Accueil
Histoire navale
Céramique
Bibliographie
Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
Châteaux, palais,
  Eglises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en juillet 2022
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Dinan
Basilique
Saint-Sauveur
2/2
Cliquez ici pour passer en page 1
Un ange dans le baldaquin

Cette page présente successivement :
Le chœur de la basilique Saint-Sauveur et son maître-autel à baldaquin du XVIIIe siècle ;
Les chapelles des travées droites du déambulatoire ;
Les chapelles rayonnantes à trois pans du déambulatoire avec leurs crédences monumentales.

Saint Jean-Baptiste dans la baie 21
LE CHŒUR DE LA BASILIQUE SAINT-SAUVEUR
Le chœur et son maître-autel du XVIIIe siècle
Le chœur et son maître-autel du XVIIIe siècle.

Le chœur et son architecture (1/2). Le chœur de Saint-Sauveur s'inspire étroitement de celui de l'église Saint-Malo. Il s'élève sur deux niveaux, plus vastes que ceux de son modèle, et bénéficie, lui aussi, de grandes verrières qui assurent une bonne luminosité.
La construction du chœur fut lancée vers 1507-1510, une fois achevé le bas-côté nord de la nef. On éleva la partie basse et, vraisemblablement par manque de financement, il fallut attendre les années 1570 pour élever le second niveau. Ce qui fut d'ailleurs fait, comme le rappellent Philippe Bonnet et Jean-Jacques Rioult en 2010 dans leur ouvrage Bretagne gothique, en respectant le projet initial adopté au début du XVIe siècle.
Sur un plan général, l'historienne Michèle Boccard, pour le Congrès archéologique de 2015, souligne que, contrairement à l'église Saint-Malo élevée sur un terrain vierge, le maître d'œuvre de Saint-Sauveur eut à gérer la présence de l'ancien chœur roman dont l'emprise au sol ne nous est d'ailleurs pas connue. On continua d'y célébrer le culte bien après le début du chantier flamboyant. Dans ces conditions, le modus operandi, ajoute l'historienne, consistait, au Moyen Âge, à bâtir les soubassements des chapelles du chevet jusqu'au niveau des fenêtres. On enveloppait ainsi les anciennes structures romanes «tout en assurant le contrebutement des futurs murs du chœur.»
Revenons au chœur de Saint-Sauveur. Au premier niveau, une série d'arcades en tiers-point sépare le sanctuaire du déambulatoire. La moulure de l'archivolte et le style en pénétration sont des reproductions fidèles de Saint-Malo. Le second niveau est coupé en deux : un mur bordé d'un garde-corps encadre une galerie qui court tout du long ; au-dessus, de hautes fenêtres à quatre lancettes et remplage flamboyant. Comme à Saint-Malo, la largeur de cette élévation diminue fortement dans l'abside. Une première différence se remarque ici : l'arcature aveugle au-dessous des fenêtres ne possède qu'un seul arc ; à Saint-Malo, elle en possède deux.
Comme dans l'église modèle, le garde-corps s'interrompt quand il vient heurter le large mur qui s'élève au droit des piles du premier niveau. En face de l'arcature, ce garde-corps est ajouré. Ce qui donne l'occasion de noter une deuxième différence : à Saint-Malo, le motif du garde-corps est unique ; à Saint-Sauveur, il varie fortement, comme le montre une photo plus bas. Pour assurer la continuité de la galerie et selon tradition normande, un passage est creusé dans le pan de mur, au droit des piles.
L'interruption du garde-corps pour ne pas casser la tombée des pans de mur correspond à un modèle d'élévation typiquement breton. Ce modèle, vieux de plus de cent ans, «était largement usité au XVe siècle dans les triforiums bretons» écrivent Philippe Bonnet et Jean-Jacques Rioult en 2010 dans Bretagne gothique.
Ce modèle de garde-corps brisé favorise une lecture verticale de l'architecture. Néanmoins, il faut reconnaître que cette verticalité est moins prégnante qu'à l'église Saint-Malo. Un baldaquin monumental remplit l'espace du sanctuaire de la basilique. Est-ce sa présence qui vient casser cet effet ? ---»» Suite 2/2

Inscription sur une pile du chœur relatant le début de la construction du chœur
Inscription sur une pile du chœur relatant le début de la construction de ce chœur.
Élévation sud et voûte du chœur
Élévation sud et voûte du chœur.

