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Page créée en déc. 2013
Statue de saint Jean dans la nef

Depuis la Réforme, le pays de Montbéliard est une terre luthérienne (mis à part deux courts retours au catholicisme sous Charles Quint et Louis XIV). Élites intellectuelles et industrielles sont protestantes depuis le XVIe siècle comme sont protestants les ducs de Würtemberg, «princes» de la cité. Avec la Révolution, Montbéliard passe sous domination française. Au XIXe siècle, la ville est l'objet d'une forte immigration des pays voisins, d'obédience catholique (Suisse, Allemagne et Italie). La nécessité d'un lieu de culte assez grand se fait sentir, la chapelle étant insuffisante.
Une première église Saint-Maimbœuf existait au début du Xe siècle dans le Château. Elle devint temple luthérien en 1538, fut fermée à la Révolution et détruite en 1801. En 1850, le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, voulait construire pour ses fidèles, en nombre sans cesse croissant, une grande église dédiée à saint Maimbœuf. On y exposerait les reliques que l'on possédait du saint et ce vaste monument servirait de contrepoids architectural à l'imposant temple Saint-Martin, lieu de culte des luthériens. La rivalité entre religions était bien vivace à Montbéliard. C'est l'architecte protestant Jean Frédéric Fallot qui fut choisi. Son impressionnant projet incluait une façade à deux tours avec flèches, un dôme au-dessus de la croisée du transept et un chœur situé par-delà la rue actuelle qui passe derrière le chevet ! Par manque de fonds, la construction prendra trente ans et le projet sera considérablement réduit : une seule tour avec flèche, pas de chœur à la place de la rue et pas de dôme non plus. Le plan en croix latine s'acheva donc par un simple plan en T.
La première pierre fut posée en juillet 1850 et la nef centrale ouverte au culte en 1866. À la mort du cardinal Mathieu, en 1875, elle n'était toujours pas achevée. Jean Frédéric Fallot choisit le style néo-Renaissance, un style gorgé d'ornementations, de frises et de sculptures. Il laissa aussi transparaître sa foi protestante en construisant une très large tribune au-dessus des bas-côtés, comme dans les temples réformés.

Statue de sainte Monique dans la nef
Vue d'ensemble de la nef et du chœur de l'église Saint-Maimbœuf
Vue d'ensemble de la nef et du chœur de l'église Saint-Maimbœuf

Architecture. Pour mieux utiliser l'espace et tirer profit du terre-plein à l'est, l'architecte Jean Frédéric Fallot construisit l'église en l'orientant est-ouest. C'est-à-dire que le chœur, contrairement à l'usage, est à l'ouest. Un escalier monumental permet d'accéder à l'entrée, sur la façade est. De par la pente du terrain, l'église repose sur un soubassement à arcades ou l'on installa des boutiques.
Le plan initial étant réduit par manque de financement, l'édifice fait 45 mètres de long sur 15 mètres de large. La hauteur sous voûte dans la nef est de 18 mètres. La flèche de la façade culmine à 65 mètres.
On voit sur la photo ci-dessus que les travées sont alternativement larges et étroites. En fait, on peut presque dire que les colonnes sont groupées par deux. La large galerie de circulation du deuxième niveau, qui permet de faire le tour du monument, rappelle l'architecture des temples protestants. Les sources nous apprennent qu'elle a été ajoutée en 1853 par l'architecte Jean Frédéric Fallot pour tenir compte de

l'accroissement de la population catholique de la ville. Le plan initial n'en prévoyait pas. Enfin, l'ensemble de l'ornementation, par sa profusion, rend hommage au style néo-Renaissance. Les bas-côtés sont ornés d'une série de vingt sculptures de saints et de saintes, œuvre d'un atelier inconnu.
Voir l'église Saint-Maimbœuf dans une peinture de Charles Munnier (fin du XIXe siècle) à la page du musée du Château des ducs de Würtemberg.
L'église ne possède qu'un seul vitrail : une belle rosace au-dessus du retable du chœur, œuvre du peintre verrier Joseph Beyer (4e quart du XIXe siècle). En son milieu trônent les armes du cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, qui lança la construction de l'édifice en 1850. Tout le reste est en verre blanc : l'église possède une assez grande luminosité, mais il n'y a aucun vitrail au premier niveau.
Source : document de visite affiché dans la nef.

