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Installé dans l'aile droite du
palais du Trocadéro, le musée de la Marine de Paris
rassemble une collection de navires et d'objets du monde de la mer
depuis les origines jusqu'au porte-avions Charles-de-Gaulle. L'espace
principal est occupé par les grandes maquettes construites
aux XVIIIe et XIXe siècles (la photo ci-dessous en donne
un exemple). Le bas-côté est réservé
aux maquettes des navires du XXe siècle ainsi qu'aux maquettes
de chantier à l'époque de la marine de voile.
Le musée de la Marine de Paris abrite quelques pièces
somptueuses comme la poupe de la Grande Reale (pièce du XVIIe
siècle), le Louis XV construit, au XVIIIe, pour les leçons
de marine du dauphin ou encore un superbe Soleil Royal sculpté
par Tanneron sous la Monarchie de Juillet.
On peut simplement regretter que la Conservation du musée
privilégie parfois l'effet artistique rendu par des lumières
directionnelles (et insuffisantes) à un éclairage
classique, seul capable de faire apprécier par les visiteurs
toute la beauté des uvres exposées (en les éclairant
d'une lumière suffisante).
Le musée, c'est aussi une collection impressionnante de tableaux
de marine réalisés par les plus grands peintres (Storck,
Hue, Crépin, Isabey) et surtout Claude-Joseph
Vernet dont vous pourrez admirer près d'une quinzaine
de toiles, dont la presque totalité de ses vues des grands
ports de France.
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Vue de l'aile principale avec des maquettes de vaisseaux des XVIIIe
et XIXe siècles
On reconnaît, au milieu, le Sans-Pareil, et à droite
le Valmy. |
Figure de proue «Tête de naïade»
Atelier de sculpture de l'arsenal de Toulon, début XIXe siècle
Vaisseau non identifié |
Poupe du Louis XV
Le décor de poupe est un des plus connus
parmi les amateurs de modélisme naval. |
Figure de proue
«Figure féminine à l'antique» |
Le «Louis XV»,
resté à l'état de maquette, a été
construit pour les leçons de marine du jeune dauphin,
petit-fils de Louis XIV. Voir
la page sur le Louis XV.
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Le Louis XV |
Salle avec maquette et tableaux |
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Jean-François Hue «Vue du port de Brest», détail |
Jean-François Hue : «Vue du port de Brest», l'une
des toiles les plus célèbres du musée.
Nous sommes sous la Révolution ; le port de Brest est bloqué
par les Anglais.
Au premier plan, le commissaire Jean-Bon Saint-André (détail
ci-dessous) |
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Salle avec figures de proue
«««--- À GAUCHE
Jean-François Hue : «Vue du port de Brest»
Partie au premier plan : Jean-Bon Saint-André se fait expliquer
la situation du port. |
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Une salle ornée de grandes maquettes de vaisseaux
«««--- À GAUCHE
Buste de Napoléon Ier
Figure de proue du vaisseau Le Iéna (vers 1846)
Atelier de sculpture de l'arsenal de Brest
Ronde-bosse, bois résineux polychrome
Voir la page
sur le Soleil Royal ---»»»
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Le Soleil Royal
Modèle de Tanneron (1839), buis
L'éclairage proposé ne permet absolument pas aux
visiteurs d'apprécier la beauté de cette maquette
et le travail de son modeleur ciseleur... |
La poupe de la Grande Reale (pièces authentiques du XVIIe siècle,
après 1675)
Un tableau du musée daté de 1690 confirme la présence
de toutes ces pièces sur la Grande Reale.
À DROITE ---»»»
«Visite de Napoléon III à Brest», le 11
août 1858
par Auguste Mayer (1805-1890)
Image du bas : détail de la poupe ---»»»
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Le magnifique décor de poupe de la Grande Reale (pièce
authentique du XVIIe siècle) |
Le Sans-Pareil |
La poupe tout en contrastes ocres et jaunes du Sans-Pareil
Ce Sans-Pareil est un vaisseau de 108 canons des années 1760
(il y en a eu d'autres).
