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Page créée en juil. 2015
Jeanne d'Arc recevant la communion, tableau anonyme au 2e étage de la tour

La Tour Jeanne d'Arc est le seul vestige du château construit à Rouen, de 1204 à 1210, sur ordre de Philippe Auguste. Quand il fait main basse sur la Normandie en 1204 et sur la ville de Rouen, jusqu'alors sous la domination anglaise de Jean sans Terre, Philippe II Auguste fait construire un vaste château fort dans le quartier Bouvreuil, sur les ruines d'un ancien amphithéâtre romain. Son but est évidemment de surveiller la ville. Mais le donjon, autrement dit la tour Jeanne d'Arc, est bâti à cheval sur l'enceinte de la forteresse et l'extérieur de la ville. Ainsi le roi peut aussi surveiller le château. Celui-ci sera d'ailleurs occupé la plupart du temps par des officiers de la Couronne chargés de gérer la ville. Le roi de France est en effet représenté à Rouen par un bailli et un vicomte, ce dernier étant responsable de la collecte des impôts royaux.
À l'époque des guerres de Religion, le «château Bouvreuil» tombe aux mains des adversaires de la Ligue. Le chevalier d'Aumale entreprend son démantèlement en 1590. Tandis qu'on bâtit des hôtels particuliers sur l'emplacement libéré, la tour devient une propriété privée. Elle est rachetée par un couvent de Bénédictines en 1683. À la Révolution, donjon et ruines sont vendus comme biens nationaux. Au XIXe siècle, le donjon est utilisé comme filature, puis comme buanderie. Il est classé «monument historique» dès 1840, ce qui le sauve de la destruction. Achille Deville, inspecteur des Monuments historiques et conservateur du musée des Antiquités, lance une souscription nationale en 1868 pour que l'État puisse le racheter. Il est alors restauré par l'architecte Desmarets sur les indications de Viollet-le-Duc. En 1884, le donjon est cédé au département de Seine-Inférieure qui doit l'entretenir et l'ouvrir au public.
À l'heure actuelle, le donjon abrite un petit musée essentiellement dédié à Jeanne d'Arc. On peut y voir des œuvres d'art (bronzes et tableaux) sur ce personnage très polémique de l'histoire de France. L'intérêt archéologique ne doit néanmoins pas être oublié : la tour Jeanne d'Arc, avec ses trente-cinq mètres de haut, ses quinze mètres de diamètre et ses murs de quatre mètres d'épaisseur, est considérée comme un exemple type du donjon cylindrique du XIIIe siècle.

Jeanne d'Arc dans un vitrail de Lucien Léopold Lobin (vers 1880)
La tour Jeanne d'Arc, dernier vestige du château de Philippe Auguste
La tour Jeanne d'Arc, dernier vestige du château de Philippe Auguste
Le sommet a été entièrement reconstruit au XIXe siècle.

Archéologie de la tour Jeanne d'Arc.
L'aspect extérieur des deux premiers étages de la tour n'a guère changé depuis le XIIIe siècle. En revanche, le sommet a subi d'importantes modifications. À l'origine, la tour était surmontée d'un comble conique (comme le comble actuel), et sensiblement de la même hauteur. Dans le premier quart du XVe siècle (est-ce, par exemple, la volonté d'Henri V après la prise de la ville?), le comble céda la place à une plate-forme avec créneaux et mâchicoulis. Plus tard (fin du XVIe siècle ?), la tour fut découronnée pour recevoir une terrasse d'artillerie avec embrasures. Le tout reposait sur la voûte d'ogives du deuxième étage, voûte qui subsista jusqu'au XIXe siècle.
La notice remise aux visiteurs de la tour nous apprend que, sous l'Occupation, en guise de sol pour la plateforme, les Allemands coulèrent une dalle d'éclatement en béton de 2,50 mètres d'épaisseur. Avec des murs de quatre mètres d'épaisseur, la tour devenait un vrai bunker.
Sources : La Tour Jeanne d'Arc à Rouen par le commandant R. Quenedey, Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926 & Le guide du visiteur.

La fenêtre du premier étage
La (seule) fenêtre du premier étage avec
ses coussièges (bancs en pierre) du XIIIe siècle.
L'imposante épaisseur des murs est de 4 mètres
Cette fenêtre fut canonnée par les Anglais en 1432.
Plan de l'ancien château Bouvreuil
Plan de l'ancien château Bouvreuil.
Les bâtiments (dont on ne sait rien) étaient protégés par
un mur d'enceinte renforcé de sept tours.
L'escalier à vis de la tour date du XIIIe siècle
L'escalier à vis de la tour date du XIIIe siècle.
Il est très étroit, comme dans bien
des châteaux médiévaux.

