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Page créée en juin 2011
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La Vierge à l'Enfant de Georges Serraz, détail

En mai 1871, lors de la Semaine sanglante, quarante-neuf otages, dont dix ecclésiastiques, étaient fusillés par les Communards dans la rue Haxo (20e). À l'emplacement de leur martyre, les jésuites élevèrent en 1894 une petite chapelle dédiée au Sacré-Cœur. Mais ce quartier, anciennement couvert de jardins et de pâturages, s'urbanise peu à peu. La chapelle est remplacée par une église plus vaste, construite entre 1936 et 1938. L'architecte Julien Barbier (1869-1939) choisit un style néoroman assez dépouillé. L'édifice est en béton armé recouvert par de la pierre de taille et des moellons.
La chapelle initiale a été bâtie par les jésuites. Aussi l'église sera-t-elle confiée à la Compagnie de Jésus. Et ceci jusqu'en 1974. Elle est placée sous le signe de la Trinité, donc du chiffre trois, chiffre que l'on retrouve un peu partout dans l'ordonnancement intérieur, et d'abord dans les vitraux rassemblés par groupes de trois lancettes. La verrière a réalisée par Jacques Le Chevallier (1896-1987) et Théodore-Gérard Hanssen (1885-1948) sur des cartons de Louis Barillet (1880-1948). Dans la cour, à l'arrière de l'édifice, se trouve le monument commémoratif en hommage aux fusillés de 1871. On y voit aussi l'une des portes de la cellule de la prison de la Roquette, cellule qui fut occupée par trois pères jésuites, ainsi qu'un pan de mur devant lequel se sont tenus les condamnés.
L'emplacement de l'église de Notre-Dame-des-Otages, dans le 20e arrondissement de Paris, est un lieu de mémoire.

Saint Joseph et l'Enfant Jésus par Yvonne Parvillée, détail
Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame-des-Otages, Paris 20e
Vue d'ensemble de l'église Notre-Dame-des-Otages, Paris 20e.
L'architecture est assez simple : une nef unique et une voûte en berceau. Chaire à prêcher et confessionnaux sont intégrés dans les parois.
La façade est de style néoroman
La façade est de style néoroman.
Ancienne porte de la cellule de la prison de la Roquette
Ancienne porte de la cellule de la prison de la Roquette
occupée par trois pères jésuites
(Cour à l'arrière de l'église).
Petit autel dédié à sainte Thérèse dans l'avant–nef de l'église
Petit autel dédié à sainte Thérèse dans l'avant-nef de l'église.
Vitrail de l'Annonciation ---»»»
Dessin de Louis Barillet (1880-1948 ; réalisation de Jacques
Le Chevallier (1896-1987) et Théodore-Gérard Hanssen (1885-1957).
On appréciera la gestuelle peu banale de l'archange Gabriel qui
ressemble à un sorcier en train de jeter un sort !
Le Sacré–Cœur de Jésus
Le Sacré-Cœur de Jésus
par Roger de Villiers (1887-v. 1957)
Le chevet de l'église
Le chevet de l'église.
Plaque en hommage aux fusillés de mai 1871
Plaque en hommage aux fusillés de mai 1871
dans la cour arrière de l'église.
L'hommage aux fusillés du 26 mai 1871
L'hommage aux fusillés du 26 mai 1871.
Un ange de la façade
Un ange de la façade
par Roger de Villiers (1887-v. 1957).

Hommage aux fusillés.
«En ce lieu, l'avant-dernier jour de la Commune de Paris, le 26 mai 1871, vers six heures du soir, furent amenés de la prison de la Roquette, en un lugubre cortège, huit religieux, deux ecclésiastiques, trente-cinq gardes de Paris et quatre otages civils. En présence des représentants de la Commune, ces quarante-neuf otages furent massacrés par une foule en délire. Prêtres sacrifiés à la haine antireligieuse, gardes de Paris et prisonniers civils victimes des passions politiques, ils ne sont pas tous morts pour la même cause, mais ils ont partagé les mêmes souffrances et subi le même sort. S'il faut sévèrement condamner les responsables du crime, on n'oubliera pas les événements tragiques qui se succédaient alors dans la capitale, les souffrances récentes de la guerre et du siège, l'amertume de la défaite, la répression inhumaine qui mettait fin, en ces jours, aux excès de la Commune. Gardons le souvenir de ces drames, non pour perpétuer des haines, mais, à la suite de Jésus-Christ, pour œuvrer à la paix parmi les hommes.»