Le chœur et son architecture (2/2).
---»» Le chapitre a tenu à laisser une trace de son engagement dans la construction. Une inscription (photo ci-contre) dans l'un des piliers de l'abside donne la date du début des travaux du chœur. Le texte proposé ici est celui qui est affiché dans la basilique sur un panneau à côté :

Le vingt et unième jour du mois d'août, sans faire séjour, ce beau chœur firent commencer les trésoriers quels en ce pilier sont nommés comme vous pourrez lire Guillaume Picot, Guy de Saint Cire, Chrysogon Touronel, Geoffroy Roquet
Et fut en l'an mil cinq cent sept par le mestre de cestuy art qu'on appelait Rolland Bougnart


Sources : 1) Congrès archéologique de France, Saint-Brieuc 1949, article de René Couffon ; 2) Congrès archéologique de France, Côtes-d'Armor 2015, article de Michèle Boccard ; 3) Bretagne gothique de Philippe Bonnet et Jean-Jacques Rioult.

Le Christ en croix au-dessus du maître-autel devant une verrière moderne
Le Christ en croix au-dessus du maître-autel devant une verrière moderne.
L'ange naviculaire du grand dôme
L'ange naviculaire du grand dôme (1744).
Le naviculaire est le porteur de la navette
qui contient des graines d'encens.
L'élévation nord du chœur vue depuis la croisée
L'élévation nord du chœur vue depuis la croisée.

Le maître-autel. Ce très bel ornement a été réalisé au XVIIIe siècle en deux phases. Le résultat de la première est illustré par la photo ci-contre : autel, tabernacle, colonnade et petit dôme.
Dans son article pour le Congrès archéologique de 1949, René Couffon donne d'utiles précisions et, visiblement, on ne s'est pas précipité à réaliser la pièce : dessin exécuté en 1718 par l'architecte Garengeau, revu par Hardouin, architecte et contrôleur des bâtiments du Roi et par Huguet, autre architecte.
Jacques Le Bonhomme de Saint-Malo fit le dessin définitif et l'autel fut enfin exécuté par François Lamandé et Jean Lemonnier.
Ce premier autel était installé à l'entrée du chœur. En 1744, on décida de le reculer dans le sanctuaire en lui donnant plus d'ampleur : ajout d'une haute colonnade, d'un dôme et d'un ange thuriféraire (porteur de l'encensoir). René Couffon ne dit rien sur le Christ en croix qui domine l'ensemble.
Ces travaux d'ébénisterie furent confiés à Thomas Maisonneuve et François Lamandé. Restait la dorure. En 1756, un devis fut dressé par Allix, doreur à Saint-Malo. Mais le marché fut attribué à Thomas Durocher et Pierre Morillon : ceux-ci s'étaient engagés à réaliser, en plus, des statuettes d'anges. Celles-ci sont d'ailleurs jugées, par René Couffon, d'une qualité nettement inférieure au reste du monument. Est-ce les deux têtes d'angelots rajoutées au pied du Père céleste (donné ci-dessous) et les deux têtes qui figurent au sommet du grand dôme ? Ces têtes ont l'air effectivement inférieure en qualité à celle de l'ange thuriféraire et celle de l'ange naviculaire donné plus haut.
Source : Congrès archéologique de France tenu à Saint-Brieuc en 1949, article sur la basilique Saint-Sauveur par René Couffon.

