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Page créée en juin 2014
«Volubilis» d'Alfred Boucher, bronze, partiel

Le musée Paul-Dubois-Alfred Boucher de Nogent-sur-Seine a été créé en 1905. Ce sont les deux sculpteurs français Dubois et Boucher qui en sont à l'origine. Alfred Boucher, natif de Nogent-sur-Seine, voulut remercier la commune de l'aide qu'elle lui avait apportée au tout début de sa carrière : il fit don d'une partie de ses collections dès 1905, dont des tableaux. Dans ses premières années, le musée fut enrichi par les dons et les dépôts, mais le mouvement se tarit après la première guerre mondiale. À la mort d'Alfred Boucher, il ne reçut rien : l'artiste fit en effet bénéficier de ses largesses le musée d'Aix-les-Bains, ville où il rendit l'âme. Lors de l'Occupation, le musée fut pillé. En 1950, le bâtiment est partiellement transformé en école. En 1974, il retrouve sa fonction de musée pour présenter les produits issus des fouilles locales. Une véritable politique de restauration des collections intervient néanmoins à partir de 1978.
En 2014, un nouveau bâtiment consacré à Camille Claudel, qui vécut trois ans à Nogent-sur-Seine, est inauguré, exposant les œuvres de l'artiste. Les photos de cette page datent de 2012. Ce bâtiment n'y est donc pas présent.
Les œuvres de Boucher, de Dubois et de Camille Claudel sont exposées dans toutes les salles du musée, essentiellement sous forme de bronzes, coulés à la fin du XIXe siècle. Avec des murs rouges ou bleus, la conservation a su intelligemment mettre en lumière des œuvres tout à fait admirables. Situé dans l'Est parisien, ce musée mérite indiscutablement une visite. On soulignera, pour finir, la salle du «Volubilis» d'Alfred Boucher qui, de par les nus féminins exposés, dégage une sensualité certaine.

«Auguste Rodin» de Camille Claudel, bronze

Information du musée :
Le musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher a fermé en 2017. Il est maintenant remplacé par un nouveau musée, installé dans un nouveau bâtiment tout proche : le musée Camille Claudel. Ce dernier expose les œuvres que l'on pouvait voir dans l'ancien musée, mais il est enrichi d'autres œuvres puisque l'espace y est plus grand que dans le précédent.

Une des salles des bronzes au premier étage du musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher
Une des salles des bronzes au premier étage du musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher.
Au centre, «l'Âge mur» de Camille Claudel.
Le musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher et son jardin
Le musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher et son jardin.
Une salle du rež–de–chaussée avec le «Persée et la Gorgone» de Camille Claudel
Une salle du rez-de-chaussée avec le «Persée et la Gorgone» de Camille Claudel.
«Persée et la Gorgone»
«Persée et la Gorgone»
Camille Claudel, marbre 1902.
«Hirondelle blessée» d'Alfred Boucher
«Hirondelle blessée»
Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, fonte Susse, 1898.
Cette œuvre présentée en marbre au Salon de 1898
eut un grand succès. Des réductions en bronze
furent éditées par le fondeur Susse.
«La Bourrasque» d'Alfred Boucher (1850–1934)
«La Bourrasque» d'Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, fonte Siot-Decauville, avant 1890.
«La Baigneuse» d'Alfred Boucher
«La Baigneuse»
Alfred Boucher (1850-1934)
Cette œuvre fut exposée aux Salons de 1986 et 1897.
Elle n'a pas les ailes de «l'Hirondelle». En revanche,
elle a plus de rochers et de végétation.
«Le Rêve» d'Alfred Boucher
«Le Rêve»
Alfred Boucher (1850-1934)
Marbre, 1912
C'est l'une des nombreuses variations du thème «Volubilis».
«Printemps» d'Alfred Boucher
«Printemps»
Alfred Boucher (1850-1934)
Grès flammé, après 1897
Modelé par Muller à la manufacture de Sèvres.

Le grès flammé est un matériau qui permet d'utiliser
des émaux. On obtient la touche colorée absente
des marbres et des bronzes. Source : panneau du musée
«Volubilis» d'Alfred Boucher
«Volubilis», bronze
Alfred Boucher (1850-1934)
Fonte Barbedienne, vers 1898.
«Au but»
«Au but»
Bronze, fonte Siot-Decauville, 1886
Alfred Boucher (1850-1934).

