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Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux est une
belle église toute blanche en plein cur du Marais,
dans le 4e arrondissement de Paris. Son histoire commence au XIIIe
siècle. Les Serfs de Marie, des moines qui suivent
la Règle de saint Augustin, s'établissent à
Marseille en 1223. Sur leur habit, ils portent un manteau blanc.
Connaissant les libéralités du roi saint Louis pour
les religieux, ils s'installent à Paris en 1258, après
avoir obtenu des Chevaliers du Temple, par l'entremise du roi, un
large terrain de l'autre côté du mur d'enceinte. Leur
monastère va s'élever le long de la rue de la Petite-Parcheminerie,
actuelle rue des Blancs-Manteaux. Son existence sera courte. En
1274, le IIe Concile de Lyon dissout vingt-deux groupes religieux,
dont les Serfs de Marie. En 1298, le monastère est donné
aux Guillemites, ordre créé par Guillaume
de Malval qui relève des Bénédictins. Ces
moines portent un habit noir, mais le nom des «Blancs Manteaux»
va rester.
Début XVIIe siècle, il faut appliquer l'ordonnance
du Concile de Trente : les ordres mineurs fusionnent avec l'Ordre
dont ils suivent la Règle. Les Bénédictins
du diocèse de Meaux arrivent donc à Paris et s'installent
au monastère des Guillemites en 1618. Celui-ci devient le noviciat
de la Congrégation de Saint-Maur, noviciat qui sera un important centre
d'érudition.
L'ensemble du monastère, église et bâtiments,
est peu après reconstruit sur les plans de l'architecte Charles Duval.
Le chancelier Michel Le Tellier en pose la première
pierre en 1685. L'église, de style classique, occupe le côté
ouest. Les côtés nord et sud sont fermés par
les bâtiments annexes. À la Révolution, dès
1790, les ordres religieux sont supprimés, les moines des
Blancs-Manteaux chassés, les bâtiments pillés
et vendus (1796 et 1797). L'église sera rouverte au culte
après le Concordat. En 1863, l'architecte Victor Baltard ajoute une
huitième travée vers la rue des Blancs-Manteaux. En
guise de façade, il réinstalle le portail de l'église
des Barnabites, démolie lors du percement du boulevard du
Palais.
Au niveau artistique, l'église des Blancs-Manteaux abrite
un nombre surprenant de tableaux religieux dans sa nef et sa chapelle
Sainte-Geneviève. La plupart d'entre eux sont reproduits
ici. Elle abrite aussi une magnifique chaire
à prêcher baroque, acquise par l'abbé Charles-Félix
Garenne, curé de l'église de 1831 jusqu'à
sa mort en 1878 et à qui l'on doit la plus grande partie
du mobilier actuel. Les Blancs-Manteaux ne possèdent que
peu de vitraux, tous datés de 1946.
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La nef de l'église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux.
Avec ses piliers et ses murs blancs, avec sa série de fenêtres
en verre blanc sous la voûte, l'église bénéficie
d'une très grande luminosité. |
Vue générale de l'église depuis le square
Charles-Victor-Langlois
L'entrée se situe rue des Blancs-Manteaux, à gauche
sur la photographie. |
La porte d'entrée rue des Francs-Bourgeois
du côté du chevet. Elle est surmontée
d'une copie
de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle
que l'on peut voit dans l'église. |
La Vierge à l'Enfant, rue des Francs Bourgeois.
Copie de l'original qui se trouve dans l'église. |
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Un des deux écoinçons qui coiffe la fenêtre
en plein cintre de l'étage supérieur. |
Une maison Renaissance sur la rue des Francs-Bourgeois.
Cette belle maison se dresse tout à côté
du chevet de l'église. |
Les
tableaux. L'église des Blancs Manteaux
n'est pas très grande, mais elle regorge de peintures
religieuses. Ce qui peut lui donner l'aspect d'une galerie
de tableaux. Dans le collatéral nord, donné
ci-dessous, les toiles paraissent alignées comme
dans un musée. Il y en a aussi dans le collatéral
sud et au-dessus des portes d'entrée sur la façade.
On en voit même dans des coins obscurs, ce qui
ne facilite pas l'observation. Détail amusant
: Henri Latreille, l'auteur de la brochure sur l'église,
fait remarquer que la nef n'est pas flanquée
de nefs latérales, mais d'un déambulatoire.
En général, on désigne plutôt
ces couloirs par le mot de «bas-côtés».
