|
|
La basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
se dresse tout à côté du cimetière du
Père-Lachaise. Dans la deuxième moitié du XIXe
siècle, ce quartier de l'Est parisien vit sa population -
essentiellement ouvrière - augmenter. On édifia une
première chapelle en 1872, dédiée à
saint Hippolyte, pour répondre aux besoins cultuels. Deux
ans plus tard, on plaça dans la chapelle une reproduction
de l'icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours. La vie
de l'édifice est alors prise en charge par la congrégation
des Rédemptoristes (qui se consacre à l'évangélisation
des populations pauvres). La ferveur religieuse s'accroît
: une archiconfrérie se crée autour de l'icône.
Entre 1892 et 1896, à la place de la chapelle, on construit
une grande église sur les plans d'un architecte de la congrégation,
frère Gérard. En 1960, les Rédemptoristes
abandonnent l'église qui devient paroisse et, en 1966, elle
est élevée au rang de basilique mineure par le pape
Paul VI.
Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours n'est pas l'église
la plus intéressante de Paris. Elle n'abrite guère
de richesses artistiques, hormis le gisant
en marbre d'Alphonse de Liguori, créateur de la congrégation
des Rédemptoristes, et un Chemin
de croix fait de tableaux du XIXe siècle. L'édifice
rayonne surtout par l'harmonie de ses lignes néogothiques
rappelant le XIIIe siècle. Quant aux vitraux,
ils sont récents et peuvent simplement être qualifiés
de chatoyants.
|
|
Vue d'ensemble de la nef de l'église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
(Paris, 11e) |
L'église vue depuis le cimetière du Père-Lachaise et
le boulevard de Ménilmontant |
L'avant-nef de l'église |
La décoration
de l'église. Le Chemin de croix est
constitué de grands tableaux en arc brisé créés
par les établissements Alcan au XIXe siècle.
Le style de peinture en est tout à fait académique.
Ces tableaux constituent l'ornementation essentielle des chapelles
latérales, qui sont par ailleurs assez petites et sobrement
décorées. Les chapiteaux des piliers
méritent une attention particulière : ils sont
ornés de feuillages variés et abritent chacun
un phylactère où est gravée une litanie
de la Vierge.
|
|
Le chevet de l'église |
Chemin de croix, station V
Simon le Cyrénéen aide Jésus (Établissem. Alcan, XIXe siècle) |
Le baptistère |
Le bas-côté droit est bordé de chapelles latérales sobrement
décorées.
La chapelle de droite abrite la statue de Padre Pio, que l'on voit
assez rarement dans les églises.. |
Chemin de croix, station XIII
Le corps de Jésus est remis à sa mère
(Établissements Alcan, XIXe siècle) |
Chapiteau orné de feuilles d'ancolie
avec le phylactère «Mater Purissima» («Mère très
pure») |
Chapiteau orné de feuilles de houx
avec le phylactère «Mater Castissima» («Mère très chaste») |
|
Vitrail de Marcelle Lacamp (1910-2000)
dans la nef |
Vitrail de Marcelle Lacamp (1910-2000) |
Clé de voûte avec la litanie «Miseris succurre perpetum»
(«Secours perpétuel des pauvres») |
À DROITE ---»»»
Chapiteau orné de feuilles de rue (réputée
au Moyen Âge comme anti-aphrodisiaque)
Le phylactère porte la litanie : «Regina sine labe originali
concepta»
(«Reine conçue sans le péché originel») |
|
|
Deux chapelles latérales
Tous les chapiteaux sont ornés de feuilles ou de fleurs
variées. |
Chapiteau orné de fleurs d'églantine (?)
Le phylactère porte la litanie : «Regina Prophetarum» («Reine
des prophètes») |
|
|
Le chur et la nef de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
|
Architecture.
Le style néogothique choisi par l'architecte Gérard
est très harmonieux : les travées sont constituées
de deux arcades brisées délimitant chacune une
chapelle latérale. Le triforium est ouvert de quatre
baies élégantes au niveau de chaque travée.
Le tout est surmonté de fenêtres hautes à
trois lancettes et d'une voûte sur croisée d'ogives.
On remarquera que la présence de chapiteaux sculptés
sur tous les piliers des arcades est équilibrée
par l'absence de ces mêmes chapiteaux (en dehors de
la naissance de la voûte) sur les piliers fasciculés
qui séparent les travées : la nef y gagne en
élancement et en élégance.
|
|
Chapelle latérale avec ex-voto et station du Chemin de croix |
Chapiteau orné de feuilles de cresson
avec le phylactère «Regina Patriarcharum» («Reine des
patriarches») |
Clé de voûte à thème floral |
|
Chemin de croix, station IX
Jésus tombe pour la troisième fois
(Établissements Alcan, XIXe siècle) |
|
Le transept droit et son bas-relief (voir ci-contre) |
Le transept gauche
L'icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours y est
exposée à l'adoration des fidèles. |
Joseph le Juste, statue de Joseph Pyrz (2003), détail |
|
«L'Apparition de la Vierge à saint Alphonse de
Liguori»
Haut-relief au dessus de la porte du transept droit (auteur
anonyme) |
Gisant de saint Alphonse Marie de Ligori (1696-1787),
fondateur de la congrégation du Très Saint Rédempteur
en 1732. |
Joseph le Juste, statue de Joseph Pyrz (2003) |
Vitrail de Marcelle Lacamp (1910-2000) |
Gisant de saint Alphonse Marie de Liguori (1696-1787) |
|
LE CHUR DE NOTRE-DAME-DU-PERPÉTUEL-SECOURS |
|
Le chur et l'abside
|
Ange portant un phylactère |
Vitrail de Marcelle Lacamp (1910-2000) |
Le chur est enrichi,
à droite et à gauche, de deux anges sous
un dais, Ils tiennent chacun un phylactère et
sont logés dans des grandes niches en arcade
brisé. Dans l'image de gauche, la zone éclairée
par la lumière jaune est un étroit déambulatoire.
|
|
|
Le chur de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours possède
un très élégant aspect néogothique. |
L'autel moderne de l'église |
Chapelle d'axe et déambulatoire |
Les vitraux de l'abside créés par Marcelle Lacamp (1910-2000) |
Le Christ en croix dans le déambulatoire |
L'orgue de tribune est un Dargassies de 1994, révisé
en 2004. |
Vitrail de l'orgue de tribune (Marcelle Lacamp) |
La nef et l'orgue de tribune vus du chur
|
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ «La Flore des Cathédrales» de Patrick Darcheville,
éditions Dervy |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|