Le donjon dominait la forteresse et servait de réduit quand l'assaillant avait pris le château. C'était la pièce maîtresse de l'ensemble. En 1356, c'est par le donjon que Jean le Bon pénétra dans le château à l'improviste pour déjouer une conspiration initiée par Charles le Mauvais. De même, en 1432, le partisan français Ricarville et ses hommes prirent la forteresse aux Anglais. C'est depuis le donjon qu'ils leur opposèrent la plus forte résistance.
Source : La Tour Jeanne d'Arc à Rouen par le commandant R. Quenedey, Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926.

Maquette du château de Philippe Auguste au rež–de–chaussée de la tour
Maquette du château de Philippe Auguste au rez-de-chaussée de la tour
Aucun bâtiment intérieur n'est représenté parce qu'on ne sait rien sur eux.

Jeanne d'Arc n'a pas été emprisonnée dans la tour qui porte son nom, mais dans la tour de la Pucelle. Ses gardiens l'ont simplement conduite au rez-de-chaussée du donjon pour lui montrer les instruments de torture auxquels on envisageait de la soumettre. Une plaque commémorative rappelle sa fière réponse.

La tour Jeanne d'Arc
La tour Jeanne d'Arc avec ses rares
fenêtres et meurtrières.
Plaque commémorative de la réponse de Jeanne d'Arc à la vue des instruments de torture
Plaque commémorative de la réponse de Jeanne d'Arc
quand on lui présenta les instruments de torture.

En 1432, le partisan français Ricarville s'empara de la forteresse par surprise avec ses hommes. Du donjon, il offrit une très sérieuse résistance. Les Anglais canonnèrent la fenêtre du premier étage, car elle est orientée vers la cour. Lui et sa petite troupe descellèrent alors plusieurs marches avec lesquelles ils purent boucher la baie.
Source : La Tour Jeanne d'Arc à Rouen par le cdt R. Quenedey, Congrés archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926.

La cheminée du premier étage a été refaite au XIXe siècle
La cheminée du premier étage a été refaite au XIXe siècle.
Buste de Jeanne d'Arc en cuivre patiné
Buste de Jeanne d'Arc en cuivre patiné
Œuvre de A. Talma.
Jeanne d'Arc à Domrémy
Jeanne d'Arc à Domrémy.
Bronze d'après l'œuvre en marbre d'Henri Chapu (1833-1891).
Portrait de Jeanne d'Arc par Lucien-Léopold Lobin, vers 1880
Portrait de Jeanne d'Arc par Lucien-Léopold Lobin, vers 1880.
Vitrail au premier étage (le modèle est la propre fille de l'artiste.)
Jeanne d'Arc, prisonnière
Jeanne d'Arc, prisonnière
d'après Louis-Ernest Barrias (1841-1905).
Entrée triomphale de Jeanne d'Arc à Orléans par Émile Hirsch
Entrée triomphale de Jeanne d'Arc à Orléans par Émile Hirsch.
Vitrail au premier étage réalisé vers 1860-1880.
Maquette de la ville de Rouen pendant le siège des Anglais en 1418
La Communion de Jeanne d'Arc dans la tour, tableau d'un auteur  anonyme
La Communion de Jeanne d'Arc dans la tour, tableau d'un auteur anonyme .
«««--- La salle du 2e étage et la maquette de la ville de Rouen en 1418 (réalisée en 1999)
Maquette de la ville de Rouen en 1418–1419, pendant le siège des Anglais
Maquette de la ville de Rouen en 1418-1419, pendant le siège des Anglais.
Le siège est symbolisé par la présence de tentes cylindriques autour de l'enceinte de la ville.

Le siège de Rouen (1418-1419).
Ce siège, entrepris de juillet 1418 à janvier 1419 par le roi lancastre Henri V, fut non seulement une épreuve très douloureuse pour la population de la ville, mais demeure à jamais aussi comme une tache indélébile dans la mémoire de ce roi que des historiens britanniques (dont Winston Churchill) ont admiré.
Forte de ses cinquante mille habitants et deuxième ville du royaume de France, Rouen devait tomber dans l'escarcelle des conquêtes d'Henry V : pour conquérir toute la Normandie, il fallait conquérir Rouen.
Les Rouennais avaient anticipé le coup : remparts renforcés par de la terre pour résister aux boulets ; fossé creusé plus profond ; faubourgs rasés (ce que l'on voit bien sur le plan ci-contre) et redoublement de victuailles. Ils avaient même ---»»

Jeanne d'Arc brandissant son étendard
Jeanne d'Arc brandissant son étendard
Statue au 2e étage.