Comme si cet historien de l'église voulait absolument,
à l'égal des musées, voir les gens
déambuler en admirant les tableaux... D'autres
toiles sont visibles dans la chapelle Sainte-Geneviève.
Cette page donne un très large aperçu
de ces tableaux qui sont d'une qualité artistique
très variable. On en soulignera deux qui paraissent
se détacher : l'Annonciation
de le Dart, du XVIIe siècle, et la très
belle Adoration
des bergers de Jean-Marie Bralle (1785-1863) pour
laquelle sont joints plusieurs gros plans.
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Le côté droit de la nef et son bel agencement de
pilastres corinthiens |
Statue de la Vierge à l'Enfant, XIVe siècle |
Chemin de croix
Jésus tombe pour la première fois |
À DROITE ---»»»
Médaillon d'un saint au-dessus d'une arcade
Ces médaillons entourés d'une guirlande
de fleurs accompagnent
les symboles de l'Ancien et du Nouveau Testament qui ornent
l'entablement. |
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La façade de l'église, rue des Blancs Manteaux
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La façade
des Blancs Manteaux est celle de l'ancienne
église des Barnabites dans l'Île de la
Cité. Construite en 1704, sur les plans de Jean-Sylvain
Cartault (1675-1758), elle a été transportée
pierre par pierre en 1863 pour devenir la nouvelle façade
de l'église. Auparavant, l'architecte Baltard,
qui supervisa la tâche, avait fait ajouter une
huitième travée à la nef, rapprochant
ainsi l'entrée de la rue.
La façade, très classique, reprend le
style des églises jésuites du XVIIe siècle
en superposant l'ordre dorique et l'ordre ionique.
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Le chancelier Le Tellier pose la première pierre de l'église
en 1685
Vitrail de l'atelier Raphaël Lardeur, 1946. |
«La Présentation de Jésus au temple»
de Marie-Jules Quantin (né en 1810) |
L'Arche de Noé
Les bas-reliefs de l'entablement illustrent, du côté
gauche de la nef, des thèmes de l'Ancien Testament, ceux
de droite des thèmes du Nouveau Testament. |
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LES CHAPELLES DU BAS-CÔTÉ
GAUCHE, LES TABLEAUX ET LES VITRAUX DE RAPHAËL LARDEUR
(1946)
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Le collatéral nord avec ses chapelles latérales et sa
«galerie» de peintures religieuses.
Au fond, l'autel Sainte-Anne, à côté du chur.
Les toiles sont malheureusement situées plein sud : elles sont
envahies par les contre-jours. |
Saint Louis fonde le monastère de Notre-Dame des Blancs Manteaux.
Vitrail de l'atelier Raphaël Lardeur, 1946. |
Le baptistère avec une toile d'après Murillo. |
«Jésus, bon Pasteur»
École Française, XVIIe siècle.
Chapelle du Sacré-Cur. |
«Jésus et les dix lépreux»
de Léon Glaize (1842-1932). |
«Le Lavement des pieds»
par François-Vincent Latil (1797-1890), 1827. |
«L'Annonciation»
par Le Dart, XVIIe siècle. |
«Le Mariage de la Vierge»
Jacques-Émile Lafon (1817-1886) |
L'autel
Sainte-Anne bouche l'ancien déambulatoire
qui passait derrière le chur. En effet,
la Révolution ayant privé l'église
de ses dépendances, quand elle est redevenue
église paroissiale après le Concordat,
on décida de couper l'abside dans le sens de
la hauteur. Le rez-de-chaussée derrière
le maître-autel devint une sacristie. L'espace
à l'étage servit, quant à lui,
de tribune au grand-orgue une fois achevée sa
construction (1831). Rappelons que la tribune d'orgue
actuelle (qui court contre la façade
rue des Blancs Manteaux) date de 1863 lorsqu'une travée
supplémentaire vint agrandir la nef et que la
façade de l'ancienne église des Barnabites
vint fermer la travée. Source : Notre-Dame
des Blancs Manteaux, au Marais d'Henri Latreille,
1975.
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«L'Assomption de la Vierge»
École française, XVIIIe siècle, chapelle
du Sacré-Cur. |
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La Vierge à l'Enfant, détail.
XIVe siècle. |
Chapelle latérale du Sacré-Cur. |
Chemin de croix.
Jésus est attaché à la croix. |
Chapelle latérale Saint-Joseph. |
«L'Annonciation», détail.
par Le Dart, XVIIe siècle. |
L'autel Sainte-Anne et son retable de bois.