Maquette créée dans la seconde moitié du XVIIIe
siècle, restaurée en 1880 |
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Figures de proue dans une salle avec tableaux
«««--- À GAUCHE
Maquette de l'Achille
Vaisseau de 74 canons (modèle de Sané), lancé
à Rochefort en 1803 |
La figure de proue de l'Achille
Elle représente bien sûr le mythique guerrier grec. |
«Embarquement de Ruyter et de Witt au Texel, 1667» d'Eugène
Isabey (1803-1886), huile sur toile |
La chaloupe de Napoléon III (celle qui figure sur la toile
d'Auguste Mayer) |
Ornementation sur la poupe de la chaloupe de Napoléon III |
L'Océan, vaisseau de 118 canons lancé à Brest
en 1790 (Modèle de Sané)
La maquette, qui date de 1793, a été modifiée
en 1810.
Elle représente le vaisseau dans son état de 1806. |
La poupe de l'Océan |
Le Valmy
Vaisseau de 120 canons lancé à Breste en 1847.
Voir la page
sur le Valmy. |
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Salle avec des tableaux de Claude-Joseph Vernet |
«Le port de la Rochelle» de Claude-Joseph Vernet (1714-1789).
Huile sur toile |
L'Ambitieux, maquette de Bernard Frölich (faite entre 1996 et
2003)
Vaisseau à trois ponts de la fin du XVIIe siècle |
Vue de la dernière salle dans l'aile principale |
L'Ambitieux de Bernard Frölich, la poupe |
«Le port de Toulon (parc d'artillerie)» de Claude-Joseph
Vernet (1714-1789). Huile sur toile |
Claude-Joseph
Vernet (1714-1789) et les vues des Ports de France.
Vernet reçut la commande des vues des Ports de France
en 1753 alors qu'il est un peintre de marine reconnu. Il a
épousé une Irlandaise en 1745 et les Anglais
sont les plus enthousiastes de ses clients. Le projet de ces
grands tableaux, avant d'être artistique, est politique
: il faut afficher la puissance de la France face à
sa rivale anglaise. La guerre de Sept Ans va éclater
en 1756. Peindre les ports du Royaume est une affaire officielle
: la Direction des Bâtiments fournit un itinéraire
précis. Quinze tableaux sont prévus représentant
Marseille, Bandol, Toulon, Antibes et Sète pour la
Méditerranée ; Bordeaux, Bayonne, la Rochelle
et Rochefort pour l'Atlantique ; enfin Dieppe pour la Manche.
Vernet y consacra douze ans de sa vie, de 1753 à 1765.
La tâche est éprouvante : sa famille l'accompagne,
il faut trouver, dans chaque ville, un logement spacieux,
un atelier adéquat, enfin chercher le meilleur point
de vue. La correspondance du peintre avec le marquis de Marigny
nous apporte de précieuses informations. En 1763, la
guerre de Sept Ans s'achève par un triomphe anglais.
En France, les caisses sont vides, la propagande est inutile.
La poursuite de la commande est abandonnée. Quinze
tableaux ont été peints ; douze autres devaient
suivre.
L'uvre de Vernet est une source de renseignements très
riche sur la vie des ports français sous Louis XV et
sur la société du XVIIIe siècle. Le peintre
décrit l'animation des ports, enrichissant ses toiles
de multiples personnages, parfois vivants. Les toiles donnèrent
lieu à des gravures dès 1758 et à des
estampes.
Source : «Joseph Vernet, Les vues des ports de
France», ISBN 2-901421-16-4
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Maquette du Louis-le-Grand
Vaisseau de 50 canons du début du XVIIIe siècle |
«Combat de la frégate française La Poursuivante
contre le vaisseau anglais Hercule, 28 juin 1803»
de Louis-Philippe Crépin (1772-1851) |
«Combat de la Poursuivante»
Gros plan sur les officiers sur la rive |
«Combat de la Poursuivante», gros plan sur la frégate |
Maquette de la Reale dans sa vitrine
À DROITE ---»»»
«Épisode de la bataille des Quatre-jours, juin 1666»
d'Abraham Storck (vers 1635 - 1710)
Huile sur toile, deuxième moitié du XVIIe siècle |
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Modèle d'un yacht royal anglais vers la fin du XVIIe siècle.
