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Page créée en sept. 2025
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Saint Charles Borromée dans un vitrail de Gustave Bourgeois, 1875, détail

Selon la tradition, c'est à saint Martin de Tours que l'on doit la fondation de l'église Saint-Maurice vers l'an 385.
Au Moyen Âge, en l'an 1124, l'archevêque Raoul le Vert fait ériger un prieuré bénédictin dédié à saint Maurice, qui devient partie intégrante de la paroisse. Le quartier se développe. Dans l'église, l'espace du culte est partagé : nef et bas-côté nord pour les fidèles ; bas-côté sud pour les moines.
En 1606, par l'entremise du père Coton, confesseur du roi Henri IV, et de Nicolas Brûlart de Sillery, chancelier de France, les Jésuites obtiennent l'autorisation de fonder un collège à Reims. À cette fin, l'abbé François Brûlart, frère du chancelier, achète, juste à côté du prieuré, l'hôtel de Cerny. L'édifice se révèle vite trop exigu pour l'enseignement. Aucune extension n'étant possible à cause des bâtiments du prieuré, la solution viendra en 1615 d'un troc. Les pères jésuites échangeront le prieuré de Sainte-Vaubourg qu'ils possèdent à Attigny dans les Ardennes contre le prieuré Saint-Maurice. Les locaux de l'école peuvent alors s'étendre.
Vers 1627, François Brûlart décide d'agrandir l'église (chœur, sacristie et chapelle latérale nord). Il fait même ériger un clocher au-dessus du chœur, mais il sera détruit par la violence des vents en 1670. Un petit dôme surmonté d'un lanternon viendra le remplacer.
Des conflits éclatent dans la paroisse car les Jésuites, contrairement aux bénédictins, ne se contentent pas du bas-côté sud pour leur usage cultuel. Ils récupèrent aussi la nef si bien qu'il ne reste plus que le bas-côté nord pour les fidèles ! L'idée de construire une autre église à l'usage exclusif des paroissiens fait son chemin, mais n'aboutira pas : par décision royale, les Jésuites sont expulsés du royaume de France en 1764. Les habitants du quartier récupèrent l'intégralité de l'église, tandis qu'un hôpital général prend la place du collège.
À la Révolution, Saint-Maurice compte parmi les édifices cultuels conservés dans la ville. Néanmoins, en 1793, l'église est dépouillée de son mobilier, puis transformée en caserne, en magasin à foin et en écurie. En 1795, le culte reprend. Des dons et des acquisitions venant d'églises détruites permettent de la remeubler.
En 1867, l'architecte Narcisse Brunette est sollicité pour restaurer l'édifice. La nef et les bas-côtés sont en mauvais état. Il décide de les faire raser et de les reconstruire dans un style classique, fidèle à l'architecture du chœur. Une nouvelle façade est créée qui sera surmontée d'une haute tour carrée, couronnée d'un dôme à lanterne.
Le 3 mai 1942, l'édifice est incendié, vraisemblablement par les forces d'Occupation sans que le motif en soit bien clair. Toujours est-il que la haute tour de la façade et le clocher au-dessus du chœur, très endommagés, ne seront pas reconstruits en 1962-1963 lors de la restauration. Dès 1953, cependant, le bas-côté droit sera rouvert au culte.
Une ultime campagne de restauration de la façade et de son grand vitrail a été lancée en novembre 2016 avec l'aide de l'État et de dons de particuliers et d'entreprises. Après deux ans de travaux, c'est une église Saint-Maurice rénovée qui a été inaugurée en décembre 2018.
Mis à part des tableaux et des statues anciens, l'édifice est riche d'une très belle vitrerie créée par l'atelier Gustave Bourgeois dans les années 1860-1870.

Statue de saint Maurice sur la façade, XIXe siècle, détail

La nef et le chœur de Saint-Maurice vus depuis l'entrée.
La nef date de 1867. Le chœur, construit par les Jésuites, remonte aux environs de 1615.
ASPECT EXTÉRIEUR DE L'ÉGLISE SAINT-MAURICE

La façade de l'église Saint-Maurice date de 1867 ; son fronton triangulaire, des années 1962-63.
La place qui s'étale devant l'édifice a été achevée en 2024.