Le grand dôme du maître-autel a été réalisé en 1744. ---»»»
Variété du garde-corps dans l'élévation du chœur
Variété des motifs du garde-corps dans l'élévation du chœur.
Le maître-autel du XVIIIe siècle
Le maître-autel du XVIIIe siècle.
Le grand dôme du maître-autel a été réalisé en 1744
Le lutrin est daté de 1715
Le lutrin est daté de 1715.
Vierge du Calvaire dans le maître-autel
Vierge du Calvaire
dans le maître-autel (1718).
Le Père céleste au–dessus du maître–autel
Le Père céleste
dans le petit dôme du maître-autel (1718).
Un ange dans le dôme qui surmonte le maître-autel
L'ange thuriféraire dans le grand dôme
qui surmonte le maître-autel (1744).
LES CHAPELLES RAYONNANTES DES TRAVÉES DROITES DU DÉAMBULATOIRE
Le déambulatoire sud avec vue sur le bras sud du transept
Le déambulatoire sud avec vue sur le bras sud du transept.
La flèche bleue indique l'arcade qui annonce la construction
d'un bas-côté sud gothique.
Baie 19 : Vitrail de l'Ange gardien
Baie 19 : L'Ange gardien.
Atelier Louis Barillet (années 1940).
Chapelle du Saint-Esprit dans le déambulatoire sud
Chapelle du SAINT-ESPRIT
Déambulatoire sud.
La chapelle du SALUT et son retable ---»»»
dans le déambulatoire nord.

Crédence gothique de la chapelle du Salut ---»»-»»»
«L'ange gardien» dans la chapelle du même nom (copie d'une toile de Simone Cantarini)
«L'ange gardien» dans la chapelle du même nom
(copie d'une toile de Simone Cantarini).
Le déambulatoire nord et les chapelles des travées «droites»
Le déambulatoire nord et les chapelles des travées «droites».

««--- Le bas-côté sud de la nef n'a jamais été construit, mais son point de départ a été prévu dans le bras sud du transept, comme l'atteste la présence d'un arc brisé dans le pan de mur ouest à l'arrière-plan de la photo ci-contre à gauche (flèche bleue).

Médaillon du Saint-Esprit (1743) dans la chapelle du Saint-Esprit (déambulatoire sud)
Médaillon du Saint-Esprit (1743).
Chapelle du Saint-Esprit
dans le déambulatoire sud.
Baie 18 : Vitrail de la Pentecôte
Baie 18 : La Pentecôte.
Atelier Louis Barillet (années 1940).

Les chapelles du déambulatoire.
Le déambulatoire contient trois travées droites, puis un rond-point avec cinq chapelles.
Une des travées droites abrite la «maison forte» où se trouve la sacristie. Il reste donc cinq emplacements pour des chapelles. Celles-ci datent du début du XVIe siècle. Leurs voûtes sont ogivales. Voir la chapelle du Saint-Esprit ci-contre ou encore la chapelle Saint-François plus bas.
Les voûtes des cinq chapelles rayonnantes de l'abside sont, quant à elles, portées par des liernes dont l'enchevêtrement est complexe.
Les retables anciens du déambulatoire sont en général du XVIIIe siècle.

Le retable de la chapelle du Salut dans le déambulatoire nord Piscine gothique de la chapelle du Salut
Chapelle Saint-François dans le déambulatoire sud
«La Vision de saint François», tableau dans la chapelle Saint-François (XVIIIe siècle?)
«La Vision de saint François»
Tableau dans la chapelle Saint-François
XVIIIe siècle ?

