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La construction de la cathédrale
Saint-Vincent de Chalon s'étale sur six siècles. L'édifice
mêle le roman et le gothique. D'après les études
historiques, tout commence en 1090. De cette époque, il reste
les chapelles absidiales nord et sud. Suivirent au XIIe siècle
: le chur, le transept et les piliers et arcades de la nef
et des bas-côtés. Au style roman succède le
gothique des XIIIe et XIVe siècles avec l'abside du chur,
les murs de la nef et du cloître, la voûte de la croisée
du transept. Enfin, au XVe siècle, la voûte de la nef
et les chapelles des bas-côtés sont achevées.
En 1562, la fureur huguenote dévaste l'église : les
statues sont détruites, le trésor enlevé. Au
cours des deux siècles suivants, le changement de goût
architectural fait disparaître certains éléments
gothiques (tombeaux, stalles et jubé). A la Révolution,
l'évêché est supprimé, l'église
est dédiée à la déesse Raison et sert
d'entrepôt à fourrage. Le cloître est morcelé
et vendu. Les XIXe et XXe siècles se consacrent aux réparations.
Une façade néogothique est achevée vers 1850,
la toiture est refaite vers la fin du XIXe. La cathédrale
est classée monument historique depuis 1903, ses tours restaurées,
depuis 1991. Outre le mariage heureux du roman et du gothique dans
son intérieur, signalons la présence, dans la nef
et le chur, de très beaux chapitaux romans ou d'inspiration
romane dont on donne quelques photos dans cette page.
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Vue d'ensemble de la nef de la cathédrale Saint-Vincent |
L'architecture.
La très élégante nef de la cathédrale
de Chalon se compose d'une élévation à
trois niveaux. Assis sur des piliers romans du XIIe siècle,
le premier se distingue par une ormentation sobre (pilastres
cannelés et colonnes engagées surmontés
de chapiteaux). Les arcs brisés qui scandent la nef
centrale sont rehaussés par une série de faisceaux
à colonnettes qui montent des pilastres jusqu'aux grandes
fenêtres, accentuant l'effet de hauteur. Au deuxième
niveau de l'élévation, le triforium à
balustrade ajourée vient à peine déranger
ce bel élancement.
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Reconnaissons que le mariage du
roman et du gothique est ici du plus heureux effet. Les grandes
fenêtres gothiques du troisième niveau et leur
verre blanc garantissent une très bonne luminosité.
La cathédrale possède une curiosité architecturale
: sa grande rose intérieure percée au-dessus
de l'arc roman. A l'époque romane, la nef était
plus basse que celle d'aujourd'hui et fermée par un
plafond plat, vraisemblablement en bois. Le transept était
plus élevé que la nef si bien que la rose ne
donnait pas dans la nef, mais sur l'extérieur.
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La façade de la cathédrale Saint-Vincent. |
Le haut de la tour nord et ses sculptures XIXe. |
Le portail principal avec sa porte en bois sculpté du XIXe |
La façade.
La cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône
est la première à avoir hérité
d'une façade néogothique. C'était en
1828. La façade antérieure, avec un clocher
roman, menaçait de s'effondrer. Son élément
le plus caractéristique est constitué de ses
tours carrées symétriques, hautes de 42 mètres,
qui dominent la place du marché à Chalon.
Le style est du néogothique (légèrement)
flamboyant (comme on peut le voir sur la photo du haut de
la tour Nord). L'architecte lyonnais, qui proposa le projet,
fit couronner chacune des tours de huit statues. Y sont représentés
les saints patrons des quartiers de la ville et des communes
voisines.
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Cette maquette de la cathédrale, dans l'entrée, donne
une
très bonne idée de son chevet (entouré d'immeubles).
À DROITE, Sculpture sur bois (XIXe siècle) sur la porte
principale de la façade ---»»»
«««--- À GAUCHE, Porte romane sur le transept
nord |
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LE CHUR
ET LE SANCTUAIRE |
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Le chœur et l'abside
(début du XIIIe siècle) |
Les vitraux de l'abside (partie haute) datent
des années 1950. Ici, saint Vincent (qui
est le vitrail central). Cliquez sur l'image
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Magnifique dais de pierre dans le sanctuaire
Il a été mutilé en 1562 par les Huguenots.
Ce dais abritait le tombeau d'un évêque mort en 1480. |
Le chœur, au premier plan, et, derrière, le sanctuaire
Le sanctuaire est entièrement gothique (à part
les vitraux du XIXe siècle).