Le côté nord et la façade de l'église.
Toute cette partie est due à l'architecte Narcisse Brunette et date de 1867.

Statue de saint Maurice sur la façade.
Maurice, commandant la légion thébaine,
est en tenue d'officier romain.
XIXe siècle.

Portail central de l'église.
L'écu du fronton porte le sigle «IHS».

Architecture extérieure.
En 1867, l'architecte Narcisse Brunette reproduisit le style classique de l'abside qui datait du tout début du XVIIe siècle.
Au-dessus de la façade s'élevait une haute tour à section carrée, couronnée d'un dôme à lanterne.
Très endommagée par l'incendie de 1842, la tour a été abattue lors de la reconstruction de 1962. Un fronton nu est venu la remplacer.
Les deux statues de la façade datent de la seconde moitié du XIXe siècle. La présence de saint Maurice en tenue d'officier romain se comprend aisément ; celle de saint Martin appelle une explication.
Martin et Maurice, tout deux officiers romains, s'étaient convertis au christianisme. À Agaune, dans le Valais, la légion thébaine commandée par Maurice fut martyrisée pour avoir refusé de sacrifier aux dieux de Rome.
Martin, alors évêque de Tours, passe à Reims et y fonde une église dédiée à saint Maurice à qui il voue une grande dévotion. La légende veut qu'il ait béni la terre avec du sang des martyrs d'Agaune.


Statue de saint Martin sur la façade.
XIXe siècle.
Saint Martin vouait une dévotion
particulière à saint Maurice.
ASPECT INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE SAINT-MAURICE

Élévation nord de la nef vue de l'entrée.
Pour respecter le style de l'abside, l'architecte Narcisse Brunette a fait choix du classicisme : arcades en plein cintre et pilastres nus.

L'ange gardien.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.

Plan de l'église Saint-Maurice.

La cloche Marie-Augustine a été coulée à Mézières en 1869.
Tombée au sol lors de l'incendie de 1942, elle
est depuis exposée dans l'avant-nef.

«Jésus au jardin des Oliviers»
Tableau anonyme.

Vitrail de saint Gérard de Brogne.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.

La basilique Saint-Rémi de Reims
dans un médaillon du vitrail de saint Gérard de Brogne.

Architecture intérieure (1/2).
En 1867, devant reconstruire la nef et les bas-côtés, Narcisse Brunette opta pour le classicisme afin de respecter le style de l'abside. C'était en effet la partie de l'église que l'on décida de conserver et qui remontait au début du XVIIe siècle.
L'architecte choisit une élévation à deux niveaux, comme dans le chœur.
La nef est scandée par une suite d'arcades en plein cintre, aux piliers renforcés de pilastres nus. La séparation entre les deux niveaux se fait par un ruban surmonté d'une corniche peu saillante.
Au niveau de ce ruban, les chapiteaux, qui ne présentent aucune ornementation notable, ne sont là que pour marquer les degrés de l'étagement.
---»» Suite 2/2 à droite.


Christ en croix, en bois.
Seconde moitié du XVIe - premier quart du XVIIe siècle.

Saint Nicolas et les trois enfants qu'il a ressuscités.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.

Architecture intérieure (2/2).
---»» Les retombées des voûtes ogivales sur l'entablement des pilastres font preuve de la même simplicité. Narcisse Brunette a simplement recopié l'architecture du chœur.
À l'ouest, on notera la présence d'une haute avant-nef qui joue un peu le rôle d'un narthex.


La Vierge écrasant le serpent.
(Cloche Marie-Augustine).

Vitrail de saint Gérard de Brogne, détail.
La lancette donnée ci-dessus contient
un médaillon représentant
la basilique Saint-Rémi.

Vitrail de saint Nicolas, détail.

