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Page créée en fév. 2025
Paris
Basilique
Sainte-Jeanne-d'Arc
Statue de sainte Jeanne d'Arc, détail

Comme le Sacré-Cœur de Montmartre, la basilique Sainte-Jeanne-d'Arc est issue d'un vœu.
En 1914, les Allemands se rapprochent de la capitale. Monseigneur Odelin, vicaire général de Paris, fait vœu d'ériger une basilique à la gloire de Jeanne d'Arc si les troupes ennemies n'entrent pas dans la ville. La victoire de la Marne aboutit à la confirmation du vœu par l'archevêque de Paris, le cardinal Amette. Dans les années 1920, le cardinal Dubois reprendra le vœu à son compte.
Le site initial devait se trouver près de l'École militaire, mais le percement d'une avenue rendit ce choix caduc. On se porta alors sur le quartier de la Chapelle, à côté de la petite église médiévale Saint-Denys-de-la-Chapelle où Jeanne d'Arc serait venue prier en 1429. Il fallut libérer l'espace nécessaire et procéder à des expropriations. Après concours, ce furent les plans de l'architecte Georges Closson qui furent retenus. Son projet de basilique romano-byzantine sera néanmoins remplacé par un autre de style médiéval avec une façade massive qui pourrait rappeler les constructions des chevaliers en Terre sainte.
On s'aperçut bientôt que le sol ne pouvait pas soutenir l'édifice envisagé. Une trentaine de pieux y fut alors enfoncée pour le renforcer, une opération qui ralentit le chantier. En 1939, seules la façade et la première des trois coupoles prévues sont élevées. Au sortir de la guerre, l'architecte Pierre Isnard reprend le chantier selon les plans de Georges Closson. Faute de moyens, il doit tout changer et se contenter d'une grande nef en béton et en pierre. C'est le monument actuel.
La coupole construite avant guerre domine une grande salle qui sert de narthex : ce devait être la première travée de l'église conçue par Closson.
La construction s'achève en 1964. L'édifice sera consacré cette même année par le cardinal Feltin.
Le diocèse de Paris voulait faire de la basilique un sanctuaire à la fois religieux, national et glorieux. Il sera bien sûr religieux, mais simplement parisien. Quant à la gloire, l'état du quartier de la Chapelle où se multiplient tous les trafics illicites fait qu'elle a disparu depuis longtemps.
Le plan de Pierre Isnard est un rectangle. Il n'y a ni bas-côtés, ni chapelles latérales. L'édifice possède la portée architecturale la plus large des églises parisiennes (21,60 mètres). Les vitraux abstraits qui éclairent le chœur sont de Léon Zack (1892-1980).
La basilique Sainte-Jeanne-d'Arc est difficile d'accès car elle n'est pas souvent ouverte. Les photos de cette page ont été prises lors d'un rassemblement de fidèles qui a rempli la nef.

Statue de sainte Jeanne d'Arc, détail

La nef et le chœur de la basilique Sainte-Jeanne-d'Arc.
Des briques brun-ocre couvrent les élévations de béton.

La façade créée par Georges Closson a l'aspect d'une redoutable forteresse médiévale.
La nature des ornementations de la paroi au-dessus du porche laisse perplexe.

Statue de Jeanne d'Arc par Félix Charpentier (1858-1924).

Vue de la nef avec l'élévation sud.

Vitrail de Léon Zack dans le chœur.

Documentation : «Paris d'église en église», Massin éditeur
+ site Internet du diocèse de Paris.
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