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La paroisse de Bois d'Arcy prend naissance
par un acte de l'an 1220. Le village dépend à cette
époque de Villepreux, une commune qui jouxte Bois d'Arcy
au nord et qui est la propriété du chapitre de Notre-Dame
de Paris. «En 1284, elle devient propriété
de l'abbaye de Marmoutier», écrit Gérard Simmat
en 1996 dans Bois d'Arcy, le Temps retrouvé. Précisons
: la paroisse est bien la propriété du chapitre parisien,
mais elle relève de l'abbé de Noirmoutier.
L'église aurait donc été érigée
à la fin du XIIe siècle ou au tout début du
XIIIe. Et un hameau se serait alors étendu autour d'elle.
La dédicace à saint Gilles et à saint Loup
(ou Leu) date du 2 septembre 1541. Au XVIe siècle, l'église
est également rénovée et un bas-côté
est ajouté (ou refait) au sud dans un style Renaissance (avec
chapiteaux et clés pendantes).
En 1802, à la promulgation du Concordat, la paroisse est
rattachée à l'évêché de Versailles.
À la Révolution, elle devient un temple. Puis plus
rien n'est signalé dans la vie de l'église jusqu'à
1968. Sa capacité de 250 places étant jugée
insuffisante pour une population qui s'est largement accrue depuis
le Moyen Âge, la nef, cette année-là, est doublée,
à son extrémité ouest, par une nouvelle
nef couverte d'une charpente. L'édifice peut alors accueillir
600 personnes.
En 1984, un violent incendie détruit partiellement l'église
(le clocher et une partie de la sacristie). La restauration va s'étaler
d'octobre 1984 à février 1985 avec une refonte de
la cloche.
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Vue d'ensemble de la nef et du chur.
Il s'agit ici de la nef ancienne.
Une photo plus bas
donne la vue d'ensemble depuis la nef moderne, construite à
l'ouest. |
L'église Saint-Gilles-Saint-Leu à Bois d'Arcy vue du
sud.
Ici, la partie de la fin du XIIe siècle. |
Élévation orientale de style roman.
Les trois lancettes sont logées sous une arcade en plein cintre. |
Le clocher de la fin du XIIe siècle.
Les deux fenêtres qui s'ouvrent sur chaque côté
sont surmontées d'un petit oculus. |
Le côté nord de l'église. À droite, la
nef nouvelle, construite en 1968. |
LA NEF ET SES
CHAPITAUX DE LA FIN DU XIIe SIÈCLE |
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Plan de l'église Saint-Gilles-Saint-Leu à Bois d'Arcy. |
La nef et ses arcades nord de la fin du XIIe siècle. |
Chapiteau de la fin du XIIe siècle dans la nef. |
Chapiteau de la fin du XIIe siècle dans la nef. |
Chemin de croix, station XI :
Jésus est cloué sur la croix.
Une voûte charpentée couvre la nef de la fin du XIIe siècle.
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Statue moderne de Jeanne d'Arc. |
Voûte charpentée, détail. |
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LE CHUR
DE LA FIN DU XIIe SIÈCLE |
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Le chœur de la fin du XIIe siècle. |
Vitrail contemporain dans l'abside. |
Le Christ bénissant décore l'ambon. |
Le
vitrail de l'abside.
Que représente ce vitrail contemporain à
trois lancettes dont l'atelier n'est pas connu ?
Avec un peu d'imagination et en partant du principe
que les zones foncées représentent un
ou plusieurs personnages, on peut associer la lancette
de gauche à une Annonciation : l'Ange,
en haut, vient visiter Marie, en bas.
La lancette centrale serait une Ascension : le
Christ en occupe la majeure partie, tandis que les apôtres
sont massés dans le bas.
Enfin, la lancette droite pourrait être une Assomption
: la Vierge s'élève vers les Cieux alors
que les apôtres, en bas, entourent son cercueil
rempli de fleurs.
L'interprétation des lancettes gauche et droite
pourrait aussi être inversée.
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Vue du bas-côté nord (fin du XIIe siècle). |
La chapelle absidiale nord et son maître-autel (XVIIIe
siècle ?). |
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L'Agneau pascal et le tétragramme ornent le tabernacle
du maître-autel
dans la chapelle absidiale nord (XVIIIe siècle
?).
«««--- Archétype des vitraux
du côté nord. |
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Statue de saint Gilles avec sa biche (XVIIIe siècle ?)
dans la chapelle absidiale nord. |
Vitrail du chœur, détail. |
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LE BAS-CÔTÉ
SUD ET LE BAPTISTÈRE |
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Vue d'ensemble du chœur et du bas-côté sud.
Les piles qui séparent le chur et le bas-côté
sud ainsi que tout le bas-côté sud sont d'époque
Renaissance. |
Le bas-côté sud vu depuis le chœur. |
Piles et arcades du XVIe siècle séparent le chœur du
bas-côté sud. |
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Architecture
du bas-côté sud.
Le bas-côté sud abrite le baptistère.
C'est un ajout du XVIe siècle, emprunt de style
Renaissance. C'est aussi l'endroit le plus pittoresque
de l'église.
Les chapiteaux des piles qui séparent le bas-côté
du chur sont typiques du XVIe siècle, tout
comme ceux qui s'élèvent le long du mur
gouttereau.
Enfin, deux clés pendantes de style Renaissance
ornent les ogives. Voir le commentaire associé
plus
bas.
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Le baptistère est orné d'une Vierge à l'Enfant,
datant peut-être du XVIIIe siècle. |
Chapiteau du XVIe siècle dans le bas-côté sud.
Voir à gauche un gros
plan de ses reliefs. |
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Chapiteau du XVIe siècle dans le bas-côté sud, détail. |
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Clé pendante à section carrée : Vierge à l'Enfant ? |
Clé pendante à section carrée.
Il est difficile de d'identifier le personnage représenté. |
Les
deux clés pendantes du bas-côté
sud.
La première est à section carrée,
la seconde, à section triangulaire. Chacune de
leurs faces est ornée d'un personnage qu'il est
assez difficile d'identifier.
Dans les cinq photos données ici, on pourrait
reconnaître un évêque tenant sa crosse,
saint Gilles et sa biche et, à deux reprises,
une Vierge à l'Enfant. Le cinquième (photo
ci-dessus à droite), qui a un visage totalement
dégradé, n'est pas reconnaissable.
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«««--- Clé pendante
à section triangulaire : saint Gilles et sa biche ?
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Clé pendante à section triangulaire : Vierge à l'Enfant ? |
Clé pendante à section triangulaire : évêque avec sa crosse
? |
Statue de saint Gilles avec sa biche. |
Le chœur et sa grosse pile sud (qui était peut-être destinée
à soutenir un clocher). |
Vierge à l'Enfant dans le baptistère (XVIIIe siècle ?)
Point remarquable : Marie porte son Fils
sur le bras droit alors que la tradition
place plutôt l'Enfant sur le bras gauche. |
LA NEF AJOUTÉE
AU XXe SIÈCLE |
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Vue d'ensemble de l'église depuis l'extrémité
ouest de la nef moderne. |
La nef moderne. |
Saint Antoine de Padoue. |
La nef moderne (1968) et sa voûte.
Ici, vue de la partie occidentale. |
Vue d'ensemble des nefs ancienne et moderne depuis le chur. |
Documentation : Le Patrimoine des Communes des
Yvelines, Flohic Éditons, 2000
+ «Bois d'Arcy, le Temps retrouvé» par Gérard
Simmat, Éditions de l'Equinoxe, 1996. |
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