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Selon la vie de saint Amable établie
d'après le récit de l'archiprêtre Juste au XIe
ou au XIIe siècle, la première chapelle de Riom
était dédiée aux saints Gervais et Protais.
Au Ve siècle, ajoute Juste, c'est pour desservir la cure
du territoire de Riom
qu'Amable fut ordonné prêtre. Il le resta jusqu'à
sa mort, vers 475. Durant son sacerdoce, à l'emplacement
de la chapelle, il fit bâir une église dédiée
à saint Bénigne, l'évangélisateur de
la Bourgogne.
Au VIIe siècle, l'édifice prit le vocable de saint
Amable. En 1077, l'évêque de Clermont créa une
abbaye qu'il confia aux moines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin.
De paroissiale, l'église devint aussi abbatiale.
À la fin du XIIe siècle, un nouvel édifice
est construit dont le style marque la transition du roman au gothique.
Il nous en reste la nef
et les bas-côtés.
Au début du XIIIe siècle, le chœur
est élevé en style gothique. Au cours du XVe, le bas-côté
nord s'enrichit d'une suite de chapelles funéraires en gothique
flamboyant.
En 1490, le clocher de Saint-Amable est renversé par un tremblement
de terre, ainsi que tous les clochers de la ville. La toute dernière
secousse date de 1732. En 1848, le baron de B*** écrit dans
l'Histoire des villes de France : «On ignorait alors
que l'Auvergne était un sol volcanique. Plusieurs années
après, M. Guettard, de l'Académie des sciences, revenant
de Naples, fut surpris de retrouver des cratères, des courants
de lave et tout ce qu'il venait de quitter, aux éruptions
près ; cette découverte donna aux habitants de Riom
des inquiétudes sur leurs Vésuves éteints»...
Le clocher de
Saint-Amable fut reconstruit, mais la Révolution le rasa.
Il fut rebâti et, à nouveau, totalement modifié
en 1855 pour acquérir sa forme actuelle.
Au XVIIIe siècle, le cimetière qui s'étendait
devant l'édifice, à l'ouest, fut désaffecté
et l'architecte Charles-François Dijon réalisa une
façade
de style baroque, fortement décriée par Prosper Mérimée
un siècle plus tard. Le cloître qui s'étendait
au sud fut supprimé et une série de chapelles latérales
s'éleva le long du bas-côté sud à l'image
du bas-côté nord.
En 1855, l'architecte Aymon Mallay fut chargé de consolider
l'église. Il bâtit un nouveau transept,
plus large que le précédent et éleva le clocher
actuel. Enfin, la porte
Saint-Jean, qui fermait le bras sud du transept et que Prosper
Mérimée avait vue murée en 1837, fut déplacée
pour fermer le nouveau bras sud.
En 1883, avec ses peintures de prophètes et de vertus, l'artiste
Jean Lamy donna au chœur
et à la croisée du transept
une touche XIXe siècle.
Pour le visiteur, l'édifice propose quelques tableaux, certains
sont relatifs à la vie plus ou moins légendaire de
saint Amable.
Une intéressante toile
de Jean Restout illustre la découverte en l'an 383 des
corps martyrisés des saints Gervais et Protais. Tous les
vitraux sont
modernes (XIXe et XXe siècles) et proviennent de multiples
ateliers. Dans le déambulatoire,
la chapelle axiale contient la châsse
de saint Amable confectionnée en 1814.
L'église Saint-Amable, classée Monument historique
en 1840, est devenue basilique en 1912.
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La nef et le chœur de la basilique Saint-Amable vus depuis l'entrée. |
| ASPECT EXTÉRIEUR
DE LA BASILIQUE SAINT-AMABLE |
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Le clocher de Saint-Amable vu depuis la tour
de l'Horloge. |

Le côté sud de la nef
et la façade du bras sud du transept.
Cette façade a été déplacée et
reconstruite partiellement au XIXe siècle. |

Le côté nord et la façade ouest de la basilique.
Le côté nord est totalement inaccessible aux visiteurs. |

