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Page créée en oct. 2025
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Pieta du XVIIe siècle

Selon la vie de saint Amable établie d'après le récit de l'archiprêtre Juste au XIe ou au XIIe siècle, la première chapelle de Riom était dédiée aux saints Gervais et Protais. Au Ve siècle, ajoute Juste, c'est pour desservir la cure du territoire de Riom qu'Amable fut ordonné prêtre. Il le resta jusqu'à sa mort, vers 475. Durant son sacerdoce, à l'emplacement de la chapelle, il fit bâir une église dédiée à saint Bénigne, l'évangélisateur de la Bourgogne.
Au VIIe siècle, l'édifice prit le vocable de saint Amable. En 1077, l'évêque de Clermont créa une abbaye qu'il confia aux moines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin. De paroissiale, l'église devint aussi abbatiale.
À la fin du XIIe siècle, un nouvel édifice est construit dont le style marque la transition du roman au gothique. Il nous en reste la nef et les bas-côtés. Au début du XIIIe siècle, le chœur est élevé en style gothique. Au cours du XVe, le bas-côté nord s'enrichit d'une suite de chapelles funéraires en gothique flamboyant.
En 1490, le clocher de Saint-Amable est renversé par un tremblement de terre, ainsi que tous les clochers de la ville. La toute dernière secousse date de 1732. En 1848, le baron de B*** écrit dans l'Histoire des villes de France : «On ignorait alors que l'Auvergne était un sol volcanique. Plusieurs années après, M. Guettard, de l'Académie des sciences, revenant de Naples, fut surpris de retrouver des cratères, des courants de lave et tout ce qu'il venait de quitter, aux éruptions près ; cette découverte donna aux habitants de Riom des inquiétudes sur leurs Vésuves éteints»...
Le clocher de Saint-Amable fut reconstruit, mais la Révolution le rasa. Il fut rebâti et, à nouveau, totalement modifié en 1855 pour acquérir sa forme actuelle.
Au XVIIIe siècle, le cimetière qui s'étendait devant l'édifice, à l'ouest, fut désaffecté et l'architecte Charles-François Dijon réalisa une façade de style baroque, fortement décriée par Prosper Mérimée un siècle plus tard. Le cloître qui s'étendait au sud fut supprimé et une série de chapelles latérales s'éleva le long du bas-côté sud à l'image du bas-côté nord.
En 1855, l'architecte Aymon Mallay fut chargé de consolider l'église. Il bâtit un nouveau transept, plus large que le précédent et éleva le clocher actuel. Enfin, la porte Saint-Jean, qui fermait le bras sud du transept et que Prosper Mérimée avait vue murée en 1837, fut déplacée pour fermer le nouveau bras sud.
En 1883, avec ses peintures de prophètes et de vertus, l'artiste Jean Lamy donna au chœur et à la croisée du transept une touche XIXe siècle.
Pour le visiteur, l'édifice propose quelques tableaux, certains sont relatifs à la vie plus ou moins légendaire de saint Amable. Une intéressante toile de Jean Restout illustre la découverte en l'an 383 des corps martyrisés des saints Gervais et Protais. Tous les vitraux sont modernes (XIXe et XXe siècles) et proviennent de multiples ateliers. Dans le déambulatoire, la chapelle axiale contient la châsse de saint Amable confectionnée en 1814.
L'église Saint-Amable, classée Monument historique en 1840, est devenue basilique en 1912.

Saint Amable dans un vitrail de Michel Durand (vers 1975-1980)

La nef et le chœur de la basilique Saint-Amable vus depuis l'entrée.
ASPECT EXTÉRIEUR DE LA BASILIQUE SAINT-AMABLE

Le clocher de Saint-Amable vu depuis la tour de l'Horloge.

Le côté sud de la nef et la façade du bras sud du transept.
Cette façade a été déplacée et reconstruite partiellement au XIXe siècle.

Le côté nord et la façade ouest de la basilique.
Le côté nord est totalement inaccessible aux visiteurs.

Le côté sud et le chevet de la basilique.
Comme le côté nord, le chevet, pratiquement encastré dans des bâtiments,
est inaccessible aux visiteurs.

Architecture extérieure (1/2).
La particularité de la basilique est que la moitié de son pourtour est inaccessible aux visiteurs. Seuls la façade ouest et le côté sud ne sont pas cernés par des bâtiments.
Il y a très peu de parties anciennes, c'est-à-dire remontant à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe. Bordant la nef, les chapelles latérales nord ont été érigées au XVe ; celles du sud au XVIIIe (entre 1747 et 1750) après destruction du cloître méridional et percement de la rue Saint-Amable.
La tour-clocher, qui mêle les styles roman et gothique, est une création de l'architecte Aymon Mallay en 1855, lors des travaux de restaurations-renforcements.
La façade ouest, en pierre de Volvic, a été érigée en 1747 en même temps que les chapelles latérales sud. L'architecte, Charles-François Dijon, ingénieur des Ponts et Chaussées, l'érigea en style baroque. On ne connaît pas l'aspect de la façade antérieure au XVIIIe siècle. En 1837, dans ses Notes d'un voyage en Auvergne, Prosper Mérimée la décrit rudement : «La façade est tout ce qu'on peut voir de plus malgracieux et de plus ridiculement en contraste avec le reste de l'église.»
Quant à la porte Saint-Jean qui clôt le bras sud du transept, elle a été bouleversée au XIXe à la suite de la reconstruction totale de ce transept.
Dans sa présentation de la basilique pour le Congrès archéologique de France en 1913, Paul Gauchery, décrivant la porte Saint-Jean, écrit que, lors de ces travaux, «on a rétabli la porte en plein cintre à trumeau central, en utilisant les matériaux que l'on avait pu sauver, notamment des fûts de colonnes, presque tous les chapiteaux, les claveaux de cintre, etc.». On en conclut que si la porte Saint-Jean, en elle-même, a changé de place, sa structure et ses éléments (colonnettes, archivolte et trumeau) sont bien de la fin du XIIe siècle.
---»» Suite 2/2 plus bas à droite.


