Accueil
Histoire navale
Céramique
Bibliographie
Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
Châteaux, palais,
  Eglises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en mai 2012
Allégorie de Sainte-Hélène, lithographie d'après l'œuvre d'Horace Vernet

Avec le musée Bertrand, la ville de Châteauroux possède un très agréable musée des Beaux-Arts. Après avoir été la propriété du célèbre général Bertrand (voir développement ci-dessous), puis de celle de sa famille, l'hôtel est acheté en 1901 par l'État français pour servir de résidence au général commandant la division d'infanterie qui siège à Châteauroux. En 1921, cette belle demeure devient le musée municipal.
Bien qu'ancien hôtel particulier (dont les plans ont été établis en 1769), le musée Bertrand dispose de quelques pièces assez grandes, sans doute prévues pour les réceptions : ce devait être une superbe demeure! Au rez-de-chaussée sont exposés des souvenirs de la période napoléonienne, en particulier ceux du général Bertrand, Grand Maréchal du Palais, et du général Desaix. Les tableaux et les objets d'art, traditionnels dans les musées des Beaux-Arts, sont à l'étage. Enfin, dans une aile de la cour, on peut voir des sculptures gallo-romaines et médiévales. On y voit aussi une étonnante chaise dont le dossier est sculpté d'un arbre de Jessé et qui vient de l'abbaye Saint-Genou à Palluau-sur-Indre.

«Histoire d'Esther» de Frans Francken II le Jeune (détail)
Vue d'ensemble de l'hôtel Bertrand (dernier tiers du XVIIIe siècle)
Vue d'ensemble de l'hôtel Bertrand (dernier tiers du XVIIIe siècle)

«Mère à l'enfant»
«Mère à l'enfant», huile sur toile
attribuée à Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
ou à sa fille et élève Anna Geneviève Greuze (1762-1842)

«««--- À GAUCHE
Statue du général Bertrand par le sculpteur Charles Marochetti
La volière de Sainte–Hélène
Dans l'entrée du musée, la volière de Sainte-Hélène,
construite par dix-huit Chinois à la demande de Napoléon

Le général Bertrand.
Né en 1773, Henri-Gatien Bertrand fait ses études au collège de la Flèche de 1782 à 1790. Il intègre ensuite l'école du Génie. En 1795, il participe à ses premiers combats dans l'armée de Sambre-et-Meuse. L'École polytechnique est créée. Il fera partie de la première promotion. Sa carrière va alors prendre un nouveau départ. Après les campagnes d'Italie et d'Égypte, il est nommé général de brigade en 1800. En 1805, il compte parmi les cinq généraux aides de camp de Napoléon. Il suivra l'Empereur dans toutes ses campagnes jusqu'en 1811. À la même époque, il se marie avec une créole, petite-cousine de l'impératrice, Françoise-Élisabeth Dillon, surnommée «Fanny».
En 1811, Napoléon Ier lui confie le poste de gouverneur général des provinces illyriennes. Mais, en 1813, Duroc, Grand Maréchal du Palais, est mortellement blessé dans la campagne d'Allemagne. Henri-Gatien Bertrand va le remplacer dans sa charge
Après l'abdication de 1814, le général Bertrand suit Napoléon à l'île d'Elbe. Les Cent-Jours ayant échoué, il l'accompagne avec son épouse Fanny à Sainte-Hélène. Le couple y restera jusqu'à la mort de l'Empereur. Après un court passage en Angleterre, les Bertrand retrouvent le Berry et Châteauroux en 1822.
En 1830, les Trois Glorieuses chassent Charles X. Avec la Monarchie de Juillet, le général Bertrand réintègre l'arène politique. Il devient député de l'Indre en 1831, mais n'est pas élu en 1834. Il se rend alors en Martinique pour gérer les plantations de sa femme décédée. En 1840, il est chargé d'une dernière mission : celle du retour des cendres de Napoléon depuis l'île d'Elbe. Puis il se retire dans son hôtel de Châteauroux et s'éteint le 31 janvier 1844. Trois ans après, ses cendres rejoignent celles de Napoléon à Paris.
Son second fils, colonel d'artillerie, hérite de l'hôtel, qui est vendu en 1878. En 1901, un certain Raymond-William de Coninck, nouvel acquéreur, le vend à son tour à la ville de Châteauroux qui l'affecte à la résidence des généraux commandants la division d'artillerie de la ville. L'hôtel est transformé en hôpital militaire entre 1917 et 1919.
Le centenaire de la mort de Napoléon Ier est célébré en 1921. À cette occasion, le bâtiment devient le musée officiel de la ville. Aujourd'hui, la demeure est classée à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Source : «Châteauroux de A à Z» d'Hervé Chirault, Éditions Alain Sutton