Le côté sud et le chevet de la basilique.
Comme le côté nord, le chevet, pratiquement encastré
dans des bâtiments,
est inaccessible aux visiteurs. |
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Architecture
extérieure (1/2).
La particularité de la basilique est que la moitié
de son pourtour est inaccessible aux visiteurs. Seuls
la façade ouest et le côté sud ne
sont pas cernés par des bâtiments.
Il y a très peu de parties anciennes, c'est-à-dire
remontant à la fin du XIIe siècle ou au
début du XIIIe. Bordant la nef,
les chapelles latérales nord ont été
érigées au XVe ; celles du sud au XVIIIe
(entre 1747 et 1750) après destruction du cloître
méridional et percement de la rue Saint-Amable.
La tour-clocher, qui mêle les styles roman
et gothique, est une création de l'architecte
Aymon Mallay en 1855, lors des travaux de restaurations-renforcements.
La façade ouest, en pierre de Volvic,
a été érigée en 1747 en
même temps que les chapelles latérales
sud. L'architecte, Charles-François Dijon, ingénieur
des Ponts et Chaussées, l'érigea en style
baroque. On ne connaît pas l'aspect de la façade
antérieure au XVIIIe siècle. En 1837,
dans ses Notes d'un voyage en Auvergne, Prosper
Mérimée la décrit rudement : «La
façade est tout ce qu'on peut voir de plus malgracieux
et de plus ridiculement en contraste avec le reste de
l'église.»
Quant à la porte Saint-Jean qui clôt
le bras sud du transept, elle a été bouleversée
au XIXe à la suite de la reconstruction totale
de ce transept.
Dans sa présentation de la basilique pour le
Congrès archéologique de France
en 1913, Paul Gauchery, décrivant la porte Saint-Jean,
écrit que, lors de ces travaux, «on a rétabli
la porte en plein cintre à trumeau central, en
utilisant les matériaux que l'on avait pu sauver,
notamment des fûts de colonnes, presque tous les
chapiteaux, les claveaux de cintre, etc.». On
en conclut que si la porte Saint-Jean, en elle-même,
a changé de place, sa structure et ses éléments
(colonnettes, archivolte et trumeau) sont bien de la
fin du XIIe siècle.
---»» Suite 2/2
plus bas à droite.
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La porte Saint-Jean (reconstruite en 1885)
et l'élévation du bras sud du transept. |
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Le clocher du XIXe siècle est une tour octogonale
terminée par une flèche.
1er niveau : style roman avec les arcades en plein cintre.
2e niveau : style gothique avec des arcades en arc brisé.
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«««---
La façade occidentale de la basilique,
en pierre de Volvic, date de 1747,
Architecte Charles-François Dijon.
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Chapiteaux de la porte Saint-Jean (bras sud du transept).
XIIIe siècle.
Ces chapiteaux ont été conservés lors de
la destruction de l'ancien portail et réinstaller dans
les piedroits du nouveau. |
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Architecture
extérieure (2/2).
---»» Paul Gauchery précise encore
que «les [trois] arcatures au-dessus de la porte,
la pointe de pignon [partie protégée
par une bâche verte dans la photo ci-contre],
en polychromie de pierre de taille, sont modernes.»
Finalement, seul le chevet
semble en tous points ancien (début du XIIIe
siècle). Il est roman par l'emploi d'arcs en
plein cintre et gothique par l'utilisation d'arcs-boutants
pour contrebuter la voûte ogivale du chœur.
Malheureusement, enserré dans des bâtiments,
il est impossible d'en faire le tour.
La présence de modillons
sous la corniche des absidioles du chœur
est typique de l'art roman.
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Saint Jean l'Évangéliste
Statue moderne au-dessus du trumeau
de la porte Saint-Jean.
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Chapiteaux de la porte Saint-Jean (bras sud du transept).
XIIIe siècle. |
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Absidiole sud et arcs-boutants.
Le chevet est entouré par des bâtiments :
il est donc inaccessible aux visiteurs. |
«««--- Détail de l'absidiole sud du XIIIe siècle
avec fenêtres en plein cintre et modillons.
Style roman.
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| LA NEF ET LES
CHAPELLES LATÉRALES NORD ET SUD DE LA BASILIQUE SAINT-AMABLE |
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Élévation sud de la nef vue depuis l'entrée. |

Plan de la basilique (dessin de Paul Gauchery).
Congrès archéologique de France
tenu en 1913 à Moulins et Nevers.

Longueur : 64,5 mètres
Largeur : 27,0 mètres. |
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Architecture
intérieure de la nef.
La nef et les bas-côtés sont de la fin
du XIIe siècle, c'est-à-dire la fin
de l'époque romane. Ce sont les parties les plus
anciennes de l'église.
L'élévation est à deux niveaux.
Au premier, une suite d'arcades en tiers-point (forme
rare en Auvergne au XIIe siècle) est scandée
de piliers carrés cantonnés de trois grosses
semi-colonnes circulaires surmontées d'un chapiteau
de style roman.
On remarque qu'il n'y a pas de colonnes sur le côté
des piliers qui fait face à la nef. En effet,
la voûte en berceau brisé n'ayant aucun
doubleau, il n'y a nul besoin de colonnes montantes
pour recevoir d'inexistantes retombées de doubleau.
Le second niveau est une succession de baies géminées
en plein cintre abritant les tribunes. Un simple cordon
sépare ce niveau de la voûte en berceau.
Lors de son passage à Riom
en 1837, Prosper Mérimée, alors inspecteur
général des Monuments historiques, a souligné
la rareté de ces arcades en tiers-point. Il écrit
dans ses Notes d'un voyage en Auvergne :
«(...) ce qui distingue Saint-Amable, c'est la
forme ogivale très prononcée de ses arcades
inférieures.»

[Notons tout de suite que Mérimée utilise
le mot ogival selon la tradition du XIXe siècle.
On emploie aujourd'hui l'expression arc brisé.
Ainsi, l'écrivain décrit la voûte
de la nef comme étant de forme ogivale en
berceau. Une juxtaposition de termes un peu étonnante !
On dirait aujourd'hui voûte en berceau (légèrement)
brisé. En 2000, dans son article pour le
Congrès archéologique de France
tenu en Basse-Auvergne Grande-Limagne, l'historien Pascal
Piéra parle, quant à lui, de berceau
brisé lisse (c'est-à-dire sans arcs
doubleaux).]

