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Avant le Trianon actuel, il y avait un
bâtiment construit par l'architecte Le Vau sur ordre de Louis
XIV que l'on appelait «le Trianon de porcelaine». Ses
murs étaient recouverts de plaques de faïence de Delft.
Détruit en 1687, il fut remplacé dès l'année
suivante par le «Trianon de marbre». L'architecte en
était Jules Hardouin-Mansart. C'est le palais que l'on voit
aujourd'hui. Le Roi le réservait aux fêtes, aux concerts,
aux collations au milieu du repos. Son jardin était couvert
de fleurs, spécialement choisies pour leurs couleurs et leurs
odeurs.
Les pièces du Grand Trianon sont toutes marquées par
l'Histoire. Les rois et l'empereur qui l'ont habité y ont
laissé leur marque. Les plus visibles sont celles de Napoléon
Ier et de Louis-Philippe. L'aile de Trianon-sous-Bois fut un temps
réservée au président de la République
française. Après la visite du château, la visite
du Grand Trianon est indispensable. Hormis l'architecture, le mobilier
et quelques pièces
de porcelaine, on peut y admirer des dizaines de très
belles toiles du Grand Siècle, dont les uvres de Charles
de la Fosse (1666-1716) et de Jean
Jouvenet (1644-1717).
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LE SALON DES GLACES
Une des plus grandes pièces du Grand Trianon (voir plus bas) |
Le Grand Trianon tel qu'il apparaît en venant du château |
Le Grand Trianon et ses jardins |
Le péristyle fut utilisé par Louis XIV pour offrir des
collations aux gens de la Cour.
À cause du vent, Napoléon Ier le fit fermer par des
vitrages mobiles en 1810.
Ces vitrages furent supprimés en 1910. |
Le péristyle et les jardins |
Architecture classique d'époque Louis XIV du Grand Trianon
(Jules Hardouin-Mansart) |
Le SALON DES AIDES DE CAMP
Cette luxueuse pièce fut véritablement utilisée
comme salon des aides de camp sous Louis-Philippe. |
Vase de porcelaine de Sèvres
Salon des aides de camp
À DROITE ---»»»
Le SALON DES SEIGNEURS
Sous Louis XIV, cette pièce était l'antichambre des
seigneurs. En 1810, c'était une salle à manger pour
la suite de l'Empereur et de l'Impératrice. |
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«Vénus et Adonis» par François Verdier (1651-1730)
Salon des seigneurs
Toile commandée en 1695 pour le salon des Cascades à
Trianon-sous-Bois. |
«Naissance d'Adonis» par François Verdier (1651-1730)
Salon des seigneurs
Toile commandée en 1695 pour le salon des Cascades à
Trianon-sous-Bois. |
LA CHAMBRE DE L'IMPÉRATRICE
Cette vaste chambre a été créée en 1691
par la réunion de quatre petites pièces de buffet. Elle
était destinée à Louis XIV.
Son nom vient du fait qu'elle servit de chambre à coucher à
l'impératrice Marie-Louise. |
Vase étrusque à fond vert en porcelaine de Sèvres
avec figure de Flore
Chambre de l'Impératrice |
Lavabo athénienne en acajou et bronze doré avec cuvette
en porcelaine de Sèvres
Chambre de l'Impératrice |
Chambre de l'impératrice, partie gauche
Cette «pièce» a été séparée
de la chambre en 1705 pour servir de salon à Madame Mère,
puis à l'impératrice Marie-Louise, puis à la
reine Marie-Amélie. |
LE SALON DE FAMILLE DE LOUIS-PHILIPPE
Deux anciens salons ont été réunis en 1838 pour
servir de lieu de réunion à la famille royale et à
ses invités de marque. |
Un coin du salon de famille de Louis-Philippe
La table dite «de famille» en acajou date de 1837. |
Vase de forme fuseau en porcelaine
par Lefèbvre et Caron, Paris 1807
(Salon de famille de Louis-Philippe) |
Console en bois doré avec candélabre et vases de Sèvres
(Salon de famille de Louis-Philippe) |
Vase en fuseau en porcelaine
par Lefebvre et Caron à Paris, 1807
décoré de scènes des idylles de Salomon
(Salon de famille de Louis-Philippe ) |
Lion ailé sur le pied d'un des deux candélabres (1838)
(Salon de famille de Louis-Philippe) |
Vase en fuseau en porcelaine
par Lefebvre et Caron à Paris, 1807
Gros plan sur le remarquable travail de la dorure
(Salon de famille de Louis-Philippe) |
SALON DE LA CHAPELLE
À la construction du palais, ce salon était une chapelle.
