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Page créée en oct. 2012
«Jeune fille à la colombe» de Greuze (partie centrale)

Le musée de la Chartreuse à Douai est installé dans de très beaux bâtiments. C'est l'ancien couvent des Chartreux, lui-même issu d'anciens hôtels particuliers dont le premier remonte au XVIe siècle. Les seigneurs d'Abancourt firent construire leur demeure en 1559 (aile gauche actuelle), puis les Montmorency y ajoutèrent une aile droite au début du XVIIe siècle. Après un court passage des moines Prémontrés, l'ensemble devint propriété des Chartreux en 1662. Cloîtres, cellules moniales, réfectoire et salle capitulaire furent bâtis dès 1663. À la Révolution, l'ensemble de la construction devint dépôt d'artillerie. Grand cloître et cellules des moines furent démolis au XIXe siècle. Ce qui restait des bâtiments fut classé Monument historique en 1931, puis acquis par la ville de Douai en 1951. Après restaurations, le musée ouvrit en 1958.
Le musée de la Chartreuse présente d'importantes collections de tableaux (Moyen Âge, Renaissance, siècle d'or hollandais, France du XVIIe au XIXe siècle), des sculptures françaises (exposées dans l'ancienne église) ainsi que des objets d'art (Renaissance et époque classique). Auquels on peut ajouter de la faïence et de la verrerie. Les pittoresques couloirs voûtés du petit cloître et l'église des Chartreux lui donnent un cachet unique.

«Tobie rend la vue à son père» de Jan Massys (détail)
L'ancienne église du couvent des Chartreux
L'ancienne église du couvent des Chartreux
rassemble des sculptures françaises du XIXe siècle
Cette aile du musée est la plus ancienne.
Cette aile du musée est la plus ancienne.
Construite en 1559, c'est l'ancien hôtel d'Abancourt.
Son architecture est typique de la Renaissance flamande (fenêtres à meneaux
surmontées de frontons alternativement triangulaires ou cintrés).

Aile dite «de Montmorency» construite au début du XVIIe  siècle.
Aile dite «de Montmorency» construite au début du XVIIe siècle.
L'église, dont on voit la façade de style classique, date du début du XVIIIe siècle.
L'architecture de l'aile Montmorency relève aussi de la Renaissance flamande.
La tour carré que l'on voit partiellement sur la gauche date de 1608.

La façade de l'ancienne église
La façade de l'ancienne église
(style classique, début du XVIIIe siècle)
Moyen Âge, sculpture
Moyen Âge, sculpture
Plat de reliure «Le siège du château d'amour»
Ivoire sculpté, Paris, XVe siècle
Maquette de la Chartreuse
Maquette de la Chartreuse
Le premier plan correspond à ce que l'on voit depuis la rue
des Chartreux quand on vient visiter le musée.
La façade de l'église, bas–relief
La façade de l'église, bas-relief
Saint Hugues voit apparaître
Jésus dans le calice
La façade de l'église, bas–relief
La façade de l'église, bas-relief
Saint Mauraud, patron de Douai
La façade de l'église, bas–relief
La façade de l'église, bas-relief
Saint Bruno sans crosse ni mitre

Le couvent des Chartreux. Habituellement, quand on entend «chartreux», on pense aussitôt isolement, montagne et silence. De fait, l'ordre des Chartreux fut créé par saint Bruno au XIe siècle en réaction à Cluny et à sa splendeur (en 1100, plus d'un millier de monastères était rattaché à Cluny). Saint Bruno et ses compagnons partirent s'isoler du monde dans le massif de la Grande-Chartreuse, près de Grenoble. Leur règle monacale accentuait encore celle des bénédictins : abstinence de viande, temps partagé entre prière, travail des champs et copie de manuscrits, et le tout, bien sûr, dans un silence presque perpétuel. Cette règle ardue ne facilita pas le recrutement d'adeptes, mais elle permit à l'ordre des Chartreux de maintenir sa qualité de vie intacte.
Pourquoi les Chartreux à Douai? Tout part d'un testament rédigé en 1654. Cette année-là, Marie Loys, fille d'un poète douaisien, lègue sa fortune aux Chartreux à condition que ceux-ci fondent un monastère à Douai dans un délai de cinq ans après sa mort (survenue en fait le lendemain de la rédaction du testament). Les Chartreux obtiennent sans difficulté, auprès du roi d'Espagne Philippe IV et du Conseil de la ville, l'autorisation de s'implanter à Douai. Le premier établissement se révélant trop petit, ils achètent l'hôtel d'Abencourt-Montmorency en 1662 aux Prémontrés de Furnes. Domaine qr'ils font agrandir aussitôt en achetant des terrains adjacents afin d'y mettre en application les principes de saint Bruno : hôtellerie pour l'accueil des pèlerins et bâtiments pour les convers, d'une part ; grand cloître et cellules des pères d'autre part, dans le respect de leur vie de solitude.
Source : «Le couvent des Chartreux», brochure éditée par le musée, ISBN : 2-911374-19-3.

