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Une première église dédiée
à saint Maurice aurait existé à Besançon
dès la fin du IVe siècle. Deux fois détruite
et reconstruite, on en trouve mention, en 1517, dans l'acte de baptême
du futur cardinal de Granvelle, fils du Garde des Sceaux de Charles
Quint. De 1552 à 1556, le chur et l'une des chapelles
sont refaits. Même si la paroisse est de petite taille, elle
est regardée comme la plus prestigieuse de la ville car la
famille Granvelle vient y prier de temps en temps.
Fin du XVIIe - début du XVIIIe, d'autres travaux suivent.
On garde le chur et les chapelles du transept ; la nef, les
collatéraux et la façade sont refaits ; le clocher
est rebâti en arrière du chur, ce qui permet
l'aménagement de deux tribunes au-dessus des collatéraux.
Les travaux ne sont achevés qu'en 1714, à l'exception
de la façade. De style jésuite, son achèvement
devra attendre dix ans de plus. À la Révolution, tout
le mobilier est vendu aux enchères. L'édifice lui-même
est acquis par une personne privée, puis revendu en 1802.
Au XIXe siècle, l'église sera réparée
et embellie.
Même si elle rappelle indubitablement l'atmosphère
des églises du Grand Siècle, l'église Saint-Maurice
est un édifice très sombre. La nef, dans ses bas-côtés,
ne possède aucun vitrail. Les fenêtres en verre blanc
au-dessus des tribunes ne font qu'éclairer la voûte.
Seuls le chur et le transept bénéficient de
quelques vitraux historiés du XIXe siècle.
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Vue d'ensemble de l'église Saint-Maurice |
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Vue d'ensemble du chevet |
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À GAUCHE
La façade de style jésuite date de la fin
du règne de Louis XIV |
À DROITE ---»»»
Le carillon au sommet du fronton de la façade |
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Les Oratoriens
à Saint-Maurice. En 1549, Nicolas Perrenot
de Granvelle et son épouse fondèrent un collège
qui prit le nom de «collège Granvelle»
et qui fut placé sous la protection de saint Maurice.
Son premier directeur fut un religieux augustin de Champlitte,
François Richardot. Son bon travail assura le succès
du collège. Dix ans plus tard, Richardot fut nommé
à Arras. Mais, sans son brillant directeur, le collège
commença à décliner. En 1606, il cessa
même de fonctionner. L'héritier des Granvelle
choisit alors de faire appel à des professionnels de
l'enseignement : les Oratoriens. Le Cardinal Pierre de Bérulle
avait créé la Société de l'Oratoire
en 1611 dans le but de relever, chez les prêtres, le
niveau d'instruction en religion et en morale. Ceux-ci n'étaient
point des missionnaires, mais ils devinrent enseignants. Et,
très tôt d'ailleurs, une rivalité les
opposa aux Jésuites, enseignants et missionnaires.
À Saint-Maurice, les Oratoriens furent bien acceptés.
Ils reçurent la charge du collège et de la paroisse
et demeurèrent en place jusqu'à la Révolution.
Le premier
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d'entre eux arriva en 1642. Une
bulle du pape Alexandre VII, en 1646, unit la cure de Saint-Maurice
à la Société de l'Oratoire. Le collège
rouvrit en 1647. Les sources nous indiquent que, pour magnifier
encore la qualité de l'enseignement, les Oratoriens
firent venir des collègues illustres. Mal leur en pris
: parmi eux se cachaient quelques jansénistes. En 1735,
l'archevêque de Besançon dut même exiger
le départ de l'un d'entre eux. Celui-ci s'était
maladroitement distingué dans une conférence
contradictoire qui l'opposait à un savant professeur
de l'Université.
En 1789, il ne restait que quatre pères oratoriens
et un frère. Le dernier supérieur du collège
prêta serment à la Constitution civile du Clergé
et administra peu après la paroisse Saint-Jean.
Source : «Le vieux Besançon religieux»
par le chanoine Antoine Monnot, Imprimerie de l'Est, 1956.
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Statue de saint Donat dans sa niche
(XVIIIe siècle?) |

Autel latéral Sainte-Catherine
dans le bas-côté droit |
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La chaire à prêcher est de type classique (XIXe
siècle?) |

La cuve de la chaire à prêcher présente
les quatre évangélistes. |
«««--- Le bas-côté droit débouche
sur l'autel absidial de la Vierge |
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Autel absidial de la Vierge |

Saint Maurice entouré des deux saints évêques, Antide et Donat
Vitrail du XIXe siècle dans le transept |

Autel latéral Sainte-Bernadette |
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Statue de saint Donat, détail |

«Le Baptême de Jésus»
Bas-relief en bois (XIXe siècle?) |
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Autel absidial Saint-Joseph |

Chemin de croix, station XI : «Jésus est cloué sur la
croix» |

La nef et le côté droit mettent en valeur le style
«classique» de l'architecture |

«La Conversion de saint Paul»
Auteur anonyme, date indéterminée |
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Vitrail dans le transept, détail (XIXe siècle) |

Tableau d'une scène de l'Histoire romaine (Auteur anonyme) |
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Saint Alphonse de Liguori
Fondateur de l'Ordre des Rédemptoristes |

Statue de saint Georges |

Cette vue de la voûte en perspective montre
les fenêtres de la nef : les seules qui existent
sont au deuxième niveau. De petite taille, elles ne
suffisent pas à éclairer l'intérieur
de l'église,
qui reste très sombre. |

«La Résurrection», panneau de retable
Bois verni
(XIXe siècle?) |
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À GAUCHE |
Statue de Jeanne
d'Arc (art populaire)
«Le Christ mourant»
Tableau d'Enders, fin du XIXe siècle
donné par une famille de la paroisse |
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Saint Maurice entouré des deux saints évêques, Antide et Donat
Détail d'un vitrail dans le transept (XIXe siècle) |

La nef et le bas-côté gauche |

Statue de saint Expedit (art populaire) |
LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-MAURICE |
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Vue d'ensemble du chur
Le pourtour du chur est embelli d'une très belle boiserie
qui vient de l'abbaye de la Charité en Haute-Saône. |

Le chur est surmonté d'une très belle gloire |

Le soubassement du maître-autel : détail de la
Cène (XIXe siècle?) |
À DROITE
Angelots dans la Gloire ---»»»
La Vierge en son Assomption dans la Gloire (XIXe siècle?)
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La Sainte Famille
Vitrail dans le transept, XIXe siècle |

Les anges et l'Agnus Dei
dans le panneau central en bois doré du chur |
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La Gloire du chur
est remarquable par son équilibre (XIXe siècle?) |
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Le soubassement du maître-autel représente la Cène
(Bois verni, XIX siècle?) |

Chemin de croix, station IV : «Jésus rencontre sa mère» |

Statue de saint Antoine |

Un ange dans la gloire au-dessus du chur |

La nef et l'orgue de tribune vus du chur
L'orgue a été réalisé par la famille de
facteurs d'orgue Callinet au XIXe siècle (base Palissy). |
Documentation : Panneau d'information à
l'entrée de l'église + «Le Vieux Besançon religieux»
du chanoine Antoine Monnot |
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