La porte Saint-Jean (reconstruite en 1885)
et l'élévation du bras sud du transept.

Le clocher du XIXe siècle est une tour octogonale
terminée par une flèche.
1er niveau : style roman avec les arcades en plein cintre.
2e niveau : style gothique avec des arcades en arc brisé.

«««--- La façade occidentale de la basilique,
en pierre de Volvic, date de 1747,
Architecte Charles-François Dijon.


Chapiteaux de la porte Saint-Jean (bras sud du transept).
XIIIe siècle.
Ces chapiteaux ont été conservés lors de la destruction de l'ancien portail et réinstaller dans les piedroits du nouveau.

Architecture extérieure (2/2).
---»» Paul Gauchery précise encore que «les [trois] arcatures au-dessus de la porte, la pointe de pignon [partie protégée par une bâche verte dans la photo ci-contre], en polychromie de pierre de taille, sont modernes.»
Finalement, seul le chevet semble en tous points ancien (début du XIIIe siècle). Il est roman par l'emploi d'arcs en plein cintre et gothique par l'utilisation d'arcs-boutants pour contrebuter la voûte ogivale du chœur. Malheureusement, enserré dans des bâtiments, il est impossible d'en faire le tour.
La présence de modillons sous la corniche des absidioles du chœur est typique de l'art roman.


Saint Jean l'Évangéliste
Statue moderne au-dessus du trumeau
de la porte Saint-Jean.

Chapiteaux de la porte Saint-Jean (bras sud du transept).
XIIIe siècle.

Absidiole sud et arcs-boutants.
Le chevet est entouré par des bâtiments :
il est donc inaccessible aux visiteurs.
«««--- Détail de l'absidiole sud du XIIIe siècle
avec fenêtres en plein cintre et modillons.
Style roman.
LA NEF ET LES CHAPELLES LATÉRALES NORD ET SUD DE LA BASILIQUE SAINT-AMABLE
Élévation sud de la nef vue depuis l'entrée.

Plan de la basilique (dessin de Paul Gauchery).
Congrès archéologique de France
tenu en 1913 à Moulins et Nevers.

Longueur : 64,5 mètres
Largeur : 27,0 mètres.

Architecture intérieure de la nef.
La nef et les bas-côtés sont de la fin du XIIe siècle, c'est-à-dire la fin de l'époque romane. Ce sont les parties les plus anciennes de l'église.
L'élévation est à deux niveaux. Au premier, une suite d'arcades en tiers-point (forme rare en Auvergne au XIIe siècle) est scandée de piliers carrés cantonnés de trois grosses semi-colonnes circulaires surmontées d'un chapiteau de style roman.
On remarque qu'il n'y a pas de colonnes sur le côté des piliers qui fait face à la nef. En effet, la voûte en berceau brisé n'ayant aucun doubleau, il n'y a nul besoin de colonnes montantes pour recevoir d'inexistantes retombées de doubleau.
Le second niveau est une succession de baies géminées en plein cintre abritant les tribunes. Un simple cordon sépare ce niveau de la voûte en berceau.
Lors de son passage à Riom en 1837, Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments historiques, a souligné la rareté de ces arcades en tiers-point. Il écrit dans ses Notes d'un voyage en Auvergne :
«(...) ce qui distingue Saint-Amable, c'est la forme ogivale très prononcée de ses arcades inférieures.»

[Notons tout de suite que Mérimée utilise le mot ogival selon la tradition du XIXe siècle. On emploie aujourd'hui l'expression arc brisé.
Ainsi, l'écrivain décrit la voûte de la nef comme étant de forme ogivale en berceau. Une juxtaposition de termes un peu étonnante ! On dirait aujourd'hui voûte en berceau (légèrement) brisé. En 2000, dans son article pour le Congrès archéologique de France tenu en Basse-Auvergne Grande-Limagne, l'historien Pascal Piéra parle, quant à lui, de berceau brisé lisse (c'est-à-dire sans arcs doubleaux).]

Sur les arcades, Mérimée précise : «Si j'insiste sur ce point, ce n'est pas que la présence de l'ogive [arc brisé] me semble un fait bien extraordinaire, dans un édifice d'une date assez reculée, mais les faits semblables sont rares, souvent contestés, et il importe de les bien établir ; je n'en avais point encore vu d'exemple en Auvergne.»
---»» Suite 2/2 ci-dessous.


