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Vitrail de Didron (extrait)

L'église Saint-Louis-d'Antin existe de par la volonté de Louis XVI. En 1779, le Roi demande de transférer le noviciat des frères Capucins du faubourg Saint-Jacques dans le quartier populaire de la Chaussée d'Antin qui n'a pas d'institutions religieuses. Les bâtiments conventuels sont construits entre 1780 et 1782 par l'architecte Brongniart (1739-1813).
Sous la Révolution, la chapelle du couvent des Capucins (branche des Franciscains) est aménagée en imprimerie, puis rendue au culte en 1795. Elle devient paroisse en 1802 : c'est l'église que nous connaissons aujourd'hui. Les autres bâtiments du couvent sont affectés à un lycée - aujourd'hui le lycée Condorcet.
Le style de l'église Saint-Louis-d'Antin est antique. Brongniart rejette le baroque, alors sur le déclin. Si vous passez dans le quartier des grands magasins, prenez quelques minutes pour entrer dans cette église. Elle est très discrète dans la rue de Caumartin, mais vous serez surpris par le nombre de personnes qui viennent y prier. L'église est une des plus cosmopolites de Paris. On y célèbre une dizaine d'offices par jour.

La nef de Saint-Louis-d'Antin
Vue générale de la nef de Saint-Louis-d'Antin

L'église ne possède qu'un seul bas-côté, à gauche et frappe par une ornementation antique omniprésente, notamment les grandes fresques sur le mur de droite et les piliers de gauche. On note aussi la présence de grands tableaux de peintres du XIXe siècle.

La façade extérieure
L'entrée de l'église (et ancienne chapelle des Capucins) se fait à
peine remarquer rue de Caumartin. Le fronton est sans décor.
A droite (hors photo), il y a un pavillon qui
est l'ancien parloir des moines.
La fresque sur la voûte en cul-de-four
La voûte en cul-de-four est ornée d'une fresque réalisée au XIXe siècle par Émile Signol (1804-1892) :
«Saint Louis et saint François adorant le Christ ressuscité»
La peinture est de style néobyzantin, très à la mode au milieu du XIXe siècle.
Le choeur de Saint-Louis-d'Antin
Le chœur de Saint-Louis-d'Antin
Le tableau du Christ en Croix est entouré de deux statues : saint Louis tenant la couronne d'épines et saint François d'Assise,
fondateur de l'ordre des Franciscains. Elles sont l'œuvre du sculpteur Etienne Montagny (1816-1895)
Le bas-côté gauche
Le bas-côté gauche donne sur les chapelles latérales.
Son ornementation rappelle les villas romaines de Pompéi.
La chapelle de la Vierge
Chapelle de la Vierge
Au milieu du marbre et du stuc, l'autel est en onyx rehaussé d'émaux et de cuivre
Statue de la Vierge à l'Enfant
Statue en marbre de la Vierge à l'Enfant
dans la chapelle de la Vierge.
Œuvre de Raymond Gayrard (1777-1858)

Vitrail de Didron en grisaille rehaussé de jaune d'argent
Vitrail qui symbolise la Force (vertu cardinale), c'est-à-dire le courage qui permet de surmonter les obstacles.
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan.

Les cinq baies vitrées de Saint-Louis-d'Antin sont l'œuvre d'Edouard-Amédée Didron (1836-1902).
Ce sont des vitraux en grisaille rehaussée de jaune d'argent. Ils représentent les trois vertus théologales : la Foi, l'Espérance et la Charité et deux des quatre vertus cardinales : la Force et la Tempérance. Didron, en tant qu'iconographe chrétien et partisan du retour aux sources en art, sera un défenseur du préraphaélisme en France.


A droite, statue de saint Louis dans le chœur, sculptée par Etienne Montagny (1816-1895) ----»»»
Saint Louis porte la Couronne d'épines qu'il va déposer à la Sainte Chapelle.

Statue de saint Louis dans le choeur
Les fresques de la paroi droite dans la nef
Le côté droit n'a pas de collatéral. Il est orné de tableaux et de fresques surmontés des vitraux de Didron.
Tableau "La mort de saint Louis" dans la nef
Tableau dans la nef : «La mort de saint Louis» par Léon Glaize (1842-1932)
Tableau "Le Christ au jardin des Oliviers" dans le choeur
Tableau dans le chœur : «Le Christ au jardin des Oliviers» par Eugène Goyet (1798-1857)
Le bas-côté gauche du côté de l'entrée de l'église
La nef et le bas-côté gauche du côté de l'entrée de l'église
Saint-Louis-d'Antin resplendit de ses fresques et de ses décorations murales fidèles à l'Antiquité.
L'orgue de tribune au-dessus de l'entrée de l'église
L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll de 1858, révisé en 1973.
Vitrail de Didron
La Tempérance, vitrail d'Edouard-Amédée Didron dans la nef
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan.

vitrail de Didron
La Foi, vitrail d'Edouard-Amédée Didron dans la nef
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en gros plan.

La nef et le collatéral gauche  du côté du choeur
La nef et le bas-côté au niveau du chœur. Sur la gauche, la chapelle de la Vierge.

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
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