«Au but» d'Alfred Boucher (1850-1924)
Cette œuvre, qui eut beaucoup de succès, reçut une médaille de première classe au Salon de 1886 et une médaille à l'Exposition Universelle de 1889.
Lors de cette exposition, le baron Pierre de Coubertin organisa des compétitions sportives et relança le sentiment olympique.
Source : panneau du musée.

«La Charité» de Paul Dubois
«La Charité»
Paul Dubois (1829-1905)
Bronze, fonte Barbedienne, vers 1878.

«La Charité» de Paul Dubois (1829-1905)
Œuvre conçue pour le cénotaphe du général de Lamoricière à la cathédrale de Nantes.
Dès 1884, le fondeur Barbedienne a proposé des réductions en bronze de cette œuvre en cinq grandeurs. Le bronze exposé au musée fait partie de ces exemplaires. De son côté, la manufacture de Sèvres en a créé un biscuit.
Source : panneau du musée.

Salle du «Volubilis» et de ses variations
Salle du «Volubilis» et de ses variations.

«Volubilis» d'Alfred Boucher 1850-1924)
Aux Salons de 1897 et 1898, cette œuvre valut à Alfred Boucher un immense succès auprès de la critique et du public. Ce qui entraîna un grand nombre de commandes, mais également, de la part de Boucher, des créations qui étaient des variations de sa «Volubilis» : la jeune femme apparaissait à mi-corps ou avec la tête seule. Le fondeur Barbedienne proposa un contrat d'édition à Alfred Boucher.
Source : panneau du musée.

«Printemps»
«Printemps»
Alfred Boucher (1850-1934)
Grès flammé, après 1897
Variation sur le thème «Volubilis».
«À la terre»
«À la terre»
Alfred Boucher (1850-1934)
Marbre, après 1890.
Buste de Louis Pasteur
Buste de Louis Pasteur
Paul Dubois (1829-1905)
Bronze, 1888.
«L'atelier de Rodin»
«L'atelier de Rodin»
Charles Weisser (1864 - ?)
Huile sur toile, 1888.

Le buste de Louis Pasteur par Paul Dubois (1829-1905) ci-dessus n'est pas la version officielle du visage du savant telle qu'on la connaît. Une fois la première version terminée (celle qui devint officielle), Pasteur eut une attaque. Il demanda à Dubois un deuxième buste (ci-dessus), limité au visage - pour sa famille. Pasteur, plus âgé, y est rendu avec beaucoup de réalisme. Ce style influença les bustes d'Alfred Boucher.
Source : panneau du musée.

«Marché à Furnes»
«Marché à Furnes»
Carlos Buffin (1871-1926)
Huile sur toile, avant 1902.
Salle du premier étage avec tableaux, bronžes
Salle du premier étage avec tableaux, bronzes
et le marbre «À la terre» d'Alfed Boucher.
«La prière» de Paul Dubois
«La prière»
Paul Dubois (1829-1905).
Bronze, fonte Barbedienne, vers 1880
«La prière», détail
«La prière», détail
Paul Dubois (1829-1905).

Comme «La Charité», cette œuvre a été conçue
pour le cénotaphe du général de Lamoricière
à la cathédrale de Nantes.
«La Liseuse»
«La Liseuse»
Jules Aimé Dalou (1838-1902)
Plâtre patinée, 1876.
«Saint–Jean Basptiste enfant» de Paul Dubois
«Saint-Jean Basptiste enfant»
Paul Dubois (1829-1905)
Bronze, fonte Barbedienne, vers 1861.

«Saint-Jean Basptiste enfant» de Paul Dubois (1829-1905)
Cette œuvre, inspirée de l'art florentin du XVe siècle, fut exposée au Salon en 1863. C'était la première fois que le jeune sculpteur y montrait l'une de ses créations. Elle fit sensation et Paul Dubois devint célèbre du jour au lendemain.
L'église Saint-Laurent de Nogent-sur-Seine possède une représentation en plâtre du saint Jean-Baptiste dans la chapelle des Fonts baptismaux.
Source : panneau du musée.

