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Page créée en avril 2023
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Saint Joseph dans la chapelle Saint-Joseph, détail

Sur la ligne de chemin de fer Paris-Versailles, la gare de Clamart existe depuis les années 1840. Sa construction a été suivie d'une hausse de la population dans le quartier. Pourtant, ce n'est pas avant novembre 1908 qu'une chapelle Saint-Joseph accueille sa première messe. Deux décennies plus tard, la construction d'une église est décidée. Elle commence en 1932 par la crypte. La partie supérieure est élevée en 1937 sur les plans de l''architecte Jacques Peronne. Bâti dans le cadre des Chantiers du Cardinal, l'édifice sera consacré par le cardinal Verdier en décembre 1937. Le clocher sera achevé en 1939.
L'église Saint-Joseph, en forme de croix grecque, est en béton. Le parement des parois verticales intérieures et extérieures est en brique ; la voûte est couverte d'une charpente. La photo ci-dessous le montre : la maîtrise du béton au XXe siècle a permis de créer de vastes espaces sans aucun pilier, ce que les époques passées ne pouvaient pas faire.
La surface vitrée se présente comme une succession de claustras fermés par du verre blanc ou jaune, ce qui apporte une luminosité appréciable. Le chœur est embelli par une ligne de treize claustras dont le noyau central accueille le Christ et ceux des côtés, un apôtre.
L'ouvrage Un patrimoine de lumière, 1830-2000 (Éditions du Patrimoine, 2003) donne un commentaire intéressant sur la vitrerie des églises parisiennes bâties dans le cadre des Chantiers du Cardinal. On lit : «Dans bien des édifices, les fenêtres indispensables à l'éclairage de l'église reçoivent des vitraux très simplifiés, aniconiques et constitués de verres bon marché.» Ces vitraux sont souvent créés par de simples entreprises de vitrerie, d'où l'absence de signature. «Leur création, lit-on encore, se limite à clore les baies avec du verre cathédral, où le graphisme n'est donné que par que l'agencement des nuances colorées ou par la forme des claustras qui leur servent de châssis, comme à Saint-Joseph de Clamart (1937) ou à Sainte-Mathilde de Puteaux.»
Dès lors, que faut-il penser de l'information donnée par une plaque devant l'église selon laquelle les vitraux de Saint-Joseph ont été réalisés par l'atelier de Jean Barillet à Clamart ? Cette information, qui n'est pas reprise par la base Mérimée, demande à être confirmée.
Bien qu'elle soit un édifice plutôt austère, assez dépouillé, l'église Saint-Joseph bénéfice d'un contraste brique-bois, éclairé par la prééminence chromatique jaune de la vitrerie, qui lui confère une impression de grandiose.

Sainte Anne dans l'Éducation de la Vierge, détail
Vue d'ensemble de l'église Saint–Joseph depuis l'entrée à l'est.
Vue d'ensemble de l'église Saint-Joseph depuis l'entrée à l'est.
L'église Saint-Joseph est «occidentée» : le chœur est à l'ouest.
L'église Saint-Joseph vue depuis l'avenue Jean-Jaurès
L'église Saint-Joseph vue depuis l'avenue Jean-Jaurès.
Contrairement à sa proche voisine, l'église Saint-François-de-Sales, le financement
a été trouvé pour construire le clocher, achevé en 1939.
La façade de l'église Saint-Joseph
La façade de l'église Saint-Joseph et son parement de briques.
Statue de saint Joseph avec l'Enfant sur la façade
Statue de saint Joseph avec l'Enfant sur la façade.