Assemblage de différentes pièces du XVIIIe siècle.
Au second plan, les fenêtres de l'ancienne tribune du
grand orgue. |
Un ange sur le fronton du retable de l'autel Sainte-Anne,
XVIIIe siècle. |
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Une toile remarquable : «L'ADORATION
DES BERGERS» de JEAN-MARIE BRALLE, XIXe SIÈCLE
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«L'Adoration des bergers»
par Jean-Marie Bralle (1785-1863). |
«L'Adoration des bergers», détail
par Jean-Marie Bralle (1785-1863). |
«L'Adoration des bergers», détail : les bergères
par Jean-Marie Bralle (1785-1863).
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«L'Adoration
des bergers». Cette toile de Jean-Marie
Bralle (1785-1863) est peut-être la plus belle
de l'église. Si elle datait du XVIIe siècle,
on y aurait vu un très beau Caravagesque : la
scène centrale est mise en relief par un clair-obscur,
tandis que l'environnement est plongé dans le
noir. Mais, au XIXe siècle, cela faisait bien
longtemps que l'on voyait des toiles de ce style créé
par le génie de la peinture que fut le Caravage
dès la fin du XVIe siècle.
On voit que le peintre a placé la source lumineuse
dans le coin du haut à gauche. La lumière
éclaire l'Enfant de plein fouet, mais elle éclaire
aussi le crâne du vieil homme sur la gauche, le
visage de la Vierge et le dos musclé du berger
en adoration au premier plan. Notons d'ailleurs que
le volume de ce corps massif qui brille au premier plan
rehausse la fragilité de l'Enfant au centre du
tableau.
Les trois visages de femmes doivent nous arrêter.
Les deux bergères présentent chacune une
expression pleine de tendresse innocente. Celle du bas
exhibe même une frimousse délicieuse et
charmante, conforme au sentiment traditionnel de l'amour
maternel. À ces deux regards admiratifs, la Vierge
fait contraste. Son visage, vu de profil, est admirablement
souligné par la lumière qui arrive de
biais. Là, point de sourire béat, mais
une expression, bien sûr de contentement et d'amour,
mais aussi de sérieux : la jeune mère
est consciente de ses responsabilités et du rôle
promis par le Ciel à son nouveau-né. C'est
à ce titre aussi qu'elle occupe tout l'espace
dans la partie droite de la toile, s'opposant aux bergers,
regroupés dans une partie gauche plus vaste.
Conseil : si vous entrez dans l'église par la
façade de la rue des Blancs Manteaux (porte droite),
pensez à vous retourner. La toile est juste au-dessus
de la porte dans un endroit qui ne souffre pas de contre-jour.
Voir la photo plus
haut.
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«L'Adoration des bergers», détail : la Vierge
par Jean-Marie Bralle (1785-1863). |
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«La Multiplication des pains», 1683
par Claude II Audran (1637-1684). |
LA CHAIRE À
PRÊCHER DU XVIIIe SIÈCLE
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La splendide chaire à prêcher de l'église des
Blancs Manteaux
est de style bavarois et date de 1749. |
La
chaire à prêcher est présentée,
dans la brochure de l'église, comme un spécimen
de l'art baroque-rococo de la Bavière du Nord.
On la date de l'année 1749 car ce millésime
se trouve dans le panneau de «l'économe
infidèle», sur la rampe de la chaire, plus
précisément sur le livre de comptes que
le maître tient en main. Cette chaire est l'élément
le plus remarquable des Blancs Manteaux. Sa présence
est due au flair de l'abbé Garenne, curé
de la paroisse, qui l'acheta lors à l'Exposition
de l'Art et de l'Industrie (Paris, 1864).
Si la forme de cette chaire est habituelle, sa décoration
est exceptionnelle. Un saint Michel terrassant le démon
trône sur l'abat-voix, orné dans sa partie
basse de petites statues en bois doré des quatre
évangélistes. Leurs visages et leurs membres
sont peints couleur chair. Mais la splendeur de la chaire
vient de la marqueterie des médaillons de la
cuve et de la rampe, sans oublier celui du dosseret.
Les ébénistes ont utilisé diverses
essences de bois, de l'ivoire naturel ou teint en vert,
ou encore de l'étain. Cette magnifique création
fait honneur à l'art baroque. Parmi les médaillons,
celui du dosseret présente une Annonciation d'une
manière peu commune (voir l'image ci-contre).