Pièce berrichonne
Pièce berrichonne
Cette pièce illustre un intérieur campagnard berrichon à la fin du XIXe siècle.
«Portrait de la reine Hortense»
«Portrait de la reine Hortense»
attribué à Robert-Jacques François Faust Lefèvre
(1755-1830), huile sur toile
Salle du rez-de-chaussée avec objets exotiques (souvenirs d'Empire)
Salle du rez-de-chaussée avec objets exotiques (souvenirs d'Empire)
Rangée de tableaux dans une salle du rez-de-chaussée
Rangée de tableaux dans une salle du rez-de-chaussée
«La Main chaude» de Louis Léopold Boilly (1761-1845)
«La Main chaude» de Louis Léopold Boilly (1761-1845)
Huile sur toile
Châsse–reliquaire de Sažeray
Chsse-reliquaire de Sazeray
Châsse en émail champlevé, travail limousin, fin du XIIe siècle
«Bain sur les bords de l'Indre» de Just Veillat (1813-1866)
«Bain sur les bords de l'Indre» de Just Veillat (1813-1866)
Huile sur toile, 1836

Just Veillat, premier conservateur du musée de Châteauroux.
Just Veillat (1813-1866) descend d'une ancienne famille de Châteauroux. Sa santé fragile l'empêche de se lancer dans des études de droit. Il passe plusieurs hivers en Italie où il parfait sa culture classique et peint ses premiers tableaux. De retour à Paris, il fréquente Devéria, Dupré, Cabat. Un petit groupe de peintres se forme. Veillat expose ses paysages berrichons au Salon de 1835, ce qui le fait connaître. Il exposera régulièrement jusqu'en 1850. Avec la peinture, il touche aussi à la littérature en fondant un journal conservateur, le Représentant de l'Indre. Le 2 décembre 1851, le coup d'État du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte met fin aux atermoiements de la deuxième république. Entre-temps, son journal est devenu le Moniteur de l'Indre. En avril 1852, celui-ci publie la déclaration de candidature de Just Veillat à l'élection au Conseil général du canton de Châteauroux. Cette déclaration est intéressante. Elle montre les arguments avancés par un futur notable qui - visiblement - s'est rallié dès la première heure au Coup d'État : «Je ne me suis pas épargné pour prendre rang parmi les gens de bien, sans passion, sans esprit de parti, sans autre ambition que de concourir à la défense commune et découvrir une issue de salut public. J'ajouterai qu'avant et après le 2 décembre les désordres dont la société a été affligée m'ont fait considérer le pouvoir du Prince Louis Napoléon non seulement comme un bienfait, mais comme une impérieuse nécessité.» Il est élu, puis devient vice-président du Conseil général, membre du Conseil municipal, du Conseil départemental de l'Instruction publique, administrateur de l'hospice et, enfin, membre de la commission du lycée et de l'École normale.
L'homme politique reste artiste, écrit des romans historiques, souvent sur l'Indre. Collectionneur d'art, il accumule les sculptures, les toiles et les objets. En 1856, la ville hérite du legs Jean-Louis Bourdillon, un legs qu'il va gérer en installant les pièces à l'hôtel de ville. Trop à l'étroit, il presse pour obtenir une salle d'exposition, ajoute des objets personnels à la collection, imités par d'autres Castelroussins. En novembre 1863, le maire crée officiellement le musée de Châteauroux. Just Veillat en sera le premier conservateur. Il va se vouer à sa tâche jusqu'à sa mort, trois ans plus tard. En 1921, toutes ces œuvres prendront place dans le nouveau musée : l'hôtel Bertrand.
Source : «Châteauroux de A à Z» d'Hervé Chirault, Éditions Alain Sutton

Salle du rez-de-chaussée
Salle du rez-de-chaussée
Elle est consacrée aux souvenirs napoléoniens.
«Histoire d'Esther» de Frans Francken II le Jeune (1581-1642)
«Histoire d'Esther» de Frans Francken II le Jeune (1581-1642)
Huile sur cuivre
(détail central)
«Vénus endormie» de Louis Joseph Digout (1821-?)
«Vénus endormie» de Louis Joseph Digout (1821-?)
Huile sur toile, 1843
«Portrait Antoine Arnaud» de Philippe de Champaigne (?) ou de son  école (?)
«Portrait Antoine Arnaud» de Philippe de Champaigne (?) ou de son école (?)
Huile sur toile, 1650 (partie centrale)
«La Tentation de saint Antoine» d'après Hieronymus Bosch (1453?-1516)
«La Tentation de saint Antoine» d'après Hieronymus Bosch (1453?-1516)
Huile sur panneau (transposé sur toile)
Salle avec le reliquaire de Vivant Denon sur la cheminée
Salle avec le reliquaire de Vivant Denon sur la cheminée
Ce reliquaire contient des objets très hétéroclites et peu banals : poils, cheveux,
textiles, végétaux. Tous collectés lors des campagnes de l'Empire ou lors de la
constitution du Musée des Monuments français, glanés par Vivant Denon lui-même
ou offerts par des anciens compagnons de Sainte-Hélène.
«Barques chinoises» d'Auguste Borget (1809-1877)
«Barques chinoises» d'Auguste Borget (1809-1877)
Huile sur bois d'acajou, 187-
«Déménagement d'une famille chinoise» d'Auguste Borget (1809-1877)
«Déménagement d'une famille chinoise» d'Auguste Borget (1809-1877)
Huile sur bois d'acajou
- 1856 -
Salle médiévale
Salle médiévale
«Piéta», Anonyme flamand, XVe siècle?, huile sur bois
Brûle-parfum, XVIIIe siècle
Brûle-parfum, XVIIIe siècle
(Il proviendrait du Palais d'été à Pékin), émaux cloisonnés
Pendule à l'effigie de Benvenuto Cellini
Pendule à l'effigie de Benvenuto Cellini
Bronze et marbre, XIXe siècle
Salle du premier étage
Salle du premier étage
On y reconnaît le brûle-parfum

