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L'église Saint-Louis-des-Invalides
ou «église des Soldats» attire beaucoup de visiteurs.
Après la cathédrale de Paris et le Sacré-Cur
de Montmartre, c'est même l'une des églises les
plus fréquentées de la capitale. Cela est dû,
bien sûr, à la présence, tout à côté,
du dôme des Invalides, créé par Jules Hardouin-Mansart,
qui accueille le tombeau de Napoléon Ier. C'est dû
aussi à la présence du musée de l'Armée
dans les bâtiments qui ceinturent la magnifique cour d'honneur.
L'église Saint-Louis des Invalides possède une architecture
de style classique le plus traditionnel, comme bien des églises
et bâtiments élevés à cette époque
(voir l'église Notre-Dame
à Versailles). Le premier architecte en est Libéral
Bruant (vers 1636-1697). Celui-ci dresse le plan général
des Invalides et assure la réalisation des bâtiments
ainsi que celle de l'église Saint-Louis. En 1676, Jules Hardouin-Mansart
(1646-1708) remplace Bruant. C'est lui qui conçoit le célèbre
dôme et en assure la construction. La caractéristique
notable de l'église Saint-Louis est de posséder une
série de drapeaux, pris à l'ennemi aux XIXe et XXe
siècles, suspendus à la corniche, sur les deux côtés
de l'élévation.
L'église et le dôme, où repose le tombeau de
l'Empereur Napoléon, constituent en fait un seul édifice
: l'église Saint-Louis est la nef ; le dôme est le
chur. Au Grand Siècle, le maître-autel était
commun. Pour assister à l'office, Louis XIV rentrait par
le dôme, les soldats invalides rentraient par la nef. Aujourd'hui
la séparation est assurée par une grande verrière
à travers laquelle on aperçoit, parmi les reflets,
le tombeau de Napoléon. Les visiteurs ne peuvent passer de
l'une dans l'autre : l'entrée dans l'église est
bien évidemment libre, la visite du dôme est payante.
Ajoutons que l'ensemble des ces imposants bâtiments créés
au XVIIe siècle, entourés d'espaces verts, constitue
l'un des quartiers les plus chics de Paris. On y trouve des ministères
et de nombreux hôtels particuliers.
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Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Louis-des-Invalides |
Architecture
intérieure. La nef est scandée d'arcades
en plein cintre qui la séparent des bas-côtés.
Conformément au style classique, les pilastres sont
coiffés de chapiteaux corinthiens. Au deuxième
niveau de l'élévation, les larges tribunes s'ouvent
sur la nef par une suite d'arcades en anse de panier. Il n'y
a aucune chapelle latérale. Seuls deux autels latéraux,
sans saillie,
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rompent la monotonie des bas-côtés.
Le chur est surmonté d'un arc triomphal qui,
au Grand Siècle, donnait accès au chur
de l'ancien édifice. Enfin, la voûte en berceau
est enrichie de fins arcs-doubleaux ornés de couronnes
royales, de fleurs de lys et de rosaces. Ce très bel
ensemble offre une impression de grande cohérence artistique.
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La cour d'honneur des Invalides est reconnue comme un chef d'uvre
architectural.
Avec l'église des Soldats, elle a été conçue
par Libéral Bruant (vers 1636-1697) |
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Sculptures sur les
toits de la cour d'honneur des Invalides |
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Derrière cette façade se trouve l'église
Au premier étage, on aperçoit la statue de Napoléon
Ier en redingote,
dénommée «Petit Caporal». uvre
de Charles-Émile Seurre (1798-1858) |
La célèbre façade de l'entrée de l'Hôtel
des Invalides,
sur la place des Invalides, face à la Seine |
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À GAUCHE
Les drapeaux pris à l'ennemi sur l'élévation gauche
La verrière de l'église est entièrement
en verre cathédrale, ce qui
donne à Saint-Louis-des-Invalides une excellente
luminosité. |
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L'élévation gauche avec ses drapeaux, pris à l'ennemi,
accrochés à la corniche |
La chapelle des fonts baptismaux |
Chapelle des Morts
«Aux généraux morts au champ d'honneur» |
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Le Christ en croix dans l'élévation gauche |
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À GAUCHE
La suite d'arcades en plein ceintre est surmontée
d'une
suite d'arcades en anse de panier. Les pilastres sont
ornés de plaques commémoratives dédiées
à certains
grands chefs militaires de l'armée française. |
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Dépouillement des bas-côtés
Ici, le bas-côté gauche qui aboutit à la chapelle des
fonts |
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Chemin de croix, station IV
«Jésus rencontre sa mère» |
La borne commémorative de la seconde guerre mondiale
Elle célèbre la Voie de la Liberté en 1944 |
Le Christ en croix, détail |
Les
bornes des deux guerres mondiales. Dans l'avant-nef
et dans le bas-côté droit sont placées
deux bornes de pierre.