Les vitraux de l'église Saint-Maurice.
Les vitraux sont modernes. À part un vitrail daté de 1935 dans la chapelle de la Vierge, ils remontent tous aux années 1860-1870 et sortent de l'atelier de Gustave Bourgeois. Leur qualité artistique est remarquable.
Au premier niveau, la nef est éclairée par des vitraux à trois lancettes consacrés, en leur centre, à un saint, voire à un apôtre. Par le biais de médaillons ou de symboles liturgiques insérés dans un somptueux décor géométrique et floral, les deux lancettes latérales rappellent les points clés de l'existence du personnage central. On a ainsi l'apôtre Jean, Charles Borromée, Marguerite d'Antioche, Gérard de Brogne, Henri IV de Bavière et saint Antoine.
Les vitraux des hautes fenêtres présentent aussi une ornementation géométrique digne d'intérêt. Voir ci-dessous.
Le principal vitrail de l'édifice est celui de la façade. Gustave Bourgeois a choisi de mettre à l'honneur Maurice d'Agaune, dédicataire de l'église, en illustrant une attitude typique des premiers martyrs chrétiens : le refus de sacrifier aux dieux de Rome pour rester fidèle à sa foi. Selon la légende, saint Maurice entraîna avec lui les six mille soldats de la légion thébaine. Ce vitrail, qui a été en partie cassé puis restauré, est donné en bas de page.
Enfin, la chapelle du Sacré-Cœur offre deux belles créations à trois lancettes de l'atelier de Gustave Bourgeois. La lancette centrale du premier présente une «Intercession de la Vierge pour les âmes du Purgatoire».
À côté, un vitrail de même dimension, comporte, en son milieu, une Descente de croix. Elle est accompagnée, d'une part, d'un saint en prière devant un décor d'architecture et, d'autre part, de la résurrection de Lazare. Quant aux soufflets du tympan, ils présentent un condensé du Jugement dernier.


Exemple de vitrail à figures géométriques dans les hautes fenêtres.

Vitrail de saint Gérard de Brogne, détail :
Le médaillon de la lancette gauche illustre la fondation d'un monastère par saint Gérard.

«La Vocation de Pierre»
Tableau attribué à Nicolas Perseval (? - 1837)

Statue de la Vierge à l'Enfant
XVe siècle.

«««--- «L'Adoration des bergers»
Tableau de Gauthier,
XVIIe siècle.


Vitrail de saint Henri IV de Bavière.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.

Le tympan du vitrail de saint Gérard de Brogne est consacré aux vanités.

Vitrail de sainte Marguerite d'Antioche piétinant le démon.
Atelier Gustave Bourgeois, 1868.

Saint Michel terrassant le Malin.
Statue moderne.

Vitrail de sainte Marguerite d'Antioche, détail.

«Le Reniement de Pierre»
Tableau attribué à Nicolas Perseval (? - 1837).

Groupe sculpté Jean-Baptiste de la Salle daté de 1881.
Chanoine de Reims, né à Reims le 30 avril 1651.
Fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes.

Groupe sculpté Nicolas Rolland,
Chanoine de Reims, né à Reims le 2 octobre 1642.
Fondateur de la Congrégation du Saint Enfant Jésus.

Soufflet du vitrail de sainte Marguerite d'Antioche :
Veni sponsa Christi (Viens, épouse du Christ).

Le vitrail de sainte Marguerite d'Antioche a été offert en ex voto
par D. Margarita Gérard, épouse de D.J. Cavart.
En bas, la signature :«Gustave Bourgeois Del et Pinxit 1868»

La plupart des vitraux réalisés par Gustave Bourgeois
contiennent un cartouche rappelant les donateurs.

Le bas-côté sud débouche sur la chapelle de la Vierge.
Toute cette architecture date de 1867.

Vitrail de saint Charles Borromée. ---»»»
L'ornementation latérale rappelle que Charles Borromée était archevêque
de Milan et cardinal de l'Église romaine.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.

Vitrail de saint Charles Borromée, détail de la lancette gauche.
Atelier Gustave Bourgeois.

Christ de pitié ou Christ aux liens.
Statue datée du XVIe siècle.