«Jésus portant sa croix»
Toile anonyme du XIXe siècle.
«Donnée par l'Empereur en 1862»

Architecture intérieure de la nef (2/2).
---»» Les bas-côtés de la nef, assez étroits, sont voûtés d'arêtes sur plan carré, chaque plan étant séparé du suivant par un fort arc-doubleau.
Tout au long de son cheminement vers le chœur, le visiteur pourra prendre son temps pour regarder les chapiteaux romans de la fin du XIIe siècle. Ils ont été restaurés et recolorés.
Une partie de l'architecture du XIIe siècle a été brisée lors de l'ajout de chapelles latérales aux XVe et XVIIIe siècles. L'aspect de la nef était un peu différent. Dans son commentaire sur la basilique (Congrès archéologique de France en 1913), Paul Gauchery donne quelques détails de cette architecture disparue :
Chaque travée des tribunes était ajourée d'une ouverture circulaire (qui sera bouchée au XVe ou au XVIIIe). Une voûte distincte du berceau de la nef couvrait les tribunes. Et le mur gouttereau (qui fermait le bas-côté) était ouvert d'une baie toutes les deux travées. L'érection des chapelles a conduit à l'unification de la voûte de la nef et des tribunes (voir les photos des maquettes).
Les chapelles latérales nord (XVe siècle) sont ouvertes par des baies en arc brisé, alors que les chapelles sud, érigées au XVIIIe quand on a supprimé le cloître, ont des baies en plein cintre, selon la mode de l'époque.

Quatre chapiteaux de la fin du XIIe siècle dans la nef.

Prosper Mérimée et les chapiteaux de l'église.
Dans ses Notes d'un voyage en Auvergne (1837), Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, décrit sévèrement les sculptures des chapiteaux de Saint-Amable «si l'on peut donner le nom de sculptures au rude travail dont on les a couverts.»
Il poursuit : «Ici, point de chapiteaux historiés, bien ou mal travaillés, mais de larges feuilles grossièrement épannelées, ou des rinceaux sans saillie, et qui attestent l'inexpérience et le manque de goût de l'ouvrier.» C'est bien là la caractéristique du premier art roman quand on «n'osait donner à ses ornements la saillie la plus légère».
L'écrivain pose donc le problème :
Ou bien la nef et les bas-côtés sont du début du XIe siècle et relèvent des prémices de l'art roman (ce qui explique la piètre qualité des sculptures des chapiteaux) ; ou bien, lors de la construction de la fin du XIIe, l'architecte a fait appel à des sculpteurs de bas niveau pour réaliser les chapiteaux. Alternative qui ne laisse pas d'étonner, remarque-t-il, compte tenu de ce que l'Auvergne savait produire à l'époque. Les magnifiques chapiteaux contemporains que l'on voit à Brioude, Issoire ou Notre-Dame-du-Port à Clermont le montrent.
Pourtant Mérimée envisage toutes les hypothèses : est-ce dû à une «infériorité présumée des ouvriers de Saint-Amable» ? ou encore à une «négligence volontaire apportée dans l'ornementation de la nef» ?
On sait qu'en 1077 une église primitive a été confiée aux moines de Saint-Augustin. Datait-elle du début du XIe siècle (d'où les chapiteaux du roman primitif) ? Dans le cas où le premier abbé aurait fait rebâtir son église abbatiale à la fin du XIe, la question se poserait toujours : «Est-il croyable, se demande ainsi l'écrivain, qu'à la fin du XIe siècle, dans un pays où la sculpture d'ornementation s'était développée à un point remarquable, on n'ait pu trouver pour une église riche, voisine de la capitale de la province, que des ouvriers si inhabiles, que dans leur art ils fussent de plus de cinquante années en arrière ?»
[Corrigeons tout de suite Mérimée. À cette époque, Riom est capitale du duché d'Auvergne et le porte haut face à Clermont.]
Aucun historien ne parle d'une éventuelle reconstruction à la fin du XIe siècle, mais plutôt vers la fin du XIIe. Ce qui ne fait qu'accentuer le problème soulevé par Mérimée : pourquoi les chapiteaux de Saint-Amable ont-ils cet aspect de roman primitif alors que l'Auvergne bénéficiait de la présence d'artistes de haut niveau capables de réaliser, dans d'autres édifices, des chapiteaux sculptés magnifiques ?
Pour l'heure, cette question reste sans réponse.


«Sainte Élisabeth de Hongrie»
Signé : Mauméjean Frères Paris-Hendaye.
2e quart du XXe siècle.
Chapelle latérale sud Notre-Dame de Vergheas.

Vergheas est un village des Combrailles dans le département
du Puy-de-Dôme, lieu de pèlerinage marial.

Retable.
Chapelle latérale sud Notre-Dame de Vergheas.

Statue de Notre-Dame de Vergheas.
Chapelle sud Notre-Dame de Vergheas.

Les vitraux (1/2).
Tous les vitraux de l'église ont été détruits à la Révolution. Ceux que l'on voit actuellement remontent aux XIXe et XXe siècles. Ils ne suivent aucun programme iconographique d'ensemble.
Les plus anciens ont été créés par Étienne Thévenot, peintre verrier originaire de Montferrand et qui possédait un atelier à Clermont. On lui doit, de 1846 à 1848, les douze vitraux des apôtres dans le chœur auxquels il convient d'ajouter un saint Paul, un saint Bénigne, un saint Amable et un saint Austremoine. Les trois étroites verrières de la chapelle rayonnante nord, qui relatent des épisodes de la vie de saint Amable lui reviennent aussi. L'une d'entre elles est donnée en fin de page. Le peintre verrier est resté fidèle à la tradition médiévale des couleurs. Il avait d'ailleurs pu les observer de près lors de sa restauration des verrières du déambulatoire de la cathédrale de Bourges. ---»» Suite 2/2 plus bas.