Sur les arcades, Mérimée précise
: «Si j'insiste sur ce point, ce n'est pas que
la présence de l'ogive [arc brisé]
me semble un fait bien extraordinaire, dans un édifice
d'une date assez reculée, mais les faits semblables
sont rares, souvent contestés, et il importe
de les bien établir ; je n'en avais point encore
vu d'exemple en Auvergne.»
---»» Suite 2/2
ci-dessous.
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«Jésus portant sa croix»
Toile anonyme du XIXe siècle.
«Donnée par l'Empereur en 1862» |
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Architecture
intérieure de la nef (2/2).
---»» Les bas-côtés
de la nef, assez étroits, sont voûtés
d'arêtes sur plan carré, chaque plan étant
séparé du suivant par un fort arc-doubleau.
Tout au long de son cheminement vers le chœur,
le visiteur pourra prendre son temps pour regarder les
chapiteaux romans de la fin du XIIe siècle. Ils
ont été restaurés et recolorés.
Une partie de l'architecture du XIIe siècle a
été brisée lors de l'ajout de chapelles
latérales aux XVe et XVIIIe siècles. L'aspect
de la nef était un peu différent. Dans
son commentaire sur la basilique (Congrès
archéologique de France en 1913), Paul Gauchery
donne quelques détails de cette architecture
disparue :
Chaque travée des tribunes était ajourée
d'une ouverture circulaire (qui sera bouchée
au XVe ou au XVIIIe). Une voûte distincte du berceau
de la nef couvrait les tribunes. Et le mur gouttereau
(qui fermait le bas-côté) était
ouvert d'une baie toutes les deux travées. L'érection
des chapelles a conduit à l'unification de la
voûte de la nef et des tribunes (voir les photos
des maquettes).
Les chapelles latérales nord (XVe siècle)
sont ouvertes par des baies en arc brisé, alors
que les chapelles sud, érigées au XVIIIe
quand on a supprimé le cloître, ont des
baies en plein cintre, selon la mode de l'époque.
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| Quatre chapiteaux
de la fin du XIIe siècle dans la nef. |
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Prosper
Mérimée et les chapiteaux de l'église.
Dans ses Notes d'un voyage en Auvergne (1837),
Prosper Mérimée, inspecteur général
des Monuments historiques, décrit sévèrement
les sculptures des chapiteaux de Saint-Amable «si
l'on peut donner le nom de sculptures au rude travail
dont on les a couverts.»
Il poursuit : «Ici, point de chapiteaux historiés,
bien ou mal travaillés, mais de larges feuilles
grossièrement épannelées, ou des
rinceaux sans saillie, et qui attestent l'inexpérience
et le manque de goût de l'ouvrier.» C'est
bien là la caractéristique du premier
art roman quand on «n'osait donner à ses
ornements la saillie la plus légère».
L'écrivain pose donc le problème :
Ou bien la nef et les bas-côtés sont du
début du XIe siècle et relèvent
des prémices de l'art roman (ce qui explique
la piètre qualité des sculptures des chapiteaux)
; ou bien, lors de la construction de la fin du XIIe,
l'architecte a fait appel à des sculpteurs de
bas niveau pour réaliser les chapiteaux. Alternative
qui ne laisse pas d'étonner, remarque-t-il, compte
tenu de ce que l'Auvergne savait produire à l'époque.
Les magnifiques chapiteaux contemporains que l'on voit
à Brioude, Issoire
ou Notre-Dame-du-Port
à Clermont le montrent.
Pourtant Mérimée envisage toutes les hypothèses : est-ce
dû à une «infériorité présumée des ouvriers
de Saint-Amable» ? ou encore à une «négligence
volontaire apportée dans l'ornementation de la nef» ?
On sait qu'en 1077 une église primitive a été confiée
aux moines de Saint-Augustin. Datait-elle du début du
XIe siècle (d'où les chapiteaux du roman primitif) ?
Dans le cas où le premier abbé aurait fait rebâtir
son église abbatiale à la fin du XIe, la question se
poserait toujours : «Est-il croyable, se demande ainsi
l'écrivain, qu'à la fin du XIe siècle, dans un pays
où la sculpture d'ornementation s'était développée à
un point remarquable, on n'ait pu trouver pour une église
riche, voisine de la capitale de la province, que des
ouvriers si inhabiles, que dans leur art ils fussent
de plus de cinquante années en arrière ?»
[Corrigeons tout de suite Mérimée. À
cette époque, Riom
est capitale du duché d'Auvergne et le porte
haut face à Clermont.]
Aucun historien ne parle d'une éventuelle reconstruction
à la fin du XIe siècle, mais plutôt vers la fin du XIIe.
Ce qui ne fait qu'accentuer le problème soulevé par
Mérimée : pourquoi les chapiteaux de Saint-Amable ont-ils
cet aspect de roman primitif alors que l'Auvergne bénéficiait
de la présence d'artistes de haut niveau capables
de réaliser, dans d'autres édifices, des
chapiteaux sculptés magnifiques ?
Pour l'heure, cette question reste sans réponse.
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«Sainte Élisabeth de Hongrie»
Signé : Mauméjean Frères Paris-Hendaye.
2e quart du XXe siècle.
Chapelle latérale sud Notre-Dame de Vergheas.