Le Père céleste se tient au milieu d'une
nuée qui darde Marie de ses rayons. Il est entouré
d'Isaïe et de l'auteur inconnu du Cantique des
Cantiques. Isaïe tient un cartouche où est
écrit : ---»»»
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Panneau de la chaire à prêcher. : la parabole de
l'économe infidèle.
Le maître, assis, demande à son économe
des comptes de sa gestion.
Le millésime «1749» est bien visible sur
le livre de comptes. |
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Tout le style classique transparaît dans cette vue des
fenêtres hautes. Le large entablement, orné de
symboles de l'Ancien et du Nouveau Testament, est surmonté
d'une corniche en forte saillie.
Les symboles sont enrichis de médaillons de saints au-dessus
des arcades. |
«Sainte Marie-Madeleine essuie les pieds du Christ»,
1808.
Jean-Henri Marlet (1771-1847).
Voir sur le gros plan plus haut la larme
sur la joue de Marie-Madeleine. |
LA CHAIRE À
PRÊCHER DU XVIIIe SIÈCLE
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Saint Marc et le lion
sur l'abat-voix de la chaire à prêcher. |
L'Annonciation
Panneau du dosseret de la chaire à prêcher. |
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Saint Michel combattant le démon
au sommet de l'abat-voix de la chaire à prêcher. |
Deux pharisiens discutent avec Jésus sur l'authenticité
de sa mission. Celui-ci répond :
«Qui ex deo est verba dei audit».
Panneau de la chaire à prêcher. |
---»»»
«Voici une Vierge enceinte, elle enfantera un
fils qu'elle appellera Emmanouel.» Dans le cartouche
opposé, on lit : «J'entre dans mon jardin,
ma sur, ma fiancée.»
Dans les autres médaillons, on note les scènes
tirées du Nouveau Testament : Jésus et
la Samaritaine (Jean), la parabole de l'économe
infidèle (Luc), des pharisiens qui discutent
avec Jésus (Jean), la rencontre entre
Nicodème et Jésus (Jean), etc.
Tous ces petits tableaux font preuve d'une maîtrise
remarquable de la marqueterie qui se révèle
riche de détails traités avec une grande
finesse. La position de la chaire dans la nef fait qu'on
peut observer de très près les médaillons
de la rampe et de la cuve. Quant aux quatre médaillons
situés sur l'abat-voix, on ne peut malheureusement
pas les distinguer. La brochure citée en source
indique qu'ils montrent le Bon Pasteur, Moïse et
Élie.
Source : Notre-Dame des Blancs Manteaux, au Marais
par Henri Latreille, Paris, 1975.
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«Le songe de Joseph»
École française, XVIIe siècle. |
Panneau de marqueterie sur la chaire à prêcher : deux
pharisiens
discutent avec Jésus sur l'authenticité de sa mission.
Celui-ci répond : «Qui ex deo est verba dei audit».
(Qui est de Dieu, entend les paroles de Dieu). |
«L'Annonciation»
Époque non précisée. |
Le cardinal de Bérulle et Madame Acarie fondent les Carmélites.
Vitrail de l'atelier Raphaël Lardeur, 1946. |
«Le Baptême de Jésus»
de Paul Jourdy (1805-1856). |
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Statue de la Vierge à l'Enfant, détail |
«««---
À GAUCHE
La chapelle latérale dédiée à
Notre-Dame-des-Victoires
est tapissée d'ex voto. |
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La nef et le bas-côté sud (en fait sud-est).
Les quatre vitraux historiés de la nef sont situés
dans le bas-côté à partir de celui que l'on
aperçoit derrière la chaire. |
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LE CHUR DE NOTRE-DAME-DES-BLANCS-MANTEAUX
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Le chur de l'église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux. |
Le chur
des Blancs Manteaux. Ce magnifique chur offre
un contraste notable immédiat entre le blanc et le
brun, à savoir le blanc de l'architecture classique
des piliers et de l'entablement, et le brun des boiseries
aux ornements plus ou moins travaillés. L'essentiel
de ces boiseries remonte au XVIIIe siècle. Ces éléments
ornementaux ont été acquis par l'abbé
Garenne, curé de l'église, au cours de son
long vicariat (1831-1878). C'est aussi à lui que l'on
doit l'achat de la magnifique chaire à prêcher.
Au premier plan du chur, la table de communion,
acquise en 1859, date de la fin du règne de Louis XIV.