«Découverte des corps de saint Gervais et de saint Protais»
Jean Restout (1692-1768)
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse.

Les vitraux (2/2).
---»» Passé cette première période, les vitraux sont très éclectiques. De nombreux ateliers ont été sollicités.
L'un des plus intéressants est peut-être celui de Michel Durand, élève de Max Ingrand († 1969) et qui lui succède à la tête de son atelier parisien. Posés de 1975 à 1980, le thème de ces vitraux est souvent figuratif et la structure du dessin fait penser au cubisme (voir le blason de Riom). Pour donner de la clarté à ses créations, Michel Durand opte pour des fonds d'un jaune lumineux. Ses vitraux se trouvent dans le bas-côté nord et dans le transept. On notera deux verrières relatives à la vie religieuse locale : la procession en l'honneur de saint Amable et le pèlerinage des Riomois à Notre-Dame de Marsat.
Dans la chapelle Sainte-Thérèse du bas-côté sud, l'atelier Félix Gaudin (1851-1930) a réalisé deux verrières conçues, de manière identique, en style Art nouveau de la fin du XIXe siècle : le dessin central opaque est entouré de verre blanc pour laisser passer la lumière, tandis que la frange reçoit des fleurs stylisées. On a ainsi la Vierge remettant un chapelet à saint Dominique et la Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock.
En 1870, le peintre verrier clermontois Louis Lachaize réalise les trois vitraux de la chapelle Sainte-Anne dans le bras sud du transept. Ils illustrent les parents de la Vierge. On pourra voir plus bas le style de ce peintre dans un extrait du vitrail de saint Joachim.
La chapelle rayonnante sud Saint-Joseph affiche trois vitraux datés de 1885 provenant de l'atelier clermontois de Lucien Chatain (1846-1886). Son saint Joseph est donné plus bas.
L'atelier Mauméjean a réalisé le vitrail, non daté, de sainte Élisabeth de Hongrie dans la chapelle latérale Notre-Dame de Vergheas.
En 1902, l'atelier clermontois d'Adrien Baratte (1868-1940) réalisa deux vitraux : une Assomption de la Vierge et une Déploration du Christ.


Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse :
Retable et autel, XIXe siècle.

«La Vierge remettant un chapelet
à saint Dominique»
Atelier Félix Gaudin (1851-1930)
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse.

«««--- Découverte des corps de saint Gervais et de saint Protais.
La scène peinte par Jean Restout se situe en l'an 383. Elle correspond au moment où les corps sont exhumés par saint Ambroise, évêque de Milan. Les corps sont en parfait état de conservation, mais la tête de l'un des saints est séparée du tronc. On la voit tenue dans un drap blanc par un prélat.
Au premier plan, Jean Restout a représenté une femme jetant un regard curieux sur l'intérieur de l'un des deux tombeaux. Sa fille, qu'elle enserre, tourne la tête pour ne pas voir.


Sainte Madeleine couchée.
Statue en bois,
XVIIIe siècle ?
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse.

«La Vierge remettant un chapelet à saint Dominique», détail central.
Atelier Félix Gaudin, fin du XIXe siècle.
Style Art nouveau.
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse.

«Saint Pierre et saint Paul»
Tableau anonyme
XVIIIe siècle ?


Les bas-côtés sont de la fin du XIIe siècle.
Hauteur : 7,70 m. Largeur : 3,50 m.
Ils sont voûtés d'arêtes. Ici, le bas-côté sud.
À l'arrière-plan : l'entrée dans le déambulatoire.

Sainte Marguerite écrasant le dragon.
XVIIe siècle ?
Chapelle latérale sud Sainte-Anne.

«La Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock»,
détail central.
Atelier Félix Gaudin, fin du XIXe siècle.
Style Art nouveau.
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse.

Vitrail avec le blason de Riom.
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle latérale sud Sainte-Anne.

«La Cène»
Tableau de Simon Bequoy, 1724.

Élévation nord de la troisième travée
et vue sur le retable de la chapelle latérale de l'Enfant-Jésus.
Chapiteaux de la fin du XIIe siècle dans la nef.

«La Vierge en prière»
Auteur anonyme, XVIIe siècle ?

«Le Baptême»
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle nord des Fonts baptismaux.

«L'Adoration du Sacré-Cœur»
Huile sur toile d'Antoine Chazal, 1831.

Chapelle latérale nord de l'Enfant-Jésus :
retable et reliquaire.

«««--- «La Vierge et l'Enfant avec Jean-Baptiste,
Élisabeth et Zacharie»

Copie d'un tableau d'Andrea del Sarto
donnée à Louis XIII par Richelieu, 1636.



«Pèlerinage des Riomois à Notre-Dame de Marsat»
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle latérale nord de l'Enfant-Jésus.

«Procession en l'honneur de saint Amable»
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle latérale nord de l'Enfant-Jésus.

Chapelle latérale nord Notre-Dame de la Bonne Mort
vue depuis le bas-côté.

«Le Baiser de Judas», auteur inconnu, XVIe ou XVIIe siècle.
Chapelle latérale nord de Notre-Dame de la Bonne Mort.
Au 1er plan, saint Pierre tranche l'oreille de Malchus, chef des gardes du Sanhédrin.

L'Assomption de Marie.
Atelier Adrien Baratte, 1902.

Pieta du XVIIe siècle.
Bois peint et doré.
Chapelle latérale nord de Notre-Dame de la Bonne Mort.

Pieta du XVIIe siècle, détail.

