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La chapelle des Jésuites est un
magnifique édifice érigé de 1629 à 1640
pour le collège jésuite de Chaumont, fondé,
quant à lui, en 1617. Les concepteurs sont des élèves
lorrains du père Martellange, célèbre architecte
jésuite de l'époque, et son financement a été
assuré par les dons de familles chaumontaises. La chapelle
resplendit de toute la luxuriance du classicisme du XVIIe siècle,
sans toutefois faire table rase des principes du gothique du XVe.
En effet, au lieu d'avoir une voûte en berceau renforcée
d'arcs doubleaux, l'édifice possède une voûte
sur croisée d'ogives à liernes et tiercerons. La richesse
de son ornementation en fait une chapelle typique de l'architecture
jésuite.
Le plan de l'édifice est basilical. La nef centrale est accompagnée
de deux bas-côtés qui débouchent sur des chapelles.
Cette page fait une large place aux décorations baroques
(chapiteaux, entablement, frise). La pièce maîtresse
de la chapelle est le magnifique retable
de 1632, créé par le sculpteur lorrain Claude Collignon.
Ce retable, qui se dresse dans le chur, a été
enrichi au XIXe siècle par un bas-relief
de l'Assomption de Jean-Baptiste Bouchardon.
Restaurée récemment, la municipalité utilise
la chapelle des Jésuites pour des expositions d'art contemporain.
Les photos de cette page en portent largement la marque.
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Vue d'ensemble de la chapelle depuis l'entrée.
La perspective est réduite par la présence d'une importante
tribune adossée à la façade, dont on voit ci-dessus
une partie de l'intrados. |
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Saint Augustin dans sa niche.
Façade occidentale. |
Saint Bernard dans sa niche.
Façade occidentale. |
LE CHUR
ET LE RETABLE DE CLAUDE COLLIGNON (1632) |
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Le retable de Claude Collignon date de 1632. |
Le
retable de Claude Collignon. La Haute-Marne
est le pays des retables de Jean-Baptiste Bouchardon
(1667-1742). Celui de la chapelle des Jésuites
de Chaumont est antérieur à ce grand artiste
puisqu'il date de 1632. Il est signé du sculpteur
lorrain Claude Collignon. C'est la pièce
la plus imposante de la chapelle. La voir de face ne
suffit pas, il faut aussi en regarder les côtés,
tout aussi beaux (voir plus
bas). Le retable frappe d'emblée par l'équilibre
de la composition, le jeu chromatique des matériaux
(pierre blanche et marbre noir) et la richesse de sa
décoration.
Il se compose de trois étages, le premier étant
en légère avancée. Le fronton ovale
et blanc qui sépare les deux premiers étages,
et qui se prolonge de chaque côté par un
entablement de feuillages, adoucit l'impact des nombreuses
colonnes en marbre noir. Avec ses quatre statues dans
des niches, ses frontons, sa décoration classique
à feuillages, ces groupes de colonnes, le retable
paraît exubérant, mais toujours d'une rigueur
et d'une harmonie artistiques fidèles aux modèles
du classicisme. À noter que le bas-relief en
pierre dorée, illustrant l'Assomption de la Vierge,
au milieu du premier étage est une uvre
de Jean-Baptiste Bouchardon exécutée en
1712. À l'origine, ce bas-relief avait été
créé pour la chapelle du couvent des Ursulines
de Chaumont. C'est au XIXe siècle qu'il a trouvé
sa place dans le retable de Collignon quand cette chapelle
a été détruite.
Source : Dictionnaire des églises de France,
éditions Robert Laffont, 1971.
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Les étages supérieurs du retable de Claude Collignon
(1632). |
Statue de saint Jean-Baptiste dans sa niche.
Deuxième étage du retable. |
«L'Assomption» de Jean-Baptiste Bouchardon, 1712
Bas-relief en pierre dorée au premier étage du
retable. |
Tête d'ange dans un médaillon
de la voûte du chur. |
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Le côté droit du retable de Claude Collignon (1632).