2. ---»» accueilli des milliers de réfugiés venant de la basse Normandie, mais qui étaient autant de bouches à nourrir. La garnison de quatre mille hommes était commandée par Guy le Bouteiller. Tous ces gens disposaient d'armes à profusion, notamment d'arbalètes et de nombreux canons et bouche à feux montés sur les remparts.
De son côté, Henry V, une fois arrivé devant la ville ---»»

3. ---»» le 30 juillet 1418, fit bâtir quatre camps fortifiés, reliés par des tranchés. La Seine fut bloquée en amont par une lourde chaîne ; en aval, par un pont de bateaux. Avec la politique de la terre brûlée pratiquée par les Français, la campagne environnante ne permettait pas d'assurer l'approvisionnement. le roi fit donc venir la nourriture depuis l'Angleterre, incluant le vin et la bière. Ses dispositions prises, il attendit que la faim fît son œuvre. La ville, quant à elle, plaçait son salut dans une armée de secours.
Bien en vue des défenses de la cité, le roi avait fait dresser un gibet où les prisonniers français étaient pendus. En rétorsion, les Rouennais élevèrent le leur sur les remparts, où ils pendirent un prisonnier anglais. C'est sur les remparts aussi que le vicaire général de Rouen, Robert de Linet, vint excommunier le roi anglais et son armée, ce qui rendit Henry V furieux.
De multiples relations ont raconté le siège, notamment celle de John Page, un soldat de l'armée assiégeante. À la mi-octobre, la famine s'annonçait : les habitants mangeaient les chevaux. Pour ne pas gaspiller la nourriture, ils décidèrent d'expulser les infirmes, ---»»

Détail de la maquette de la ville de Rouen en 1418-1419
Détail de la maquette de la ville de Rouen en 1418-1419.
On reconnaît la cathédrale Notre-Dame dans la partie supérieure, et à droite le pont de pierre.
Détail de la maquette de la ville de Rouen en 1418-1419
Détail de la maquette de la ville de Rouen en 1418-1419.
L'abbaye Saint-Ouen et son vaste domaine contrastent fortement avec le resserrement des maisons alentour.

4. ---»» les vieillards, les pauvres, même les femmes qui allaitaient. Environ douze mille personnes. Tous ces gens se retrouvèrent bloqués dans les fossés car Henry refusa de les laisser passer. John Page raconte que le roi fut très en colère devant un comportement aussi inhumain : le devenir de ces gens était pour lui de la responsabilité de la garnison assiégée et il ne pouvait les laisser traverser les lignes anglaises. Il commanda donc à ses soldats de les garder, comme un troupeau, dans le fossé qu'il avait fait creuser tout autour de la ville au mois de juillet. Il pleuvait sans cesse. Page écrit que des soldats anglais prirent ces pauvres gens en pitié et leur donnèrent une part de leur propre pain.
Dans la ville, la situation n'était guère plus rose. En décembre, les habitants mangeaient les chats, les chiens, les rats et les souris, enfin tout ce qui était encore comestible, même pourri. Les gens commençaient à mourir. Les secours espérés ne venaient pas : le dauphin Charles n'en avait pas les moyens et l'armée de Jean sans Peur, progressant depuis le sud, s'était arrêtée à Pontoise. ---»»

5. ---»» Le jour de Noël 1418, Henry V fit un geste envers les malheureux, gardés dans les fossés : deux prêtres y descendirent pour distribuer de la nourriture et de l'eau. C'était évidemment bien peu. La mort se répandit rapidement dans des conditions atroces. «On pouvait voir ici et là des enfants de deux ou trois ans, dont les parents étaient morts, mendier leur pain, écrit John Page. Ces pauvres gens n'avaient qu'un sol détrempé au-dessous d'eux et ils restaient là, pleurant après la nourriture. Certains mouraient de faim, d'autres, sans souffle de vie, étaient incapables d'ouvrir les yeux ; d'autres encore gisaient recroquevillés sur leurs genoux, aussi fins que des petites branches d'arbre. Une femme pressait son enfant mort contre son sein pour le réchauffer, et un enfant tétait le sein de sa mère, morte. Pour un vivant, on pouvait facilement compter dix ou douze morts. Ces gens étaient morts tranquillement sans cris et sans pleurs, comme s'ils avaient rendu l'âme dans leur sommeil.»
Le 31 décembre 1418, les Rouennais demandèrent à parlementer. Une délégation vit le roi le 2 janvier. Elle reçut de vifs reproches : Rouen faisait partie de l'«héritage» d'Henry et il était inadmissible qu'on l'empêchât d'entrer. Le roi refusa de laisser partir les survivants du fossé, rejetant la responsabilité sur la ville par un impitoyable «Qui les a envoyés ici?» Les pourparlers traînèrent pendant dix jours. Des chroniqueurs français ont suggéré, après coup, que les Rouennais menacèrent d'incendier leur ville pour ne laisser aux Anglais qu'une cité en ruines. Quoi qu'il en soit, on trouva un accord le 13 janvier 1419. Sans secours extérieur dans les huit jours, Rouen se rendrait et paierait une indemnité de cinquante mille livres anglaises. Le 19, la ville capitula. Le roi victorieux passa les remparts avec toute sa suite.
Comme convenu dans les accords, la garnison put s'en aller, mais sans armes et à la condition de ne pas combattre les Anglais pendant un an. Les habitants pouvaient garder leurs maisons et leurs biens s'ils prêtaient allégeance au roi.
Henry V était impitoyable envers ceux qui se dressaient contre lui et l'empêchaient de saisir son «héritage», mais il lui arrivait aussi d'afficher une grande miséricorde quand on reconnaissait sa suzeraineté. Un chroniqueur de l'époque Tito Livio, cité par l'historien anglais ---»»