Ses balustres sont à chapiteau corinthien ; leur panse
est ornée de coquilles et de rinceaux (photo ci-dessous).
Les trente stalles, à gauche et à droite
du sanctuaire, ont une origine incertaine : elles sont, soit
de l'époque des Bénédictins (XVIIe siècle),
ou viennent de l'église de Sceaux ou encore de l'ancienne
église Notre-Dame de Lorette, à Paris. Enfin,
on notera la présence heureuse de cinq statues en argile
peinte : leur blanc vient casser le poids brun foncé
des panneaux du fond et du rideau grenat tendu derrière
la Vierge. (Sur la photo ci-dessus, deux de ces statues
|
sont cachées). Sont ainsi
dressées les statues de saint Jean, saint Matthieu,
saint Marc et saint Luc. Elles entourent une Vierge Immaculée,
debout sur un globe enrichi de nuages et de chérubins,
le tout sous une belle Gloire. Ces statues sont l'uvre
du sculpteur Heyrault (XIXe siècle). Les deux
statues sur les boiseries latérales sont celles de
saint Louis et du bienheureux Guillaume de Malval, patrons
de l'église. (Guillaume de Malval, mort en 1157, est
le fondateur de l'ordre des Guillemites qui dut se fondre
avec l'ordre des Bénédictins, dont il suivait
la Règle - ceci en application des décrets du
Concile de Trente).
Le maître-autel en marbre blanc et jaune, de
style Louis-Philippe, a été mis en place en
1877 pour remplacer un autel en bois. Son soubassement est
orné d'un beau bas-relief représentant une Résurrection
(photo ci-dessous).
Source : Notre-Dame des Blancs Manteaux, au Marais
par Henri Latreille, Paris, 1975.
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La Résurrection du Christ.
Bas-relief dans le soubassement du maître-autel (XIXe
siècle). |
Table de communion d'époque Louis XIV.
Chapiteaux corinthiens ; coquilles et rinceaux sur la panse
des balustres. |
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Statue en bois de Guillaume
de Malval, patron de l'église des Blancs-Manteaux
(l'autre patron étant saint Louis), XIXe siècle
---»»» |
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Statue de saint Matthieu avec l'ange.
Ornement du chur, XIXe siècle. |
Statue de saint Louis.
Ornement du chur, XIXe siècle. |
Statue de la Vierge Immaculée.
Ornement du chur, XIXe siècle. |
Statue de saint Jean avec son aigle.
Ornement du chur, XIXe siècle. |
Vue des parties hautes de la nef et du chur
L'entablement avec sa frise et ses médaillons orne tout le
pourtour de l'église.
Le verre blanc des fenêtres hautes permet à l'édifice
de bénéficier d'une grande luminosité. Par temps
clair, le soleil inonde le bas-côté nord. |
Le chur et l'abside des Blancs Manteaux. |
Bordure du chur et statues d'art populaire contemporain.
La bordure sud du chur et la chapelle Notre-Dame-des-Victoires
sont riches de dizaines d'ex-voto posés au XIXe et au
début du XXe siècle. |
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Cette vue de biais du chur montre les deux statues de
gauche : saint Jean et saint Matthieu
(uvre d'Heyrault, XIXe siècle) devant de belles
boiseries du XVIIIe siècle. |
Les trois vitraux de l'abside sont de l'atelier Raphaël
Lardeur (1946). |
Les religieux guillemites remplaçant les serfs de Marie.
Vitrail de l'atelier Raphaël Lardeur, 1946. |
Statue de saint Luc à côté d'une boiserie
surmontée de la statue de Guillaume de Malval. |
«««---
À GAUCHE
Élément de boiserie du XVIIIe
siècle dans le chur.
Au sommet de la moitié gauche, un chandelier
à sept branches avec ses cierges allumés.
Au-dessous, la table de la Loi reprend un texte
de l'Ancien Testament :
«Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait
sortir de la terre d'Égypte, de la
maison de servitude », etc. |
À DROITE
---»»»
Ex-voto de 1892
Chapelle Notre-Dame-des-Victoires.
Beau témoignage de foi devant l'impuissance
de la médecine à la fin du XIXe siècle. |
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Le Christ en croix.
Vitrail central de l'abside.
Atelier Raphaël Lardeur, 1946. |
«La Dernière entrevue de saint Benoît et de sainte
Scolastique»
de Léon de Lestang-Parade (1801 ou 1810-1887).
