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Page créée en fév. 2025
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Euterpe, plâtre d'une statue du Grande Théâtre de Bordeaux, détail

Le musée des Arts décoratifs de Bordeaux est logé dans l'hôtel de Lalande, un ancien hôtel particulier. Le visiteur est ainsi convié à déambuler, sur plusieurs niveaux, dans des salles aménagées. Le but est de rappeler l'atmosphère d'une vaste maison bourgeoise bordelaise au XVIIIe siècle. Le musée Lambinet à Versailles suit la même optique.
Antichambres, salons divers et chambres se succèdent dans des pièces aux lambris peints et aux parquets parfois luxueux. Meubles, instruments de musique, tableaux, bustes de porcelaine, vases et potiches voisinent avec des armoires où s'accumulent les céramiques et les souvenirs issus de nombreux legs et d'hôtels particuliers bordelais.
Le descriptif des objets est rassemblé, par pièce, dans un seul panneau si bien qu'il n'est pas toujours facile de trouver l'information que l'on cherche. Cette lacune sera-t-elle corrigée à l'avenir ?
Historique de l'hôtel. Dans les années 1770, après autorisation royale, le cardinal de Rohan, archevêque de Bordeaux, vend une partie de ses vastes terrains pour financer la construction de sa nouvelle demeure : le futur palais Rohan, actuellement Hôtel de ville.
Pierre de Raymond de Lalande, membre de la noblesse de robe bordelaise, se porte acquéreur en 1775 d'une parcelle de ces terrains pour y bâtir une grande maison. Bâtie entre cour et jardin, elle sera isolée des bruits de la ville.
La construction est achevée en 1779, mais la famille en profitera peu : de Lalande meurt en 1787 et son fils et héritier est guillotiné sous la Terreur. L'hôtel est alors déserté.
Sous le Consulat, il est loué à la ville. En 1808, les services de l'octroi s'y installent. Puis, à la suite de successions et de ventes, il se retrouve, de 1842 à 1848, propriété du maire de Bordeaux, Duffour-Dubergier. Cependant, loué depuis longtemps à l'armée, l'hôtel ne sert plus de demeure familiale.
La municipalité l'achète en 1880 et va y installer des services de police. Une prison sera même construite en 1885 dans le jardin de l'hôtel. En 1923, la ville change l'affectation du bâtiment et y crée le musée d'Art ancien, tandis que la prison devient dépôt des œuvres non exposées.
Au cours de la dernière guerre, le musée est fermé. Il rouvre en 1955 sous l'appellation Arts décoratifs.
Cette page présente des vues des pièces comme le visiteur ne les verra plus : une modernisation est en cours jusqu'à la fin 2025. Les bibelots des vitrines font une large place à la faïence et à la porcelaine. Le salon du duc de Bordeaux et celui de la duchesse de Berry exposent des souvenirs de la famille des Bourbons au XIXe siècle.

La duchesse de Berry partant en exil en 1830, détail
-- AVERTISSEMENT --
LE MUSÉE EST FERMÉ DEPUIS 2023 ET NE ROUVRIRA QU'EN 2026 APRÈS UN RÉAMÉNAGEMENT COMPLET
COMPRENANT L'INTÉGRATION DE L'ANCIENNE PRISON DANS LE PARCOURS DU MUSÉE.
LES PHOTOS DE CETTE PAGE CONCERNENT L'ANCIENNE DISPOSITION, VISIBLE JUSQU'EN AVRIL 2023.

Salon Cruse-Guestier.
ASPECT EXTÉRIEUR DE L'HÔTEL DE LALANDE

Une vaste cour en ovale sépare l'hôtel de la rue.

L'hôtel de Lalande accueille le musée des Arts décoratifs depuis 1955.
ESCALIER ET VESTIBULE

L'escalier d'honneur et son garde-corps à balustres.