Les environs de la cathédrale et ses nombreux clochers (maquette de 1999)
Les environs de la cathédrale et ses nombreux clochers (maquette de 1999).
La charpente du 3e étage est une œuvre du XIXe siècle
«««--- À GAUCHE
La charpente du troisième étage est une œuvre du XIXe siècle. Elle a été restaurée en 1984.
Au sol se trouve une dalle d'éclatement en béton, de 2,5 m d'épaisseur, coulée par les Allemands sous l'Occupation.

6. ---»» Keith Dockray, a laissé une description de l'entrée du roi dans la ville : sa première mesure, écrit le chroniqueur, fut d'envoyer des officiers aux quatre coins de la cité pour empêcher les vols et les pillages. Ému par la grande détresse des habitants, il donna aussi des ordres pour que l'on pourvût la population en nourriture. De leur côté, les princes les mieux attentionnés avaient donné, eux aussi, leurs propres instructions pour, avant toute chose, approvisionner la population en nourriture.
Le chroniqueur français Enguerrand de Monstrelet raconte ce qui arriva aux défenseurs de la ville. Ils furent conduits en dehors des murailles, vers la Seine, et fouillés. Des officiers royaux s'emparèrent de leur argent et de tous les objets de valeur qu'ils purent trouver sur eux. Quant aux nobles, on les dépouilla de leurs beaux vêtements, qu'ils durent remplacer par des vieux habits sans valeur. Le vicaire général de Rouen, Robert de Linet, qui avait excommunié le roi et l'armée dans les premiers jours du siège, fut mis aux fers et enchaîné pour le reste de ses jours.
Un autre conteur de l'époque, John Strecche, qui a construit son récit du siège d'après la relation de John Page, rapporte qu'un complot se fomenta au sein des Rouennais pour assassiner Henry V lors de la cérémonie de la Chandeleur, le 2 février suivant. L'affaire fut éventée. Les gens furent arrêtés et cinquante des citoyens les plus puissants et les plus riches de la ville furent envoyés en Angleterre et emprisonnés dans différents châteaux.
Pour l'historien anglais Keith Dockray, auteur d'une riche biographie sur Henry V, Rouen vit avec soulagement l'entrée du roi dans la ville, parfois même en s'en réjouissant. Il rapporte que Tito Livio apprit que le roi nomma such worthy men as his prefects that the city was quickly restored to the flourishing condition it had enjoyed in the past [... aux postes clés des gens si compétents que la cité recouvra bientôt sa splendeur passée]. Il est permis d'en douter fortement. Sans doute Tito Livio fait preuve de partialité. La Normandie a été mise à feu et à sang par les troupes d'Henry V. Certes, Rouen n'a pas été bombardée et les chroniques ne rapportent pas la destruction de bâtiments. Cependant, le nombre de morts - et parmi eux vraisemblablement des gens essentiels au commerce de la ville et à sa richesse -, ajouté à une région ravagée, ne permettaient guère un rétablissement économique rapide. Les historiens français parlent plutôt d'un retour à la normale vers 1470, soit cinquante ans plus tard. Ajoutons enfin que, dans les chroniques de l'époque, le récit est souvent, ou tout blanc, ou tout noir, selon que l'auteur est pro-anglais ou pro-français.
Sources : The hundred years war de Desmond Seward, Robinson Editions ; Henry V de Keith Dockray, Tempus Publishing ; La guerre de Cent Ans de Georges Minois, éditions Tempus.


Documentation : Notice de la visite + «Histoire de Rouen» de Henry Decaëns, éditions Gisserot
+ Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926, article : «La tour Jeanne d'Arc» du commandant Quenedey
+«The hundred years war» de Desmond Seward, Robinson Editions + «Henry V» de Keith Dockray, Tempus Publishing
+ «La guerre de Cent Ans» de Georges Minois, éditions Tempus.
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