Accueil
  Histoire navale
  Céramique
  Bibliographie
  Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
  Châteaux, palais,
    Églises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en mai 2022
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Épernon
Église
Saint-Pierre
Sainte Anne dans un vitrail de l'atelier Mauméjean, 1949

L'église Saint-Pierre possède des traces romanes dans le chœur, dans l'archivolte du portail occidental et peut-être aussi dans le soubassement du clocher. Tout cela indique qu'un premier édifice s'est élevé jadis à la place de l'église actuelle. C'était peut-être la chapelle du château-fort d'Épernon dressé au bord du plateau de Diane. Un document de 1259 évoquant une donation renforce cette hypothèse. L'édifice actuel, dans ses grandes lignes, remonte au XVIe siècle, mais aucun texte de l'époque n'est là pour nous conter l'histoire de sa construction.
Au grand siècle, les deux cents feux que comptait la ville d'Épernon disposaient de deux paroisses : Saint-Jean et Saint-Pierre. Au sein d'un découpage assez complexe, les feux des bourgs avoisinants avaient aussi la leur, à savoir Sainte-Madeleine et Saint-Nicolas. L'église Saint-Thomas, adossée à Saint-Nicolas, était réservée aux moines du prieuré. Après la Révolution et son regroupement de paroisses, il ne restera plus qu'un édifice : Saint-Pierre.
En 1793, l'église, évidemment pillée, est débaptisée et devient temple de la Raison. Sous le Directoire, elle sera restituée - partiellement - au culte catholique. Durant la tourmente, les pavés du sol sont arrachés pour récupérer le salpêtre. On ouvre le caveau sous l'autel et on retire le plomb des cercueils pour en faire des balles.
En juin 1940, l'édifice subit un bombardement qui frappe le bas-côté sud et désagrège la voûte en plâtre, révélant la présence d'une magnifique voûte peinte du XVIe siècle. En 1942, Saint-Pierre est classée Monument historique.
De 1946 à 1953, une restauration bien pensée met en valeur les aspects anciens de l'édifice. On va même jusqu'à rajouter des pastiches de fresques Renaissance dans l'absidiole nord en y peignant des saints très honorés localement.
Les amateurs de vieilles pierres apprécieront cette église d'où s'échappe une atmosphère à la fois romane et gothique. Certes, il n'y a pas d'œuvres d'art, mais la voûte peinte lambrissée du XVIe siècle vaut une visite.

Le Christ en croix peint dans l'abside, vers 1950
Vue d'ensemble de la nef et du chœur en entrant dans l'église Saint–Pierre
Vue d'ensemble de la nef et du chœur en entrant dans l'église Saint-Pierre.
L'église Saint–Pierre et les maisons d'Épernon vues depuis la colline de la Diane
L'église Saint-Pierre et les maisons d'Épernon vues depuis la colline de la Diane.
Monument à la mémoire du combat du 4 octobre 1870 sur la colline de la Diane
Monument à la mémoire du combat du 4 octobre 1870
sur la colline de la Diane qui domine la ville.
Le clocher a été restauré au XXe siècle
Le clocher a été restauré au XXIe siècle
pour réparer les dégats de la tempête du 26 décembre 1999.

Le combat du 4 octobre 1870.
À cette date, le Second Empire n'existe plus. La République a été proclamée un mois plus tôt. Paris est encerclé par les Prussiens. Depuis les premiers combats, les fusils Lebel ne peuvent rien face à l'artillerie Krupp qui décide du sort des batailles, rendant vains les rares succès français.
Début octobre, l'armée ennemie est à Rambouillet et s'approche d'Épernon. Toutefois, une unité de la garde mobile, celle du commandant Lecomte, va tenter de barrer l'entrée de l'Eure-et-Loir à l'envahisseur. S'opposant à un ennemi supérieur en nombre et en matériel, elle va se battre toute la journée du 4 octobre, en particulier sur les pentes de la colline de la Diane qui domine la petite cité d'Épernon. Vers 17 heures, les combats cessent et les Prussiens entrent dans la ville, pillant quelques boutiques d'épicerie et de vins. Il y a vingt-sept morts chez les Français, dont le commandant Lecomte. L'ennemi exigera de la ville une contribution de guerre de 4000 francs.
En mémoire du combat d'Épernon et du sacrifice des soldats, un monument sera dressé sur la colline de la Diane.
Source : Histoire d'Épernon, ouvrage préparé avec Jean-Paul Duc et l'Association Epernon Patrimoine et Alentours, 2009.

La façade ouest bute sur les maisons Ancienne maçonnerie sur la façade ouest
Restes d'une archivolte en plein cintre
de style roman sur la porte du bas-côté nord.

«««--- À GAUCHE
La façade occidentale de l'église Saint-Pierre
bute sur les maisons de la rue.

