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Le musée Paul-Dubois-Alfred Boucher
de Nogent-sur-Seine
a été créé en 1905. Ce sont les deux
sculpteurs français Dubois et Boucher qui en sont à
l'origine. Alfred Boucher, natif de Nogent-sur-Seine,
voulut remercier la commune de l'aide qu'elle lui avait apportée
au tout début de sa carrière : il fit don d'une partie
de ses collections dès 1905, dont des tableaux. Dans ses
premières années, le musée fut enrichi par
les dons et les dépôts, mais le mouvement se tarit
après la première guerre mondiale. À la mort
d'Alfred Boucher, il ne reçut rien : l'artiste fit en effet
bénéficier de ses largesses le musée d'Aix-les-Bains,
ville où il rendit l'âme. Lors de l'Occupation, le
musée fut pillé. En 1950, le bâtiment est partiellement
transformé en école. En 1974, il retrouve sa fonction
de musée pour présenter les produits issus des fouilles
locales. Une véritable politique de restauration des collections
intervient néanmoins à partir de 1978.
En 2014, un nouveau bâtiment consacré à Camille
Claudel, qui vécut trois ans à Nogent-sur-Seine,
est inauguré, exposant les uvres de l'artiste. Les
photos de cette page datent de 2012. Ce bâtiment n'y est donc
pas présent.
Les uvres de Boucher, de Dubois et de Camille
Claudel sont exposées dans toutes les salles du musée,
essentiellement sous forme de bronzes, coulés à la
fin du XIXe siècle. Avec des murs rouges ou bleus, la conservation
a su intelligemment mettre en lumière des uvres tout
à fait admirables. Situé dans l'Est parisien, ce musée
mérite indiscutablement une visite. On soulignera, pour finir,
la salle du
«Volubilis» d'Alfred Boucher qui, de par les nus
féminins exposés, dégage une sensualité
certaine.
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Information
du musée :
Le musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher
a fermé en 2017. Il est maintenant remplacé
par un nouveau musée, installé dans un nouveau
bâtiment tout proche : le musée Camille Claudel.
Ce dernier expose les uvres que l'on pouvait voir dans
l'ancien musée, mais il est enrichi d'autres uvres
puisque l'espace y est plus grand que dans le précédent.
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Une des salles des bronzes au premier étage du musée
Paul-Dubois-Alfred-Boucher.
Au centre, «l'Âge mur» de Camille Claudel. |
Le musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher et son jardin. |
Une salle du rez-de-chaussée avec le «Persée et la Gorgone»
de Camille Claudel. |
«Persée et la Gorgone»
Camille Claudel, marbre 1902. |
«Hirondelle blessée»
Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, fonte Susse, 1898.
Cette uvre présentée en marbre au Salon de 1898
eut un grand succès. Des réductions en bronze
furent éditées par le fondeur Susse. |
«La Bourrasque» d'Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, fonte Siot-Decauville, avant 1890. |
«La Baigneuse»
Alfred Boucher (1850-1934)
Cette uvre fut exposée aux Salons de 1986 et 1897.
Elle n'a pas les ailes de «l'Hirondelle». En revanche,
elle a plus de rochers et de végétation. |
«Le Rêve»
Alfred Boucher (1850-1934)
Marbre, 1912
C'est l'une des nombreuses variations du thème «Volubilis». |
«Printemps»
Alfred Boucher (1850-1934)
Grès flammé, après 1897
Modelé par Muller à la manufacture de Sèvres.
Le grès flammé est un matériau qui permet d'utiliser
des émaux. On obtient la touche colorée absente
des marbres et des bronzes. Source : panneau du musée |
«Volubilis», bronze
Alfred Boucher (1850-1934)
Fonte Barbedienne, vers 1898. |
«Au but»
Bronze, fonte Siot-Decauville, 1886
Alfred Boucher (1850-1934). |
«Au
but» d'Alfred Boucher (1850-1924)
Cette uvre, qui eut beaucoup de succès,
reçut une médaille de première
classe au Salon de 1886 et une médaille à
l'Exposition Universelle de 1889.
Lors de cette exposition, le baron Pierre de Coubertin
organisa des compétitions sportives et relança
le sentiment olympique.
Source : panneau du musée.
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«La Charité»
Paul Dubois (1829-1905)
Bronze, fonte Barbedienne, vers 1878. |
«La
Charité» de Paul Dubois (1829-1905)
uvre conçue pour le cénotaphe du
général de Lamoricière à
la cathédrale de Nantes.
Dès 1884, le fondeur Barbedienne a proposé
des réductions en bronze de cette uvre
en cinq grandeurs. Le bronze exposé au musée
fait partie de ces exemplaires. De son côté,
la manufacture de Sèvres en a créé
un biscuit.
Source : panneau du musée.
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Salle du «Volubilis» et de ses variations. |
«Volubilis»
d'Alfred Boucher 1850-1924)
Aux Salons de 1897 et 1898, cette uvre valut à
Alfred Boucher un immense succès auprès
de la critique et du public. Ce qui entraîna un
grand nombre de commandes, mais également, de
la part de Boucher, des créations qui étaient
des variations de sa «Volubilis» : la jeune
femme apparaissait à mi-corps ou avec la tête
seule. Le fondeur Barbedienne proposa un contrat d'édition
à Alfred Boucher.
Source : panneau du musée.