Déploration du Christ.
Atelier Adrien Baratte, 1902.

Le vitrail du phylactère ---»»»
Dans ce vitrail contemporain (1975-1980) où l'on reconnaît la griffe «Max Ingrand», le peintre verrier Michel Durand représente les attributs et symboles associés à saint Amable.
On lit sur le phylactère : Hujus ad imperium, daemon fugit, ignis et anguis (À son ordre s'enfuient le démon, le feu et le serpent). Dans leur brochure sur la basilique, Anne-Marie et Henri Geneste donnent les explications du vitrail :
La tour en flammes. En 1125, la ville est assiégée et un incendie couve. Les reliques de saint Amable sont portées sur les remparts. Aussitôt les flammes se retournent sur les assaillants qui s'enfuient.
La crosse. Elle est plus discrète dans le dessin car elle n'est ici qu'un simple attribut honorifique. La crosse ne concerne pas saint Amable qui est resté simple curé de Riom toute sa vie, mais l'abbaye. En 1077 en effet, l'évêque de Clermont crée une abbaye où s'installent des moines de l'ordre de Saint-Augustin.
D'autres explications sont fournies dans la vie de saint Amable écrite par l'archiprêtre Juste au XIe ou au XIIe siècle (Les Vies de tous les saints de France sous la direction de Charles Barthélemy, Annales hagiologiques de la France, 1864).
Les gants accrochés. Saint Amable s'en va à Rome. Se fiant à l'archiprêtre, Charles Barthélemy rapporte que «se sentant brûlé par les ardeurs du soleil jusqu'à ne pouvoir souffrir son manteau sur les épaules, ni ses gants aux mains, un rayon de soleil lui rendit, par ordre de Dieu, l'office d'un bon serviteur, et soutint en l'air l'un et l'autre pendant le chemin». L'auteur, un brin crédule, ajoute ce commentaire édifiant : «Cela est (je l'avoue) bien extraordinaire et singulier ; mais, le Dieu que servait Amable n'était-il pas le même Dieu qui arrêta autrefois le soleil et la lune pour donner le temps à Josué d'exterminer tous les Amorhéens ?»
L'église. Charles Barthélemy poursuit et rapporte qu'Amable, une fois à Rome, brûlait d'envie d'avoir des reliques de quelques martyrs. Ne sachant à qui s'adresser, il se mit en prière et «fut un jour agréablement surpris de voir descendre du haut du ciel un ange qui lui en apporta dans une petite caisse (...)». Depuis, la tradition a donné à la caisse la forme d'une église.
Passez le curseur sur l'image pour afficher le nom des attributs et des symboles.

«««--- «Notre-Dame de bonne mort»
Antoine Chazal (1793-1854), huile sur toile.

Vitrail du phylactère.
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.

Peinture du XVe siècle : scènes du cycle de l'Enfance du Christ.
Voûte du bas-côté nord à la sixième travée.
Cette peinture a été découverte en 1975 lors des travaux de décapage de la basilique.

La procession de saint Amable (1/2).
Cette procession qui a pour but d'honorer, remercier ou supplier saint Amable remonte au Moyen Âge. Des Riomois parcourent les rues de la ville en portant la châsse des reliques du saint.
La première châsse, commencée en 1429 et achevée en 1475, était ciselée en argent massif rehaussé d'or. Elle a été fondue à la Révolution. La châsse actuelle date de 1814. Elle est plus modeste : bois de noyer recouvert de lames de cuivre argenté ou doré.
À notre époque, lors de la procession, «la châsse est précédée d'une roue de fleurs rappelant la roue de cire portée autrefois (...) avant d'être offerte le dimanche suivant à Notre-Dame de Marsat», écrivent Anne-Marie et Henri Geneste dans la brochure sur la basilique éditée par la paroisse.
Dans certains cas, saint Amable était jugé capable de lever les punitions imposées par Dieu, mais parfois c'était en vain. Ainsi pour le blasphème.
Dans son Histoire du blasphème en Occident XVIe-XIXe siècle (éd. Albin Michel, 2015), Alain Cabantous rappelle que l'époque considérait que Dieu punissait les blasphémateurs en les rendant, sans attendre, muets et paralysés. Il cite une histoire rapportée dans une lettre datée d'août 1723, d'un certain Rupierre à son père.
---»» Suite 2/2 ci-dessous.


«««--- Vitrail avec le blason de l'abbaye des moines
de Saint-Augustin.
Atelier Michel Durand
Chapelle latérale nord Saint-Antoine l'Ermite.


Chapelle latérale nord Saint-Antoine l'Ermite
et son retable Louis XIII.

La procession de saint Amable (2/2).
---»» «Je me donne l'honneur de vous écrire, mon très cher père, pour vous faire part d'une nouvelle très certaine et fort tragique de ce qui est arrivé à Riom en Auvergne, mercredi dernier, septième de Juillet. Plusieurs messieurs de la ville et gens de considération se divertissant dans une auberge, lesquels après avoir bu avec excès eurent l'impiété de pendre un crucifix, de le mettre sur la table afin de le faire boire comme eux, luy disant des injures. Il faisoit alors très mauvais temps, s'adressant donc au crucifix, ils se mirent à dire : "Si tu es Dieu, arrête la tempête et la gresle", car il en tombait alors avec impétuosité, et bien d'autres discours que leur impiété leur faisoit dire. Enfin, par un juste jugement de Dieu, trois estant sortis en se repantant de leur impiété et fort pénitents, les quatre autres sont restés sur leurs chaises sans se pouvoir remuer, chacun dans l'état ou la posture qu'il était, sans aucun mouvement ; dont l'un tient un verre en main devant le crucifix sans que l'on puisse luy faire changer de situation ; le crucifix est demeuré sur la table. On y est venu en procession de l'église saint Amable avec la chasse du même saint qu'on y a apporté sans qu'il y ait eu aucun changement dans tout ce qui était auparavant.»