Ancienne église Sainte-Madeleine Ancienne maçonnerie en croix sur la façade ouest.
Décoration romane en plein cintre jumellant coquilles
et dessins géométriques au-dessus
de la porte du bas-côté nord.
Elle est estimée aux alentours du XIe siècle.

«««--- Restes de l'ancienne église Sainte-Madeleine.
L'église Saint–Pierre au début du XXe siècle (photo sur un panneau)
L'église Saint-Pierre au début du XXe siècle (photo sur un panneau).
Porte principale de la façade ouest : une archivolte simple à deux moulures.
La porte principale de la façade ouest possède
une archivolte simple à deux moulures.
L'église vue depuis la place Aristide Briand
L'église vue depuis
la place Aristide Briand.
LA NEF DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE
La nef et l'élévation sud vues depuis l'entrée (avec une focale de 10 mm)
La nef et l'élévation sud vues depuis l'entrée.
Statue de saint Nicolas dans l'avant-nef
Statue de saint Nicolas
dans l'avant-nef.
Les colonnettes interrompues sont mises à profit pour installer les spots.
Les colonnettes interrompues sont mises à profit
pour installer les spots afin d'éclairer la voûte.
Cul-de-lampe roman dans l'avant-nef avec tête humaine
Tête humaine dans un cul-de-lampe roman
sur le côté droit du portail principal.
Détail de la voûte peinte
Détail de la voûte peinte du XVIe siècle.
La nef et l'élévation nord vues depuis l'entrée sud (avec une focale de 10 mm)
La nef et l'élévation nord vues depuis l'entrée sud.
Détail de la bordure de la voûte
Détail de la bordure de la voûte.
XVIe siècle.

Architecture interne. Avec ses quatre arcs brisés aux intrados plats, la structure de l'église paraît fort simple. Délimitant quatre travées, trois trios de nervures s'élèvent sur les murs gouttereaux pour recevoir la retombée des voûtes. À l'origine, le voûtement était prévu en pierre : c'est ce que montre l'arrêt brutal des nervures (photo à gauche). L'argent a-t-il manqué?
Sur ces petits promontoires, on voit maintenant des spots utilisés pour éclairer les peintures de la belle voûte en bois redécouverte après 1945.
Une interruption du même ordre se voit aussi dans le bas-côté nord à côté de la pile massive qui soutient le clocher.
Ces interruptions ne sont pas rares. Quand les fonds manquent, la fabrique doit rabaisser ses prétentions, mais il est toujours judicieux de prévoir les retombées d'une voûte en pierre au cas où... L'église Saint-Valentin à Jumièges montre aussi des interruptions de cette sorte dans son déambulatoire.

La voûte peinte du vaisseau central est du XVIe siècle
La voûte peinte du vaisseau central est du XVIe siècle.
Détail de la voûte peinte avec ses motifs floraux
Détail de la partie centrale de la voûte avec ses motifs floraux.

La voûte peinte. Les bombardements, aussi cruels soient-ils, ont parfois un effet positif. Les bombes qui endommagèrent le bas-côté sud de l'église en 1940 eurent raison de la fausse voûte en plâtre créée en 1880 et qui cachait un décor depuis longtemps oublié.
La restauration entreprise dès 1946 mit au jour une fort belle composition du XVIe siècle sur la totalité de la voûte de la nef.
Dans le même ordre d'idée, le bombardement anglais de juin 1944 sur Nevers (alors que l'aviation visait un nœud ferroviaire distant de huit kilomètres) permit de découvrir, sous la cathédrale frappée par deux bombes, un baptistère que les historiens datent du VIe siècle.

LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE
Le chœur de Saint-Pierre a un aspect totalement roman
En dépit de son grand arc brisé, le chœur de Saint-Pierre possède un aspect totalement roman.
Chapiteau roman dans le chœur
Chapiteau roman dans le grand arc du chœur.
L'orgue de chœur et son ornementation baroque
L'orgue de chœur et son ornementation baroque.

L'orgue. Après 1945, la tribune qui se tenait contre la façade occidentale a été démontée. L'orgue se trouve maintenant contre l'abside sous une voûte en bois.

Le Christ en croix peint dans l'abside
Le Christ en croix peint dans l'abside.
XXe siècle ?
Un angelot baroque dans le buffet de l'orgue
Un angelot baroque dans le buffet de l'orgue.
La chaire à prêcher, du XXe siècle, est en pierre
La chaire à prêcher est en pierre.
Elle a été créée après 1945.
Le Christ en croix peint dans l'abside, détail
Le Christ en croix peint dans l'abside, détail.
LE BAS-CÔTÉ NORD ET LA CHAPELLE ABSIDIALE SAINT-JOSEPH
Le bas–côté nord et les massives piles romanes qui soutiennent le clocher
Le bas-côté nord et les massives piles romanes qui soutiennent le clocher.
Il est probable que ces piles remontent au XIe siècle. Faisaient-elles partie d'un système fortifié
inclus dans l'enceinte du château d'Épernon ? La question demeure.
Statue de saint Joseph de Cupertino, patron des étudiants dans le bas–côté nord
Statue de saint Joseph de Cupertino,
patron des étudiants, dans le bas-côté nord.

