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Le palais du Tau doit son nom à
sa forme en T (tau en grec ancien). Les deux ailes à angle
droit qui le constituent et qui viennent s'accrocher à la
cathédrale rappellent la forme du bâton qui servait
d'insigne pastoral aux évêques avant la crosse. L'histoire
du palais du Tau commence par l'actuelle salle
basse du rez-de-chaussée : c'était jadis une crypte
dédiée à saint Pierre. Au IXe siècle,
en même temps qu'il fait rebâtir la cathédrale
et le cloître des chanoines, l'archevêque Ebbon (816-835)
fait aménager un bâtiment d'archives au-dessus de cette
crypte. En 1210, la cathédrale brûle. Et certainement
aussi le palais adjacent. Dans les années 1215-1235, cathédrale
et palais sont reconstruits sous l'autorité d'un même
maître d'uvre. Après la guerre de Cent Ans, l'archevêque
abandonne le château Porte Mars (qui lui servait jusque-là
de résidence) et fait du palais du Tau sa résidence
principale. Guillaume Briçonnet, archevêque
de Reims de 1497 à 1507, fait entreprendre des travaux d'envergure
: nouvelle façade en style gothique flamboyant sur la cour
; grande salle réaménagée avec charpente en
carène de bateau et cheminée monumentale portant ses
armes. Au début du XVIIe siècle, le bâtiment
est agrandi. Tout est rebâti, presque de fond en comble, de
1688 à 1693 par Robert de Cotte, avec une nouvelle
aile au sud. Le gothique fait place au style classique.
À la Révolution, le palais devient tribunal, puis
bourse de commerce. De 1823 à 1906, il redevient la résidence
de l'archevêque et accueille le roi Charles X en 1825 pour
son sacre. 1905, c'est la loi de séparation de l'Église
et de l'État : l'archevêque est expulsé.
En 1907, le palais est classé monument historique. Dès
septembre 1914, le bombardement allemand provoque un gigantesque
incendie dans la charpente de la cathédrale et le palais
du Tau. Bien des tapisseries qui y étaient exposées
sont détruites. L'architecte Henri Deneux (1874-1969)
sera chargé de la restauration. Mais celle-ci ne sera vraiment
achevée, pour le palais, que dans les années 1960.
Utilisé partiellement au XIXe siècle comme siège
de l'Académie de Reims, comme lieu d'exposition de collections
lapidaires ou d'évocation des sacres, puis au début
du XXe comme musée d'ethnographie champenoise, le palais
du Tau est reconstruit après la 1ère guerre mondiale
en tant que musée abritant les grandes statues de la cathédrale
et les tapisseries. Les pièces bénéficient
donc d'un important volume ; la salle du Festin retrouve son aspect
de la fin du XVe siècle. En 1972, le musée est ouvert
au public.
Ajoutons pour terminer que, avec le musée des Beaux-Arts
et le musée
Saint-Rémi, le palais du Tau fait partie des trois musées
phares de la ville de Reims. C'est une partie intégrante
des lieux de souvenirs de la ville et de l'évocation de son
glorieux passé : salle
du sacre, salle
du Festin, trésor
de la cathédrale, grandes statues et tapisseries.
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Vue de la salle du Sacre de Charles X avec le grand manteau royal
semé de fleurs de lys, commandé par Louis XVIII. |
L'aile sud et l'entrée du musée. |
La cour d'honneur jouxte la cathédrale (que l'on voit sur la
gauche). |
LA SALLE DU COURONNEMENT DE LA VIERGE |
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La Salle du Couronnement est ornée de tapisseries illustrant
la Vie de la Vierge,
et de statues de rois, autrefois sur les bras du transept de la cathédrale. |
La salle
du Couronnement est l'une des deux grandes salles
du palais du Tau. On peut y admirer une série de tapisseries
qui ornaient autrefois le chur de la cathédrale,
au-dessus des stalles, lors des grandes fêtes. Ces tapisseries
illustrent la Vie de Notre-Dame. Elles ont été
données par Robert de Lenoncourt, archevêque
de Reims de 1509 à 1532. Aucun document ne permet de
s'assurer
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de leur origine.
