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En 1848, l'actuel quartier Saint-Vincent
du Havre était en dehors des fortifications de la ville.
Les familles ouvrières s'y entassaient, soit environ six
mille personnes. Il n'avait pas bonne réputation. C'est là
que cette même année, à l'âge de 42 ans,
l'abbé Beaupel fut envoyé par son évêque
pour fonder une paroisse et faire bâtir une église.
La note historique affichée dans Saint-Vincent indique que
la construction commença rapidement. Il faut donc croire
que les financements ont afflué dès le début.
L'architecte choisi fut le chanoine Charles Robert (1804-1885)
qui se révélera très actif dans la construction
d'églises en Seine-Maritime durant la seconde moitié
du XIXe siècle. Les travaux ne traînèrent pas
car la nef fut bénie dès le mois de décembre
1849. Le style était un composite entre le roman pour les
élévations et le gothique pour la couverture (voûte
d'ogives). L'architecte continua par le transept et la tour du clocher
dont la croix fut posée en décembre 1856. Enfin vint
le chur qui fut béni à son tour par Mgr de Bonnechose
en novembre 1860. Onze ans avaient donc suffi pour bâtir cette
grande église de briques, longue de 58 mètres et large
de 19. La hauteur sous voûte est de 14 mètres et le
clocher culmine à 59 mètres. La construction fut parachevée
en 1881 avec les sacristies, flanquées sur le chevet de l'église
et, en 1882, par les deux tours de la façade. En 1885, l'abbé
Beaupel s'éteignit. Il était resté curé
de la paroisse pendant 37 ans.
L'église Saint-Vincent-de-Paul est orientée nord-sud.
Dans cette page, l'orientation liturgique a été retenue.
Ce qui est au nord liturgique est en réalité à
l'ouest géographique.
On ne possède aucune donnée sur les destructions qui
auraient pu se produire en juin et septembre 1944. La note affichée
dans l'église rappelle seulement que les vitraux actuels
sont de l'atelier fécampois Auguste Martin et datent
de 1954. Les précédents vitraux ont vraisemblablement
été détruits lors de bombardements. On apprend
aussi que l'orgue de tribune a été entièrement
refait en 1962. Qu'est-il arrivé au précédent,
un Merklin installé en 1865 ?
Il n'y a pas beaucoup d'uvres d'art dans l'église Saint-Vincent,
mise à part une très belle chaire
à prêcher. On pourra néanmoins porter un
il attentif sur les vitraux à personnages de 1954 car
la griffe de l'atelier Auguste Martin est assez originale (voir
l'intéressant saint
Jean et son aigle). Cette page en donne un large extrait.
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Vue d'ensemble de la nef néo-romane de Saint-Vincent-de-Paul. |
Vue extérieure de l'église.
Les deux tours de la façade ont été achevées
en 1882. |
La façade et ses trois portails.
Le portail central est surmonté de la devise : Liberté,
Égalité, Fraternité. |
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Une tour de la façade et ses fenêtres néo-romanes. |
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Le chevet et le clocher néo-romans.
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Saint Vincent de Paul et un enfant dans la mandorle de la façade. |
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Le chevet néo-roman de l'église. |
Modillons néo-romans sous une corniche. |
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Le côté nord vu du transept. |
Parement des murs gouttereaux et modillons néo-romans. |
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L'église depuis la rue du docteur Cousture. |
Le style roman choisi par
l'architecte Charles Robert rappelle un peu celui de
l'église abbatiale Saint-Georges
à Saint-Martin de Boscherville. Si le matériau
de construction est - très classiquement - la
brique, les murs gouttereaux ont été ornés
d'un parement en pierre assez recherché. Fondé
sur le contraste entre tons sombres et tons clairs,
fondé également sur la taille des pierres,
ce parement donne vie à l'édifice. Il
est de plus rehaussé de modillons néo-romans
qui en font le tour. Question : a-t-il été
refait après la seconde guerre?