Vergheas est un village des Combrailles dans le département
du Puy-de-Dôme, lieu de pèlerinage marial. |

Retable.
Chapelle latérale sud Notre-Dame de Vergheas. |

Statue de Notre-Dame de Vergheas.
Chapelle sud Notre-Dame de Vergheas. |
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Les
vitraux (1/2).
Tous les vitraux de l'église ont été
détruits à la Révolution. Ceux
que l'on voit actuellement remontent aux XIXe et XXe
siècles. Ils ne suivent aucun programme iconographique
d'ensemble.
Les plus anciens ont été créés
par Étienne Thévenot, peintre verrier
originaire de Montferrand et qui possédait un
atelier à Clermont. On lui doit, de 1846 à
1848, les douze vitraux des apôtres dans le chœur
auxquels il convient d'ajouter un saint Paul, un saint
Bénigne, un saint
Amable et un saint Austremoine. Les trois étroites
verrières de la chapelle rayonnante nord, qui
relatent des épisodes de la vie de saint Amable
lui reviennent aussi. L'une d'entre elles est donnée
en fin
de page. Le peintre verrier est resté fidèle
à la tradition médiévale des couleurs.
Il avait d'ailleurs pu les observer de près lors
de sa restauration des verrières du déambulatoire
de la cathédrale
de Bourges. ---»» Suite 2/2
plus bas.
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«Découverte des corps de saint Gervais et de saint Protais»
Jean Restout (1692-1768)
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse. |
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Les
vitraux (2/2).
---»» Passé cette première
période, les vitraux sont très éclectiques.
De nombreux ateliers ont été sollicités.
L'un des plus intéressants est peut-être
celui de Michel Durand, élève de
Max Ingrand ( 1969) et qui lui succède
à la tête de son atelier parisien. Posés
de 1975 à 1980, le thème de ces vitraux
est souvent figuratif et la structure du dessin fait
penser au cubisme (voir le blason
de Riom). Pour donner de la clarté à
ses créations, Michel Durand opte pour des fonds
d'un jaune lumineux. Ses vitraux se trouvent dans le
bas-côté nord et dans le transept.
On notera deux verrières relatives à la
vie religieuse locale : la
procession en l'honneur de saint Amable et le
pèlerinage des Riomois à Notre-Dame de
Marsat.
Dans la chapelle Sainte-Thérèse du bas-côté
sud, l'atelier Félix Gaudin (1851-1930)
a réalisé deux verrières conçues,
de manière identique, en style Art nouveau de
la fin du XIXe siècle : le dessin central opaque
est entouré de verre blanc pour laisser passer
la lumière, tandis que la frange reçoit
des fleurs stylisées. On a ainsi la
Vierge remettant un chapelet à saint Dominique et
la
Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock.
En 1870, le peintre verrier clermontois Louis Lachaize
réalise les trois vitraux de la chapelle Sainte-Anne
dans le bras sud du transept. Ils illustrent les parents
de la Vierge. On pourra voir plus
bas le style de ce peintre dans un extrait du vitrail
de saint Joachim.
La chapelle rayonnante sud Saint-Joseph affiche trois
vitraux datés de 1885 provenant de l'atelier
clermontois de Lucien Chatain (1846-1886). Son
saint Joseph est donné plus
bas.
L'atelier Mauméjean a réalisé
le vitrail, non daté, de sainte
Élisabeth de Hongrie dans la chapelle latérale
Notre-Dame
de Vergheas.
En 1902, l'atelier clermontois d'Adrien Baratte
(1868-1940) réalisa deux vitraux : une Assomption
de la Vierge et une Déploration
du Christ.
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«La Vierge remettant un chapelet à saint Dominique», détail
central.
Atelier Félix Gaudin, fin du XIXe siècle.
Style Art nouveau.
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse. |

«Saint Pierre et saint Paul»
Tableau anonyme
XVIIIe siècle ?
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Les bas-côtés sont de la fin du XIIe siècle.
Hauteur : 7,70 m. Largeur : 3,50 m.
Ils sont voûtés d'arêtes. Ici, le bas-côté
sud.
À l'arrière-plan : l'entrée dans
le déambulatoire. |

Sainte Marguerite écrasant le dragon.
XVIIe siècle ?
Chapelle latérale sud Sainte-Anne. |
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«La Vierge remettant le scapulaire à saint Simon Stock»,
détail central.
Atelier Félix Gaudin, fin du XIXe siècle.
Style Art nouveau.
Chapelle latérale sud Sainte-Thérèse. |

Vitrail avec le blason de Riom.
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle latérale sud Sainte-Anne. |
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«La Cène»
Tableau de Simon Bequoy, 1724. |

Élévation nord de la troisième travée
et vue sur le retable de la chapelle latérale de l'Enfant-Jésus. |
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| Chapiteaux de la
fin du XIIe siècle dans la nef. |
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«La Vierge en prière»
Auteur anonyme, XVIIe siècle ? |

«Le Baptême»
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle nord des Fonts baptismaux. |
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«Pèlerinage des Riomois à Notre-Dame de Marsat»
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle latérale nord de l'Enfant-Jésus. |

«Procession en l'honneur de saint Amable»
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
Chapelle latérale nord de l'Enfant-Jésus. |
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Chapelle latérale nord Notre-Dame de la Bonne Mort
vue depuis le bas-côté. |

«Le Baiser de Judas», auteur inconnu, XVIe ou XVIIe siècle.
Chapelle latérale nord de Notre-Dame de la Bonne Mort.
Au 1er plan, saint Pierre tranche l'oreille de Malchus, chef des gardes
du Sanhédrin. |

L'Assomption de Marie.
Atelier Adrien Baratte, 1902. |

Pieta du XVIIe siècle.
Bois peint et doré.
Chapelle latérale nord de Notre-Dame de la Bonne Mort.
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Pieta du XVIIe siècle, détail. |