«««--- Chapelle SAINT-FRANÇOIS dans le déambulatoire sud.
Le vitrail de sa baie (n° 22) n'est pas donné ici.
Saint Jean-Baptiste dans la chapelle du même nom (déambulatoire nord)
Saint Jean-Baptiste
dans le retable de la chapelle du même nom. Déambulatoire nord.
Baie 17 : Vitrail «Je suis la Résurrection et la Vie»
Baie 17 : «Je suis la Résurrection et la Vie».
Vitrail signé : «L. Barillet, J. Le Chevallier, T. Hanssen».
Atelier Louis Barillet, 1939.
Baie 17, détail du tympan : le Père céleste (XVe siècle ?)
Baie 17, détail du tympan : le Christ-juge
montrant ses plaies. Début du XVe siècle.

Le Christ-juge de la baie 17.
Donné ci-contre à gauche, le vitrail de la baie 17, daté de l'année 1939, est signé de l'atelier Louis Barillet. Le Corpus Vitrearum consacré aux vitraux de Bretagne (publié en 2005) signale dans la rubrique «vitraux disparus» de l'église Saint-Sauveur que, lors de sa visite en 1923, l'historien du vitrail Jean Lafond a mentionné dans ses notes de la baie 17 l'existence d'un Christ-juge. Il date ce Christ de la première moitié du XVIe siècle, ce qui est conforme avec l'année 1507 qui marque le début de la construction des chapelles rayonnantes.
Ce Christ-juge avait-il vraiment disparu ? Il semble bien présent dans le soufflet supérieur du tympan de la baie 17, la photographie présentée ici datant de l'année 2013. Le Christ-juge, dont le visage est celui d'un vieil homme, montre, dans la paume de ses mains, les plaies de la Crucifixion.

Baie 21 : Vitrail du Baptême de Jésus
Baie 21 : Vitrail du Baptême de Jésus
en présence de saint Gilles et de sainte Madeleine.
Atelier Louis Barillet
Années 1940 ?
Le chœur et le déambulatoire sud vus depuis le déambulatoire nord
Le sanctuaire et le déambulatoire sud vus depuis le déambulatoire nord.
Dans la partie droite, la porte dessert la maison forte qui abrite la sacristie.
LES CHAPELLES RAYONNANTES À TROIS PANS DU DÉAMBULATOIRE
Le déambulatoire sud et deux chapelles
Le déambulatoire sud et l'entrée de deux chapelles.
Chapelle rayonnante sud du Souvenir
Chapelle rayonnante sud du SOUVENIR.
«Soldat au Mont-Calvaire» du sculpteur Guéniot dans la  chapelle du Souvenir
«Soldat au Mont-Calvaire»
Œuvre du sculpteur Guéniot dans la chapelle du Souvenir.

Les chapelles rayonnantes à trois pans (1/2).
L'art breton s'est inspiré de l'art normand tout proche, notamment pour les églises à chevet plat. Dans son ouvrage L'Art breton paru en 1931, Henri Waquet rappelle qu'ils sont «d'exécution plus facile avec le granit que les chevets polygonaux» et que ce type de chevet «restera en usage jusqu'au XVIe siècle dans toutes les chapelles.»
Néanmoins, à Dinan, à la fin des années 1480, les architectes de la nouvelle église Saint-Malo choisirent le chevet à chapelles rayonnantes. Et tant pis pour la difficulté technique présentée par le granit ! Ce choix est-il dû aux tailleurs de pierre de la famille Beaumanoir qui auraient été appelés par le vicomte Jean II de Rohan ? Les historiens se disputent à ce sujet. Voir le développement proposé sur le rôle des Beaumanoir dans l'édification du chevet de l'église Saint Malo.
Toujours est-il que, vers les années 1507-1510, les architectes de Saint-Sauveur reproduisirent le schéma du chevet de Saint-Malo en l'agrandissant. De trois chapelles rayonnantes on passa à cinq et on conserva le profil de ces chapelles : une travée droite terminée par une abside à trois pans.
À Saint-Sauveur, c'est dans les chapelles rayonnantes que l'on trouve les plus belles manifestations de l'art breton quand il mêle le style Renaissance et le style gothique : culots, clés de voûte et crédences monumentales s'y multiplient. Le tout consciencieusement éclairé par des lampes électriques pour que le visiteur ne manque rien ! On en voit une illustration, plus bas, dans la photo des clés de voûte de la chapelle du Souvenir.
Les vitraux des chapelles rayonnantes ne sont pas signés. Selon les sources, il s'agit toujours de créations de l'atelier Barillet dans les années 1940. En règle générale, les verrières illustrent la vie du saint qui porte la dédicace de la chapelle (saint Augustin, sainte Thérèse). C'est aussi le cas de la chapelle de la Vierge. ---»» Suite 2/2

