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Le quartier parisien de Belleville correspond
à l'ancien village de Belleville-sur-Sablon, peuplé
de maraîchers et de vignerons. Tout proche de Paris, ce village
était aussi, au XVIIIe siècle, un lieu de villégiature
des riches bourgeois de la capitale. L'église actuelle a
été édifiée à l'emplacement d'anciens
sanctuaires des XVIe et XVIIe siècles. Sa construction, de
1854 à 1859, a été confiée à
l'architecte Jean-Baptiste Lassus (1807-1857). Après
sa mort, la tâche a été reprise par son élève
Truchy. Avec Viollet-le-Duc, Lassus est à l'origine du renouveau
néogothique au milieu du XIXe siècle.
L'église Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville suit les principes
traditionnels du néogothique du XIXe : grande nef à
arcades brisées ; piliers multilobés ornés
de chapiteaux à crochets ; voûte sur croisée
d'ogives ; large verrière au troisième niveau de l'élévation
; déambulatoire ; chapelle axiale de la Vierge décorée
à la mode du XIXe siècle.
L'église est intéressante pour ses vitraux. Réalisés
par les maîtres verriers Louis-Charles Steinheil et Auguste
de Martel, ils représentent des épisodes de l'Ancien
Testament, de la vie de saint Jean et de la vie de la Vierge. Leur
style pastiche celui des maîtres du XIIIe siècle.
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La nef de Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville. |
Architecture.
Les très beaux piliers multilobés de la nef
sont surmontés de chapiteaux à crochets supportant
des arcades brisées. Le triforium est remplacé
par une rangée de roses. Enfin, une série de
colonnes engagées monte du sol jusqu'à la voûte.
Elles sont unicolonnes jusqu'aux arcades, puis passent à
trois composantes. Dans cette transformation, l'aspect néogothique
est encore marqué par les culots associés aux
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deux petites colonnes qui accompagnent
celles qui viennent du sol. L'architecte a pris le parti de
ne pas interrompre l'élancement de l'élévation
par une corniche à mi-hauteur.
Au niveau du vitrail, les grandes verrières du troisième
niveau sont typiques des styles gothique et néogothique.
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L'imposante façade de l'église en face de la rue du
Joudain dans le 19e.
Elle comporte trois portails, une rose et deux
tours-clochers surmontées de fléches symétriques. |
Statue de saint Jean-Baptiste
sur le portail central
XIXe siècle. |
Portail sur le côté gauche de l'église
Son tympan est orné d'un bas-relief
dû à Aimé-Napoléon Perrey (1813-1883). |
Tympan du portail central.
Le bas-relief est l'uvre d'Aimé-Napoléon Perrey
(1813-1883)
Il représente le Père céleste entouré
d'anges et de scènes de la vie de Jean-Baptiste.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan.
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Le déambulatoire néogothique de l'église. |
Le chur néogothique de Saint-Jean-Baptiste entouré
de son déambulatoire.
Comme dans la nef, le parement du deuxième niveau est percé
de roses. |
Statue de saint Denys
dans une chapelle du
déambulatoire. |
Le transept et la nef vus depuis le chœur.
Croisillon droit du transept
(celui qui est à gauche sur la photo ci-dessus) ---»»»
On peut y voir un tableau de la Vierge et de saint Jean au pied de la Croix
ainsi que la fresque d'Auguste Lenoir illustrant le Mariage
de la Vierge. |
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Fresque d'Auguste Lenoir (1809-1892) : « Le Mariage de la
Vierge» (croisillon droit du transept).
L'ensemble des fresques de l'église a été restauré
en 1984.
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Bas-côté droit avec ses chapelles latérales.
Dans la nef et le chur,
les culots des colonnettes engagées sont sculptés
de têtes de personnages. ---»»»
En dehors des rois et des reines, on y trouve aussi des personnages
ayant contribué à la fondation de l'église.
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Culot de colonnette
dans la nef. |
Culot de colonnette
dans la nef. |
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Vitrail de saint Jean. |
Chapelle des fonts baptismaux dans le bas-côté gauche. |
Tableau de la Vierge et de saint Jean au pied de la Croix
dans le croisillon droit du transept. |
Culot de colonnette
dans la nef, XIXe siècle. |
Culot de colonnette
dans la nef, XIXe siècle. |
Vitrail du supplice de saint Jean l'Évangéliste (XIXe
siècle).
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Visage de la Vierge, d'une profonde sensibilité
dans le tableau de la Vierge et de saint Jean au pied de la Croix.
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Culots de colonnette
dans le chur, XIXe siècle. |
Culots de colonnette
dans le chur, XIXe siècle. |
Fresque de Théodore Maillot (1826-1888) : «Jean-Baptiste
prêchant dans le désert» (croisillon gauche du
transept).
L'ensemble des fresques de l'église a été restauré
en 1984. |
Chapelle axiale de la Vierge.
Sa décoration est typique de la seconde moitié du XIXe
siècle.
Cliquez sur les vitraux pour les afficher en gros plan. |
Extrait d'un vitrail des fenêtres hautes dans la nef :
l'Arche de Noé.
Les vitraux de Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville
ont été exécutés par les maîtres
verriers
Louis-Charles Steinheil et Auguste de Martel ( XIXe siècle). |
Extrait d'un des trois vitraux de la chapelle de la Vierge.
Ils illustrent des scènes de la vie de la Vierge (ici Mariage
et Nativité)
XIXe siècle. |
Vitrail des fenêtres hautes dans la nef :
scène de combat à dos d'éléphant
XIXe siècle. |
Elévations droites dans la nef de Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville.
C'est du style néogothique le plus traditionnel. |
Vitrail de l'abside
représentant le Calvaire
et la Résurrection
XIXe siècle. |
Tableau dans une chapelle du déambulatoire :
sainte Marie-Madeleine au pied de la Croix. |
L'orgue de tribune de Saint-Jean-Baptiste de-Belleville est un Cavaillé-Coll
de 1863. |
Vue de la nef depuis le chur.
Sur la gauche, la chaire à prêcher, créée
dans le style du XIIIe siècle, est due au sculpteur Perrey.
Elle est ornée d'un ange et d'une chimère fantastique. |
Documentation : «Paris d'église
en église», Massin éditeur. |
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