Déploration du Christ.
Atelier Adrien Baratte, 1902. |
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Le
vitrail du phylactère ---»»»
Dans ce vitrail contemporain (1975-1980) où l'on
reconnaît la griffe «Max Ingrand»,
le peintre verrier Michel Durand représente
les attributs et symboles associés à saint
Amable.
On lit sur le phylactère : Hujus ad imperium,
daemon fugit, ignis et anguis (À son ordre
s'enfuient le démon, le feu et le serpent). Dans
leur brochure sur la basilique, Anne-Marie et Henri
Geneste donnent les explications du vitrail :
La tour en flammes. En 1125, la ville est assiégée
et un incendie couve. Les reliques de saint Amable sont
portées sur les remparts. Aussitôt les
flammes se retournent sur les assaillants qui s'enfuient.
La crosse. Elle est plus discrète dans
le dessin car elle n'est ici qu'un simple attribut honorifique.
La crosse ne concerne pas saint Amable qui est resté
simple curé de Riom
toute sa vie, mais l'abbaye. En 1077 en effet, l'évêque
de Clermont crée une abbaye où s'installent
des moines de l'ordre de Saint-Augustin.
D'autres explications sont fournies dans la vie de saint
Amable écrite par l'archiprêtre Juste au
XIe ou au XIIe siècle (Les Vies de tous les
saints de France sous la direction de Charles Barthélemy,
Annales hagiologiques de la France, 1864).
Les gants accrochés. Saint Amable s'en
va à Rome. Se fiant à l'archiprêtre,
Charles Barthélemy rapporte que «se sentant
brûlé par les ardeurs du soleil jusqu'à
ne pouvoir souffrir son manteau sur les épaules,
ni ses gants aux mains, un rayon de soleil lui rendit,
par ordre de Dieu, l'office d'un bon serviteur, et soutint
en l'air l'un et l'autre pendant le chemin». L'auteur,
un brin crédule, ajoute ce commentaire édifiant : «Cela est (je l'avoue) bien extraordinaire et
singulier ; mais, le Dieu que servait Amable n'était-il
pas le même Dieu qui arrêta autrefois le
soleil et la lune pour donner le temps à Josué
d'exterminer tous les Amorhéens ?»
L'église. Charles Barthélemy poursuit
et rapporte qu'Amable, une fois à Rome, brûlait
d'envie d'avoir des reliques de quelques martyrs. Ne
sachant à qui s'adresser, il se mit en prière
et «fut un jour agréablement surpris de
voir descendre du haut du ciel un ange qui lui en apporta
dans une petite caisse (...)». Depuis, la tradition
a donné à la caisse la forme d'une église.
Passez le curseur sur l'image pour afficher le nom des
attributs et des symboles.
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|
«««--- «Notre-Dame
de bonne mort»
Antoine Chazal (1793-1854), huile sur toile. |
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Vitrail du phylactère.
Atelier Michel Durand, vers 1975-1980.
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Peinture du XVe siècle : scènes du cycle de l'Enfance du Christ.
Voûte du bas-côté nord à la sixième
travée.
Cette peinture a été découverte en 1975 lors
des travaux de décapage de la basilique. |
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|
La procession
de saint Amable (1/2).
Cette procession qui a pour but d'honorer, remercier ou supplier
saint Amable remonte au Moyen Âge. Des Riomois parcourent
les rues de la ville en portant la châsse des reliques
du saint.
La première châsse, commencée en 1429
et achevée en 1475, était ciselée en
argent massif rehaussé d'or. Elle a été
fondue à la Révolution. La châsse actuelle
date de 1814. Elle est plus modeste : bois de noyer recouvert
de lames de cuivre argenté ou doré.
À notre époque, lors de la procession, «la châsse est précédée
d'une roue de fleurs rappelant la roue
de cire portée autrefois (...) avant d'être offerte le
dimanche suivant à Notre-Dame de Marsat», écrivent Anne-Marie
et Henri Geneste dans la brochure sur la basilique éditée
par la paroisse.
Dans certains cas, saint Amable était jugé capable
de lever les punitions imposées par Dieu, mais parfois
c'était en vain. Ainsi pour le blasphème.
Dans son Histoire du blasphème en Occident XVIe-XIXe
siècle (éd. Albin Michel, 2015), Alain Cabantous
rappelle que l'époque considérait que Dieu punissait
les blasphémateurs en les rendant, sans attendre, muets
et paralysés. Il cite une histoire rapportée
dans une lettre datée d'août 1723, d'un certain
Rupierre à son père.
---»» Suite 2/2
ci-dessous.
|

|
«««--- Vitrail avec
le blason de l'abbaye des moines
de Saint-Augustin.
Atelier Michel Durand
Chapelle latérale nord Saint-Antoine l'Ermite.
|
|