Plan des chapelles rayonnantes de Saint-Malo
Plan des chapelles rayonnantes de l'église Saint-Malo à Dinan.

Les chapelles rayonnantes à trois pans (2/2).
Les architectes de Saint-Sauveur ont conçu le déambulatoire et les chapelles rayonnantes selon une structure bien différente de celle de Saint-Malo. Les deux schémas joints de part et d'autre de cet encadré le montrent aisément.
À Saint-Malo, les chapelles sont en quelque sorte collées contre le déambulatoire comme s'il avait suffi de casser le mur arrondi du chevet pour y déposer, après coup, les trois chapelles. Celles-ci apparaissent comme indépendantes de la structure du chevet.
En revanche, à Saint-Sauveur, le profil se révèle plus savant. Philippe Bonnet et Jean-Jacques Rioult écrivent dans Bretagne gothique (Picard, 2010) à propos des cinq chapelles rayonnantes : «Leurs murs latéraux fusionnés en une seule masse déterminent un déambulatoire continu scandé de piles cylindriques partiellement engagées identiques à celles qui ferment le sanctuaire et contribuent à l'unité plastique de l'espace». Le bloc architectural ainsi constitué est très homogène. Une photo de la voûte du déambulatoire, donnée plus bas, donne une bonne idée de cet ensemble conçu sans accroc.
Inutile de préciser que le visiteur qui passe dans les déambulatoires de ces deux églises de Dinan ne se rend absolument pas compte de cette différence. Elle n'est observable que de l'extérieur... et par un œil exercé.

Plan des chapelles rayonnantes de Saint-Sauveur
Plan des chapelles rayonnantes de Saint-Sauveur.
La chapelle d'axe est plus profonde que les autres, selon la tradition normande.
Les clés de voûte de la chapelle du Souvenir
Les clés de voûte de la chapelle du Souvenir.
La voûte du déambulatoire
La voûte dans le rond-point du déambulatoire.
Chapelle rayonnante nord Sainte-Thérèse
Chapelle rayonnante nord SAINTE-THÉRÈSE.
C'est la chapelle qui possède l'ornement le plus riche :
culots, clés de voûte et crédence monumentale.
Crédence de la chapelle Sainte-Thérèse, détail
Crédence de la chapelle Sainte-Thérèse, détail.
Baie 10, détail : saint Paul rédigeant une épitre
Baie 10, détail : saint Paul rédigeant une épitre.
Chapelle du Souvenir.
Baie 8, détail : «Je suis la Résurrection et la Vie»
Baie 8, détail : «Je suis la Résurrection et la Vie».
Chapelle du Souvenir.
Clé de voûte de la chapelle Sainte–Thérèse
Clé de voûte dans la chapelle Sainte-Thérèse.

Chapelle rayonnante nord Sainte-Thérèse.
C'est l'une des plus riches en ornementation de style Renaissance. Ici, on a quasiment quitté l'âge gothique.
Le style Renaissance, ce sont des culots ornés de figures fantastiques ; ce sont aussi de très belles clés de voûte sculptées de motifs floraux et d'anges présentant les thèmes de la Passion. Dans l'une de ces clés, sainte Véronique exhibe la tête du Christ sur le voile avec lequel elle a essuyé son visage.
Mais l'ornement le plus important est la magnifique crédence, donnée ci-contre, qui mêle l'art du gothique finissant et l'art Renaissance. Dans sa partie supérieure, deux anges portant les instruments de la Passion encadrent l'Enfant-Jésus au-dessus d'une accolade à thème floral (voir le gros plan plus bas).

