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L'église Saint-Vincent de Paul à
Blois est le reflet des principes architecturaux édictés
par le Concile de Trente et la Contre-Réforme catholique
au XVIIe siècle : nef unique, chapelles latérales
peu profondes, chur très court pour rapprocher les
fidèles. L'édifice est caractéristique de l'art religieux
français de la première moitié du XVIIe siècle.
L'église Saint-Vincent de Paul est en fait l'ancienne chapelle Saint-Louis
du collège royal de la ville que Louis XIII donne aux Jésuites en
1622 et que ceux-ci font restaurer et décorer grâce
aux largesses de Gaston d'Orléans (frère du roi),
puis d'Anne-Marie de Montpensier («la Grande Mademoiselle»),
sa fille.
L'église bénéficie d'un très riche décor
intérieur : statues, tableaux, retable, sculptures... La
façade est également fidèle aux critères
esthétiques de l'ordre des Jésuites. L'édifice
a été désaffecté pendant la Révolution
et rendu au culte en 1826 après restauration. La chapelle
devient église paroissiale en 1847 sous le vocable de Saint-Vincent
de Paul. Notons encore que l'église est orientée nord-sud
(le chur est au nord).
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La magnifique nef de Saint-Vincent de Paul à Blois. Dans le
chur, le retable sculpté par Gaspard Imbert au XVIIe
siècle. |
La façade respecte les critères architecturaux
voulus par l'Ordre des Jésuites.
On y reconnaît les trois étages de pilastres
en style dorique, ionique et corinthien. |
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Ci-dessus : deux écussons remarquables sur les clés
de voûte.
A gauche : une vue des chapelles latérales coté est
:
1) la chapelle Saint-Joseph et son vitrail (dont le pourtour remonte
à l'Ancien Régime) ;
2) la chapelle Saint-Louis de Gonzague que l'on voit à moitié. |
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A gauche, le retable de Gaspard Imbert. A l'origine, il y avait, en
son centre, une toile peinte (traditionnelle dans les retables). Elle
a été remplacée par une «apparition de
la Vierge» après la Révolution.
Sur la gauche se trouve le mausolée de Gaston d'Orléans
; sur la droite, le monument de mademoiselle de Montpensier.
Ci-dessus, la statue centrale du monument de mademoiselle de Montpensier
en gros plan.
Tout cet ensemble, avec la tribune d'orgue, est l'uvre de Gaspard
Imbert. |
Vue d'ensemble de la nef, du chur
et des chapelles du côté ouest (ici, la chapelle du Sacré
Cur et son vitrail contemporain). |
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Sous l'Ancien Régime, la
chapelle possédait de magnifiques vitraux. Pendant
les combats de la seconde guerre mondiale, ils ont été
soufflés par les explosions des bombes tombées
à proximité. Seuls subsistent le vitrail du
«vu de Louis XIII» ci-contre et le
pourtour du vitrail de la chapelle Saint-Joseph (voir plus
haut).
On appelle «vœu de Louis XIII» la consécration
de la France à la Vierge Marie par le roi Louis XIII le 10
février 1638. Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en
gros plan.
Tous les autres vitraux sont contemporains, comme l'exemple
donné ci-dessus.
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Tableau dans la chapelle de la Bonne Mort (côté est) |
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Pieta dans la chapelle de Notre-Dame des Sept Douleurs
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Toutes les sculptures de la tribune d'orgue sont dues à Gaspard
Imbert.
Ci-contre, sculpture sous la tribune d'orgue : enfant jouant parmi
les trophées d'armes
(Gaspard Imbert) |
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Documentation : Livret sur Saint-Vincent-de-Paul
disponible dans l'église |
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