Vitrail de l'Annonciation Statue de la Vierge à l'Enfant par Georges Serraz (1883-1964)
Statue de la Vierge à l'Enfant par Georges Serraz (1883-1964).
Vitraux : Ayež pitié de moi, le Bon Samaritain et le Bon Pasteur
Vitraux : Ayez pitié de moi, le Bon Samaritain et le Bon Pasteur.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Le bas–côté gauche : les groupes de trois lancettes vont par trois (pour symboliser la Trinité)
Le bas-côté gauche : les groupes de trois lancettes vont par trois (pour symboliser la Trinité).
Chemin de croix, 5e station
Chemin de croix, Ve station :
Simon aide Jésus à porter sa croix.
Le chemin de croix de l'église
Notre-Dame des Otages est une série
de mosaïques réalisées par l'atelier
Jean Gaudin, sur des cartons
de Louis Mazetier, XXe siècle.
Chemin de croix, 4e station
Chemin de croix, IVe station :
Jésus rencontre sa mère.
Jésus parmi les Docteurs de la Loi
Jésus parmi les Docteurs de la Loi.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
La Nativité
La Nativité.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Groupe de troix lancettes
Groupe de troix lancettes :
Les Noces Cana, la Multiplication des pains et la Résurrection de Lazare.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Vue de la paroi droite avec la chapelle des Otages Vue de la paroi droite avec la chapelle des Otages.
Les confessionnaux sont intégrés à la paroi de la nef.
Groupe de trois lancettes
Groupe de trois lancettes :
La Nativité, l'Annonciation et la Présentation au Temple.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948)
Chapelle des Otages dans le transept avec la statue de saint Joseph et l'Enfant Jésus
Chapelle des Otages dans le transept avec la statue de saint Joseph portant l'Enfant Jésus
par Yvonne Parvillée, XXe siècle.
La Cène, détail
La Cène, détail.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Jésus pardonne à la femme adultère, détail
Jésus pardonne à la femme adultère, détail.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Groupe de trois lancettes
Groupe de trois lancettes :
La Fuite en Égypte, Jésus parmi les Docteurs de la Loi et la Sainte Famille
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Chapelle de la Vierge dans le transept
Chapelle de la Vierge dans le transept
avec la statue due à Georges Serraz (1883-1964).
Jésus est condamné
Jésus est condamné.
Chemin de croix, 8e station
Chemin de croix, VIIIe station :
Jésus console les filles de Jérusalem.
Mosaïque de Jean Gaudin, sur un carton
de Louis Mazetier, XXe siècle.
Statue de saint Joseph et l'Enfant Jésus, détail
Statue de saint Joseph et l'Enfant Jésus, détail
par Yvonne Parvillée, XXe siècle.
Vitrail de la Pentecôte
Vitrail de la Pentecôte.
Le chœur de l'église Notre–Dame–des–Otages
Le chœur de l'église Notre-Dame-des-Otages est entouré de deux oculi présentant l'Ascension et l'Assomption. On voit ici l'Ascension.
Le chœur est embelli d'un décor de mosaïques à motifs géométriques et de symboles.
On y trouve notamment les palmes et la croix, en commémoration des martyrs de la Commune.

Jésus au jardin des Oliviers
Jésus au jardin des Oliviers.
Cartons de Louis Barillet
(1880-1948).

Groupe sculpté du Calvaire par Jules Dechin (1869–1947) dans le chœur
Groupe sculpté du Calvaire par Jules Dechin (1869-1947) dans le chœur.
Groupe de trois lancettes
Groupe de trois lancettes :
La femme adultère, le fils prodigue et le Reniement de Pierre.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Groupe sculpté du Calvaire, détail : La Vierge et saint  Jean
Groupe sculpté du Calvaire, détail : La Vierge et saint Jean
par Jules Dechin (1869-1947).
Oculus dans le chœur : L'Ascension
Oculus dans le chœur : L'Ascension.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Oculus dans le chœur : L'Assomption
Oculus dans le chœur : L'Assomption.
Cartons de Louis Barillet (1880-1948).
Le retour du fils prodigue
Le retour du fils prodigue.
La Crucifixion de Pierre
La Crucifixion de Pierre.
Le Bon Samaritain
Le Bon Samaritain.
«Bienheureux ceux qui ont le cœur pur»
«Bienheureux ceux qui ont le cœur pur».
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur.
On remarquera, sur la droite, la chaire à prêcher qui est, comme les confessionnaux, intégrée dans la paroi de la nef.

Documentation : Panneaux dans l'église + «Paris d'église en église», Massin éditeur.
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