Statue de saint Antoine l'Ermite, détail. XVIIe siècle ? ---»»»
Chapelle latérale nord Saint-Antoine l'Ermite
TRANSEPT ET CROISÉE DU TRANSEPT

Le chœur et, à droite, le bras sud du transept avec la porte Saint-Jean.
Jusqu'au XVIIIe siècle, seule cette porte permettait d'entrer dans l'église.
Les vitraux modernes qui la surmontent sont dus à Michel Durand.
Le chœur est fermé par une grille du XVIIe siècle qui était autrefois la table de communion devant le maître-autel.

Le transept.
Le transept d'origine remontait au XIIe siècle. Mis à mal par les tremblements de terre et les infiltrations d'eau dues à la suppression de la flèche à la Révolution, puis restauré à plusieurs reprises, il a finalement été entièrement refait en 1855 par l'architecte Aymon Mallay, ainsi que le clocher.
Mallay a respecté l'ancien plan. Ce qui veut dire que la longueur actuelle du transept (34,25m) dépasse la largeur totale de la nef, des bas-côtés et des chapelles (voir plan). Au XIIe siècle, avant l'érection des chapelles latérales, sa largeur dépassait celles de la nef et des bas-côtés. L'idée d'un transept en saillie sur les murs gouttereaux nord et sud a donc été conservée.
La croisée est établie selon quatre piles carrées renforcées de colonnes semi-cylindriques (photo ci-dessus). Les bases et les chapiteaux sont copiés sur ceux de la nef.
Au-dessus de la croisée s'élève une coupole supportée par quatre arcs en plein cintre. Il faut porter un œil sur la belle ornementation, typique du XIXe siècle, qui en recouvre les huit écoinçons. En 1883, le peintre Jean Lamy y a porté les trois vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) et les quatre vertus cardinales (Force, Tempérance, Justice, Prudence). L'artiste a ajouté la Religion dans le huitième écoinçon.
C'est au-dessus de cette coupole que s'élève, si voyante dans le paysage riomois, la fameuse tour-clocher à deux étages, amortie d'une flèche en charpente recouverte d'ardoise.


Vitrail à thème géométrique dans le transept.
Atelier Michel Durand.
1975-1980.

Saint Jérôme
Statue en bois doré du XXe siècle.

«Saint Amable» ---»»»
La brochure éditée par la paroisse Notre-Dame des Sources au pays riomois précise que cette toile a été offerte à l'église par le peintre lui-même en reconnaissance à saint Amable grâce à qui il a obtenu la guérison.


La croisée du transept et la décoration de sa voûte.

«Saint Amable reçoit les reliques des mains de l'ange et guérit un malade»
Huile sur toile de Jacques Lévêque, 1661.

«Jésus apaisant la tempête»
Claude-Marie Dubufe (1790-1854)
Cette huile sur toile a été exposée au Salon de 1829.

Peinture à la croisée du transept : la Force.
Jean Lamy, 1883.

Peinture à la croisée du transept : la Religion.
Jean Lamy, 1883.

Chapelle Notre-Dame de Lourdes
dans le bras sud du transept, XIXe siècle.

Saint Joachim, père de la Vierge, détail.
Chapelle Sainte-Anne dans le bras sud du transept.
Atelier Louis Lachaize, Clermont, 1870.
LE CHŒUR DE LA BASILIQUE SAINT-AMABLE (Début du XIIIe siècle)

L'abside et le maître-autel de 1765.

Le chœur (2/3).
---»» Les vitraux des apôtres sont d'Étienne Thévenot, un peintre-verrier de Clermont-Ferrand qui avait été chargé en 1845 de restaurer cinq des grandes verrières du déambulatoire de la cathédrale de Bourges, un travail décrié à l'époque, mais jugé précurseur aujourd'hui car il applique les règles de la restauration moderne.
Les vitraux représentent, outre saint Paul et les douze apôtres, les saints Amable (ci-contre), Austremoine (premier évêque d'Auvergne) et Bénigne. Soit, au total, seize figures.
La photo de l'abside ci-dessus montre une originalité : sur les seize vitraux des baies, seuls les deux vitraux (en vis-à-vis) de saint Austremoine et de saint Pierre apôtre sont peints sur un fond rouge. Les apôtres tiennent l'instrument de leur supplice et déploient un phylactère où est inscrit un verset du Credo.
---»» Suite 3/3 ci-dessous.