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LA NEF DE SAINT-VINCENT-DE-PAUL |
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Saint Jacques le Majeur.
Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954. |
Saint Martin. |
Sainte Louise de Marillac.
Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954. |
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La chaire à prêcher : la cuve et les évangélistes. |
Chapiteau à la croisée.
Le choix de chapiteaux du premier âge roman a-t-il été
fait par manque de ressources ? |
LE TRANSEPT ET
LES CROISILLONS |
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Le croisillon nord du transept et ses uvres d'art.
Sur la droite, la chapelle absidiale nord. |
La chapelle du croisillon sud est dédiée aux saintes
de France. |
Sainte Thérèse d'Avila. |
Vierge à l'Enfant. |
Tombeau de l'abbé Beaupel qui fit construire l'église
au XIXe siècle.
Croisillon nord du transept. |
Saint Paul. |
Croisillon sud du transept.
Dans l'art roman (et néo-roman) les fenêtres ne
suffisent
jamais à éclairer comme il convient l'intérieur
de l'édifice. |
Chapiteau néo-roman et culot avec masque à la
retombée d'une voûte. |
Le transept et le croisillon nord. |
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Statue d'un ange dans le croisillon sud. |
La voûte néo-romane de la tour-lanterne, à
la croisée du transept. |
« Jésus au jardin des Oliviers»
Une des rares uvres peintes présentes dans l'église.
On pourra voir un tableau sur le même thème à
Saint-Jacques
de Lunéville. |
Statue de la Vierge à l'Enfant, détail. |
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Saint Paul, détail (atelier Auguste Martin, Fécamp,
1954). |
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Saint Pierre.
Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954. |
Culot à la retombée des ogives
de la tour-lanterne. |
Saint Jean.
Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954.
On remarquera la stylisation
extrême de l'aigle au premier plan. |
Saint Antoine et son chien. |
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LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL |
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Le chur et l'autel de messe de l'église Saint-Vincent-de-Paul.
L'autel de messe, dû à Lamy, date de 1971.
L'orgue de chur a été refait par la maison Dubosc
en 1968. Il possède deux claviers et quarante jeux.
L'architecture du chur prolonge celle de la nef : arcades en
plein cintre et à double rouleau,
surmontées d'un deuxième niveau aveugle recevant une
galerie d'arcatures entrelacées. |
Le chur et ses statues dans leurs niches néo-romanes. |
La chapelle de la Vierge dans l'absidiole nord. |
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Saint Vincent et les enfants. |
La Crucifixion. |
Saint Vincent aux galères. |
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TROIS VITRAUX DE
L'ABSIDE : LE CHRIST CRUCIFIÉ ENTOURÉ DE
SAINT VINCENT DE PAUL
(Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954) |
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Saint François de Sales dans le chur. |
Saint Pierre dans le chur. |
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Le maître-autel est orné des statues des douze
apôtres.
Les quatre évangélistes, dans le soubassement,
ont droit à des statues plus grandes. |
La Vierge.
Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954. |
Saint Dominique.
Atelier Auguste Martin, Fécamp, 1954. |
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Trois apôtres dans les ornementations du maître-autel. |
Saint Luc et son taureau, détail du maître-autel. |
Saint Jean-Marie Vianney. |
Saint Jean, détail.
Atelier Auguste Martin,
Fécamp, 1954. |
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Vue d'ensemble du chur. |
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L'orgue de tribune.
Le premier orgue de tribune, en 1865, était un Merklin.
Il a été complètement refait par la maison Dubosc
en 1962.
Il comprend trois claviers et 45 jeux. |
Saint Roch avec son chien.
Statue au-dessus du portail central de l'église.
Le saint soulève sa tunique pour montrer son
bubon pesteux guéri par un ange.
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La nef et l'orgue de tribune vus du chur. |
Documentation : note affichée dans l'église
Saint-Vincent-de-Paul.
+ «Le Havre, Naissance et renaissances d'une ville portuaire»
sous la direction d'Hervé Chabannes, OREP Éditions. |
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