L'abside à cinq pans (tant au niveau inférieur
que supérieur) date du début du XIIIe siècle. |
Vitrail central de l'abside
(XIXe siècle)
Cliquez sur l'image |
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LES CHAPELLES
LATÉRALES ET ABSIDIALES |
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Chapelle du Saint-Sacrement (absidiole nord), fin du XIe siècle
Avec l'absidiole sud, c'est la partie la plus ancienne de l'église
Au premier plan : tabernacle moderne du sculpteur Rigot
La fresque de la voûte date du XVe siècle. |
Chapelle «Jeune Foucaude» fondée vers 1520
Vitrail du XVIe siècle en grisaille à trois couleurs
(voir image
de droite) et voûte Renaissance semblable à celle de
la
chapelle des Vingt-Quatre ci-dessous)
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Chapelle «Jeune Foucaude». Vitrail du XVIe siècle
Il représente la Vierge de l'Apocalypse sur un croissant de
Lune tandis que se dresse, sur la droite, un monstre à plusieurs
têtes.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan. |
Chapelle «Jeune Foucaude»
Tableau «Saint Vincent» de Bernard Lépicié, XVIIIe siècle
Voûte Renaissance de la chapelle des Vingt-Quatre --- »»»
Elle est semblable à celle de la chapelle «Jeune Foucaude» |
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Chapelle des Vingt-Quatre avec arc d'entrée en style flamboyant |
Les piliers massifs à pilastres cannelés et à
colonnes engagées surmontés de chapiteaux donnent au
bas-côté nord un cachet architectural «romano-gothique»
très élégant. Les piliers remontent au milieu
du XIIe siècle. |
Vitrail en grisaille du XVIe siècle dans la chapelle
«Jeune Foucaude». Détail du monstre de l'Apocalypse
Cliquez sur l'image. |
Le bas-côté sud est bordé de chapelles fermées
par des grilles de pierres, appelées «claustras»
(particularité du Chalonnais).
Chapelle latérale dite «des Thiellier» : Tableau
«Jésus et ses Apôtres» ---»»» |
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Tableau dans un chapelle latérale
«La Déposition de croix»
Auteur anonyme |
La nef et une partie du croisillon nord. L'élévation
se termine par de grandes fenêtres gothiques en verre blanc
ponctué de quelques motifs décoratifs, ce qui assure
une bonne luminosité à la cathédrale. |
Croisillon nord dans le transept avec ses pierres tombales
Les bras du transept datent du début du XIIe siècle,
mais ils subirent l'influence du
gothique flamboyant comme on le voit sur l'ornementation de la porte. |
Tapisserie de la fin du XVe siècle dans la chapelle Notre-Dame de
Pitié
Elle illustre le mystère de l'Eucharistie. Cliquez sur l'image. |
u
Tableau dans une chapelle latérale : «Présentation de Jésus
au Temple»
Auteur anonyme. 1530, peinture sur bois.
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Vitrail du XIXe siècle dans l'abside. Il illustre un épisode
du Nouveau Testament : Jésus dort pendant une
tempête sur le lac de Galilée. |
Triptyque de Richard Tassel dans la chapelle «Cardinale».
Il est daté de 1608.
Encadrant une Crucifixion, deux évêques : à gauche,
saint Anatole ; à droite, saint Loup ( évêque
de Chalon au VIIe siècle) |
Chapelle Notre-Dame de la Victoire
( Bas-côté nord) |
Tableau «L'Adoration des bergers» dans une chapelle latérale
Tableau dans le sanctuaire (Auteur anonyme) ---»»» |
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LES CHAPITAUX
ROMANS OU D'INSPIRATION ROMANE |
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Chapiteau avec animal fantastique |
Chapiteau représentant Caïn et Abel et l'Arbre de Vie |
Chapiteau avec aigles, têtes de femme et d'homme |
Chapiteau avec deux étranges bonshommes à tête
de souris |
Chapiteau à décor floral avec deux hommes |
Chapiteau avec deux aigles et leurs proies |
L'ORGUE DE TRIBUNE
DU XVIIIe SIÈCLE |
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L'orgue de tribune s'insère magnifiquement dans un décor
de style géométrique à base de rosaces, de trèfles,
de colonnettes et de motifs floraux. |
L'orgue de tribune de la cathédrale Saint-Vincent possède
un buffet du début du XVIIIe siècle (1702-1709)
Les orgues en elles-mêmes ont été restaurées
plusieurs fois depuis cette époque.
Cliquez sur la rosace pour l'afficher en gros plan. |
Vue de la nef et de l'orgue de tribune depuis le chur |
Documentation : Panneaux d'information disposés
dans l'église |
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