Vue d'ensemble de l'église Saint-Maimbœuf
Vue d'ensemble de l'église Saint-Maimbœuf. Dans l'encart, vue du chevet avec une des tours.
Au niveau de la rue, on aperçoit le soubassement nécessaire pour établir
le terre-plein de l'église. Il était prévu à l'origine pour accueillir des boutiques.
La façade est
La façade est
Sur le plan initial de l'architecte, la façade possédait deux tours surmontées
de flèches. Une seule fut construite. Elle culmine à 65 mètres.
La tour néo-Renaissance de la façade
La tour néo-Renaissance de la façade
Statue de saint Aloysius Gonzague dans la nef (XIXe siècle)
Statue de saint Aloysius Gonzague dans la nef (XIXe siècle)
Le côté sud illuminé par le soleil et ses vitraux  en verre blanc au deuxième niveau
Le côté sud illuminé par le soleil et ses vitraux en verre blanc au deuxième niveau
L'architecte Jean Frédéric Fallot l'a voulu ainsi : la luxuriance de l'ornementation rattache plus
cette élévation à la façade d'un palais Renaissance qu'au côté d'une église.
Le fronton du portail contient une belle rose
Le fronton du portail contient une belle rose
entourée de cercles de pierre finement ciselée.
Au-dessous, au milieu des rinceaux, la frise de la corniche
porte la date de «1850».
Le portail de la façade (année 1850)
Le portail de la façade (année 1850)
L'élévation nord avec le retable du chœur
L'élévation nord avec le retable du chœur
Statue de saint Hilaire dans la nef (XIX siècle)
Statue de saint Hilaire dans la nef (XIX siècle)
Le bas–côté nord
Le bas-côté nord
L'architecte a enrichi l'élévation avec des colonnes engagées qui
reproduisent les colonnes du vaisseau central. Entre chaque couple de
colonnes engagées est adossée une statue d'un saint ou d'une sainte.
Le visage de sainte Anne
Le visage de sainte Anne
Deux stations du Chemin de croix
Deux stations du Chemin de croix
Jésus tombe pour la deuxième fois et Véronique essuie la face de Jésus
«Vierge à l'Enfant»
«Vierge à l'Enfant»
Tableau de Jules Vittini (1888-1968)
2e quart du XXe siècle
Statue de l'Éducation de la Vierge
Statue de l'Éducation de la Vierge
(Sainte Anne avec Marie)
Atelier inconnu, XIXe siècle
Vue en perspective de la très belle voûte néo-Renaissance
Vue en perspective de la très belle voûte néo-Renaissance
Vue d'ensemble de l'élévation nord
Vue d'ensemble de l'élévation nord

Architecture intérieure. Les sources indiquent que les piliers du bas sont en pierre, ceux du haut sont en bois et recouverts de stuc. Tout protestant qu'il était - et donc habitué à l'extrême sobriété des temples réformés -, l'architecte Jean Frédéric Fallot a su concevoir de fort belle manière la nef d'une église catholique et toute l'harmonie de sa riche ornementation intérieure. L'ensemble dégage un cachet artistique certain.

Ornementation en stuc au-dessus d'une arcade : angelot dans la frise  d'une corniche
Ornementation en stuc au-dessus d'une arcade : angelot dans la frise d'une corniche
«La Déploration», tableau anonyme dans la nef
«La Déploration», tableau anonyme dans la nef
Statue de saint Martin dans la nef
Statue de saint Martin dans la nef
(XIXe siècle)
«Le Martyre de saint Maimbœuf»
«Le Martyre de saint Maimbœuf»
Auteur inconnu, 1ère moitié du XIXe siècle
Statue de sainte Monique, partiel
Statue de sainte Monique, partiel
(XIXe siècle)
Statue de saint Alphonse de Ligorio, partiel
Statue de saint Alphonse de Ligorio, partiel
(XIXe siècle)

LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-MAIMBŒUF

Le chœur de l'église Saint–Maimbœuf avec le retable de Théophile Klem
Le chœur de l'église Saint-Maimbœuf avec le retable de Théophile Klem (4e quart du XIXe siècle)
Le chevet est plat. Le plan initial prévoyait un large chœur : il devait enjamber la rue qui passe juste derrière le chevet.
La rose du peintre verrier Joseph Beyer au-dessus du chœur (4e  quart du XIXe siècle)
La rose du peintre verrier Joseph Beyer au-dessus du chœur (4e quart du XIXe siècle)
En son centre, les armes du cardinal Mathieu, archevêque de Besançon et initiateur de la construction de l'église
Cette photo montre le vaste dégagement qui ouvre le chœur sur les chapelles absidiales.
Cette photo montre le vaste dégagement qui ouvre le chœur sur les chapelles absidiales.
Ici, la chapelle sud, celle de la Vierge
Ces deux statues au nord, dans leur riche décor néo–Renaissance, avec les
Ces deux statues au nord, dans leur riche décor néo-Renaissance, avec les
deux au sud qui leur font face, marquent l'entrée du chœur.
Ici, saint Pierre en bas et saint François de Sales en haut.
Fronton du retable : Le Père Céleste dû au sculpteur Théophile Klem
Fronton du retable : Le Père Céleste dû au sculpteur Théophile Klem
Le Calvaire dans le retable du chœur
Le Calvaire dans le retable du chœur
Jésus entouré de la Vierge et de saint Jean
Sculpteur inconnu