Chapelle Saint-Joseph.
C'est la chapelle absidiale du bas-côté nord. Elle a été restaurée entre 1946 et 1953 et décorée de fresques modernes représentant des saints locaux. Sur le côté gauche, un groupe de trois : saint Nicolas, saint Denis et saint Jean-Baptiste ; sur le côté droit, saint Fiacre. Les restaurateurs ont même peint des phylactères.

«Tu es Pierre», tableau anonyme (XVIIIe siècle?)
«Tu es Pierre», tableau anonyme.
XVIIIe siècle ?
Chapelle Saint-Joseph dans l'absidiole nord
Chapelle Saint-Joseph dans l'absidiole nord.
Saint Joseph tenant l'Enfant (absidiole nord)
Saint Joseph tenant l'Enfant
dans la chapelle Saint-Joseph.
Le bas-côté nord vu depuis l'absidiole nord
Le bas-côté nord vu depuis l'absidiole nord.
Fresque réalisée entre 1946 et 1953 dans la chapelle Saint–Joseph : saint Nicolas, saint Denis et saint Jean–Baptiste
Fresque réalisée entre 1946 et 1953 dans la chapelle Saint-Joseph :
saint Nicolas, saint Denis et saint Jean-Baptiste.
Sainte Anne (atelier Mauméjean, 1949) dans l'absidiole nord
Sainte Anne (atelier Mauméjean, 1949)
dans l'absidiole nord.
Sainte Marie-Mardeleine (atelier Mauméjean, 1949) dans l'absidiole  nord
Sainte Marie-Mardeleine (Mauméjean, 1949)
dans l'absidiole nord.
Le bas–côté nord garde aussi la trace des arcades prévues pour une voûte en pierre
Le bas-côté nord garde aussi la trace des arcades
prévues pour une voûte en pierre.
Fresque de saint Fiacre (entre 1946 et 1953) dans la chapelle Saint-Joseph
Fresque de saint Fiacre réalisée entre 1946 et 1953
dans la chapelle Saint-Joseph.
Fresque de saint Fiacre (entre 1946 et 1953)
Fresque de saint Fiacre, détail.
Réalisée entre 1946 et 1953.
Fresque de saint Denis portant sa tête (entre 1946 et 1953)
Fresque de saint Denis portant sa tête
(réalisée entre 1946 et 1953).
Fresque de saint Nicolas, partie (entre 1946 et 1953)
Fresque de saint Nicolas, détail.
Réalisée entre 1946 et 1953.
LE BAS-CÔTÉ SUD ET LA CHAPELLE ABSIDIALE DE LA VIERGE
Le bas-côté sud avec son arcature en arc brisé
Le bas-côté sud avec son arcature en arc brisé.
Le bas-côté sud se termine par le baptistère
Le bas-côté sud se termine, à l'arrière-plan, par le baptistère.
Le style de l'absidiole sud est typiquement roman
Le style de l'absidiole sud est typiquement roman.
Moitié orientale du bas-côté sud et absidiole
Moitié orientale du bas-côté sud et absidiole.
Sainte Julienne
Sainte Julienne.

On lit sur un écriteau de l'église : Sainte Julienne délivra de la peste en 1614 et en 1849 les habitants d'Epernon qui l'avaient invoquée.

Statue moderne d'une Vierge à l'Enfant
Statue moderne d'une Vierge à l'Enfant.

Statue de la Vierge. Un panneau de l'église informe le visiteur que cette statue de la Vierge a survécu miraculeusement au bombardement de 1940 qui a frappé le bas-côté sud.

Vitrail à forme géométrique dans l'absidiole sud
Vitrail à forme géométrique
dans l'absidiole sud.

La voûte du bas-côté sud est scandée de belles poutres sculptées, remises en état après 1945. On y voit des écussons et des inscriptions relatives à certains donateurs.

La clé de voûte peinte de l'absidiole sud
La clé de voûte peinte de l'absidiole sud.

Engoulant sur un entrait de la charpente du bas-côté sud.
Saint Michel terrassant le dragon dans le bas-côté sud
Saint Michel terrassant le dragon dans le bas-côté sud.
Sainte Thérèse de l'Enfant–Jésus dans le bas–côté sud
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, détail,
dans le bas-côté sud.
La nef vue depuis la chaire à prêcher du chœur
La nef vue depuis la chaire à prêcher du chœur.

Documentation : «Épernon, Les pressoirs, l'église Saint-Pierre», brochure éditée par la mairie d'Épernon
+ «Histoire d'Épernon», ouvrage préparé avec Jean-Paul Duc et l'Association Epernon Patrimoine et Alentours, 2009.
PATRIMOINE CARTE PATRIMOINE LISTE Retourner en HAUT DE PAGE