Le petit cloître
Le petit cloître
Une allée avec les maquettes du bâtiment
Maquette de la Chartreuse
Maquette du couvent de la Chartreuse à Douai
Le grand cloître, au premier plan, a été détruit au XIXe siècle (tout comme les cellules des moines).

L'occupation militaire du couvent des Chartreux (1791-1951).
Après avoir nationalisé les biens du Clergé, l'Assemblée Constituante supprime les congrégations régulières en février 1790. Les treize chartreux qui résident au couvent de Douai se retirent dans un autre monastère du Pas-de-Calais (ce que la loi permet). L'inventaire des biens du couvent met en avant sa grande pauvreté : quelques tableaux, des chasubles, des cloches, des objets du culte... et les livres de l'importante bibliothèque. Tout est affecté à des églises paroissiales de la ville ou bien vendu... sauf les livres qui restent en place. Le monastère en lui-même n'est pas vendu, ce qui le sauve certainement de la démolition. Le Ministère de la Guerre - sans doute conscient de la présence proche de la frontière nord-est - l'affecte à l'Artillerie. Cinq mois après le départ des moines, les soldats s'y installent. Ils vont y rester jusqu'en 1951, année où l'Armée cédera les bâtiments à la ville.
Dans un premier temps, les Révolutionnaires transforment le couvent en une cartoucherie. Évidemment, l'important risque d'explosion dû à la présence de la poudre et à sa manipulation inquiète le voisinage et les autorités. De fait, au début du XIXe siècle, la cartoucherie fera place à un dépôt de munitions et de matériel de guerre. Entre-temps, malheureusement, le mauvais côté de la Révolution et son mépris pour les biens culturels auront pu s'épancher. Une cartoucherie fabrique des cartouches et, pour ce faire, on a besoin de papier. Les livres de l'ancienne bibliothèque des Chartreux sont à disposition... Les jeunes filles utilisées pour la fabrication des cartouches auront vite épuisé le stock des deux mille volumes du monastère. Après quoi, on fera main basse sur les ouvrages des bibliothèques des abbayes et des divers lieux

d'enseignement de la ville de Douai. Au total, ce sont plusieurs dizaines de milliers de livres qui auront été sacrifiées dans ce qu'il faut bien appeler un saccage culturel.
Dans les lieux, l'armée transforme : on y perce des portes charretières pour pouvoir rentrer le matériel de guerre ; les ouvertures du petit cloître sont obstruées ; une partie des voûtes est détruite ; on passe de l'enduit ; on ajoute des poutrelles métalliques et des cloisons pour loger les officiers et leur famille. En 1874, le grand cloître se transforme en un hangar militaire.
Les bâtiments se dégradent par le temps et l'usage. Ainsi le carrelage de l'église a été défoncé par le poids des véhicules et des canons. En 1861, une partie de la voûte de l'église s'effondre pendant des travaux d'entretien, tuant quatre soldats. Plutôt que de restaurer, on préfère détruire le reste de la voûte.
En 1940, la débâcle française chasse l'armée de l'ancien couvent. Les Allemands vont s'y installer à leur tour. En juillet 1944, ils y entreposent du matériel de l'Organisation Todt... qui est la cible d'un bombardement allié le 11 août 1944. Par chance, les dégâts ne sont pas trop importants : toiture et fenêtres soufflées ; mur de clôture sur la rue détruit.
Néanmoins, en 1951, quand l'armée cède les bâtiments à la ville de Douai pour qu'elle y transfère son musée, ceux-ci tombent quasiment en ruine.