Il est admis qu'elles viennent des manufactures d'Arras ou
de Tournai.
L'autre point fort artistique de cette salle réside
dans la présence de six statues de rois (dont celle
de Philippe Auguste non donnée ici). Ces statues se
tenaient primitivement dans les contreforts des deux bras
du transept de la cathédrale.
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«La Vierge trônant dans les nuées»
C'est le gâble du XIIe siècle qui ornait autrefois le portail
central de la cathédrale Notre-Dame.
Il a été remplacé par une copie en 1955, sculptée
par Georges Saupique. |
Tapisserie de l'Annonciation.
Laine et soie, vers 1530. Origine : Arras ou Tournai. |
Tapisserie de l'Adoration des mages, détail
Laine et soie, vers 1530. Origine : Arras ou Tournai. |
Un roi dans la salle du Couronnement, détail. |
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À DROITE ---»»»
Tapisserie de la Nativité, détail.
Laine et soie, vers 1530.
Origine : Arras ou Tournai. |
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Le Salon Carré et ses tapisseries du XVIIe siècle.
Ces tapisseries, tissées à Reims, illustrent des
scènes de la Vie de Jésus. |
LA SALLE
DU CANTIQUE DES CANTIQUES |
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La salle du Cantique des Cantiques ou salle de la Catéchèse. |
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«Les Noces de Cana»
Tenture de la Vie du Christ, tapisserie de lisse, Reims XVIIe
siècle. |
La
salle du Cantique des Cantiques possède
une série de tentures, exécutées
vers le milieu du XVIIe siècle, illustrant l'amour
de la bien-aimée.
On y voit aussi deux tapisseries des Flandres, du XVe
siècle : Jésus devant Caïphe et la
Flagellation.
Les têtes au centre de la salle (photo ci-contre)
datent des années 1220 et 1250. Elles meublaient
les tympans et les voussures des portails de la cathédrale.
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Tenture du Cantique des Cantiques : «Que mon bien-aimé
vienne en son jardin»
Broderie de laine et de soie, XVIIe siècle. |
Tenture du Cantique des Cantiques : «Que mon bien-aimé
vienne en son jardin», détail.
Broderie de laine et de soie, XVIIe siècle. |
«La Flagellation»
Tapisserie de lisse, Flandres, XVe siècle. |
Tenture du Cantique des Cantiques : «Je suis descendu dans mon
jardin pour en voir les fruits.»
Broderie de laine et de soie, XVIIe siècle. |
La salle des Merveilles et ses statues médiévales
(remplacées par des copies sur les façades de
la cathédrale). |
Goliath, 3e quart du XIIIe siècle, 5,4 m de haut, 6 tonnes.
Salle du Goliath. |
Ève, 2e quart du XIIIe siècle
Salle du Goliath. |
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La
salle du Sacre expose un autre trésor
que celui de la cathédrale : les ornements créés
de toutes pièces pour le sacre de Charles X,
le 29 mai 1825. Charles X est le dernier roi à
avoir été couronné. La Révolution
avait fait disparaître les ornements du sacre.
Il a fallu se remettre à la tâche : orfèvre,
dessinateur, sculpteur et ciseleur de renom créèrent
la Main de justice, l'épée, les éperons
d'or, l'anneau, etc. Ces ornements étaient auparavant
conservés à l'abbaye de Saint-Denis.
On les apportait à Reims pour le sacre. Charles
X utilisa le manteau royal, semé de fleurs de
lys et doublé d'hermine, conçu en 1814
pour le sacre de Louis XVIII qui n'eut jamais lieu.
Un objet de la salle peut piquer la curiosité
: la copie de la couronne
de Louis XV, réalisée au XIXe siècle.
L'original est exposé au musée du Louvre,
dans la galerie d'Apollon. La couronne que l'on peut
«admirer» est en argent doré, en
pierres multicolores et en perles d'imitation. Bref
du strass.