Le retable du chœur a été dessiné par Théophile Klem, maître sculpteur à Colmar, vers 1890-1900. Il suit les principes des retables italiens de la Renaissance. Sa forme générale est en arc de triomphe avec un large compartiment au centre, entouré de deux plus petits. Dans la niche principale se trouve un Calvaire exécuté par un sculpteur inconnu. À droite et à gauche, les statues de saint Claude, évêque de Besançon et de saint Maimbœuf (dont le sculpteur, là encore, est inconnu). Le fronton représente Le Père Céleste entouré de quatre anges. Le soubassement est enrichi des deux côtés par des anges, œuvres de Théophile Klem, représentés en atlantes.

La Vierge dans le Calvaire du retable
La Vierge dans le Calvaire du retable
Statue de saint François de Sales
Statue de saint François de Sales
dans le chœur
XIXe siècle
Un ange adorateur sculpté en atlante (dû à Théophile  Klem)
Un ange adorateur sculpté en atlante (dû à Théophile Klem)
dans le soubassement du retable du chœur
Partie supérieure de la rose de Joseph Beyer (4e quart du XIXe siècle)
Partie supérieure de la rose de Joseph Beyer (4e quart du XIXe siècle)
Statue de saint Mainbœuf
Statue de saint Mainbœuf
dans le retable de Théophile Klem
Auteur inconnu, XIXe siècle

Qui était saint Mainbœuf? Saint Maimbœuf est un saint obscur. Le dictionnaire des saints imaginaires et facétieux de Jacques Merceron mentionne un saint Maimbodus né en Irlande au Ve siècle, défini comme moine et ermite, et mort à Dampierre-les-Bois dans le Doubs. Le même livre signale un autre Maimbodus, missionnaire irlandais qui évangélisa la région de Kaltenbrunn en Alsace vers 880. Le document affiché dans l'église parle, quant à lui, d'un saint Maimbœuf ayant vécu au IXe siècle, sans rapport avec un évêque d'Angers portant le même nom. Maimbœuf serait venu sur le continent pour accomplir le pèlerinage de Rome à pied en prêchant l'Évangile. Les gants et l'écuelle en bois doré qu'il portait l'auraient fait prendre pour un riche voyageur par des brigands qui l'auraient assassiné près de Dampierre-sur-Linotte, en Haute-Saône (voir le tableau plus haut). Le document de l'église ajoute que la translation de ses cendres aurait eu lieu peu avant l'an 920 à l'église Saint-Pierre-du-Château de Montbéliard, rebaptisée Saint-Maimbœuf et que plusieurs rois et empereurs seraient venus dans la cité vénérer ses reliques. Le Dictionnaire iconographique des Saints aux éditions de l'Amateur nous apprend

Statue de saint Claude,
Statue de saint Claude,
évêque de Besançon,
dans le retable de Théophile Klem
Auteur inconnu, XIXe siècle

que les attributs de saint Maimbœuf sont une bourse de pélerin (présente sur la statue à gauche) et un gant fourré à la main droite. Terminons cette courte analyse en ajoutant que le nom de Maimbœuf ou Maimbod était invoqué par les paysans pour préserver leurs bovins des épidémies. Il faut peut-être tout simplement voir dans ce saint local, que ce soit en Anjou ou en Franche-Comté, l'assimilation chrétienne d'un dieu romain, tout comme Neptune et Pluton sont devenus, dans certaines contrées, saint Nabo et saint Pluto.

Les armes du cardinal Mathieu, archevêque de
Les armes du cardinal Mathieu, archevêque de
Besançon, au centre de la rose.
Architecture néo–Renaissance de l'élévation nord du chœur
Toute l'architecture néo-Renaissance jaillit dans cette photographie de l'élévation nord du chœur
La voûte que l'on voit sur la partie gauche est celle de la chapelle Saint-Joseph dans l'absidiale nord.