Le vestibule.
L'entrée de la demeure n'est pas centrale. Elle se fait sur la droite, dans le pavillon latéral, laissant ainsi le rez-de-chaussée de la façade à une grande salle à manger prolongée d'un salon de compagnie.
L'escalier d'honneur est orné d'une magnifique rampe à balustres, vrai chef-d'œuvre de la ferronnerie bordelaise (photo ci-contre). Détail rare : les balustres sont réunis par une guirlande de glands et de feuilles de chêne.
Une grande tapisserie bruxelloise est suspendue dans l'escalier. Elle rappelle les liens étroits de Bordeaux avec les ports de la mer du Nord.


«Triomphe d'un empereur romain»
Tapisserie bruxelloise, début XVIIe siècle.
«««--- Commode française, 1ère moitié du XVIIe siècle
REZ-DE-CHAUSSÉE

Première antichambre : plâtres des statues du Grand Théâtre de Bordeaux d'après Pierre-François Berruer, 1777.

Calliope

Uranie
Plâtres d'après Pierre-François Berruer (1734-1797)

Vitrine d'objets décoratifs et de souvenirs.

Le duc de Bordeaux, l'«enfant du miracle».

Le duc de Bordeaux ou comte de Chambord (1820-1883).
Petit-fils de Charles X, il aurait pu être roi de France sous le nom d'Henri V après le Second Empire. Il refusa car il voulait conserver le drapeau blanc de la Monarchie française. Il mourut en 1883 en Autriche sans descendance.


SALON DU DUC DE BORDEAUX

Modello du groupe équestre de Louis XV
par Jean-Baptiste Lemoyne,
1773.

Pendule XIXe siècle

Groupe équestre de Louis XV.
En 1743, les jurats de Bordeaux demandent au sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne une grande statue de bronze représentant Louis XV à cheval et vêtu en empereur romain. Cette statue orne alors la place Royale de la ville.
En 1766, ils font réaliser par le même sculpteur quatre réductions de 72 cm de haut de cette statue. La première est offerte au roi en 1769 ; la deuxième arrive à Bordeaux en 1773.
En 1792, le groupe équestre de la place Royale est détruit. Trois des quatre statues en réduction ne sont actuellement pas localisées, de sorte que celle du musée est la seule à donner un témoignage de l'œuvre de Lemoyne.


Le duc de Bordeaux à l'âge de 7 ans.
Biscuit de Sèvres en grandeur nature, 1827.

Vitrine d'objets décoratifs et de souvenirs.

LE SALON CRUSE-GUESTIER

Le salon Cruse-Guestier.
Les pièces de ce salon viennent du legs Cruse-Guestier de 1936. Ce couple de grands bourgeois protestants, issu du monde du négoce bordelais, lègue au musée d'Art ancien tous les objets du grand salon de son hôtel particulier, l'hôtel Poissac. Le legs inclut une condition : les objets doivent être exposés dans une même salle du musée.


Tasse en faïence «Pauline».

LA SALLE À MANGER

LE SALON DE COMPAGNIE

Petit meuble avec marquetterie
dans le salon de compagnie.

La jeune Amérique
Terre cuite anonyme, fin du XVIIIe siècle.

La jeune Amérique.
Ce buste d'une femme coiffée d'un chapeau à l'indienne provient de l'hôtel Fenwick de Bordeaux qui abritait alors le premier consulat des États-Unis. À la veille de la Révolution, la capitale de la Guyenne possédait le port qui assurait le trafic maritime le plus important entre la France et la jeune Amérique.


ANTICHAMBRE

«««--- Vestale ou Sibylle en terre cuite.


Vitrine de porcelaines.
La plupart des pièces de céramique sont issues de legs au musée.

Pot de porcelaine, XIXe siècle..

«««--- Vitrine de porcelaines.


Le SALON DE LA DUCHESSE DE BERRY (vue partielle).

La duchesse de Berry.
Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, est la mère de l'«enfant du miracle».
Louis XVIII, sur le trône, est sans postérité. Il regarde donc du côté des deux fils de son frère, le futur Charles X. L'aîné, le duc d'Angoulême, est lui aussi sans enfant. Le second, le duc de Berry, épouse en 1816 Marie-Caroline de Bourbon-Siciles. En 1819, ils ont une fille, Louise d'Artois. Mais, en 1820, le duc de Berry est assassiné par Louvel au motif qu'il veut en finir avec la dynastie des Bourbons.
Quelques mois plus tard, la duchesse de Berry met au monde un fils, Henri, l'«enfant du miracle». C'est lui qui, en 1873, refusera le trône de France parce qu'il ne veut pas du drapeau tricolore.
La duchesse de Berry eut une vie agitée. Voulant ravir le pouvoir à Louis-Philippe et aux Orléans, elle fut à l'origine des insurrections vendéennes de 1832.