Le chœur (1/3).
Son architecture date du début du XIIIe siècle, mais toute l'ornementation peinte relève de la mode artistique du XIXe.
À l'extérieur, ce haut chœur est contrebuté par des arcs-boutants.
Il se compose d'une travée (voir plan) et d'un large rond-point découpé en huit pans qui s'élèvent jusqu'à la clé de voûte où figure un Christ bénissant du XIIIe siècle.
La largeur des arcades n'est pas constante, de même que l'acuité des tiers-points. Si les vis-à-vis nord-sud sont évidemment symétriques, Paul Gauchery, dans son étude pour le Congrès archéologique de 1913, attribue l'irrégularité d'ensemble à l'utilisation de fondations anciennes ainsi qu'aux tâtonnements et à l'inexpérience des bâtisseurs «qui n'ont pas encore répudié toutes les méthodes et les ornements du siècle précédent», reprenant ainsi les mots de Prosper Mérimée dans sa présentation de 1837. Ces indécisions ont conduit à la présence de repentirs.
Le visiteur pourra passer quelque temps à observer la structure des baies.
Au deuxième niveau, les baies, simples ou géminées, sont tréflées et aveugles, donnant l'apparence d'un triforium situé au même niveau que les tribunes de la nef. À l'étage au-dessus, elles reçoivent les vitraux modernes d'Étienne Thévenot. Là aussi, quand le pan est large, les baies sont géminées et en tiers points ; quand il est étroit, il n'y a qu'une seule baie en plein cintre.
Une série d'oculi circulaires surplombe l'ensemble. Dans l'axe, l'oculus représente le duo saint Gervais - saint Protais dont la présence peut étonner (voir plus bas).
Les peintures, datées de 1883, sont l'œuvre du Clermontois Jean Lamy. À l'entrée du chœur se trouvent les symboles des quatre Évangélistes. Puis se succèdent les prophètes de l'Ancien Testament. On donne plus bas Zacharie, Malachie et Jérémie.
---»» Suite 2/3 à gauche.


Vitrail de l'abside : saint Amable, Étienne Thévenot, 1846-1848.

Ange adorateur sur le maître-autel.
Marbre de Dominique Fossati, 1771.


Le maître-autel a été réalisé en 1766 par Jacques-Baptiste Arbieu.

Le chœur (3/3).
---»» Le maître-autel, daté de 1766, est l'œuvre de Jacques-Baptiste Arbieu (ou Arbie).
Il est réalisé en marbres polychromes et décoré d'ornements dans le style rocaille.
Le tabernacle est en bois doré incrusté de marbre.
Le visiteur pourra consacrer quelques instants à admirer les deux anges adorateurs qui sont venus orner l'autel en 1771 (même si les grilles de protection qui entourent le chœur interdisent de les voir de près).
Ciselés dans le marbre par le sculpteur marseillais d'origine italienne Dominique Fossati, ces anges s'inspirent clairement de l'art du Bernin. Leur expression, toute de douceur et de dévotion, est proche de l'extase.


Un ange adorateur de Dominique Fossati, détail.
Sculpture de 1771.

Le chœur vu par Prosper Mérimée.
Quand il passe à Riom en 1837, l'inspecteur général des Monuments historiques analyse ainsi le chœur de Saint-Amable (avant les peintures de 1883) :
«Le chœur porte tous les caractères du gothique primitif. On y observe une tendance générale à l'élancement, et une recherche de légèreté, qui prouve un système déjà formé, mais qui n'a pas encore répudié pourtant toutes les traditions de l'époque précédente. Ainsi, l'ornementation végétale, mais fantastique des chapiteaux, le style des moulures, la forme de la plupart des fenêtres, je ne sais quelle raideur dans l'exécution des sculptures, tout cela appartient ou du moins se rattache de fort près encore à l'architecture bysantine [romane].»
Source : Notes d'un voyage en Auvergne de Prosper Mérimée, éditions Adam Biro, 1989.


Œuvre des deux sculpteurs Boysen et Mercier, les stalles datent de 1687-1688.
Les boiseries de la partie haute qui les accompagnait sont depuis le XIXe siècle à la sacristie.

Ange adorateur sur le maître-autel.
Marbre de Dominique Fossati, 1771.
Chapiteaux dans le chœur.
Début du XIIIe siècle.

Élévation nord du chœur.

Saint Gervais et saint Protais.
On peut s'étonner de la présence de ces deux saints martyrs dans l'oculus axial de l'abside. Dans sa Vie de tous les saints de la France (1848), l'hagiographe Charles Barthélemy, se fondant sur les récits de l'archiprêtre Juste au XIe ou au XIIe siècle donne l'explication : «Dans le temps qu'il [Amable] fut fait curé de Riom, il y avait dans cette ville une chapelle dédiée aux saints martyrs Gervais et Protais. On dit que ce fut la première qu'on éleva en Auvergne à ces illustres Martyres ; et ce n'est pas une petite gloire pour cette ville d'avoir été la première qui se soit signalée dans leur culte.»
À cet emplacement, la chronique historique rapporte qu'Amable aurait fait bâtir une église dédiée à saint Bénigne, église dédiée ensuite à saint Amable après la mort du curé de Riom.
Dans leur présentation de l'église, Anne-Marie et Henri Geneste soulignent que le sens de ce vitrail est de rappeler l'histoire et la continuité de la communauté chrétienne de Riom.


Saint Bénigne
Étienne Thévenot, 1846-1848.
(Vitrail de l'abside).

Clé de voûte du chœur :
Christ bénissant.

Les prophètes Zacharie et Malachie.
Peintures de Jean Lamy, 1883.

Le taureau de l'Évangéliste Luc
Peinture de Jean Lamy, 1883.

Le prophète Jérémie.
Peinture de Jean Lamy, 1883.

Oculus axial de l'absidde : saint Gervais et saint Protais.
Atelier Étienne Thévenot, 1846-1848.