Source : «Le couvent des Chartreux», brochure éditée par le musée, ISBN : 2-911374-19-3.

La salle du plan relief de la ville de Douai (1697-1710)
La salle du plan relief de la ville de Douai (1697-1710)
Ce plan relief fait partie de la série des plans des villes frontières réalisés sous Louis XIV.
Plan relief de la ville de Douai (1697-1710) - Échelle : 1/600 en  plan, 1/400 en élévation
Plan relief de la ville de Douai (1697-1710) - Échelle : 1/600 en plan, 1/400 en élévation
Ici, une ancienne église et les maisons qui l'environnent
Plan relief de la ville de Douai (1697-1710)
Plan relief de la ville de Douai (1697-1710)
Vue partielle avec le beffroi et des églises
«La Vierge de l'Apocalypse» par le maître de Flemalle
«La Vierge de l'Apocalypse» par le maître de Flemalle
Copie tardive (vers 1506) d'après l'original du maître, aujourd'hui perdu
Art du Moyen Âge
Art du Moyen Âge
«L'Arbre du péché», bas-relief
Pays-Bas méridionaux, vers 1520, albâtre

À DROITE ---»»»
Repositoire en pierre de champagne XVIe siècle
Construit dans le chœur du côté de l'Évangile, il servait de réserve eucharistique.
Repositoire en pierre de champagne XVIe siècle
Art du Moyen Âge
Art du Moyen Âge
Pion d'échec
L'attaque d'un fort, Ivoire sculpté
Angleterre, XIIIe siècle (?)
Atalante
Atalante
Pays-Bas méridionaux, vers 1520-1530, bois
«L'Adoration des mages»
Repositoire en pierre de champagne
Repositoire en pierre de champagne
Détail

«««--- À GAUCHE
«L'Adoration des mages»
École d'Anvers, 1ère tiers du XVIe siècle

Cette toile - très chargée - est l'expression
du maniérisme gothique anversois.
«Tobie rend la vue à son père» de Jan Massys (1509-1575)
«Tobie rend la vue à son père»
Jan Massys (1509-1575)
Huile sur bois, 1563

Voir le visage de la mère de Tobie en gros plan ci-dessous.
Retable des Sept Archanges
Retable des Sept Archanges
École italienne 16e siècle. Ci-dessus, une vue de trois archanges en gros plan.
Retable des Sept Archanges (détail)

Une allée du petit cloître
Une allée du petit cloître
Ancienne église et petit cloître constituent le cachet du musée de la Chartreuse.
À DROITE ---»»»
«Tobie rend la vue à son père» de Jan Massys. La mère de Tobie en gros plan.

«Tobie rend la vue à son père» de Jan Massys. La mère de Tobie en gros plan.
Salle du premier étable avec tableaux et faïence
Salle du premier étable avec tableaux et faïence

Cabinet avec incrustations d'ivoire, de bois de rose et d'écaille, Pays-Bas, 17e siècle ---»»»
Cabinet avec incrustations d'ivoire
«La Corruption du Monde avant le déluge» Cornelisz van Haarlem (1562-1638)
«La Corruption du Monde avant le déluge»
Cornelisz van Haarlem (1562-1638)
Huile sur bois, vers 1620
«Les dieux de l'Olympe» d'après Abraham Janssens (1575-1632)
«Les dieux de l'Olympe»
d'après Abraham Janssens (1575-1632)
Huile sur toile. Détail.
«Allégorie de la peinture» de Giovanni Martinelli (vers 1600-1668)
«Allégorie de la peinture»
de Giovanni Martinelli (vers 1600-1668)
Huile sur toile
«Scène de chasse»
«Scène de chasse»
Jan Weenix (1642-1719)
Huile sur toile
«Vue d'un port» de Hendrich van Minderhout (1632-1696).
«Vue d'un port»
de Hendrich van Minderhout (1632-1696). Huile sur toile
Une salle du musée au premier étage

CI-DESSUS
Une salle du musée au premier étage
avec tableaux et statues

Au mur à droite, le tableau
«La Flagellation» de Carrache (1555-1619)