À DROITE ---»»»
Sculpture «Sakountala» de Camille Claudel (1864-1943 )
Plâtre patiné de 1888
Don de l'artiste en 1895
(Voir une image plus grande plus bas)
«Scène de patinage» d'Andreas Schelfhout (1787-1870)
«Scène de patinage» d'Andreas Schelfhout (1787-1870)
Huile sur toile, 1856
«Halte des cavaliers près d'une auberge» de Barent Gael (1630-1698)
«Halte des cavaliers près d'une auberge» de Barent Gael (1630-1698)
Huile sur bois
Salle Médiévale
Salle Médiévale
Fragment de retable rhénan
Bois polychrome, XVe siècle?
Chambre d'«une jeune coquette à évocation libertine»
Chambre d'«une jeune coquette à évocation libertine»
Petite salle du premier étage avec lit et tableaux
Petite salle du premier étage avec lit et tableaux
Nu féminin en bronze sur une commode
Nu féminin en bronze sur une commode
Sculpture «Sakountala» de Camille Claudel
Sculpture «Sakountala»
Camille Claudel (1864-1943)
Plâtre patiné 1888
Don de l'artiste en 1895
«Vue de la plage de Schevingen» de Salomon Gillisz Rombouts (vers 1650-avant  1702)
«Vue de la plage de Schevingen» de Salomon Gillisz Rombouts (vers 1650-avant 1702)
Huile sur bois
«Vierge à l'Enfant» de Jacques de Stella (1596-1657), huile sur cuivre
«Vierge à l'Enfant» de Jacques de Stella (1596-1657), huile sur cuivre

Salle des dessins
Salle des dessins

«««--- À GAUCHE
Lithographie d'après l'œuvre d'Horace Vernet (1789-1863) : Allégorie de Sainte-Hélène
On y voit le général Bertrand et les siens, éplorés, après la mort de l'Empereur.
Chaise gothique, dite «chaire de Rabelais», époque indéterminée
Chaise gothique, dite «chaire de Rabelais», époque indéterminée
L'arbre de Jessé du dossier
L'arbre de Jessé sur le dossier de la «chaire de Rabelais»
«Chaire de Rabelais»
«Chaire de Rabelais»
Un roi de Juda dans l'arbre de Jessé.

Un arbre de Jessé sur le dossier d'une chaise paraît être un objet assez rare. Cette chaise ou chaire (à l'époque classique, on ne faisait guère la différence entre les deux mots), était conservée dans la sacristie de l'église de Palluau-sur-Indre (abbaye Saint-Genou). Aucune date n'est mentionnée. On se prononcera pour le XVIIe siècle.
Voir le commentaire sur l'arbre de Jessé à la page de la basilique Saint-Denis.

Salle des antiquités
Salle des antiquités
Chapiteau à décor de monstres et de tiges (XIIe siècle)
Le registre inférieur montre une tête monstrueuse crachant deux tiges
qui aboutissent, au registre supérieur, au double entrelacs.
Ceux-ci ressemblent à deux yeux monstrueux.
Ces motifs choisis par le sculpteur s'adaptent merveilleusement à la pierre.

«««--- À GAUCHE
L'arbre de Jessé (XVIIe siècle?)
Jessé couché au pied de l'Arbre et les premiers rois de Juda.
Salle des stèles funéraires gallo-romaines, II-IIIe siècles
Salle des stèles funéraires gallo-romaines, II-IIIe siècles
Stèles funéraires gallo-romaines II-IIIe siècles
Stèles funéraires gallo-romaines II-IIIe siècles
Stèle funéraire gallo-romaine, II-IIIe siècles
Stèle funéraire gallo-romaine, II-IIIe siècles
Salle des stèles funéraires gallo-romaines, II-IIIe siècles
Salle des stèles funéraires gallo-romaines, II-IIIe siècles
Rez-de-chaussée du musée

Documentation : Panneaux affichés dans le musée + «Châteauroux de A à Z» d'Hervé Chirault, Éditions Alan Sutton, ISBN : 2-84910-218-0
PATRIMOINE CARTEPATRIMOINE LISTERetourner en HAUT DE PAGE