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Sainte-Mathie est une ancienne église
dans les faubourgs de Sens. Elle est la plupart du temps fermée.
Historiquement, dès le IXe siècle, un sanctuaire dédié
à saint Didier fut érigé à cet endroit.
Étant en dehors des remparts, il ne pouvait qu'être
pillé et saccagé par l'ennemi quand celui-ci se présentait
devant la petite cité. Abandonné pendant la guerre
de Cent Ans, restauré à la fin du XVe siècle,
rasé en 1567 pour dégager la vue devant d'éventuelles
attaques huguenotes, le sanctuaire dédié à
saint Didier fut reconstruit à partir de 1735 et achevé
seulement en 1776. Quelques années plus tard, l'épiscopat
sénonais prit conscience que les paroisses de la ville étaient
trop nombreuses par rapport à la population. Des églises
furent donc fermées. Saint-Didier subsista, tout comme l'église
Saint-Savinien.
À la Révolution, le nombre de paroisses fut encore
réduit. Cette fois, Saint-Didier fut sur la liste noire,
mais échappa à la destruction parce qu'un club révolutionnaire,
lié aux Jacobins de Paris, y avait pris ses quartiers. En
1814, les troupes d'invasion saccagèrent la ville. Encore
une fois, sans doute grâce à l'énergie de son
curé, l'église fut restaurée.
D'où vient le changement de dédicace? Saint-Didier
possédait un autel consacré à la vierge troyenne
sainte Mathie, vraisemblablement
dès le XVIIe siècle. Au XIXe, un dévot zélé
fit transporter la statue de la sainte sur le maître-autel,
consacrant par-là la prééminence de Mathie
sur Didier. Vers le milieu de ce même siècle, c'est
un peu ce que les faits montraient : les Sénonais se réunissaient
à Saint-Didier pour honorer Mathie. Le reste suivit et l'église
changea de nom.
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Vue d'ensemble de l'église Sainte-Mathie à Sens |
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Statue de la Vierge et l'Enfant
dans la niche de la façade |
La façade et le clocher |
Le retable du chur est dédié à sainte
Mathie
(XVIIIe ou XIXe siècle) |
Statue de la Vierge à l'Enfant |
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Le maître-autel (XVIII ou XIXe siècle) |
Statue de sainte Mathie dans le retable du chur |
Statue de sainte Anne avec Marie, 1719 |
---»»» Au Xe
siècle, en agrandissant la cathédrale, on met
à jour son sarcophage et, nous dit la légende,
on découvrit un corps intact. Les foules accoururent
et les miracles se mutiplièrent. En 1606, le même
genre de phénomène se répète.
L'évêque de Troyes fait ouvrir la châsse
contenant les restes de la sainte et découvre un corps
intact, la tête séparée du tronc (la sainte
aurait donc été décapitée). À
nouveau, on parle de miracles : paralysé qui se dresse,
estropié qui remarche, jambe pourrissante qui guérit
spontanément...
Sous la Terreur, les révolutionnaires détruisent
les reliques de la cathédrale. Tout ce qui reste de
sainte Mathie est jeté au feu, à l'exception
d'un bout de tête, de deux dents et d'un os de pied.
Ces reliques font depuis partie du trésor de la cathédrale,
mais il y en a aussi ailleurs.
Source : site Web «Troyes d'hier et d'aujourd'hui»
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Le bas-côté gauche et ses chapelles
On voit sur le pilier au centre une affiche rappelant les miracles
dus à sainte Mathie. |
Tableau ancien dans la nef |
Autel Notre-Dame-de-Lourdes dans le bas-côté gauche |
Statue de sainte Anne avec Marie (1719) |
Retable de la Vierge dans le bas-côté gauche
(XVIIIe ou XIXe siècle) |
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À DROITE ---»»»
Une particularité de l'église : on y trouve
dans la nef deux
panneaux comme celui de droite affichant la liste des
guérisons miraculeuses dues à sainte Mathie.
Ces panneaux sont vraisemblablement du début du
XIXe siècle. |
À DROITE ---»»»--»»
Statue de la Vierge dans le retable du bas-côté
gauche |
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Documentation : Sites Web, «Troyes d'hier
et d'aujourd'hui» et «histoire-sens-senonais-yonne.com». |
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