Loth et ses filles.
Assiette en faïence.

Pendule du XIXe siècle.

«««--- Armoire avec assiettes, tasses et pots en faïence.


La dictée d'un sage à son secrétaire
Assiette en faïence.

«La duchesse de Berry partant pour l'exil en 1830»
Tableau anonyme du XIXe siècle.

Une marine dans le salon de la duchesse de Berry.


La duchesse de Berry
Tableau anonyme, XIXe siècle.

La duchesse de Berry en buste de porcelaine.

Portrait d'un homme avec son chien.

Commode du XVIIe siècle.
PREMIER ÉTAGE

La PREMIÈRE ANTICHAMBRE du premier étage et ses collections de faïences.

Jeune homme au panier, plâtre.

Surtout de table du maître-orfèvre Pierre-Auguste Forestier (1755-1838).
Premières années du XIXe siècle.

Plat en faïence de Rouen.

Vase à anses (Rouen ou Bordeaux).

Assiettes en faïence, XIXe siècle.

Service de table (argent ou étain de Bordeaux). ---»»»

LA PREMIÈRE ANTICHAMBRE du premier étage de l'hôtel.
Les vitrines de cette pièce présentent les faïences du nord de la France
au XVIIe et XVIIIe siècle : Rouen, Lille, Saint-Omer, Nevers et Sinceny.

Vitrine de faïences du nord de la France.

«««--- Marines avec volcan en éruption (l'Etna ?).

LA CHAMBRE GARANCE
Les boiseries Louis XV et la cheminée en pierre proviennent d'un hôtel particulier bordelais.

Une mère et sa fille.
Tableau anonyme dans la chambre Garance.

La chambre garance, détail.
Le lit dit «à la duchesse» ou «à l'ange» est couvert d'une indienne à camaïeu rouge garance reproduisant le thème de «l'Art d'aimer».

LA CHAMBRE JONQUILLE
(Ancienne chambre de Mme de Lalande)

Les boiseries et la cheminée viennent de l'hôtel de Louis-Hyacinthe Dudevant, négociant à Bordeaux.
Le lit à la polonaise vient d'un don au musée des Amis de l'hôtel de Lalande en 2003.

La cheminée de la chambre Jonquille.

LE SALON BORDELAIS

Pièce centrale du premier étage, ce salon évoque le riche intérieur d'un bourgeois bordelais au début du XIXe siècle.
Il est évidemment meublé de pièces du XVIIIe.
Au premier plan, un pianoforte des années 1790 en acajou massif avec des filets de bois d'ébène.

«Céphale et l'Aurore»,
Tableau de l'École française, XVIIIe siècle.

Le Salon bordelais : cheminée et pianoforte.
La cheminée date du tout début du XIXe siècle. Ses bas-reliefs décoratifs sont de style néoclassique.

L'indiscrète ou une servante écoutant derrière la porte.
Tableau anonyme du XIXe siècle.

«««--- Cabaret avec samovar et porcelaines de Bordeaux
dans le salon bordelais.

L'indiscrète ou une servante écoutant derrière la porte, détail.

Madame John Mac-Carthy par A. Wertmüller, 1788.

Une autre vue du SALON BORDELAIS.

LE SALON VERT ou SALON DE GASCQ
Les boiseries de ce salon viennent de l'hôtel de Gascq à Bordeaux. Leur style rocaille était rare dans les décors privés bordelais.

Cartel Régence, signé Duhard à Bordeaux., 1776

«Scriban» de l'époque Régence dans le Salon Vert.

Documentation : «Musée des Arts décoratifs de Bordeaux», Somogy Éditions d'Art, 2012
+ panneaux d'information dans le musée.
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