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«La Synagogue», 2e quart du XIIIe siècle
Salle du Goliath. |
Statue d'Abraham, 1215
Salle des Merveilles. |
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Buste de Charles X en habit royal
Biscuit de Sèvres par Reignier fils et Brachard, d'après
Bosio (1827). |
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Salle du Sacre de Charles X avec, dans le fond, la vitrine du manteau
royal commandé par Louis XVIII, en 1814, pour son sacre (qui
n'eut jamais lieu).
Dans la vitrine à droite, une série d'habits utilisés
lors du sacre. |
«Hommage des pairs au nouveau roi lors du couronnement de Charles
X en 1825»
Copie réduite de la toile de baron Gérard qui se trouve
au château de Versailles.
La toile permet aux visiteurs de revoir, en situation, différents
manteaux et costumes exposés dans les vitrines. |
«Charles X en habit royal» par baron Gérard |
LA CHAPELLE
PALATINE HAUTE |
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La chapelle haute vue depuis la porte d'entrée
avec son tympan de la fin du XIIIe siècle. |
«L'Adoration des mages», détail.
Tympan de la porte de la chapelle haute, fin du XIIIe siècle. |
À DROITE ---»»»
Vue d'ensemble de la chapelle haute. |
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La chapelle
palatine est la partie la plus ancienne du palais
du Tau. C'est un édifice assez simple, à deux
étages, selon un modèle traditionnel utilisé
au Moyen Âge pour les chapelles privées. Sa construction
est vraisemblablement contemporaine de celle du chevet de
la cathédrale.
La chapelle supérieure (photo ci-dessus) est éclairée
par des fenêtres à lancettes sans remplage. Les
nervures des voûtes reposent sur une architecture typiquement
champenoise : les colonnes sont adossées à des
contreforts intérieurs. Ceux-ci sont creusés
pour laisser passer ce qu'on appelle un «couloir champenois»,
permettant de circuler le long des murs. La chapelle palatine
livre aussi un certain nombre de chapiteaux à thème
floral très varié. On en donne quatre exemples
ci-dessous.
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Cet endroit offre évidemment
un cadre plus intime que le vaste chur de la cathédrale.
Il se prête bien au serment des évêques
et à l'ordination des prêtres. C'est ici que
Charles Maurice de Talleyrand-Périgord reçut
la prêtrise en 1779.
La chapelle inférieure, que l'on peut voir depuis la
salle basse
(sans pouvoir y pénétrer), était autrefois
un oratoire consacré à saint Pierre. Depuis
1920, elle sert de dépôt lapidaire, accueillant
notamment les fragments du jubé du XVe siècle
de la cathédrale,
détruit en 1744.
Sources : 1) Congrès archéologique
de France tenu à Reims en 1911, article sur le
palais de l'archevêché par Louis Demaison ; 2)
Reims, Le palais du Tau, Éditions du Patrimoine.
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La voûte de la chapelle haute. |
Chapiteau à feuilles de chélidoine. |
Chapiteau à feuilles d'acanthe. |
QUATRE
CHAPITEAUX DANS LA CHAPELLE PALATINE HAUTE |
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Chapiteau à feuilles d'achillée millefeuille.
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Chapiteau à feuilles d'ancolie. |
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Le chur de la chapelle haute. |
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Reliquaire de la Résurrection
Trésor de la cathédrale. |
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Reliquaire de la Résurrection, détail
Trésor de la cathédrale. |
Reliquaire de la Résurrection, détail. |
«««---
À GAUCHE
Calice du sacre dit «de saint Rémi»,
or, émaux, filigranes et granulations.
Fin du XIIe siècle et XIXe siècle.
La patène a disparu à la Révolution. |
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Une vitrine exposant une partie du Trésor de la cathédrale.
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Reliquaire néo-gothique du Talisman de Charlemagne
Argent, émaux, grenats et turquoises, 1855.
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Reliquaire de la Sainte Épine.
Cristal de roche, or, perles, XIe et 3e quart du XVe. |
Vase d'offrande pour le vin, détail.