Les Chantiers du Cardinal.
Après 1918, la région parisienne se peuple d'une immigration provinciale ou étrangère venue remplacer les hommes fauchés par la guerre. L'Église constate que ces gens sont déchristianisés et s'en inquiète. Il faut évangéliser la banlieue avec les églises, mais aussi avec des centres sociaux et scolaires.
La loi de Séparation de l'Église et de l'État en 1905 a fait diminuer le nombre de prêtres, mais leur foi et leur souci de sauver les âmes se sont accrus. En 1901, Mgr Fages avait créé l'œuvre des chapelles de secours. Dans les années 1920, la population s'accroissant, cette initiative est insuffisante. C'est pourquoi, Mgr Verdier, archevêque de Paris depuis 1929, crée à son tour une œuvre catholique pour étendre le nombre de paroisses dans la Région parisienne. Cette œuvre sera connue sous le nom des Chantiers du Cardinal.
L'objectif est chiffré : une paroisse ne doit pas excéder 10 000 habitants tout en couvrant un cercle d'un kilomètre de rayon.
Un emprunt public est lancé par souscription. Il connaît un gros succès grâce à l'appui de revues catholiques. Aidée de la générosité de nombreux mécènes et des paroisses parisiennes les plus fortunées, les Chantiers du Cardinal ouvriront cent dix chantiers en dix ans. Seize sont situés à Paris intra-muros et trente-six dans les Hauts-de-Seine. Si quelques-uns agrandissent des édifices existants, la plupart font surgir de nouvelles églises de terre.
L'Occupation, puis la reconstruction mettent les Chantiers en sommeil. Ils reprennent vie dans les années 1950, mais le contexte a changé : le coût des constructions a été multiplié par quinze et les prévisions démographiques prévoient à nouveau une forte augmentation de la population en région parisienne ! Aujourd'hui, l'œuvre des Chantiers du Cardinal continue.
Sources : 1) Les Chantiers du Cardinal, Éditions Ouest-France, 2011 ; 2) Un patrimoine de lumière, Éditions du patrimoine, 2003.

Vue de la nef et du chœur
Vue de la nef et du chœur.
Le baptistère
Le baptistère.
Bas–relief dans le bras droit du transept : Piéta du sculpteur M. Cousinet
Bas-relief dans le côté droit de la nef : Piéta du sculpteur M. Cousinet.
L'Éducation de la Vierge de M. Cousinet, détail
L'Éducation de la Vierge de M. Cousinet, détail.
Vue d'ensemble de la nef
La nef est éclairée par les claustras des côtés.
Bas-relief de la Sainte Famille par M. Cousinet dans le bras gauche du transept
Bas-relief dans la nef : La Sainte Famille par M. Cousinet.
L'autel dans le bras gauche du transept
L'autel de la Sainte Famille sur le côté gauche de la nef.
Les claustras du transept
Les côtés sont éclairés par une série de claustras recevant du verre blanc ou jaune.
Une voûte en béton armé couvre la nef
La nef est couverte par une voûte en béton armé caché par une charpente.
LE CHŒUR ET SES DEUX CHAPELLES ABSIDIALES
Le chœur de l'église Saint-Joseph
Le chœur de l'église Saint-Joseph.
Christ en croix dans le chœur
Le Christ en croix dans le chœur.
Saint Thomas Oculus du chœur
Saint Thomas dans un claustra du chœur.
Saint Jacques le Mineur
Saint Jacques le Mineur dans un claustra du chœur.
Saint Jude
Saint Jude dans un claustra du chœur.
La chapelle absidiale gauche est consacrée à la Vierge
La chapelle absidiale gauche est consacrée à la Vierge.
Orgue de tribune. ---»»»
Une série de petites fenêtres ornées des apôtres domine le chœur : saint Jude, saint Thomas et saint Jacques le Mineur
Une série de claustras ornés du Christ et des apôtres domine le chœur.
Ici, saint Jude, saint Thomas et saint Jacques le Mineur.
La chapelle absidiale droite est consacrée à saint Joseph
La chapelle absidiale droite est consacrée à saint Joseph.
Le chœur et sa voûte
Le chœur de Saint-Joseph et sa voûte.
Saint Paul dans un claustra du chœur. ---»»»
Saint Joseph, détail
Saint Joseph, détail.
Le Christ
Le Christ dans le claustra central du chœur.
Saint Pierre
Saint Pierre dans un claustra du chœur.
Saint Paul
Orgue de tribune
La nef et l'orgue de tribune vus du bras droit du transept
La nef et l'orgue de tribune vus du bras droit du transept.
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur
La nef et l'orgue de tribune vus du chœur.

Documentation : «Les Chantiers du Cardinal», Éditions Ouest-France, 2011
+«Un patrimoine de lumière», Éditions du patrimoine, 2003
+ «Les églises de France, Paris et la Seine», Éditions Letouzey et Anné, 1936
+ Panneau d'information dans l'église.
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