Sous le Premier Empire, c'était le premier salon de l'Impératrice.
L'autel (que l'on voit dans l'alcôve) avait été
retiré. |
«Portrait Marie Leszcinska, reine de France»
par François Siemart (1680-1740)
(Salon de la chapelle) |
«Portrait de Louis XV, roi de France»
d'après Jean-Baptiste van Loo
(Salon de la chapelle) |
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À
DROITE ---»»»
«L'Assomption de la Vierge» par François Verdier (1651-1730)
(Salon de la chapelle) |
SALON DES MALACHITES
Ce salon tire son nom des pierres dures (malachites de Sibérie)
offertes à Napoléon
par le tsar Alexandre Ier en 1808 après le traité de
Tilsit. |
Deux vases en malachite
sur un meuble à hauteur d'appui en ébène et bronze
doré |
Coupe en malachite
(Salon des Malachites)
À DROITE ---»»»
«Diane et ses nymphes» par Charles de la Fosse (1666-1716)
(Salon des Malachites) |
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«Vénus et Vulcain» par François Marot (1666-1719)
(Salon des Malachites) |
«Jupiter et Sémélé» par Nicolas Bertin (1667-1736)
(Salon des Malachites) |
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«Clytie changée en tournesol» par Charles de la Fosse (1666-1716)
(Salon des Malachites) |
«Apollon et Thétis» par Charles de la Fosse(1666-1716)
(Salon des Malachites) |
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LE SALON DES GLACES
C'était le salon du Conseil sous Louis XIV. La pièce
a conservé son décor
de boiseries et de glaces datant de 1687-1689 et modifié en
1706. |
GRAND CABINET DE L'EMPEREUR
Cette pièce prit ce nom sous le Premier Empire. Elle fut utilisée
comme Salon du Conseil jusque sous la Restauration. |
«La château de Versailles vu de la colline de Montbauron»
par Jean-Baptiste Martin (toile commandée en 1696)
(Grand cabinet de l'Empereur) |
CABINET TOPOGRAPHIQUE DE L'EMPEREUR |
«Zéphyr et Flore» (détail central)
par Jean Jouvenet (1644-1717) |
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«Zéphyr et Flore» par Jean Jouvenet (1644-1717)
Toile commandée vers 1688
(Grand cabinet de l'Empereur) |
Jean
Jouvenet (1644-1717). Dans son désir
de fonder la grandeur de son règne, en partie,
sur les Beaux Arts, on peut dire que Louis XIV a eu
de la chance : les peintres de génie ne lui ont
pas manqué. Jean Baptiste Jouvenet, dit le Grand,
fait partie de cette catégorie. Né à
Rouen en 1644, il intègre l'atelier parisien
de Charles le Brun dès l'âge de 17 ans.
Et s'y distingue. Il est rapidement associé aux
travaux de décoration des résidences royales
: Saint-Germain-en-Laye, les Tuileries, le château
de Versailles. Son style reste fidèle à
celui de son maître, Le Brun. Avec Charles de
la Fosse, Jouvenet se révélera être
l'un des artistes les plus talentueux qui décoreront
le Grand Trianon. Mais il laissera surtout un nom dans
la peinture de scènes religieuses. À la
fin du règne de Louis XIV, il est reconnu comme
le grand spécialiste dans ce domaine : dôme
de l'église des Invalides (1704), tribune de
la nouvelle chapelle royale de Versailles (1709).
Jean Jouvenet devient membre de l'Académie de
peinture en 1675 et en suit tout le cursus. Il en assure
la direction en 1705, puis est nommé recteur
perpétuel en 1707. Les commandes se succèdent,
qu'il a du mal à honorer. En 1713, à 69
ans, il est victime d'une attaque d'apoplexie qui le
laisse paralysé de la main droite. À force
de ténacité, il réussira à
peindre de la main gauche! C'est ainsi qu'il peindra
le plafond du parlement de Rouen. Les critiques d'art
saluent en lui un peintre resté fidèle
à la réalité, un des rares qui
aient su marier le classicisme et le naturalisme. Le
Louvre et le musée des Beaux-Arts de Rouen exposent
plusieurs de ses uvres.