Vermeil, XIXe siècle. |
Tête de grand prêtre
Pierre de Courville, 1225. |
Tête de pape tiarée
Pierre de Courville, 1225. |
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Le
Trésor de la cathédrale est
exposé dans une petite pièce meublée
de vitrines. Une partie du Trésor d'antan a été
envoyée à la fonte à la Révolution.
Quelques éléments sont d'une richesse
insigne. Le calice du sacre, dit «de saint Rémi»
(photo ci-dessus à gauche) date de la fin du
XIIe siècle. Partiellement refait au XIXe, il
servait à la communion du roi. La
nef de sainte Ursule , en or, argent et cornaline,
est un cadeau offert à Anne de Bretagne lors
de son entrée à Tours en 1500. Les personnages
que l'on voit sur le pont sont un ajout d'un orfèvre
blésois à la demande de la reine de France.
Le reliquaire
de la Sainte-Épine est un cristal de roche
taillé en Égypte au XIe siècle.
Sa monture en or émaillé avec perles et
rubis balais date de la seconde moitié du XVe.
Source : Reims, Le palais du
Tau, éditions
du Patrimoine.
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Burettes et plateau de saint Jean-Baptiste de la Salle (1651-1719)
Vermeil, XVIIIe siècle. |
Nef de sainte Ursule.
Or, argent et cormaline, début du XVIe siècle. |
Reliquaire de Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Cuivre doré, XIVe siècle. |
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La salle du Festin avec sa grande cheminée de 1498 et ses tapisseries
des XVe et XVIIe siècles. |
La
Salle du Festin est la plus grande salle
du palais. C'est là que se tenait jadis le festin
royal, juste après le sacre. Un festin qui excluait
les femmes. Les convives gardaient les tenues portées
à la cathédrale ; les évêques
conservaient leur mitre et leur chape. La salle fut
érigée dans les dernières années
du XVe siècle, à l'initiative du cardinal
Guillaume Briçonnet, archevêque
de Reims.
Sous l'Ancien Régime, elle fut aménagée
dans le goût classique, puis, en 1825, à
l'occasion du sacre de Charles X, dans le style néo-gothique.
Lors de la session du Congrès archéologique
de France tenu à Reims en 1911, l'historien
Louis Demaison qualifie d'ailleurs ce dernier aménagement
de «décoration de fort mauvais goût».
La décoration actuelle veille à restituer
l'esprit du XVe siècle, qui était celui
de la salle à son origine. Outre ce décor,
on y trouve de grandes tapisseries : deux sont relatives
à l'Histoire du Fort Roy Clovis (XVe siècle)
; trois sont bruxelloises (XVIIe siècle) et portent
aussi sur l'histoire de Clovis. Dans son rapport de
1911 pour le Congrès archéologique
de France, Louis Demaison nous apprend que ces tapisseries
ornaient - à l'époque - les bas-côtés
de la nef de la cathédrale,
au-dessous des fenêtres.
La cheminée
gothique est digne d'intérêt. Elle remonte
à 1498. Son «manteau, semé de fleurs
de lis, porte des écussons écartelés
aux armes de Briçonnet et de l'église
de Reims» [Demaison].
En 1914, l'incendie, qui se déclare à
la suite du bombardement allemand, détruit toute
la charpente en carène de bateau. La grande cheminée
s'en sort presque sans dommage.
Dans l'ouvrage Reims de A à Z de Michel
Thibaut aux éditions Alan Sutton, on apprend
que la distribution des prix du plus grand collège
de la ville, le collège des Bons-Enfants, «eut
lieu, pendant longtemps, dans la salle des rois au palais
du Tau, siège de l'archevêché et
du tribunal.» Quand le «cirque» de
Reims fut bâti en 1867, la distribution des prix
y fut transférée. Officiellement, la salle
des rois n'existe pas au palais du Tau puisque les deux
grandes salles sont appelées «salle du
Festin» et «galerie du Couronnement».
Néanmoins, seule la salle du Festin paraît
assez vaste pour accueillir les élèves
de tout un collège avec les familles.
Sources : 1) Congrès
archéologique de France tenu à Reims
en 1911, article sur le palais de l'archevêché
par Louis Demaison ; 2) Reims, Le palais du Tau,
Éditions du Patrimoine.
