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Au XIXe siècle encore, la ville
actuelle de Paris, en dehors du Paris médiéval, n'était
qu'une suite de petits bourgs dans la campagne. En 1824, le village
des Batignolles comptait cinq mille habitants et dépendait
de Clichy. On décida de construire une église ; une
souscription fut lancée. La petite somme récoltée
ne permit que l'érection d'une chapelle terminée en
1829. Mais la population continua de s'accroître. Le village
devint la commune indépendante de Batignolles-Monceau.
Pour des besoins cultuels évidents, il fallut agrandir la
chapelle. L'architecte Paul-Eugène Lequeux (1806-1873) fut
chargé des travaux. Respectant la forme en croix latine,
il fit ajouter les deux bas-côtés, le transept et le
chur. Le tout s'acheva en 1851. En 1860, la commune de Batignolles-Monceau
est rattachée à Paris.
L'édifice s'inspire de la basilique romaine antique. Son
porche ressemble à celui d'un temple grec. L'intérieur
porte la marque des églises construites sous la Restauration
: Sainte-Marie-des-Batignolles est une église sobre, presque
sévère. Heureusement, un plafond plat à compartiments
peints et un superbe chur, à la mode du XIXe siècle,
avec un magnifique retable sculpté, viennent casser cette
sobriété et embellir l'édifice.
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Vue de la nef et du chur depuis le milieu du vaisseau central |

La façade
Le porche comprend quatre colonnes doriques couronnées d'un
fronton triangulaire sans relief. |

Le chevet de l'église
vu depuis le jardin des Batignolles
Fait caractéristique : l'église Sainte-Marie-des-Batignolles
n'a pas de clocher. |

Bas-côté gauche. Au fond, la chapelle absidiale et le
tableau de Saint-Vincent de Paul |

Le jardin des Batignolles
Jardin mythique du 17e arrondissement |

La chapelle Saint-Vincent-de-Paul dans l'absidiole gauche
et son tableau de saint Vincent |

Tableau «Saint Vincent de Paul au milieu des enfants»
d'Henri- Étienne Fauconnier (XIXe siècle) |

Type de vitrail que l'on voit dans la nef
«La Sainte Famille» (maître-verrier Émile
Thibaud, 1853)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |

Chapelle de la Vierge dans l'absidiole droite avec le baptistère
Le tableau de la Vierge est dû à Chazal (voir plus bas) |

Bas-côté droit avec ses colonnes doriques (très)
sobres |

La chaire à prêcher est en chêne (XIXe siècle) |

Les quatre évangélistes et le Sacré-Cur
sculptés
sur le dosseret de la chaire |

Les vitraux de la nef sont l'uvre d'Émile Thibaud et
datent de 1853.
Ici, «L'Adoration des Mages» (image centrale en gros plan)
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Tableau «La Vierge à l'Enfant» de Charles-Émile
Chazal (1825-1875) |

Vitrail dans la nef : «Purification de Marie» (Thibaud)
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Le bas-côté droit vu de la chapelle absidiale
Les bas-côtés sont ornés de statues de
la Vierge, de saints et de saintes. |

Tableau «Jésus et les disciples d'Emmaüs»
(copie du tableau du Titien) |

Statue de Jeanne d'Arc dans le chur |

Statue de l'Archange Saint-Michel dans le chur |
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Statue de sainte Anne et sa fille |

Statue de saint Antoine de Padoue |

Vitrail dans la nef (Thibaud, 1853)
«La Sainte Famille» (image centrale en gros plan)
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Le chur et l'absidiole gauche |

L'Assomption de la Vierge dans le chur (statue d'un artiste
anonyme)
La niche est en carton-pâte, mais c'est superbe!
L'uvre est éclairée par un puits de lumière
naturelle qui renforce l'effet théâtral. |

Vitrail dans l'absidiole gauche
«Saint Joseph portant un lys»
uvre d'Émile Hirsch (1832-1904)
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Le retable du chur
Statue du vieillard Siméon |

Le splendide chur de Sainte-Marie-des-Batignolles :
retable sculpté et, au fond, une ronde de panneaux de chêne
sculpté.
Ils représentent des statues de Marie, patronne des églises
du nord de la France. |

Le retable
Panneau de gauche «L'Annonciation» |

Le retable
Panneau de droite «La Visitation» |

Le retable du chur
Statue de la prophétesse Anne |

Vitrail dans la nef : «Présentation de Jésus au
temple» (1853)
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |

Le retable du chur
Panneau central du bas «La Dormition de La Vierge» |

Dans le fond du chur :
représentation de la Vierge,
patronne des églises du nord de la France |

Dans le fond du chur :
représentation de la Vierge,
patronne des églises du nord de la France |

Dans le fond du chur :
représentation de la Vierge,
patronne des églises du nord de la France |

Vitrail «Purification de Marie» (Thibaud, 1853)
Image centrale en gros plan
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Vitrail dans la nef : «La Visitation» dû à
Émile Thibaud (1853)
Le détail central : la rencontre entre Marie et Élisabeth
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Partie haute du retable du chur |

Le chur : retable, ronde des représentations de Marie
et les stalles (à gauche) |

La nef vue du chur, dominée par un plafond plat à
compartiments peints
L'orgue est dû à Mutin (1923). |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ feuillets sur l'église («Rencontre de mars 2004») |
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