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«Printemps»
Alfred Boucher (1850-1934)
Grès flammé, après 1897
Variation sur le thème «Volubilis». |
«À la terre»
Alfred Boucher (1850-1934)
Marbre, après 1890. |
Buste de Louis Pasteur
Paul Dubois (1829-1905)
Bronze, 1888. |
«L'atelier de Rodin»
Charles Weisser (1864 - ?)
Huile sur toile, 1888. |
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Le
buste de Louis Pasteur par Paul Dubois (1829-1905)
ci-dessus n'est pas la version officielle du visage
du savant telle qu'on la connaît. Une fois la
première version terminée (celle qui devint
officielle), Pasteur eut une attaque. Il demanda à
Dubois un deuxième buste (ci-dessus), limité
au visage - pour sa famille. Pasteur, plus âgé,
y est rendu avec beaucoup de réalisme. Ce style
influença les bustes d'Alfred Boucher.
Source : panneau du musée.
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«Marché à Furnes»
Carlos Buffin (1871-1926)
Huile sur toile, avant 1902. |
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Salle du premier étage avec tableaux, bronzes
et le marbre «À la terre» d'Alfed Boucher. |
«La prière»
Paul Dubois (1829-1905).
Bronze, fonte Barbedienne, vers 1880
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«La prière», détail
Paul Dubois (1829-1905).
Comme «La Charité», cette uvre a été
conçue
pour le cénotaphe du général de Lamoricière
à la cathédrale de Nantes. |
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«Le sculpteur florentin»
Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, 1883.
Cette uvre, inspirée du Chanteur florentin
de
Paul Dubois est un hommage à celui qui fut le
maître d'Alfred Boucher. |
«La Faneuse»
Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, après 1897.
Cette uvre, en marbre, a été exposée
au Salon
de 1897, puis sous le titre «Aux champs», à
l'Exposition Universelle de 1900. |
Une salle du musée avec des uvres de Camille Claudel. |
«La Charité»
Augusta Terwesten (1649-1711)
Huile sur toile, 1688. |
«L'âge mûr» vu de dos
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Blot, 1907 |
Une vue de la salle du deuxième étage avec ses
tableaux. On reconnaît «la Charité»
et «le Livon». |
«L'abandon»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, font Blot, 1905. |
«L'abandon»
de Camille Claudel (1864-1943)
L'original a été réalisé
entre 1886 et 1888. C'est l'uvre la plus célèbre
de Camille Claudel. Elle valut à l'auteur une
mention honorable au Salon des Artistes Français
de 1888. L'État refusa la commande car la pièce
fut jugée trop sensuelle.
Source : panneau du musée.
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Une salle du musée avec des uvres de Camille Claudel. |
«Ferdinand de Massary»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Fumières et Gavignot, 1888. |
«Auguste Rodin»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Rudier, avant 1898. |
«L'âge mûr»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Blot, 1907. |
«L'âge
mur» de Camille Claudel (1864-1943)
«L'âge mur» est le chef d'uvre
de Camille Claudel. L'uvre est couramment rattachée,
à la suite de Paul Claudel, frère de l'artiste,
à la rupture entre Auguste Rodin et Camille Claudel.
L'artiste voulait représenter la destinée
humaine. Mais on y a vu plutôt la représentation
de ce qui demeurait, à l'époque, un tabou
: une femme osait exposer le désir féminin
et l'impuissance de l'homme. L'uvre ne suscita
guère de commentaires de la part de la critique.
Source : panneau du musée.
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«L'âge mûr», détail
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Blot, 1907. |
«Le Livon»
Claude-Joseph Vernet (1714-1789)
Huile sur toile, 1764.
Cette toile représente une vue de Nogent-sur-Seine
avec l'église Saint-Laurent
sur la droite. |
«La valse»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, font Blot, 1905
L'original est daté des environs de 1893. |
«La
valse» de Camille Claudel (1864-1943)
Cette création représente un couple de
danseurs. Son originalité tient au fait que l'homme
est nu alors que la femme, drapée à moitié,
porte une jupe flottante fixée à la taille.
Le drapé de la jupe porte la marque de l'Art
nouveau. L'État fut sollicité pour une
commande de l'uvre. Il la refusa pour obscénité.
Source : panneau du musée.
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«Paysage au moulin»
Meindert Hobbema (1638-1709)
Huile sur bois, 2e moitié du XVIIe siècle.
Ce tableau appartenait autrefois à Alfred Boucher. Il entra
au musée dès sa création en 1902.
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«Paul Dubois»
Delaunay Jules Elie (1828-1891)
Huile sur bois, 1862. |
«L'âge de pierre : homme combattant
un serpent»
Gabriel-Jules Thomas (1824-1905). |
Une vue de la grande salle des plâtres dans le bâtiment
annexe. |
«Le Poète et la Sirène»
Emmanuel Hanneaux (1855-1934)
Plâtre, 1903. |
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Un bâtiment annexe
se trouve à côté du musée.
On peut y voir exposer des grands plâtres qui
ont servi à la création des bronzes et
des marbres.
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Jeanne d'Arc à cheval, plâtre. |
«Les militaires»
Émile Artus Boeswildwald (1873-1935)
Huile sur toile, 1908. |
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Documentation : brochure de l'Office de Tourisme
sur la ville de Nogent-sur-Seine
+ site Web du musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher. |
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