Vitrail de la baie 6
Vitrail de la baie 6
dans la chapelle du Souvenir.
Crédence de la chapelle Sainte-Thérèse
Crédence monumentale
de la chapelle Sainte-Thérèse.
Les styles gothique et Renaissance y sont mêlés.
Baies 11-13-15 : Épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux
Baies 11-13-15 : Épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux.
Chapelle rayonnante nord SAINTE-THÉRÈSE.

Les crédences monumentales de l'église Saint-Sauveur.
Si l'on rapproche la crédence de la chapelle Sainte-Thérèse (donnée ci-dessus) et celle de la chapelle Saint-Augustin, toutes deux dans le déambulatoire nord, on constatera qu'on se trouve plus en face d'un art populaire que d'un art vraiment chrétien. L'art chrétien aurait produit des putti italiens traditionnels, tout en arrondis. Cette caractéristique est abordée par Michèle Boccard dans son article pour le Congrès archéologique de 2015. En faisant la liaison entre la pierre et le bois, elle écrit : «La multiplication des motifs liés à l'art populaire, que l'on retrouve abondamment dans les sablières et les miséricordes en Bretagne à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne, montre bien que les artisans de la pierre puisent dans un répertoire commun à celui des sculpteurs sur bois.» Rappelons que la sculpture sur bois - qui concerne plutôt l'art populaire - était considérée, dans les âges passés, comme de rang inférieur à la sculpture sur pierre. À tel point qu'un artiste de renom, habitué à produire de belles œuvres en pierre, évitait de mettre son nom en avant quand d'aventure il sculptait dans le bois ! C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est souvent difficile de connaître les auteurs des belles sculptures en bois qui nous sont parvenues.
Michèle Boccard le souligne : en général, un artiste sculpteur se consacrait à un seul type de matériau, la pierre ou le bois, et il n'y avait pas de passerelle. Il faut croire que la technique et les instruments utilisés étaient bien différents.
Les deux crédences très travaillées des chapelles Sainte-Thérèse et Saint-Augustin mêlent les styles flamboyant et Renaissance. Toujours dans son article pour le Congrès archéologique, Michèle Boccard précise que cette «hybridation des styles» était très en vogue en Bretagne jusqu'au milieu du XVIe siècle, période où le style Renaissance a supplanté «les formes aiguës et exubérantes de la fin du Moyen Âge.»
Les chapelles rayonnantes de l'église Saint-Sauveur datent de la première décennie du XVIe siècle. C'est pourquoi on n'y trouve pas encore de «coquilles, de fûts cannelés ou de candélabres» [Boccard], des motifs qui n'apparaissent dans la région qu'aux alentours de 1530.
Source : Congrès archéologique de France, Côtes-d'Armor, 2015, article sur la basilique Saint-Sauveur par Michèle Boccard.