À DROITE ---»»»
«Marine»
Simon Jacobsz de Vlieger (1601-1653)
Huile sur bois
«Marine» de Simon Jacobsz de Vlieger (1601-1653)
Une salle de tableaux au premier étage
Une salle de tableaux au premier étage

Le magnifique plafond en bois ainsi que le parquet au sol donnent à ces salles du musée de la Chartreuse
un cachet avec lequel les musées de construction moderne ne peuvent pas rivaliser.
«Scène de sorcellerie» de David Teniers (1610-1690)
«Scène de sorcellerie»
David Teniers (1610-1690)
Huile sur bois (signé et daté 1633)
Armoire de vaisselle de faïence
Armoire de vaisselle de faïence
«Portrait de madame de Dreux–Bréžé» de Jean-Marc Nattier (1685-1766)
«Portrait de madame de Dreux-Brézé»
Jean-Marc Nattier (1685-1766). Huile sur toile
«La Vendange» d'Ernest Rancoulet «La Vendange» d'Ernest Rancoulet
«La Vendange» d'Ernest Rancoulet
Le visage en gros plan

«««--- À GAUCHE
«La Vendange»
Ernest Rancoulet, 1852, Terre cuite


À DROITE ---»»»
«Jeune fille à la colombe»
Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Huile sur bois

«Jeune fille à la colombe» de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
«La famille de Franqueville» de François de Troy (signé et daté 1711)
«La famille de Franqueville» de François de Troy (signé et daté 1711)
Huile sur toile
«Jeune fille à la colombe» de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
«Jeune fille à la colombe»
Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Huile sur bois
Gros plan sur le visage
«Le Colporteur» de Martin Drolling (1752-1817)
«Le Colporteur»
Martin Drolling (1752-1817)
Huile sur toile
«La famille du Grand Gayant de Douai» de Louis Watteau (1731-1798)
«La famille du Grand Gayant de Douai»
Louis Watteau (1731-1798). Huile sur toile
(Défilé de Gayant sur la place d'Armes de Douai)
«La famille du Grand Gayant de Douai» de Louis Watteau (1731-1798)
«La famille du Grand Gayant de Douai»
Louis Watteau (1731-1798). Huile sur toile, partie centrale.
Cette toile illustre une scène du folklore douaisien - toujours en vigueur aujoud'hui.
Salle jouxtant l'église
Salle jouxtant l'église
Faïence et verrerie, XVIIIe siècle
«Église de Courrières» d'Émile Breton (1831-1902)
«Église de Courrières»
Émile Breton (1831-1902). Huile sur toile.
Vitrine de faïences
Vitrine de faïences
Salle de la Renaissance italienne
Salle des objets d'art de la Renaissance italienne
Salle des objets d'art de la Renaissance italienne
(salle jouxtant l'église)
Vue d'ensemble des sculptures françaises de l'église
Vue d'ensemble des sculptures françaises de l'église
«Le Printemps» d'Eugène-Ernest Chrétien (1840-1919)
«Le Printemps»
Eugène-Ernest Chrétien (1840-1919)
Salon de 1882, marbre
«L'Amérique du sud», Aimé Millet(1819-1891) et Édouard Houssin (1847-1919)
«L'Amérique du sud»
Aimé Millet(1819-1891) et Édouard Houssin (1847-1919)
Plâtre, modèle de demi-grandeur
pour la statue de la cascade du Trocadéro, 1878
«L'enfant prodigue» d'Auguste Rodin (1840-1917)
«L'enfant prodigue»
Auguste Rodin (1840-1917)
Bronze


À DROITE ---»»»

«L'innocence»
Louis Desprez (1799-1870)
Bronze, 1831

Vitrine de faïence (XVIIIe siècle)
Vitrine de faïence (XVIIIe siècle)
dans une des salles jouxtant l'église
Faïences de Lille, Montellier et Nevers

«L'innocence» de Louis Desprez (1799-1870)
Salle jouxtant l'église
Salle jouxtant l'église
Objet d'art d'Europe, XVIIe et XVIIIe siècles

Documentation : «Musée de la Chartreuse, Guide de visite - Peintures» édité par l'Association des Conservateurs des musées du Nord/Pas-de-Calais. ISBN : 2-907515-19-5
+ «Le couvent des Chartreux, Architecture et histoire», brochure éditée par le musée, ISBN : 2-911374-19-3.
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