Tableau dans le bas-côté nord. |
«««---
«L'Assomption» par François Périer (vers
1590 - 1650). |
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L'orgue de tribune est dû à Louis Callinet (1ère
moitié du XIXe siècle).
Son buffet a été dessiné par Varcollier en 1863.
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Détail de la plateforme qui soutient le buffet d'orgue.
Origine : abbatiale Saint-Victor, XVIIe siècle. |
L'orgue
de tribune de l'église des Blancs Manteaux
est dû au facteur Louis Callinet (1ère
moitié du XIXe siècle). Initialement installé
au-dessus du sanctuaire en 1831, l'entreprise Merklin est
chargée en 1863 de le déplacer contre la nouvelle
façade
(après l'ajout d'une travée et la mise en place
- pierre par pierre - de la façade de l'église
des Barnabites). L'orgue est restauré par Convers
en 1925.
La plateforme qui soutient l'instrument est de la fin du XVIIe
siècle. Elle vient de l'abbatiale Saint-Victor et présente
un bel ensemble de colonnes cannelées et rudentées
à chapiteau ionique (photo ci-dessous). Le buffet proprement
dit a été dessiné par Varcollier
en 1863 à l'occasion de la réinstallation contre
la façade. Ses piliers carrés sont ornés
de panneaux du XVIIIe siècle qui viennent des acquisitions
menées par l'abbé Garenne au XIXe. Varcollier
a eu la main heureuse : cette partie
|
haute s'intègre au-dessus
de la plateforme du XVIIe siècle de très belle
façon.
En août 1944, l'église subit les dommages d'un
bombardement allemand tout à côté. Le
bâtiment est laissé sans vitraux. Les fermetures
de fortune ne peuvent rien contre la dégradation de
l'instrument. En 1962, les Beaux-Arts de Paris disposent enfin
des fonds pour en entreprendre une restauration complète.
C'est le facteur strasbourgeois Alfred Kern qui est
chargé de la tâche. Tout ou presque est déposé
et envoyé en Alsace. On en profite pour déplacer
la tribune. L'instrument sera réinstallé à
un mètre du mur de la façade, améliorant
du même coup son acoustique.
Source : Notre-Dame des Blancs Manteaux, au Marais
par Henri Latreille, Paris, 1975.
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La plateforme qui soutient le buffet d'orgue est de la fin du XVIIe
siècle. Elle vient de l'abbatiale Saint-Victor
et présente un bel ensemble de colonnes cannelées et
rudentées à chapiteau ionique. |
LA CHAPELLE SAINTE-GENEVIÈVE
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Vue générale de la chapelle Sainte-Geneviève.
On voit ici les portes qui permettent de passer dans le bas-côté
sud de la nef. |
«Le prophète Élie secouru par l'ange».
École française, XVIIe siècle. |
L'autel de la chapelle Sainte-Geneviève |
La
chapelle Sainte-Geneviève est
une grande salle rectangulaire ornée de
boiseries et de tableaux. Certains, absents des
murs, sont (en 2015) en restauration. Les six
tableaux du fond de la salle (donnés dans
cette page) sont de l'École française
du XVIIe siècle. On n'en connaît
ni l'auteur ni l'atelier. Ils relatent des événements
de l'Ancien Testament.
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«La Glorification de sainte Geneviève»
signée ABR, 1846, au-dessus de l'autel. |
«La Rencontre d'Abraham et de Melchisédech»,
détail.
École française, XVIIe siècle. |
«La Glorification de sainte Geneviève»,
détail
signée ABR, 1846.
Peinture au-dessus de l'autel. |
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Vue générale du fond de la chapelle Sainte-Geneviève
avec les six toiles de l'École française
du XVIIe siècle. |
Statue en bois de sainte Geneviève sur l'autel,
détail. |
«Moïse a frappé le rocher d'où
jaillit l'eau»
École française, XVIIe siècle. |
«La Manne»
École française, XVIIe siècle. |
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«David et le prêtre Akhimélech»
École française, XVIIe siècle. |
«Samson mange un rayon de miel»
École française, XVIIe siècle. |
«««---
À GAUCHE
«La Mort de sainte Anne»
de Joakim Sandrart, 1640 |
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La nef et l'orgue de tribune vus du chur |
Documentation : Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux,
au Marais d'Henri Latreille, brochure disponible dans l'église
+ Paris, d'église en église, Éditions
Massin + Histoire des ordres et congrégations religieuses
de Sophie Hasquenoph, éditions Champ Vallon. |
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