CLÉS-DE-VOÛTE DANS LA CHAPELLE SAINTE-THÉRÈSE
Clé de voûte dans la chapelle Sainte-Thérèse Clé de voûte dans la chapelle Sainte-Thérèse
DEUX CULOTS DE LA CHAPELLE SAINTE-THÉRÈSE
Console dans la chapelle Sainte-Thérèse
Console dans la chapelle Sainte-Thérèse
Baie 15 : Épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux, détail
Baie 13 : Épisodes de la vie de sainte Thérèse de Lisieux, détail
Baie 13 : Épisodes de la vie de
sainte Thérèse de Lisieux, détail.
«««--- Baie 15 : Épisodes de la vie
de sainte Thérèse de Lisieux, détail.
Piscine en gothique flamboyant de la chapelle rayonnante nord Saint-Augustin
Crédence dans la chapelle rayonnante
nord Saint-Augustin.
Baie 12, détail : le Mariage de la Vierge
Baie 12, détail : Le Mariage de la Vierge.
Baie 16, détail : la Mort de Joseph
Baie 16, détail : La Mort de Joseph.
Notre-Dame-des-Vertus, bas-relief en bois sculpté et peint du XVe siècle, détail
Notre-Dame-des-Vertus
Bas-relief en bois, XVe ou XVIe siècle, détail.
Piscine en gothique flamboyant de la chapelle rayonnante nord Saint-Augustin, détail
Crédence de la chapelle rayonnante nord Saint-Augustin, détail.
La voûte de la chapelle axiale
La voûte de la chapelle axiale.

Notre-Dame des Vertus. C'est un bas-relief en bois sculpté et peint (donné plus bas), daté du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Il provient du couvent des Cordeliers à Dinan.
Le thème, inspiré de saint Bonaventure, représente Notre-Dame des Vertus comme en Assomption : la Vierge est entourée et couronnée par les anges.
Dans son article pour le Congrès archéologique de 1949, l'historien René Couffon y voit une influence flamande manifeste.

Baies 5-7-9 : Épisodes de la Vie de saint Augustin
Baies 5-7-9 : Épisodes de la Vie de saint Augustin.
Chapelle rayonnante nord Saint-Augustin.
Baie 5 : Épisodes de la Vie de saint Augustin
Baie 5 : Épisodes de la Vie de saint Augustin.
«««--- Baies 12-14-16 :
Épisodes de la Vie de la Vierge
Mariage de la Vierge, Nativité, Mort de Joseph.
Chapelle rayonnante sud de la Vierge.
Baies 12-14-16 : Épisodes de la Vie de la Vierge
Chapelle rayonnante sud de la Vierge
Chapelle rayonnante sud de la Vierge.
Notre-Dame-des-Vertus, bas-relief en bois sculpté et  peint du XVe siècle
Notre-Dame-des-Vertus
Bas-relief en bois sculpté et peint du XVe ou du XVIe siècle..
Orgue de tribune et verrière de la façade occidentale
Orgue de tribune et grande verrière de la façade occidentale.
L'orgue, distribué en trois parties, dégage complètement la grande baie. Cette disposition date de 1966.

Baie occidentale : l'Assomption ---»»»
Atelier Louis Barillet, années 1940.
Baie 39 : Vitrail de l'Assomption
La nef de la basilique vue de la croisée
La nef de la basilique vue de la croisée du transept.
Cliquez ici pour passer en page 1

Documentation : Congrès archéologique de France tenu à Saint-Brieuc en 1949, article sur la basilique Saint-Sauveur par René Couffon
+ Congrès archéologique de France, Côtes-d'Armor, 2015, article sur la basilique Saint-Sauveur par Michèle Boccard
+ «Bretagne gothique» de Philippe Bonnet et Jean-Jacques Rioult, éditions Picard, 2010
+ «Les vitraux de Bretagne», Corpus Vitrearum, Presses universitaires de Rennes, 2005
+ «Bretagne romane», Zodiaque, La Pierre-qui-Vire, 1982
«Cathédrales et basiliques de Bretagne», éditions ereme, 2009
+ «Dinan» de Gérard Malherbe, éditions JOS Le Doaré, 1976
+ «Dinan» de Peter Meazey, édition Comunicom, collection «L'Histoire en Héritage», 2002
+ «Notes d'un voyage dans l'Ouest de la France», Prosper Mérimée, 1836
+ «L'Art breton» d'Henri Waquet, éditions Arthaud, 1931
+ Note sur la basilique disponible à l'entrée de l'édifice
+ Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont, 1966.
PATRIMOINE CARTE PATRIMOINE LISTE Retourner en HAUT DE PAGE