Chapelle de la Vierge dans le bas-côté sud.

La chapelle de la Vierge.
Initialement, cette chapelle était dédiée à sainte Anne. Elle a été consacrée à la Vierge au XIXe siècle quand elle a été attribuée à la confrérie du Rosaire.
Les vitraux, qui illustraient des épisodes de la vie de Marie, ont été détruits en 1914-1918. Les vitraux actuels (Annonciation et Remise du Rosaire à saint Dominique) datent de 1935. L'atelier n'est pas connu.


Vitrail central de la chapelle de la Vierge.
Atelier inconnu, 1935.

Vitrail central de la chapelle de la Vierge, détail : Annonciation
Atelier inconnu, 1935.

Vitrail central de la chapelle de la Vierge, détail :
Remise du Rosaire à saint Dominique. Atelier inconnu, 1935.

«Saint Jean-Baptiste prêchant»
Tableau anonyme.
VITRAIL DE SAINT ANTOINE LE GRAND
.TROIS MÉDAILLONS SUR LA VIE DE SAINT ANTOINE DANS LES LANCETTES LATÉRALES

Saint Antoine lisant les Écritures.

Saint Antoine le Grand écrivant une lettre.

La Tentation de saint Antoine.
Un ange repousse un démon à deux cornes.
Vitrail de sainte Marguerite d'Antioche, détail de la lancette droite. ---»»»

Vitrail de saint Antoine le Grand.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.
CHAPELLE DU SACRÉ-CŒUR

La chapelle du Sacré-Cœur dans le bas-côté nord.
Au-dessus de l'autel, le tableau du Sacré-Cœur tenant sa croix date de la fin du XIXe siècle.

La chapelle du Sacré-Cœur est éclairée
par deux vitraux historiés de Gustave Bourgeois (années 1860 et 1870).

« Intercession de la Vierge pour les âmes du Purgatoire», détail.
Signature «Gustave Bourgeois Reims 1863»

Le tympan du vitrail de l'Intercession de la Vierge contient un soufflet qui est visiblement monté à l'envers : saint Jean-Baptiste et sainte Barbe tournent le dos au Père céleste ! Voir ci-contre.
Passez la souris sur le vitrail pour voir le soufflet dans la bonne direction.


«Intercession de la Vierge pour les âmes du Purgatoire»
À gauche : la Mort de saint Joseph ; à droite, la Vision de saint Augustin et de sa mère, sainte Monique.
Atelier Gustave Bourgeois, 1863.

«Annonciation», tableau anonyme (XVIIe siècle ?)

Soufflet de «l'Intercession de la Vierge» :
David tient sa lyre et Noé porte la maquette de son arche.

« Intercession de la Vierge», détail : le Père céleste.

«La Flagellation», tableau anonyme (XVIIe siècle ?)

Soufflet de «la Descente de croix» :
deux damnés sont précipités en Enfer par le serpent.

Soufflet de «la Descente de croix» :
ceux qui vont rejoindre le purgatoire (?) sont repoussés par Jésus.

«La Descente de croix»
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.
À gauche, un saint moine en prière ; à droite, la résurrection de Lazare.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-MAURICE

Vue d'ensemble du chœur.
Début du XVIIe siècle.

La peinture axiale du chœur représente le Père céleste entouré des quatre Évangélistes.
Elle est signée Germain et datée de 1829.

Le chœur.
C'est la partie la plus ancienne de l'édifice. Elle remonte au début du XVIIe siècle, une époque où l'église venait d'être confiée aux Jésuites qui enseignaient dans le collège tout proche.
En 1867, pour renouveler la nef, Narcisse Brunette a copié la très sobre architecture du chœur. Le point le plus original est l'existence d'un portique à colonnes qui lui donne un aspect assez romain. On ne sait s'il y avait des peintures murales entre les colonnes.
Toujours est-il que, en 1863, le peintre Germain (ainsi l'indique la signature) décora l'espace par une grande peinture représentant le Père céleste entouré des quatre Évangélistes.
La dégradation - visible dans la photo ci-dessus - fait penser à une toile marouflée.


