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Au Moyen Âge, le quartier de Vaugirard
était le siège d'un vaste commerce de bestiaux pour
alimenter Paris. En 1342, une chapelle, dépendante de l'abbaye
de Saint-Germain-des-Prés, est érigée en paroisse.
En 1453, on y porte des reliques de saint Lambert, ancien évêque
de Maastricht. La paroisse est consacrée à saint
Lambert au XVIe siècle après une dédicace
provisoire à Notre-Dame-Saint-Lambert. À la Révolution,
l'édifice est saccagé comme bien d'autres lieux de
culte parisiens et reste fermé. L'église est rouverte
au culte en 1795.
Au XIXe siècle, la population du quartier s'accroît,
l'économie se développe. Un nouvel édifice,
de style néo-roman, est construit non loin entre 1848 et
1856 sur les plans de l'architecte Paul Naissant.
Hormis une architecture assez séduisante qui donne la part
belle aux arcs en plein cintre, l'église Saint-Lambert-de-Vaugirard
ne possède pas d'éléments remarquables, pas
non plus d'uvres d'art. À l'abside, les vitraux du
XIXe siècle ne sont pas non plus les plus beaux qu'on puisse
admirer dans la capitale.
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Vue d'ensemble de l'église Saint-Lambert-de-Vaugirard. |
L'église Saint-Lambert-de-Vaugirard. |
Le bas-côté gauche et la chapelle des Morts
dans l'avant-nef. |
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Sculpture en ronde-bosse au-dessus du portail d'entrée.
Le Christ est entouré de la Vierge et d'un ange. |
Chapelle des Morts dans l'avant-nef avec sa Piéta. |
La
vie de saint Lambert.
Ce saint n'est pas très connu. Sa vie nous
est donnée dans la Légende dorée
de Jacques de Voragine. Nous sommes à la
fin du VIe siècle, dans la Belgique actuelle.
Un noble prénommé Lambert, aimé
par tous et versé dans les Écritures
saintes, est choisi pour succéder à
son maître Théodard sur le trône
épiscopal de Maastricht quand ce dernier
vient à décéder. Chéri
par le roi Childeric, il suscita bientôt
les jalousies. Trompé par les calomnies,
le roi chassa l'évêque de son siège
et le remplaça par un certain Féramond.
Pendant sept ans, Lambert vécut dans un
monastère où il mena une vie très
vertueuse. Jacques de Voragine raconte que, une
nuit, en se levant pour la prière, il fit
un grand bruit sur le pavé. L'abbé
qui dirigeait le monastère, furieux, ordonna
que le coupable «aille à la croix» !
Lambert s'exécuta et resta jusqu'au matin,
dans la neige et le froid, très peu vêtu.
Car la croix était à l'entrée
du domaine.
Le lendemain, l'abbé prit conscience de
la personne qu'il avait punie et, honteux, lui
demanda pardon. Mais l'ancien évêque
ne lui en tint pas rigueur. ---»»
Suite ci-dessous.
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Enfin, Féramond fut chassé du siège
de Maastricht et, par ordre du roi Pépin, Lambert
reprit sa place. Mais les envieux se remirent à
le tourmenter. Deux d'entre eux furent tués par
les amis de l'évêque. Peu après,
Lambert reprocha sévèrement à Pépin
de garder près de lui une courtisane. Le frère
de celle-ci, aidé d'un frère, nommé
Dodon, d'un des deux hommes tués précédemment,
levèrent une armée et mirent le siège
devant la maison de l'évêque. Lambert sentit
la mort s'approcher, mais rejeta l'idée du suicide
(qui l'avait d'abord effleuré). Il engagea ses
serviteurs à confesser leurs fautes et à
attendre la mort courageusement dans les prières.
Rapidement, les assiégeants forcèrent
les portes, s'élancèrent sur lui et le
tuèrent. Après leur départ, un
de ses serviteurs transporta le corps de l'évêque
martyr dans l'église où les habitants
l'ensevelirent en grandes pompes. Et Jacques de Voragine
conclut : «Cette mort eut lieu en l'an du Seigneur
620.»
Source : «La Légende
dorée» de Jacques de Voragine, éditions
Diane de Selliers, traduction de Teodor de Wyzewa. Le
passage entre guillemets est tiré de la traduction
de Teodor de Wyzewa.
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Élévation à trois niveaux dans la nef.
On remarquera la corniche à deux bandes qui sépare
les arcades en plein cintre et le deuxième niveau (constitué
d'une suite de trois petites verrières).
Hormis son aspect décoratif, la corniche a pour effet
de casser visuellement la hauteur de l'élévation. |
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Le Christ bénissant
Vitrail XIXe siècle. |
Saint Étienne
Vitrail XIXe siècle. |
Saint Joseph portant l'Enfant
Vitrail XIXe siècle. |
L'ange gardien
Vitrail XIXe siècle. |
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Le transept de l'église (croisillons gauche et droit) est très
dépouillé. |
Vitrail à entrelacs polychromes dans le transept droit.
C'est l'un des plus beaux vitraux de l'église. |
Sainte Anne et Marie
Vitrail XIXe siècle. |
LE CHUR,
L'ABSIDE ET LA CHAPELLE AXIALE |
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Saint Lambert, évêque de Maastricht.
Vitrail XIXe siècle. |
Le chur et l'abside
On aperçoit au fond le retable de la chapelle d'axe. |
Le chur a été transformé après
Vatican II dans les années 1960.
L'autel, avec son auréole cruciforme sur le devant, se
veut en harmonie avec la Croix de Saint-Lambert suspendue au-dessus.
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Le déambulatoire droit et son plafond à voûte
d'arêtes. |
Élévations néo-romanes dans le chur.
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La Croix de Saint-Lambert est une uvre créée
par
Mireille Bouchard pour le Jubilé de l'an
2000.
Elle est en bois doré recouvert de feuilles
d'or. |
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La Croix de Saint-Lambert. |
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Chapelle axiale dite «de la Vierge». |
Les quatre anges du retable de la chapelle d'axe (XIXe siècle). |
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Saint Louis, roi de France
Vitrail XIXe siècle. |
Saint Georges en armure
Vitrail de la seconde moitié du XXe siècle. |
Statue moderne de la Vierge
dans le chur. |
Statue de la Vierge. |
Scènes de la vie de Marie.
Vitrail XIXe siècle dans la chapelle axiale.
De bas en haut :
Annonciation, Piéta
et Apothéose de la Vierge. |
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L'orgue de tribune est dû au facteur Debierre (1901).
Il a été révisé en 1972 et 1999. |
Vitrail à entrelacs dans la chapelle axiale, XIXe siècle. |
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Ange musicien
dans le retable de la chapelle axiale. |
La nef vue du chur. |
Documentation : «Paris d'église
en église», Massin éditeur. |
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