«Carrefour de la rue des Amandiers et de la rue de Belleville»
«Carrefour de la rue des Amandiers et de la rue de Belleville»
de Victor Pinguet, actif au 1er quart du XXe siècle.
«Le sculpteur florentin» de Paul Dubois
«Le sculpteur florentin»
Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, 1883.
Cette œuvre, inspirée du Chanteur florentin de
Paul Dubois est un hommage à celui qui fut le
maître d'Alfred Boucher.
«La Faneuse» de Paul Dubois
«La Faneuse»
Alfred Boucher (1850-1934)
Bronze, après 1897.
Cette œuvre, en marbre, a été exposée au Salon
de 1897, puis sous le titre «Aux champs», à
l'Exposition Universelle de 1900.
Une salle du musée avec des œuvres de Camille Claudel
Une salle du musée avec des œuvres de Camille Claudel.
«La Charité» de Paul Dubois
«La Charité»
Augusta Terwesten (1649-1711)
Huile sur toile, 1688.
«L'âge mûr» vu de dos
«L'âge mûr» vu de dos
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Blot, 1907
Une vue de la salle du deuxième étage avec ses tableaux.
Une vue de la salle du deuxième étage avec ses tableaux. On reconnaît «la Charité» et «le Livon».
«L'abandon» de Camille Claudel
«L'abandon»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, font Blot, 1905.

«L'abandon» de Camille Claudel (1864-1943)
L'original a été réalisé entre 1886 et 1888. C'est l'œuvre la plus célèbre de Camille Claudel. Elle valut à l'auteur une mention honorable au Salon des Artistes Français de 1888. L'État refusa la commande car la pièce fut jugée trop sensuelle.
Source : panneau du musée.

Une salle du musée avec des œuvres de Camille Claudel
Une salle du musée avec des œuvres de Camille Claudel.
«Ferdinand de Massary»
«Ferdinand de Massary»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Fumières et Gavignot, 1888.
«Auguste Rodin» de Camille Claudel
«Auguste Rodin»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Rudier, avant 1898.
«L'âge mûr» de Camille Claudel
«L'âge mûr»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Blot, 1907.

«L'âge mur» de Camille Claudel (1864-1943)
«L'âge mur» est le chef d'œuvre de Camille Claudel. L'œuvre est couramment rattachée, à la suite de Paul Claudel, frère de l'artiste, à la rupture entre Auguste Rodin et Camille Claudel. L'artiste voulait représenter la destinée humaine. Mais on y a vu plutôt la représentation de ce qui demeurait, à l'époque, un tabou : une femme osait exposer le désir féminin et l'impuissance de l'homme. L'œuvre ne suscita guère de commentaires de la part de la critique.
Source : panneau du musée.

«L'âge mûr», détail
«L'âge mûr», détail
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, fonte Blot, 1907.
«Le Livon»
«Le Livon»
Claude-Joseph Vernet (1714-1789)
Huile sur toile, 1764.
Cette toile représente une vue de Nogent-sur-Seine
avec l'église Saint-Laurent sur la droite.
«La valse» de Camille Claudel
«La valse»
Camille Claudel (1864-1943)
Bronze, font Blot, 1905
L'original est daté des environs de 1893.

«La valse» de Camille Claudel (1864-1943)
Cette création représente un couple de danseurs. Son originalité tient au fait que l'homme est nu alors que la femme, drapée à moitié, porte une jupe flottante fixée à la taille. Le drapé de la jupe porte la marque de l'Art nouveau. L'État fut sollicité pour une commande de l'œuvre. Il la refusa pour obscénité.
Source : panneau du musée.

«Paysage au moulin»
«Paysage au moulin»
Meindert Hobbema (1638-1709)
Huile sur bois, 2e moitié du XVIIe siècle.
Ce tableau appartenait autrefois à Alfred Boucher. Il entra au musée dès sa création en 1902.
«Paul Dubois»
«Paul Dubois»
Delaunay Jules Elie (1828-1891)
Huile sur bois, 1862.
«L'âge de pierre : homme combattant
«L'âge de pierre : homme combattant
un serpent»
Gabriel-Jules Thomas (1824-1905).
Une vue de la grande salle des plâtres dans le bâtiment annexe
Une vue de la grande salle des plâtres dans le bâtiment annexe.
«Le Poète et la Sirène»
«Le Poète et la Sirène»
Emmanuel Hanneaux (1855-1934)
Plâtre, 1903.

Un bâtiment annexe se trouve à côté du musée. On peut y voir exposer des grands plâtres qui ont servi à la création des bronzes et des marbres.

Jeanne d'Arc à cheval, plâtre
Jeanne d'Arc à cheval, plâtre.
«Les militaires» de Boeswillwald «Les militaires»
Émile Artus Boeswildwald (1873-1935)
Huile sur toile, 1908.

Documentation : brochure de l'Office de Tourisme sur la ville de Nogent-sur-Seine
+ site Web du musée Paul-Dubois-Alfred-Boucher.
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