Chapelle latérale nord Saint-Antoine l'Ermite
et son retable Louis XIII. |
|
La procession
de saint Amable (2/2).
---»» «Je me donne l'honneur de vous écrire,
mon très cher père, pour vous faire part d'une
nouvelle très certaine et fort tragique de ce qui est
arrivé à Riom
en Auvergne, mercredi dernier, septième de Juillet.
Plusieurs messieurs de la ville et gens de considération
se divertissant dans une auberge, lesquels après avoir
bu avec excès eurent l'impiété de pendre
un crucifix, de le mettre sur la table afin de le faire boire
comme eux, luy disant des injures. Il faisoit alors très
mauvais temps, s'adressant donc au crucifix, ils se mirent
à dire : "Si tu es Dieu, arrête la tempête
et la gresle", car il en tombait alors avec impétuosité,
et bien d'autres discours que leur impiété leur
faisoit dire. Enfin, par un juste jugement de Dieu, trois
estant sortis en se repantant de leur impiété
et fort pénitents, les quatre autres sont restés
sur leurs chaises sans se pouvoir remuer, chacun dans l'état
ou la posture qu'il était, sans aucun mouvement ; dont
l'un tient un verre en main devant le crucifix sans que l'on
puisse luy faire changer de situation ; le crucifix est demeuré
sur la table. On y est venu en procession de l'église
saint Amable avec la chasse du même saint qu'on y a
apporté sans qu'il y ait eu aucun changement dans tout
ce qui était auparavant.»
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Statue de saint Antoine l'Ermite, détail.
XVIIe siècle ? ---»»»
Chapelle latérale nord Saint-Antoine l'Ermite
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| TRANSEPT ET CROISÉE
DU TRANSEPT |
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Le chœur et, à droite, le bras sud du transept avec la porte
Saint-Jean.
Jusqu'au XVIIIe siècle, seule cette porte permettait d'entrer
dans l'église.
Les vitraux modernes qui la surmontent sont dus à Michel Durand.
Le chœur est fermé par une grille du XVIIe siècle
qui était autrefois la table de communion devant le maître-autel. |
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Le
transept.
Le transept d'origine remontait au XIIe siècle.
Mis à mal par les tremblements de terre et les
infiltrations d'eau dues à la suppression de
la flèche à la Révolution, puis
restauré à plusieurs reprises, il a finalement
été entièrement refait en 1855
par l'architecte Aymon Mallay, ainsi que le clocher.
Mallay a respecté l'ancien plan. Ce qui veut
dire que la longueur actuelle du transept (34,25m) dépasse
la largeur totale de la nef,
des bas-côtés et des chapelles (voir plan).
Au XIIe siècle, avant l'érection des chapelles
latérales, sa largeur dépassait celles
de la nef et des bas-côtés. L'idée
d'un transept en saillie sur les murs gouttereaux nord
et sud a donc été conservée.
La croisée est établie selon quatre piles
carrées renforcées de colonnes semi-cylindriques
(photo ci-dessus). Les bases et les chapiteaux sont
copiés sur ceux de la nef.
Au-dessus de la croisée s'élève
une coupole supportée par quatre arcs en plein
cintre. Il faut porter un œil sur la belle ornementation,
typique du XIXe siècle, qui en recouvre les huit
écoinçons. En 1883, le peintre Jean
Lamy y a porté les trois vertus théologales
(Foi, Espérance, Charité) et les quatre
vertus cardinales (Force, Tempérance, Justice,
Prudence). L'artiste a ajouté la Religion dans
le huitième écoinçon.
C'est au-dessus de cette coupole que s'élève,
si voyante dans le paysage riomois, la fameuse tour-clocher
à deux étages, amortie d'une flèche
en charpente recouverte d'ardoise.
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Vitrail à thème géométrique dans le transept.
Atelier Michel Durand.
1975-1980. |

Saint Jérôme
Statue en bois doré du XXe siècle. |
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«Saint
Amable» ---»»»
La brochure éditée par la paroisse Notre-Dame
des Sources au pays riomois précise que cette
toile a été offerte à l'église par le peintre
lui-même en reconnaissance à saint Amable grâce
à qui il a obtenu la guérison.
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La croisée du transept et la décoration
de sa voûte. |

«Saint Amable reçoit les reliques des mains de l'ange
et guérit un malade»
Huile sur toile de Jacques Lévêque, 1661. |
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«Jésus apaisant la tempête»
Claude-Marie Dubufe (1790-1854)
Cette huile sur toile a été exposée au
Salon de 1829. |
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Peinture à la croisée du transept : la Force.
Jean Lamy, 1883. |