La religion à Montbéliard est un aspect important de l'histoire de la ville. Alors que la catholicisme règne en maître, l'héritière du comté, Henriette de Montbéliard (1383-1444), se voit promise en 1397 au comte de Würtemberg, Eberhard IV. La cité s'éloigne, pour quatre siècles, de la Bourgogne et de la France et rejoint l'Empire germanique. Un choix déterminant dans son histoire, en politique comme en religion. Au début du XVIe siècle, Ulrich Ier, comte de Montbéliard, acquis aux thèses de Martin Luther, veut que son comté passe à la Réforme. Loin d'utiliser la force, il fait appel en 1524 à Guillaume Farel, un Dauphinois exilé à Bâle, pour venir prêcher. Trop zélé, celui-ci s'attire les foudres de l'archevêque de Besançon qui prive les habitants de la ville d'offices et de sacrements catholiques jusqu'en 1529. Farel est expulsé de Montbéliard en 1525, mais beaucoup sont déjà convertis. Pierre Toussain lui succède dix ans plus tard. Avec bonheur : en 1538, la ville, par la réflexion et l'argumentation, passe à la Réforme. En 1538, le culte catholique est aboli.
De 1547 à 1552, Charles Quint impose le rétablissement du catholicisme. Sans conséquence notable apparente car, dès 1553, le nouveau comte, Georges Ier, s'oppose à l'enracinement calviniste de la cité. Il est luthérien et impose sa conception de la religion : un luthérianisme strict et wurtembourgeois. Son successeur, Frédéric Ier (1558-1608), fait du luthérianisme une religion d'État. En 1586, malgré les troubles provoqués par une population qui souhaiterait vivre une Réforme véritablement montbéliardaise, la ville devient le centre du diocèse comtal. Le temple Saint-Martin, achevé en 1604, ---»»»

Le Temple Saint-Martin et la statue de Georges Cuvier
Le Temple Saint-Martin et la statue de Georges Cuvier
Le temple Saint-Martin, achevé en 1604, est le plus ancien
temple protestant de France.

--»» illustre le triomphe des idées de Martin Luther... et la prééminence en matière d'architecture du maître menuisier Heinrich Schickhardt (1558-1635).
Avec Louis XIV, le danger d'annexion est incessant. Le comté se situe entre l'Alsace et la Franche-Comté, déjà annexées. En 1676, les troupes royales investissent la ville sans effusion de sang : le Prince, Georges II, préfère se rendre! L'occupation française sera terrible et durera vingt ans. Exactions, pillages, dragonnades, destructions, tracasseries contre les protestants se succèdent : le Roi Soleil veut une ville catholique. En 1697, avec le traité de Ryswick qui termine la guerre de la Ligue d'Augsburg, les Français quittent le comté. Mais Louis XIV veut faire disparaître cette enclave luthérienne. Il relance ses troupes dès 1699, réinstalle le catholicisme et, la tâche faite, retire ses soldats. Le comté rentre définitivement dans l'orbite française, mais n'intègre pas le royaume.
Le XVIIIe siècle sera à Montbéliard une période de tolérance religieuse. Officiellement, le comté est catholique, mais les luthériens sont majoritaires. Aucune persécution n'est pratiquée. La Révolution annexe le comté en 1793 sans changer le contexte religieux. Au XIXe siècle, on assiste à une immigration massive, fortement catholique, venue des pays voisins (Allemagne, Suisse, Italie). Les industries locales demandent des bras. La religion israélite, quant à elle, bien que peu présente, est largement majoritaire dans le commerce. Pour répondre à l'afflux des catholiques, l'épiscopat entame en 1850 la construction de l'église Saint-Maimbœuf. En 1914, le nombre de catholiques et de luthériens s'équilibre, mais la vie intellectuelle est toujours dominée par les protestants.
Sources : «Pays de Montbéliard de A à Z» de Florian Pasqualini et Florent Masson, Éditions Alan Sutton

Monument à Georges Cuvier
Monument à Georges Cuvier (1769-1832)
Cuvier, créateur de l'anatomie comparée et de la biostratigraphie,
est le plus célèbre enfant de la ville de Monbéliard.
Voir l'impact du protestantisme sur l'éducation dans le comté
avant 1793
à la page du musée du Château.