La maquette est datée des années 1710. Voir la page
sur les yachts. |
Vue d'une salle
Le Royal-Louis et la vue du port de Brest par Jean-François
Hue |
LA MARINE FRANÇAISE
À PARTIR DE LA DEUXIÈME MOITIÉ DU XIXE
SIÈCLE |
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Salle de maquettes de vaisseaux du XXe siècle dans le bas-côté
Contrairement à l'aile principale, les maquettes, plus petites,
sont réunies dans des vitrines presque cubiques. |
Le Solférino, lancé en 1861
Il fut conçu par l'ingénieur Dupuy de Lôme juste
après la Gloire
Il fut le premier à recevoir un éperon. |
Vitrine avec vaisseaux du début du XXe siècle |
Maquette de la Gloire
Frégate cuirassée, 1859-1882, modèle au 1/33 |
Vitrine avec vaisseaux du début du XXe siècle |
La Gloire, frégate cuirassée
Détail du pont central |
Vitrine «Du cargo au porte-conteneurs» dans le bas-côté |
«Le port de Bordeaux» par Edmée-Émile Laborne
(1837-1913). Toile de 1871 |
Maquette du contre-torpilleur Le Mogador (1937-1942)
Il représente l'excellence des contre-torpilleurs français
à l'époque.
De cette série, seuls le Mogador et le Volta seront construits.
Le début de la seconde guerre
mondiale ne leur permettra pas d'exhiber toutes leurs capacités
et leur puissance de feu.
Ils disparaitront dans le sabordage de la flotte à Toulon,
le 27 novembre 1942. |
Le Mogador, contre-torpilleur. Détail du pont arrière |
Vitrines de maquettes de navires du XXe siècle
dans le bas-côté |
Le Mistral, bâtiment de projection et de commandement (2002)
La vente à la Russie (2010) de plusieurs navires de cette classe
a provoqué quelques remous
dans les relations entre la France et les États-Unis... |
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Le bâtiment de ligne : Le Jean-Bart, détail
Le Jean-Bart était un cuirassé de 35 000 tonnes, de
la série Richelieu.
Pressé par l'avancée allemande et loin d'être
achevé, il s'échappa de Saint-Nazaire en juin 1940.
Il fut bombardé par les Américains à Casablanca
en 1942 et rallia Brest en 1946 pour une longue refonte. À
l'orée des années 1960, ce type de bâtiment ne
trouva plus sa place dans
les nouveaux schémas de la guerre sur mer. |
Vitrine de cuirassés (À l'avant-dernier plan, le Jean-Bart) |
Le porte-avions à propulsion
nucléaire Le Charles de Gaulle
est, en 2011, le dernier fleuron de la marine nationale française
---»»»
Modèle au 1/100
On lit sur le panneau à côté de la maquette
:
«Lancé en 1994 et entré en service en
2001, le Charles de Gaulle permet l'attaque d'objectifs terrestres
et de forces navales, la couverture d'une zone d'opérations,
le soutien de forces terrestres et la dissuasion nucléaire.
Pièce maîtresse d'une force navale qui peut parcourir
jusqu'à 1000 km par jour, le Charles de Gaulle est
entouré, à des distances comprises entre 50
et 300 km, d'une escorte de frégates, de sous-marins
nucléaires d'attaque et d'avions de surveillance et
d'interception. Le porte-avions mesure 260m de long, 65m de
large et sa mâture culmine à 75m de haut.
La surface de son pont d'envol est de 12 000 m2. Sa vitesse
de pointe maximum est de 27 nuds, soit 50 km/h et près
de 2000 personnes composent son équipage dont 800 pour
le groupe aérien. Le Charles de Gaulle est armé
de missiles anti-aériens et anti-missiles ainsi que
de leurres et brouilleurs électroniques. Son parc aérien
comprend une quarantaine d'avions et d'hélicoptères.»
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Documentation : Panneaux du musée de
la Marine + brochure «Musée de la Marine de Paris»
éditée par l'Association des amis du musée de
la Marine. |
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