La première consacre la Voie sacrée
de la guerre 1914-1918 (photo donnée ci-dessous).
On y lit l'inscription : « En hommage à
leur sacrifice est enclose dans cette borne une parcelle
de terre sacrée des champs de bataille de 1914-1918».
La seconde borne consacre la Voie de la Liberté
de 1944. L'inscription du bas rappelle qu'elle renferme
des parcelles de terre des cimetières américains
en France.
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Chemin de croix, station VIII
Jésus console les filles de Jérusalem |
Autel latéral gauche
«À la mémoire des militaires français morts en opération
extérieure» |
Tableau dans la chapelle latérale gauche
Mort de saint Louis? Copie? |
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Plaque «Inter arma caritas»
dédiée aux infirmières de l'armée
française
lors du premier conflit mondial |
Tableau moderne représentant saint Joseph
Autel latéral gauche |
Plaque dédiée au maréchal Leclerc |
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La somptueuse double-porte grillagée de l'allée
principale |
La double-porte grillagée de l'allée principale,
détail |
Autel latéral droit dédié à la mémoire
1) des soldats d'Indochine dont les corps n'ont pas été
retrouvés»
2) au maréchal de France de Lattre de Tassigny
et des soldats tombés en Indochine |
La présence de ce Christ au tombeau, dans le bas-côté
droit, intrigue fort les visiteurs.
C'est une reproduction d'une uvre de Hans Holbein
le Jeune, exposée au musée de Bâle. |
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Drapeaux et galerie du deuxième niveau de l'élévation
L'imposante suite de lunettes avec ses fenêtres de verre
cathédrale garantit un très bon éclairage
de l'ensemble de l'église. |
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Borne consacrée à la Voie Sacrée de 1914-1918 |
Plaque dédiée au maréchal Alphonse Juin
sur un pilier de la nef |
Plaque dédiée au comte de Martimprey,
gouverneur de Paris, détail |
Christ au tombeau de Hans Holbein le Jeune, détail |
La chaire à prêcher |
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L'ornementation (en bronze?) sur la cuve de la chaire à prêcher :
hommes, femmes et enfants convergent, de droite et de gauche, vers
Jésus. |
Plaque représentant saint Luc et saint Marc sur le côté
de la chaire à prêcher |
Plaque représentant saint Matthieu et saint Jean sur le côté
de la chaire à prêcher |
Vue d'ensemble de la voûte et de ses arcs doubleaux |
Couronne et feuillage |
Fleur de lys |
Fleur ou rosace |
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Motifs décoratifs
de la voûte |
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Les Commandements de Dieu et les commandements de l'Église
sont rappelés sur le dosseret de la chaire à prêcher |
Un ange dans l'ornementation de la chaire à prêcher |
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LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-LOUIS-DES-INVALIDES |
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Vue d'ensemble du chur de l'église Saint-Louis-des-Invalides
La présence des drapeaux nationaux rappelle qu'en ce lieu sont
célébrées les funérailles religieuses
des soldats de l'armée française morts en opération. |
Au travers de la verrière on aperçoit le tombeau de Napoléon
Ier |
Le lutrin du chur |
Plaque dédiée au comte d'Ornano, partiel |
Statue de Vierge à l'Enfant |
L'ORGUE DE TRIBUNE
DE L'ÉGLISE SAINT-LOUIS-DES-INVALIDES |
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L'orgue de tribune possède un buffet remarquable qui
étincelle dans la clarté de la nef. |
L'orgue
de tribune est l'uvre du facteur du
roi, Alexandre Thierry. Il a été construit
entre 1679 et 1687, et restauré plusieurs fois
depuis. Le buffet date de 1683. Le dessin est de la
plume de Jules Hardouin-Mansart, la réalisation
est due à Germain Pillon. À noter que
la première représentation du Requiem
de Berlioz a été donnée à
l'église Saint-Louis-des-Invalides en 1837.
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Atlante et chérubins dans le buffet de l'orgue de tribune
(1683) |
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Deux chérubins dans un médaillon du buffet de
l'orgue
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À GAUCHE
Les atlantes de droite et de gauche
font office de piliers dans le buffet de l'orgue
(1683) |
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La nef et l'orgue de tribune vus du chur |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4 |
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