LA CHAPELLE SAINT-JOSEPH ET LA CHAPELLE DE LA VIERGE DANS LES ABSIDIOLES NORD ET SUD

Vue d'ensemble de l'absidiole nord
Vue d'ensemble de l'absidiole nord

Le peintre Joseph Aubert (1849-1924) a enrichi les deux absidioles de l'église Saint-Maimbœuf de deux immenses toiles (5,60m sur 2,80m) illustrant la Déploration du Christ (mais qui se rapproche beaucoup d'une Mise au tombeau) et une scène de Bénédiction du corps d'un soldat lors de la guerre 14-18. Joseph Aubert a aussi beaucoup œuvré pour la décoration de l'église Notre-Dame-des-Champs à Paris, dans le 6e arrondissement, autour des années 1900. On se reportera avec intérêt aux vingt-deux tableaux de la vie de la Vierge réalisés par Aubert dans cette église et au commentaire qui est fait sur la vie de cet artiste. On pourra d'ailleurs constater que la toile d'Aubert la Déploration à Saint-Maimbœuf, dans la chapelle de la Vierge, est très proche de celle où Marie reçoit le corps de Jésus à l'église Notre-Dame-des-Champs.
Pour réaliser les toiles marouflées de Notre-Dame-des-Champs, Joseph Aubert effectua plusieurs voyages en Palestine. Il voulait s'imprégner des couleurs, des paysages, des tonalités des ciels, s'informer des coutumes locales ainsi que de la vie des femmes. Sur la toile de la Déploration donnée plus bas, l'absence évidente de contrastes est propre à son style et aux constatations visuelles de ses séjours en Palestine.

Le retable de saint Joseph dans l'absidiole nord
Le retable de saint Joseph dans l'absidiole nord
La statue en bois de saint Joseph est due à Armand Bloch (1866-1933)
«La Bénédiction du corps d'un soldat» (5,60m sur  2,80m)
«La Bénédiction du corps d'un soldat» (5,60m sur 2,80m)
Tableau de Joseph Aubert (1849-1924) daté de 1921 dans la chapelle Saint-Joseph
Statue de saint Joseph, partiel
Statue de saint Joseph, partiel
due à Armand Bloch (1866-1933),
sculpteur de Montbéliard
Chapelle Saint-Joseph (absidiole nord)
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge (absidiole sud)
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge (absidiole sud)
Joseph d'Arimathie, saint Jean et la Vierge dans le tableau de Joseph Aubert
Joseph d'Arimathie, saint Jean et la Vierge dans le tableau de Joseph Aubert
La statue de la Vierge
La statue de la Vierge
dans le retable de la chapelle de la Vierge
«La Déploration du Christ» (5,60m sur 2,80m)
«La Déploration du Christ» (5,60m sur 2,80m)
Tableau de Joseph Aubert (1849-1924) daté de 1902 dans la chapelle de la Vierge

Le tableau ci-dessus pourrait presque être assimilé à une Mise au tombeau, plutôt qu'à une Déploration ou à tout le moins à la préparation de la mise au tombeau. On peut d'ailleurs supposer que le tombeau du Crucifié n'est pas loin du lieu de la scène... D'autre part, la présence de Joseph d'Arimathie et de Nicodème, ainsi que leur emplacement à la tête et aux pieds de Jésus, sont typiques d'une Mise au tombeau.
Cette toile est très proche d'un autre tableau d'Aubert : celui où Marie reçoit le corps de Jésus à l'église Notre-Dame-des-Champs à Paris, 6e.

Le retable de la Vierge du sculpteur Théophile Klem
Le retable de la Vierge du sculpteur Théophile Klem
dans la chapelle de la Vierge (absidiole sud)

À DROITE ---»»»
L'orgue de tribune date de 1900.
Le buffet a été dessiné par Théophile Klem.
L'orgue de tribune date de 1900

L'orgue de tribune, dû au facteur Henri Didier à Épinal, a été inauguré en 1900 et enrichi en 1972/73 d'un positif dorsal, faisant passer le nombre de ses jeux de 21 à 32. L'organiste peut ainsi y jouer de la musique pour orgue de toutes les époques. Le buffet, de style Renaissance, a été dessiné par Théophile Klem, maître sculpteur à Colmar, et exécuté par M. Simonet à Neufchâteau.
Source : document de visite affiché dans la nef.

La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur

Source : Document affiché dans la nef + «Pays de Montbéliard de A à Z» de Florian Pasqualini et Florent Masson, Éditions Alan Sutton, ISBN : 978-2-8138-0095-4
+ «Pays de Montbéliard, Musées, Monuments, Promenades», Éditions du Patrimoine, ISBN : 978-2-7577-0048-8
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