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À cet emplacement du 12e arrondissement
de Paris, les pères de la Doctrine chrétienne créent
un couvent en 1677. En 1790, l'assemblée Constituante crée
la commune de Bercy, transformant l'église du couvent en
église paroissiale. Elle est démolie en 1821 parce
qu'elle tombe en ruines. Un nouvel édifice est érigé
en 1824 sur les plans de l'architecte André-Marie Châtillon
(1782-1859), édifice dédié à Notre-Dame-de-la-Nativité.
Il est incendié sous la Commune en 1871. C'est d'ailleurs
la seule église de Paris à subir ce triste sort. Seuls
les murs subsistent et l'architecte Antoine-Julien Hénard
(1812-1887) va les utiliser pour bâtir une troisième
église en 1873 : elle aura donc le même périmètre
que la précédente. Si le démarrage de la reconstruction
a été rapide, sa fin se fera attendre : les plafonds
plats à compartiments ne seront achevés qu'au début
du XXe siècle.
Pour compenser cette lenteur, la Préfecture de la Seine pourvoit
l'édifice en remarquables tableaux religieux de l'époque
classique. En conséquence, bien que l'église soit
entourée de rues et presque noyée dans la circulation,
sa visite vaut le détour : Charles de la Fosse, Jacques Stella,
Daniel Hallé, Louis de Boullogne et Jean-Baptiste Pierre
y ont chacun une toile (qui est souvent éclairée par
une lampe dont l'effet n'est pas des plus heureux). À noter
aussi la présence d'une rareté : une statue en feuille
d'étain du Bon
Larron, représentation unique en France, qui date de
1995.
L'architecture de l'église est celle des basiliques romaines
antiques, style fréquent sous la Restauration.
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Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité-de-Bercy
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Assez mal située, l'église est littéralement
entourée par les rues. |
Le péristyle de la façade comprend quatre colonnes doriques
surmontées d'un fronton sans ornement. |
Saint Pierre, XIXe siècle.
Statue encadrant la porte de la façade |
Saint Paul, XIXe siècle
Statue encadrant la porte de la façade. |
Statue de saint Joseph avec l'Enfant.
XXe siècle. |
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L'élévation gauche avec une statue très rare :
le Bon Larron.
La nef est scandée de piliers doriques à section
carrée. Les vitraux sont en verre blanc avec une frange
jaune. |
«Jésus ressuscitant la fille de Jaïre»,
vers 1680.
École française, toile attribuée à Charles de la
Fosse (1636-1716).
Pour voir la toile du même thème par Pierre-Claude-François
Delorme (1817)
à l'église Saint-Roch à Paris, cliquez
ici.
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Petite chapelle sur le bas-côté droit dans l'entrée
de l'église. |
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Le Bon Larron (saint Dismas).
Cette sculpture en feuille d'étain de 1995 est
l'uvre de Michel Laude.
C'est la seule présentation en France du Bon Larron. |
Les Fonts baptismaux. |
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«Jésus ressuscitant la fille de Jaïre»,
détail.
Cet agrandissement (malgré des projecteurs intempestifs)
met en évidence
le visage très expressif de la fille de Jaïre peint
par Charles de la Fosse. |
«L'Annonciation»
de Daniel Hallé (1614-1675). |
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«L'Assassinat de Thomas Becket de Canterbury»
de Jean-Baptiste Pierre (1714-1789).
L'histoire rapporte que le futur saint Thomas n'a pas cherché
à se défendre contre les coups de ses bourreaux. |
Le bas-côté gauche et sa série de piliers doriques
Au fond, on aperçoit la toile de l'assassinat de Thomas
Becket.
Les plafonds de la nef et des bas-côtés sont plats
à compartiments. |
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«L'Annonciation» de Daniel Hallé (1614-1675),
détail. |
Vierge à l'Enfant. |
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«La Vierge et saint Jean au pied du Christ en croix»
de Louis de Boullogne (1654-1733).
«««---
L'orgue de tribune est dû au facteur Stolz (1880). |
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«Le Christ et la Samaritaine», 1652.
Jacques Stella (1596-1657). |
«La Nativité»
École flamande ou espagnole, XVIIe siècle. |
Ornementation sur l'autel de messe. |
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La bas-côté droit avec la chaire à prêcher. |
«Le Christ et la Samaritaine», détail.
Jacques Stella (1596-1657). |
«Le Christ et la Samaritaine», détail.
Jacques Stella (1596-1657). |
Le chur de Notre-Dame-de-la-Nativité-de-Bercy
comprend un maître-autel assez simple portant six candélabres.
Au premier plan, l'autel de messe a été installé
après Vatican II. |
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La nef et l'orgue de tribune vus du chur.
La nef de l'église possède un plafond plat à
compartiments. |
Documentation : «Paris d'église
en église», Massin éditeur
+ Site Internet de la paroisse. |
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