Peinture à la croisée du transept : la Religion.
Jean Lamy, 1883. |

Chapelle Notre-Dame de Lourdes
dans le bras sud du transept, XIXe siècle. |

Saint Joachim, père de la Vierge, détail.
Chapelle Sainte-Anne dans le bras sud du transept.
Atelier Louis Lachaize, Clermont, 1870. |
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| LE CHŒUR
DE LA BASILIQUE SAINT-AMABLE (Début du XIIIe siècle) |
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L'abside et le maître-autel de 1765. |
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Le
chœur (2/3).
---»» Les vitraux des apôtres sont
d'Étienne Thévenot, un peintre-verrier
de Clermont-Ferrand qui avait été chargé
en 1845 de restaurer cinq des grandes verrières
du déambulatoire de la cathédrale
de Bourges, un travail décrié à
l'époque, mais jugé précurseur
aujourd'hui car il applique les règles de la
restauration moderne.
Les vitraux représentent, outre saint Paul et
les douze apôtres, les saints Amable (ci-contre),
Austremoine (premier évêque d'Auvergne)
et Bénigne.
Soit, au total, seize figures.
La photo de l'abside ci-dessus montre une originalité
: sur les seize vitraux des baies, seuls les deux vitraux
(en vis-à-vis) de saint Austremoine et de saint
Pierre apôtre sont peints sur un fond rouge.
Les apôtres tiennent l'instrument de leur supplice
et déploient un phylactère où est
inscrit un verset du Credo.
---»» Suite 3/3
ci-dessous.
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Le
chœur (1/3).
Son architecture date du début du XIIIe siècle,
mais toute l'ornementation peinte relève de la
mode artistique du XIXe.
À l'extérieur, ce haut chœur est
contrebuté par des arcs-boutants.
Il se compose d'une travée (voir plan)
et d'un large rond-point découpé en huit
pans qui s'élèvent jusqu'à la clé
de voûte où figure un Christ bénissant
du XIIIe siècle.
La largeur des arcades n'est pas constante, de même
que l'acuité des tiers-points. Si les vis-à-vis
nord-sud sont évidemment symétriques,
Paul Gauchery, dans son étude pour le Congrès
archéologique de 1913, attribue l'irrégularité
d'ensemble à l'utilisation de fondations anciennes
ainsi qu'aux tâtonnements et à l'inexpérience
des bâtisseurs «qui n'ont pas encore répudié
toutes les méthodes et les ornements du siècle
précédent», reprenant ainsi les
mots de Prosper Mérimée dans sa présentation
de 1837. Ces indécisions ont conduit à
la présence de repentirs.
Le visiteur pourra passer quelque temps à observer
la structure des baies.
Au deuxième niveau, les baies, simples ou géminées,
sont tréflées et aveugles, donnant l'apparence
d'un triforium situé au même niveau que
les tribunes de la nef.
À l'étage au-dessus, elles reçoivent
les vitraux modernes d'Étienne Thévenot.
Là aussi, quand le pan est large, les baies sont
géminées et en tiers points ; quand il
est étroit, il n'y a qu'une seule baie en plein
cintre.
Une série d'oculi circulaires surplombe l'ensemble.
Dans l'axe, l'oculus représente le duo saint
Gervais - saint Protais dont la présence
peut étonner (voir plus
bas).
Les peintures, datées de 1883, sont l'œuvre
du Clermontois Jean Lamy. À l'entrée
du chœur se trouvent les symboles des quatre Évangélistes.
Puis se succèdent les prophètes de l'Ancien
Testament. On donne plus bas Zacharie,
Malachie
et Jérémie.
---»» Suite 2/3
à gauche.
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Vitrail de l'abside : saint Amable, Étienne Thévenot, 1846-1848. |

Ange adorateur sur le maître-autel.
Marbre de Dominique Fossati, 1771.
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Le maître-autel a été réalisé en
1766 par Jacques-Baptiste Arbieu. |
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Le
chœur (3/3).
---»» Le maître-autel, daté
de 1766, est l'œuvre de Jacques-Baptiste Arbieu
(ou Arbie).
Il est réalisé en marbres polychromes
et décoré d'ornements dans le style rocaille.
Le tabernacle est en bois doré incrusté
de marbre.
Le visiteur pourra consacrer quelques instants à
admirer les deux anges adorateurs qui sont venus orner
l'autel en 1771 (même si les grilles de protection
qui entourent le chœur interdisent de les voir
de près).
Ciselés dans le marbre par le sculpteur marseillais
d'origine italienne Dominique Fossati, ces anges
s'inspirent clairement de l'art du Bernin. Leur expression,
toute de douceur et de dévotion, est proche de
l'extase.
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Un ange adorateur de Dominique Fossati, détail.
Sculpture de 1771. |
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Le
chœur vu par Prosper Mérimée.
Quand il passe à Riom
en 1837, l'inspecteur général des Monuments
historiques analyse ainsi le chœur de Saint-Amable
(avant les peintures de 1883) :
«Le chœur porte tous les caractères
du gothique primitif. On y observe une tendance générale
à l'élancement, et une recherche de légèreté,
qui prouve un système déjà formé,
mais qui n'a pas encore répudié pourtant
toutes les traditions de l'époque précédente.
Ainsi, l'ornementation végétale,
mais fantastique des chapiteaux, le style des
moulures, la forme de la plupart des fenêtres,
je ne sais quelle raideur dans l'exécution des
sculptures, tout cela appartient ou du moins se rattache
de fort près encore à l'architecture bysantine
[romane].»
Source : Notes d'un
voyage en Auvergne
de Prosper Mérimée, éditions Adam
Biro, 1989.
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Œuvre des deux sculpteurs Boysen et Mercier, les stalles datent
de 1687-1688.
Les boiseries de la partie haute qui les accompagnait sont depuis
le XIXe siècle à la sacristie. |
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Les prophètes Zacharie et Malachie.
Peintures de Jean Lamy, 1883. |

Le taureau de l'Évangéliste Luc
Peinture de Jean Lamy, 1883. |

Le prophète Jérémie.
Peinture de Jean Lamy, 1883. |

Oculus axial de l'absidde : saint Gervais et saint Protais.
Atelier Étienne Thévenot, 1846-1848. |
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Élévations sud du chœur.
2e niveau : peintures murales de prophètes par Jean Lamy, 1883.
3e niveau : vitraux d'apôtres par Étienne Thévenot,
1846-1848. |
| APÔTRES DANS LES
VITRAUX DU CHŒUR par Étienne Thévenot, 1846-1848. |
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Saint Thaddée (ou Jude) |

