. |
Portail de la façade : les voussures à palmettes. |
Le lanternon qui s'élève à la croisée.
Construit en 1540, il est attribué au grand architecte
angevin de la Renaissance, Jean de l'Espine.
Les statues des évangélistes sont un ajout du XIXe siècle.
À DROITE ---»»»
Modillons sur le mur sud. |
Modillon sur le mur sud. |
Christ bénissant.
Il est au centre du dernier rouleau de la voussure. |
Le taureau de
saint Luc. |
Portail de la façade
Un ange sculpté dans la pierre. |
Fidèle à l'esprit
roman, la dernière voussure du portail de la façade
montre un petit Christ bénissant ainsi que les symboles
des quatre évangélistes (voir la photo de droite
avec le taureau de saint Luc).
|
|
|
|
Porte romane sur le côté sud (rue Beaurepaire). |
Portail de la porte romane sur le côté sud
Suite d'anges dans les voussures.
À DROITE ---»»»
Le chevet roman de l'église de la Trinité
(XIIe siècle). |
|
La nef vue depuis la croisée.
La voûte centrale de la nef, qui est tout entière
en gothique Plantagenêt, est couronnée par un
grand cercle qui culmine à 23 mètres. |
Vitrail de saint Louis (XIXe siècle), partiel. |
Le Christ en croix sur l'arche triomphale.
uvre d'Hyppolyte Maindron, élève de David d'Angers
XIXe siècle. |
Vitrail de saint Louis (XIXe siècle), partiel
«La mort de saint Louis». |
L'entrée de l'église de la Trinité
On voit clairement sur la partie droite l'imbrication des deux édifices.
Le petit escalier en bois, bordé d'une rampe ajourée,
conduit
à une grande chapelle, qui n'est autre que la chapelle sud
du chur de l'église
abbatiale du Ronceray.
|
Vitrail de La Passion
« Jésus rencontre sa mère»
de "Jean Clamens, peintre verrier 1899". |
Statue de saint Jean-Baptiste. |
Cette belle pièce d'ébénisterie, qui date du
XVIe siècle,
cache un escalier hélicoïdal.
Peut-être permettait-il d'accéder, en venant du transept
de l'abbaye, à la tribune de la Trinité. |
Buste de Monseigneur Malsou
( ancien curé de la Trinité)
dans l'entrée de l'église. |
Stèle funéraire dans l'entrée
Partie supérieure. |
Vitrail de la Vierge à l'Enfant, partiel
XIXe siècle.
À DROITE ---»»»
Confessionnal du XIXe siècle. |
|
La nef et l'élévation sud. |
Ornementation.
Dans la nef, les impressionnantes voussures sculptées
qui ornent les voûtes à l'entrée des chapelles
latérales sont des ajouts du XIXe siècle
(à l'exception toutefois de la voussure supérieure).
Elles datent de la restauration entreprise par l'architecte
Joly-Leterme. Prosper Mérimée nous en a laissé
la description lors de sa première venue à Angers
en 1835. Les sources nous apprennent que le quartier de la
Trinité abritait des bourgeois d'Angers relativement
aisés. Ils disposaient donc des fonds pour faire réaliser
ces très belles sculptures dans les «niches»,
comme les a appelées Mérimée.
Les nombreux chapiteaux de la nef sont aussi l'uvre
des sculpteurs du XIXe siècle. Ces chapiteaux respectent
l'esprit du néo-roman. Les feuillages des chapiteaux
qui décorent les colonnes sous les voûtes sont
du XIIe siècle.
|
Les
visages grimaçants qui surgissent des feuillages
dans les chapiteaux des piliers de la partie gauche du chur
sont aussi des XIIe et XIIIe siècles.
Les vitraux de la nef
de la Trinité ont été soufflés
pendant la seconde guerre mondiale. Ceux du deuxième
niveau sont en verre blanc, ce qui garantit à l'église
de la Trinité une très grande luminosité.
Ceux du premier niveau sont souvent des vitraux modernes.
On en donne un exemple plus bas. Les vitraux du chur,
dus à l'atelier angevin Thierry fils, ont été
créés vers les années 1865. Les deux
vitraux relatifs à la vie de la Vierge essaient de
reproduire le style du vitrail du XIIIe siècle.
Source : Il était une fois
la Trinité, brochure
écrite par Madeleine Cesbron, en vente dans l'église.
|
|
Voussures sculptées à l'entrée de la voûte
d'une chapelle latérale.
Le décor sculpté à feuillage sur le chapiteau
de la colonne de gauche date du Moyen Âge. |
Voussures sculptées à l'entrée de la voûte
d'une chapelle latérale.