Élévations sud du chœur.
2e niveau : peintures murales de prophètes par Jean Lamy, 1883.
3e niveau : vitraux d'apôtres par Étienne Thévenot, 1846-1848.
APÔTRES DANS LES VITRAUX DU CHŒUR par Étienne Thévenot, 1846-1848.

Saint Thaddée (ou Jude)

Saint André

Saint Matthias

Saint Pierre

Saint Jacques le Majeur
LE DÉAMBULATOIRE ET LES CHAPELLES RAYONNANTES (Début du XIIIe siècle)

Le déambulatoire nord et l'entrée de la chapelle axiale.
Architecture du début du XIIIe siècle.

Le reliquaire est caché derrière une solide grille de protection.
Chapelle axiale Saint-Amable

«Saint Joseph offrant un lys».
Antoine Chazal (1793-1854), huile sur toile.

Statue de Notre-Dame Amabilis,
Bois, XVIIe siècle
Chapelle rayonnante sud Saint-Joseph.

Chapelle axiale Saint-Amable.
L'édifice possède les deux objets traditionnels d'une basillique : l'ombrello et le tintinnabule.

Le soubassement du socle de la châsse représente des scènes de la vie de saint Amable.
Réalisation Jean Jaffeux, 1975.

La châsse.
Comme la photo ci-contre le montre, quand la grille de protection est fermée, il est quasiment impossible de voir la châsse ! La brochure sur la basilique rédigée par Anne-Marie et Henri Geneste donne néanmoins quelques indications :
La première châsse ayant été fondue à la Révolution, la seconde, qui est maintenant exposée dans la chapelle axiale Saint-Amable, date de 1814. Réalisée par les orfèvres clermontois Laroze et fils, elle est en bois de noyer recouvert de lames de cuivre argenté ou doré. La forme retenue est conforme à celle de la première châsse : une église surmontée d'un dôme à colonnes (que l'on aperçoit à travers les barreaux dans la photo ci-contre). Sur le dôme a été posée la statuette d'un saint.
La châsse repose sur un socle en lave émaillée orné de scènes de la vie de saint Amable (ci-dessus). Ce socle a été réalisé par Jean Jaffeux, en 1975.
À noter que le peintre verrier Michel Durand a pris soin de représenter la châsse en forme d'église (apportée par un ange, selon la légende) dans le vitrail du phylactère donné plus haut.


Statue de saint Amable en bois doré, XVIIe siècle.
Chapelle axiale Saint-Amable.

Saint Joseph
Atelier Lucien Chatain, 1885.
Chapelle rayonnante
sud Saint-Joseph.

Saint Amable éteint un incendie et chasse un démon, Atelier É. Thévenot, 1854.
Chapelle rayonnante nord.

Le Blason de l'abbaye
des moines de Saint-Augustin.
Atelier Michel Durand.
Chapelle axiale Saint-Amable.

Saint Amable
Atelier Michel Durand (1975-1980).
Chapelle axiale Saint-Amable.

Le tintinnabule, l'un des deux éléments qui caractérise
une église devenue basilique.
Chapelle axiale Saint-Amable.

L'orgue de tribune date de 1834.
Dernière restauration en 2010 par la société Simon à Sugères dans le Puy-de-Dôme.

L'orgue de tribune.
Le premier orgue a été détruit à la Révolution. L'orgue actuel, du facteur alsacien Joseph Callinet, date de 1834.
Il a été restauré en 1896 par Annessens (la transmission mécanique a cédé la place à une transmission pneumatique).
À nouveau restauré par Ruche en 1950, il a été réparé et remis en état en 2010 par la société Simon à Sugères (Puy-de-Dôme).
Source : «Basilique Saint-Amable» d'Anne-Marie et Henri Geneste, édité pa la Paroisse Notre-Dame des Sources au Pays Riomois.


Orgue de tribune, détail du buffet.

Déambulatoire.
Vue vers le bras nord du transept.
L'empâtement (qui prend la forme d'un tore)
est indiqué par une flèche.

Le coup d'œil de Prosper Mérimée.
Examinant l'architecture du chœur et du déambulatoire de Saint-Amable sous toutes leurs coutures, Prosper Mérimée, qui est à Riom en 1837, écrit dans ses Notes d'un voyage en Auvergne :
«J'ai remarqué à Saint-Amable, et pour la première fois en Auvergne, un empattement aux bases des colonnes du chœur, ornement ailleurs très commun dans la période bysantine [romane], et même pendant les premières années du gothique. Ni dans le Velay, ni dans l'Auvergne, je ne l''avais encore rencontré, même dans les édifices du XIIe siècle.»


Documentation : «Basilique Saint-Amable» d'Anne-Marie et Henri Geneste, édité pa la Paroisse Notre-Dame des Sources au Pays Riomois
+ «Auvergne, Bourbonnais, Velay gothiques» d'Anne Courtillé, Éditions Picard, 2002
+ Congrès archéologique de France tenu à Moulins et Nevers en 1913, article de Paul Gauchery
+ Congrès archéologique de France, Basse-Auvergne, Grande-Limagne, an 2000, article de Pascal Piéra
+ «Dictionnaire des églises de France», éditions Robert Laffont, 1966
+ «Histoire des villes de France» Paris, 1848, article sur Riom par le baron de B***
+ «Notes d'un voyage en Auvergne» de Prosper Mérimée, éditions Adam Biro, 1989
+ «Histoire du blasphème en Occident» d'Alain Cabantous, éditions Albin Michel, 2013
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