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«Mariage de Clovis avec Clotilde»
Tapisserie de lisse, Bruxelles, XVIIe siècle (Tenture
de l'Histoire de Clovis). |
À DROITE ---»»»
«Couronnement de Clovis», détail de
la grande tapisserie ci-dessous. |
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«Le Baptême de Clovis»
Tapisserie de lisse, Bruxelles, XVIIe siècle (Tenture
de l'Histoire de Clovis). |
Écusson de la cheminée monumentale (1498). |
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«Couronnement de Clovis et bataille de Clovis contre Syagrius»
Tapisserie de lisse, Arras (?) XVe siècle.
Tenture de l'Histoire du Fort Roy Clovis. |
La cheminée monumentale de 1498 dans la salle du Festin. |
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Saint Michel écrasant le dragon
Armoiries sur la cheminée monumentale, détail.
Salle du Festin. |
«««---
À GAUCHE
«Le Siège de Soissons», détail
Tenture de l'Histoire du Fort Roy Clovis
XVe siècle. |
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«Bataille de Clovis contre Syagrius», XVe siècle,
détail. |
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La salle basse et ses beaux piliers prismatiques. |
Tympan de la porte donnant accès à la chapelle
palatine. |
La
Salle Basse se situe au-dessous de la salle
du Festin. Elle a été rebâtie
à la fin du XVe siècle sur d'anciennes
fondations. Le visiteur trouvera sûrement un certain
plaisir à y déambuler. Quelques chapiteaux
et clés de voûte du XVe siècle valent
le coup d'il.
Cette salle est en fait la pièce la plus ancienne
du palais. On y trouve des vestiges d'un bâtiment
gallo-romain. Elle fut probablement transformée
en cellier au Moyen Âge.
La salle basse donne accès au premier niveau
de la chapelle palatine (qui sert de dépôt
lapidaire, interdit au public). La porte de ce dépôt
est surmontée d'un beau tympan en bas-relief
(ci-contre) montrant une Vierge à l'Enfant entourée
d'un archevêque (non identifié) et d'un
diacre.
Sources : Reims, le Palais
du Tau, Éditions du Patrimoine + documentation
dans la salle.
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Chapiteau orné d'un atlante. |
Clé de voûte |
Fondations et ancien mur carolingien. |
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La salle voûtée présente des photographies
des destructions
de la 1ère guerre mondiale sur la cathédrale de
Reims. |
La
cathédrale idéale. L'architecte
Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), grand
promoteur du néo-gothique au XIXe siècle,
avait des idées bien arrêtées en
matière de cathédrale. À tel point
qu'il définit ce qu'était selon lui la
cathédrale idéale (gothique évidemment).
À côté d'intéressantes photos
des destructions de la cathédrale
de Reims lors de la première guerre mondiale,
la salle voûtée du palais du Tau présente
une très belle maquette de la partie avant (façade
et demi-nef) de la cathédrale idéale.
La maquette présente deux flèches sur
les tours de la façade. Dans le dessin de Viollet-le-Duc,
les bras du transept se terminent aussi, chacun, par
deux flèches. De sorte que la cathédrale
idéale viollet-le-ducienne en possède
en tout six. Pour Viollet-le-Duc, c'est la cathédrale
de Reims qui se rapproche le plus de l'idéal.
Pour Victor Hugo, l'un des initiateurs du renouveau
gothique du XIXe siècle avec son roman Notre-Dame
de Paris, c'est la cathédrale
de Bourges qui tient ce rôle.
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La cathédrale idéale de Viollet-le-Duc : les arcs-boutants
et les pinacles sur le côté de la cathédrale. |
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La cathédrale idéale selon Viollet-le-Duc.
Maquette réalisée en papier et carton par Marcel
Dapl. |
Henri Deneux (1874-1969), le grand artisan de la restauration
de la cathédrale Notre-Dame de Reims. |
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Documentation : «Reims, le palais du Tau
et le trésor de Notre-Dame», Éditions du Patrimoine
+ brochure disponible dans le musée. |
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