Source : article «Jean Jouvenet»,
Encyclopædia Universalis
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Console de style Boulle
(Chambre de la reine des Belges) |
CHAMBRE DE LA REINE DES BELGES
Cette pièce, autrefois salle à manger de Louis XV; fut
transformée par Louis-Philippe en chambre
pour sa fille Louise-Marie d'Orléans. Celle-ci avait épousé
en 1832 Léopold Ier de Saxe-Cobourg, roi des Belges. |
Commode en marqueterie Boulle
(Chambre de la reine des Belges) |
Amour portant un candélabre
(Chambre de la reine des Belges) |
Impressionnante décoration d'un piédouche de vase
sur la commode Boulle
(Chambre de la reine des Belges) |
GALERIE DES COTELLE |
La Galerie
des Cotelle. En 1687, pour décorer la galerie,
on commanda vingt-quatre tableaux illustrant les bosquets
et les fontaines des jardins de Versailles. Vingt-et-un de
ces tableaux sont du peintre Jean Cotelle (1645-1708). La
salle est longue de 52 mètres et large de sept. Elle
communique (au fond) avec l'aile dite du Trianon-sous-Bois.
Elle a été construite pour servir de salle de
réception.
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Sous l'Empire, elle abritait une
collection de maquettes de bateaux ; sous Louis-Philippe,
une collection de bronze et d'objets d'art.
Détail pratique : Comme par le passé, cette
galerie est de temps en temps utilisée pour des réceptions
officielles. Elle est donc assez souvent fermée au
public.
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«L'Orangerie»
par Jean Cotelle (1645-1708)
«««--- À GAUCHE
Un bassin du parc du Château
par Jean Cotelle (1645-1708) |
«Saint Germain»
par Antoine-Jean Gros (1771-1835)
(Chapelle du Grand Trianon) |
CHAPELLE DU GRAND TRIANON
Sous Louis XIV, c'était un salon de billard. Louis-Philippe
le fit transformer en chapelle.
Le 17 octobre 1837, sa seconde fille, la princesse Marie, y épousa
le duc Alexandre de Würtemberg. |
Le vitrail de la chapelle représente l'Assomption de la Vierge.
Il a été créé à la manufacture
Royale de Sèvres (1838)
d'après un carton de Pierre-Paul Prud'hon. |
SALON DE FAMILLE DE L'EMPEREUR
Au XVIIIe siècle et sous le Premier Empire, cette pièce
était utilisée comme salon des jeux.
Sous Louis-Philippe, elle faisait partie de l'appartement alloué
à Louise, fille du roi, et à son époux Léopold
Ier, roi des Belges. |
Vase de porcelaine Sèvres
de forme Médicis
(Salon de famille de l'Empereur) |
Vase de porcelaine
Lefèbvre et Caron, Paris, 1807
(Salon de musique) |
Buste en marbre de l'impératice Marie-Louise
par Giacomo Spalla (1775-1834)
(Salon de famille de l'Empereur) |
Vase de porcelaine
Lefèbvre et Caron, Paris, 1807
(Salon de musique) |
SALON DE MUSIQUE
Après avoir été première antichambre de
Louis XIV, cette pièce devint salon de musique.
Les volets que l'on voit en haut du mur qui est face aux fenêtres
s'ouvraient sur une tribune où les musiciens étaient
installés.
La pièce devint Salon des Officiers sous l'Empire, puis salle
de billard sous Louis-Philippe. |
SALON DES JARDINS
De 1750 jusqu'au Premier Empire, cette pièce était un
salon de billard.
Au XXe siècle, elle a été aménagée
comme salle de réception de la résidence présidentielle,
à proximité de l'aile de Trianon-sous-Bois. |
Candélabre au tireur d'arc
en marbre et bronze doré (1809)
(Salon rond) |
SALON ROND
Sous Louis XV, ce salon disposait d'un autel et pouvait être
aménagé en chapelle.
La pièce devint salle des Gardes sous l'Empire, puis salon
des Huissiers sous Louis-Philippe |
«Junon va trouver Thétis»
de François Verdier (1651-1730)
(Salon rond) |
Documentation : Panneaux du musée du
Grand Trianon + «Votre visite à Versailles» de
Simone Hoog et Béatrix Saule, éditions Art Lys, ISBN
2-85495-134-4 |
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