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La bibliothèque musicale de Touraine,
riche de 6500 ouvrages, est installée, depuis 1981, dans
l'ancienne chapelle du couvent des Ursulines, non loin de la cathédrale
Saint-Gatien à Tours.
L'accès y est libre. Si vous aimez le style néoroman
de la fin du XIXe siècle ou du tout début du XXe,
avec ses voûtes, ses croisées d'ogives, ses chapiteaux
aux scènes sibyllines, ses modillons sur les murs extérieurs,
ne manquez pas d'y faire un tour en sortant de la cathédrale.
L'endroit a dû être entièrement restauré
avant l'installation de la bibliothèque. Pour les besoins
du rangement des ouvrages et de leur consultation, la chapelle a
été partagée en deux niveaux horizontaux. L'intérêt
de la visite est aussi de se trouver, une fois n'est pas coutume,
quasiment au niveau des superbes chapiteaux néoromans puisque
l'étage est situé environ trois mètres au-dessus
du sol de l'ancienne chapelle.
Vous pourrez également y admirer trois grandes peintures
murales sur la vie de Jésus : Adoration
des bergers, Sainte
Famille, Crucifixion.
Auxquelles s'ajoute une quatrième peinture illustrant un
épisode
de la légende de saint Romain, lorsque la châsse du
saint fait fuir les Normands qui assiègent la ville en 903.
On ne connaît pas l'auteur de ses peintures au style très
académique. Quoi qu'il en soit, elles sont de très
belle facture et la disposition des étagères ne bouche
pas trop la vue.
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Le chur et une partie de la nef de l'ancienne chapelle Sainte-Marie
vus depuis le premier étage |
Vue d'ensemble de l'ancienne chapelle Sainte-Marie,
aujourd'hui Bibliothèque musicale de Touraine |
Le chur vu du rez-de-chaussée
À DROITE ---»»»
La clé de voûte néoromane
de l'ogive du chur |
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Un ange en prière
sur une retombée de l'ogive du chur |
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Modillons néoromans sur le chevet |
Modillons néoromans sur le chevet |
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L'escalier qui mène à la salle Jean-Pierre Ouvrard (premier
étage) |
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Modillons néoromans sur le chevet |
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L'ange de Matthieu
Culot à la retombée de l'ogive du chur |
L'aigle de Jean
Culot à la retombée de l'ogive du chur |
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À GAUCHE
Le côté droit de la nef et deux de ses trois peintures
murales |
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Le chur avec ses retombées d'ogive
sur les culots ornés des symboles des quatre évangélistes |
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Le taureau de Luc
Culot à la retombée de l'ogive du chur |
Le lion de Marc
Culot à la retombée de l'ogive du chur |
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À GAUCHE
La Crucifixion, auteur anonyme, XIXe siècle (?)
Peinture murale dans le chur, entre deux culots
ornés des symboles de Luc et de Marc |
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Clé de voûte néoromane dans la nef |
Clé de voûte néoromane dans la nef |
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Vue de la bibliothèque et du vitrail sur la façade
Seule la rosace, au tympan, est historiée. |
Petite rose sur la façade
Le Père céleste montre son Fils |
Chapiteau néoroman
Deux oiseaux adossés et liés par un bandeau |
Chapiteau néoroman
Un aigle dont les pattes sont immobilisées par des serpents. |
Chapiteau néoroman
Deux têtes de femmes dans un décor floral |
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Le côté gauche de la nef
Il illustre parfaitement un principe de base du roman (et du
néoroman) : les arcades dans les arcades. |
Interprétation
des chapiteaux néoromans. Le chapiteau
néoroman ci-contre se lit facilement. L'aigle
avec ses deux ailes déployées symbolise
la parole divine ou encore les vertus qui s'apprêtent
à s'envoler vers le ciel. Les serpents, symboles
du mal et du péché, en ligotant les pattes
de l'oiseau, l'empêchent de prendre son envol.
Il en va ainsi du pécheur : il veut faire le
bien, mais le démon est là pour le briser
dans ses bonnes intentions.
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La châsse de saint Martin fait fuir les Normands lors
du siège de Tours en 903, détail
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?) |
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La châsse de saint Martin fait fuir les Normands lors du siège
de Tours en 903
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?)
Voir les guerriers normands en gros plan plus
bas. |
Chapiteau néoroman
La tête d'un des deux dragons |
Chapiteau
néoroman. Les trois photos ci-contre
et ci-dessus sont celles d'un même chapiteau,
l'un des plus pittoresques l'ancienne chapelle. «Les
oiseaux incarnent les âmes simples qui viennent
puiser des forces spirituelles dans la communion»
écrit Gérald Gambier dans son ouvrage
Symbolisme dans l'art roman. De part et d'autre,
deux dragons (ou démons), dont l'un est très
typé, essaient (en vain) de les en empêcher.
Comme pour le chapiteau vu plus haut, le symbole est
clair : la quête de la vertu est sans cesse contrecarrée
par les tentations qui détournent du bien le
chrétien en quête de son salut.
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Chapiteau néoroman (en haut et en bas)
Deux oiseaux s'abreuvent au calice divin,
aux prises avec deux dragons. |
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La Sainte Famille
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?) |
La châsse de saint Martin fait fuir les Normands, détail
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?) |
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Documentation
: «Symbolisme dans l'art roman» de Gérald
Gambier, aux éditions La Taillanderie |
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