|
|
En 1800, le premier préfet de
Seine-et-Oise occupa l'ancien bâtiment du garde-meuble de
la Couronne, construit entre 1780 et 1796. Rapidement exigu, il
fallut néanmoins attendre le Second Empire pour que la situation
change. En 1861, le Conseil Général achète
l'ancien chenil du roi, derrière les grandes Écuries.
Un concours de projet est lançé pour bâtir une
nouvelle préfecture. Le Versaillais Amédée
Manuel est retenu. Le chantier durera deux ans et demi (de la mi-1864
à la fin 1866). Agrémenté, dès l'origine,
d'un grand jardin en bordure le rue du Chenil, ce fut, de l'avis
de tous, une réussite.
En 1870-71, le bâtiment est occupé par le Prince Royal
de Prusse, puis par le roi de Prusse. Avec la Commune, Adolphe Thiers,
Chef du pouvoir exécutif, porte, lui aussi, son choix de
résidence sur cet immeuble. Ses successeurs, le maréchal
de Mac-Mahon, puis Jules Grévy, en firent autant. De la sorte,
l'actuelle préfecture des Yvelines fut le siège de
l'État français pendant huit ans (du 18 mars 1871
au 30 janvier 1879). En 1880, le bâtiment redevint Préfecture.
|
|
Le Salon des Aigles (ou grand salon de réception)
C'est de loin la plus belle pièce de la Préfecture,
qui rappelle que le château n'est pas loin...
Le salon est devenu la salle des pas perdu du Conseil Général.
Les spécialistes des décors en architecture reconnaîtront
des pilastes et des colonnes cannelés (en stuc blanc) surmontés
de chapiteaux corinthiens dorés. (Voir
plus bas) |
Aspect général de la Préfecture des Yvelines
Le bâtiment fut le siège de l'État français
pendant huit ans (de 1871 à 1879) |
Le jardin (à l'anglaise) de la Préfecture
Il est de tradition que les Préfectures françaises disposent
d'un grand jardin
(à usage strictement privé, bien sûr). |
Fronton de la façade principale
Pas de politique dans les allégories : les deux cariatides
représentent la Seine et l'Oise
Au-dessous, les deux bustes symbolisent le commerce et l'industrie
(uvres de Georges Clère) |
|
Salle à manger de Thiers (devenue salle du réunion du
Préfet)
L'ensemble de son mobilier, en poirier noirci, lui donne un aspect
austère.
La salle est embellie par six dessus de porte constitués de
natures mortes ou de scènes de paysages
peintes par Eugène Bataille et Pallandre
A DROITE ---»»»
Dessus de porte : Aqueduc et bouquet de fleurs
|
|
|
Bureau du Préfet des Yvelines |
Pendule avec jeune fille lisant
Bureau du Préfet |
«Le petit salon gris»
bureau du Secrétaire Général de la Préfecture
Les dessus des portes sont agrémentés de quatre
tableaux de Legray représentant les saisons.
Depuis le haut à droite : le printemps, l'été,
l'automne ; enfin, ci-dessous, l'hiver. |
|
|
|
|
L'entrée au rez-de-chaussée, tout en blanc, est rehaussée
de deux grands tableaux
historiques signés Gillot Saint-Evre et Henri Decaisne. |
Partie centrale du tableau de Gillot Saint-Evre (XIXe siècle)
En 1556, devant Henri II et sa cour, Marie Stuart (13 ans) déclame
une oraison funèbre
en latin qu'elle a écrite elle-même. Marie Stuart épousera
François II (le jeune garçon du premier
plan vers qui se penche un prélat - vraisemblablement le cardinal
de Lorraine). |
|
Le couloir du rez-de-chaussée de la Préfécture
est embelli de tableaux, notamment des marines.
Le tableau CI-DESSUS est la scène d'un combat naval en Méditerranée.
Les navires sont des chebecs,
bâtiments très maniables et rapides sur lesquels le bailli
de Suffren fit ses premières classes.
«««--- A GAUCHE
Combat naval franco-anglais sous le Premier Empire par Théodore
Gudin
«Prise de la corvette anglaise le Vimiejo par une section de
la flottille impériale (8 mai 1804)» |
LE GRAND ESCALIER
D'HONNEUR |
|
Les du grand escalier d'honneur sont revêtus de stuc imitant
la pierre et rehaussé de grands tableaux du XIXe siècle |
|
La grande salle à manger
Les murs sont recouverts de stuc imitant le marbre. Le plafond est
peint par Dominique Guifard : un ciel
encadré d'une balustrade, elle-même garnie de feuillages
et de fleurs. |
Très belle pendule XVIIIe ou XIXe siècle
sur la cheminée de la grande salle à manger |
Le «petit salon» est très agréablement meublé,
notamment avec une belle commode en ébène,
surmontée d'un biscuit de la Manufacture de porcelaine de Sèvres.
Les dessus de porte (que l'on voit se refléter dans les miroirs) sont
de Félix Barrias.
A droite, dans le haut du miroir, l'Allégorie de la musique
par Barrias |
|
|
Biscuit de porcelaine (peut-être de Sèvres),
dans le petit salon, intitulé «LUTINDRIE»
«««--- A GAUCHE
Magnifique biscuit de porcelaine de Sèvres
Modèle de Louis-Simon BOIZOT (1773)
«L'Alliance» ou «L'Hymen»
uvre créée en commémoration du mariage
du comte d'Artois
Voir la Manufacture
de porcelaine de Sèvres |
Salle des séances du Conseil Général
La encore, le plafond est décoré d'un ciel encadré
d'une balustrade garni de branches et de feuillages
A DROITE, une toile représentant une scène avec une
déesse (gros plan fourni juste au-dessous) ---»»» |
|
Grand salon de réception dit «Salon des Aigles»
(voir l'image
tout en haut de cette page)
C'est la salle des pas perdus du Conseil Général.
Le grand plafond ovale est peint par Ernest Gendron.
Il illustre les heures du jour incarnées par des femmes.
CI-DESSOUS, vase, tableau et sculpture dans le couloir du premier
étage
|
|
Aux angles, des aigles dorés aux ailes déployées.
A la voussure, quatre tableaux représentant les saisons par
Gaston Jobbé-Duval. Ci-dessus, l'été avec une
robe blanche et bleue devant des épis de blé. |
Portrait de Maximilien-Frédéric de Koenigsegg-Rothenfels,
duc de Westphalie
(XVIIIe siècle, École allemande, auteur inconnu)
|
Beau vase de faïence dans le style
de Nevers ou de Moustiers |
Sculpture d'un couple enlacé |
Documentation : Notice «La Préfecture
des Yvelines» distribuée aux visiteurs lors des Journées
du Patrimoine |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|