Saint André |

Saint Matthias |

Saint Pierre
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Saint Jacques le Majeur |
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| LE DÉAMBULATOIRE
ET LES CHAPELLES RAYONNANTES (Début du XIIIe siècle) |
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Le déambulatoire nord et l'entrée de la chapelle axiale.
Architecture du début du XIIIe siècle. |

Le reliquaire est caché derrière une solide grille
de protection.
Chapelle axiale Saint-Amable |

«Saint Joseph offrant un lys».
Antoine Chazal (1793-1854), huile sur toile. |

Statue de Notre-Dame Amabilis,
Bois, XVIIe siècle
Chapelle rayonnante sud Saint-Joseph. |
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Chapelle axiale Saint-Amable.
L'édifice possède les deux objets traditionnels
d'une basillique : l'ombrello et le tintinnabule. |

Le soubassement du socle de la châsse représente
des scènes de la vie de saint Amable.
Réalisation Jean Jaffeux, 1975. |
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La
châsse.
Comme la photo ci-contre le montre, quand la grille
de protection est fermée, il est quasiment impossible
de voir la châsse ! La brochure sur la basilique
rédigée par Anne-Marie et Henri Geneste
donne néanmoins quelques indications :
La première châsse ayant été
fondue à la Révolution, la seconde, qui
est maintenant exposée dans la chapelle axiale
Saint-Amable, date de 1814. Réalisée par
les orfèvres clermontois Laroze et fils, elle
est en bois de noyer recouvert de lames de cuivre argenté
ou doré. La forme retenue est conforme à
celle de la première châsse : une église
surmontée d'un dôme à colonnes (que
l'on aperçoit à travers les barreaux dans
la photo ci-contre). Sur le dôme a été
posée la statuette d'un saint.
La châsse repose sur un socle en lave émaillée
orné de scènes de la vie de saint Amable
(ci-dessus). Ce socle a été réalisé
par Jean Jaffeux, en 1975.
À noter que le peintre verrier Michel Durand
a pris soin de représenter la châsse en
forme d'église (apportée par un ange,
selon la légende) dans le vitrail
du phylactère donné plus haut.
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Statue de saint Amable en bois doré, XVIIe siècle.
Chapelle axiale Saint-Amable. |

Saint Joseph
Atelier Lucien Chatain, 1885.
Chapelle rayonnante
sud Saint-Joseph. |

Saint Amable éteint un incendie et chasse un démon, Atelier
É. Thévenot, 1854.
Chapelle rayonnante nord. |
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Le Blason de l'abbaye
des moines de Saint-Augustin.
Atelier Michel Durand.
Chapelle axiale Saint-Amable. |

Saint Amable
Atelier Michel Durand (1975-1980).
Chapelle axiale Saint-Amable. |

Le tintinnabule, l'un des deux éléments
qui caractérise
une église devenue basilique.
Chapelle axiale Saint-Amable. |
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L'orgue de tribune date de 1834.
Dernière restauration en 2010 par la société
Simon à Sugères dans le Puy-de-Dôme.
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L'orgue
de tribune.
Le premier orgue a été détruit à
la Révolution. L'orgue actuel, du facteur alsacien
Joseph Callinet, date de 1834.
Il a été restauré en 1896 par Annessens
(la transmission mécanique a cédé la
place à une transmission pneumatique).
À nouveau restauré par Ruche en 1950, il a été
réparé et remis en état en 2010 par la
société Simon à Sugères (Puy-de-Dôme).
Source : «Basilique Saint-Amable»
d'Anne-Marie et Henri Geneste, édité pa la Paroisse
Notre-Dame des Sources au Pays Riomois.
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Orgue de tribune, détail du buffet. |

Déambulatoire.
Vue vers le bras nord du transept.
L'empâtement (qui prend la forme d'un tore)
est indiqué par une flèche. |
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Le
coup d'œil de Prosper Mérimée.
Examinant l'architecture du chœur
et du déambulatoire de Saint-Amable sous toutes
leurs coutures, Prosper Mérimée, qui est
à Riom
en 1837, écrit dans ses Notes d'un voyage
en Auvergne :
«J'ai remarqué à Saint-Amable, et
pour la première fois en Auvergne, un empattement
aux bases des colonnes du chœur, ornement ailleurs
très commun dans la période bysantine
[romane], et même pendant les premières
années du gothique. Ni dans le Velay, ni dans
l'Auvergne, je ne l''avais encore rencontré,
même dans les édifices du XIIe siècle.»
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Documentation : «Basilique Saint-Amable»
d'Anne-Marie et Henri Geneste, édité pa la Paroisse
Notre-Dame des Sources au Pays Riomois
+ «Auvergne, Bourbonnais, Velay gothiques» d'Anne Courtillé, Éditions
Picard, 2002
+ Congrès archéologique de France tenu à Moulins et Nevers en 1913,
article de Paul Gauchery
+ Congrès archéologique de France, Basse-Auvergne, Grande-Limagne,
an 2000, article de Pascal Piéra
+ «Dictionnaire des églises de France», éditions Robert Laffont, 1966
+ «Histoire des villes de France» Paris, 1848, article sur Riom par
le baron de B***
+ «Notes d'un voyage en Auvergne» de Prosper Mérimée, éditions Adam
Biro, 1989
+ «Histoire du blasphème en Occident» d'Alain Cabantous, éditions
Albin Michel, 2013 |
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