On ne peut être qu'admiratif devant l'aspect ordonné
et rythmé
des côtés du retable. L'équilibre chromatique
enchante les yeux.
On ne décèle aucune surcharge : l'exubérance
sait rester rigoureuse. |
L'entrelacs de liernes et de tiercerons dans la voûte
du chur. |
Le Père céleste parmi les nuées dans la
clé de voûte centrale
au-dessus du chur. |
«««---
À GAUCHE
Tête d'ange dans un médaillon de la voûte
du chur. |
À DROITE ---»»»
Tableau au centre du deuxième étage du retable.
Le Martyre d'un jeune chrétien, auteur anonyme. |
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Statue de saint Georges et son dragon dans sa niche.
Deuxième étage du retable. |
«L'Assomption» de Jean-Baptiste Bouchardon, détail |
Tête d'ange dans un médaillon
de la voûte du chur. |
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LA NEF ET SON
STYLE CLASSIQUE |
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Élévations de style classique sur le côté
droit.
L'entablement corinthien sépare très nettement le niveau
des voûtes de
celui des arcades. À part deux exceptions, les vitraux sont
en verre blanc.
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La voûte sur croisée d'ogives est restée
fidèle au gothique du XVe siècle. Le dessin des liernes
et des tiercerons est identique dans chaque croisée. |
Vierge à l'Enfant dans la nef
Statue polychrome (XVIIe siècle?) |
Rinceaux dans la frise de l'entablement corinthien. |
Vitrail entre deux pilastres
corinthiens dans la nef.
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L'ornementation corinthienne de la chapelle brille
d'élégance et de pureté classiques. |
Ci-dessus et à droite :
Images d'architecture classique
au XVIIe siècle |
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L'entablement corinthien et les fenêtres du second niveau. |
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Élévations sur le côté droit. |
Vitrail dans la nef.
«Laissez venir à moi les petits enfants».
Atelier et époque inconnus. |
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Vitrail dans la nef : «Laissez venir à moi les petits
enfants», détail.
On voit que l'auteur du carton a fait des économies : le visage
du Christ, au centre, est identique à celui de l'homme en jaune
sur la droite (hormis la barbe).
Le fond bleu azur est riche de beaux losanges à fleurs de lys. |
Les chapelles du transept sont séparées de la
nef par un étai (pour renforcer la structure?) |
Fenêtres Renaissance, arche polygonale, morceaux d'entablement
enrichis
d'angelots au-dessus des chapiteaux corinthiens, voûte
sur croisée d'ogives. Le mélange des architectures
gothique
et classique de la chapelle des Jésuites a vraiment fière
allure. |
CHAPELLE
ABSIDIALE DROITE |
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Le retable de l'absidiole droite. |
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Vitrail dans la nef : «L'ange de l'Annonciation».
Atelier et époque inconnus. |
Vitrail dans la nef : «Joseph et Marie retrouvent Jésus
au temple avec les docteurs de la Loi».
Atelier et époque inconnus. |
CHAPELLE
ABSIDIALE DROITE |
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Partie haute du retable de l'absidiole droite. |
Un ange dans le retable de l'absidiole droite. |
Vierge à l'Enfant, détail.
Retable de l'absidiole droite. |
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CHAPELLE ABSIDIALE
GAUCHE (ex CHAPELLE SAINT-JOSEPH) |
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Partie haute du retable de l'absidiole gauche (ex-chapelle Saint-Joseph). |
Tableau anonyme dans l'absidiole gauche.
Il pourrait s'agir de la décapitation
du saint pape Marcellin en l'an 304. |
Un ange dans la chapelle absidiale gauche. |
Le retable de l'absidiole gauche.
Les retables des absidioles suivent les mêmes règles
chromatiques que le retable central. |
La nef vue du chur avec la grande tribune classique adossée
à la façade. |
Documentation : «Dictionnaire des églises
de France», éditions Robert Laffont, 1971
+ «À la découverte de Chaumont», brochure
de l'Office de Tourisme de Chaumont. |
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