Seule la partie supérieure remonte au Moyen-Âge, le reste
date du XIXe siècle. |
Chapelle latérale Sainte-Anne sur le côté sud.
Le mobilier date du XIXe siècle. |
Vitrail contemporain (1951)
dans une chapelle latérale. |
Chapelle latérale de la Piéta.
Le mobilier date du XIXe siècle . |
Vitrail des scènes de la vie de la Vierge (atelier Thierry fils). |
Vitrail des scènes de la Vie de la Vierge (1865)
«La Naissance de la Vierge». |
Vitrail des scènes de la vie de la Vierge (1865)
«L'Annonciation». |
Chapelle latérale Saint-Joseph. |
Vitrail des scènes de la vie de la Vierge (1865)
«La Visitation». |
Piéta médiévale
Les sources nous apprennent que les crues
du XXe siècle en ont effacé la polychromie. |
|
Vitrail de saint Louis. |
|
|
L'arcade sculptée d'une des chapellse latérales.
Au XIXe siècle, Prosper Mérimée a qualifié
ces chapelles de «niches». |
L'archange Saint Michel terrassant
le démon sur l'abat-son de la chaire
à prêcher (XIXe siècle).
«««--- À GAUCHE
Le pied de la chaire à prêcher
Saint Marc et le lion . |
La chaire à prêcher et ses boiseries sculptées
(XIXe siècle). |
|
L'élévation nord et la voûte. |
La chaire à prêcher : la cuve avec l'Annonciation et deux évangélistes
(XIXe siècle). |
CHAPITEAUX NÉO-ROMANS DU XIXe SIÈCLE
DANS LA NEF |
|
|
|
|
|
Visages grimaçants sur un chapiteau roman du XIIIe siècle
dans le chur
Ils furent décrits par Mérimée en 1835.
|
Vitrail des scènes de la vie de la Vierge
«Les Noces de Cana», (Thierry fils, peintre verrier,
1867). |
|
|
|
|
Vitrail central du chur (1865)
Le Sacré-Cœur. |
Chapiteau néo-roman du XIXe siècle dans la nef. |
|
L'autel de l'avant-chur de la Trinité est encadré
de deux passages berrichons.
L'église de la Trinité n'a pas de transept. |
À la croisée : la voûte du chur et sa trappe. |
L'abside avec le maître-autel et la voûte d'ogives. |
Le maître-autel et la statue polychrome
de la Trinité (1873). |
|
À la croisée,
la voûte du chur fait voir une trappe
circulaire en bois qui tient lieu de clé
de voûte (photo ci-dessus à droite). Cette
clé est ornée de quatre petits personnages
datant des temps médiévaux. Deux d'entre
eux sont donnés sur la droite. Une paire de jumelles
est indispensable pour les observer.
|
|
Le maître-autel créé en 1873 |
Le maître-autel et ses boiseries polychromes
Partie droite avec six des apôtres (à noter que Paul
a remplacé Judas) |
Le maître-autel
en bois sculpté et peint date de 1873. Il a été
réalisé dans l'atelier des Carmes et illustre
l'influence italianisante de cette époque. Le
Dieu trinitaire, qui le surmonte, est accompagné
des douze apôtres. Paul y a remplacé Judas.
Le soubassement mérite aussi l'attention. Le
personnage central, drapé de bleu et donné
ci-dessous, ressemble à un roi de France. C'est
en fait une allégorie de l'Église de France.
Il est encadré par Adam et Moïse. Adam est
donné plus bas.
Source : Il était une
fois la Trinité,
brochure écrite par Madeleine Cesbron.
|
|
|
Trappe à la croisée
avec ses quatre personnages. |
Personnage de la trappe à la croisée. |
Personnage de la trappe à la croisée. |
Vitrail central du chur
1) L'agneau pascal
2) La colombe
3) Le Christ en gloire
(Atelier angevin de Thierry fils,
1863-1865) |
|
|
Architecture du XIIe siècle dans le chur
Pilier, arcades et chapiteaux à visages grimaçants
«««--- Vitrail des scènes de la vie de la Vierge
(1865) |
Le soubassement du maître-autel
Allégorie de l'Église de France
(1873) |
Stalles dans le chur.
Elles possèdent une ornementation restreinte sur les accoudoirs.
Époque indéterminée (XVIIIe siècle?) |
Vitrail des scènes de la vie de la Vierge (1865)
« Le Couronnement de la Vierge».
À DROITE ---»»»
Adam dans le soubassement du maître-autel (1873). |
|
La nef de la Trinité vue de l'avant-chur. |
Documentation : Panneaux affichés dans
la nef + brochure «Il était une fois la Trinité»
+ brochure de l'Office de Tourisme. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|