Élévation nord du chœur avec médaillon et reliquaire.

Deux reliquaires sont exposés dans le chœur. L'un d'entre eux
renferme le chef de saint Maurice.

Christ de la Résurrection.
Détail d'un vitrail du chœur.
Atelier Gustave Bourgeois, XIXe siècle.

L'orgue de chœur est un Cavaillé-Coll de la fin du XIXe siècle.
L'incendie de mai 1942 l'a endommagé, et plus encore les
restaurations de 1966 et 1973.

Statue de l'Évangéliste saint Jean
dans le chœur.

Médaillons en bois de saint Pierre et de saint Jean.
Ils viennent de l'ancienne église Saint-Nicaise, XVIIe siècle.

Le maître-autel et ses deux anges adorateurs.
Le soubassement est un bas-relief illustrant la Cène.
Artiste inconnu, marbre de Carrare, 1896.

Statue de saint Nicolas.
XVIe siècle.

Statue de sainte Barbe et sa tour.
XVIIe siècle.

La Cène dans le bas-relief du soubassement du maître-autel.
Judas est le personnage assis qui tient une bourse, sur la gauche.
Marbre blanc de Carrare, 1896, sculpteur inconnu.

Le chœur et son élévation nord.

«Le Christ dans la tourmente»
Jean Enders, début du XXe siècle.

Le Christ est représenté devant
la Cathédrale en feu (19 septembre 1914).

Vitrail de saint Jean l'Évangéliste.
Atelier Gustave Bourgeois, 1875.

«Le Christ dans la tourmente».
Le Focus sur l'église Saint-Maurice (document de l'Office de tourisme) donne des précisions sur cette œuvre contemporaine.
La toile fut exposée pour la première fois en 1915, au Petit Palais à Paris, dans le cadre d'une exposition tombola. En effet, la capitale, soucieuse du sort précaire de quelques artistes, voulut leur procurer des ressources par le biais de cette manifestation.
Le tableau devait être exposé à la cathédrale Notre-Dame. On ignore les circonstances qui l'ont conduit à orner le chœur de Saint-Maurice.

LE GRAND VITRAIL DE LA FAÇADE

Vitrail de la façade : saint Maurice et ses soldats refusent de sacrifier aux dieux de Rome.
Vitrail de l'atelier Gustave Bourgeois, 1875. Restauré en 2018.

Le vitrail de la façade.
Lors de la seconde guerre mondiale, la scène principale de ce vitrail a été détériorée (peut-être au cours de l'incendie du 3 mai 1942). Passez la souris sur la photo pour voir les six petits panneaux qui subsistaient, ainsi que les trois soufflets du tympan. Par chance, un dessin retrouvé à la Bibliothèque nationale de France donnait l'intégralité de l'œuvre. Le vitrail a ainsi pu être reconstitué.
Le vitrail d'origine porte la signature de Gustave Bourgeois ; la date indiquée est de 1875. L'atelier qui a restitué le vitrail dans son intégralité a signé : «P. Brouard 2018».
La scène représente Maurice, commandant de la légion thébaine, et ses soldats. Tous refusent de sacrifier aux dieux de Rome. Maurice a le bras levé vers le ciel : c'est la récompense promise aux chrétiens qui, au prix de la vie, témoigneront de leur foi. Maurice porte une auréole ; c'est aussi le cas, dans la lancette droite, de son compagnon, saint Victor de Marseille. Dans la lancette gauche, un prêtre du paganisme montre de la main l'autel consacré, invitant la troupe à sacrifier aux dieux.


En 1867, entre la nef et la façade ouest, l'architecte Narcisse Brunette
a inséré une haute avant-nef qui était la base de la tour carrée.

Détail du vitrail : un prêtre du paganisme invite Maurice
et ses compagnons à sacrifier aux dieux de Rome.

La nef vue depuis le chœur.

Documentation : Focus «Église Saint-Maurice Reims», brochure de l'Office de Tourisme
+ Congrès archéologique de France, 78e session tenue à Reims en 1911.
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