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Page créée en 2011
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Sculpture de Marie dans la chapelle de la Vierge

L'église Notre-Dame à Boulogne remonte au Moyen Âge. Le roi Philippe IV le Bel (1285 - 1314) voulait créer près de Paris un lieu de pèlerinage à la Vierge, comme celui de Boulogne-sur-Mer. Le village des Menus lez-Saint-Cloud fut choisi, mais l'édifice ne fut construit que sous le règne de Philippe V le Long, son deuxième fils. Enrichie par les monarques (Philippe V, Philippe VI, Jean le Bon, Louis XI et Louis XV), l'église fut presque entièrement saccagée par les révolutionnaires de 89 : vitraux brisés ; orgue cassée ; orfèvrerie volée et fondue ; peintures murales recouvertes ; statues détruites... Notre-Dame servit de grenier à fourrage et de lieu de plaisir. Un triste sort qui lui évita d'être rasée. En 1801, le Concordat rendit le bâtiment au culte. On le «purifia» et on appliqua un badigeon sur tous les murs.
Le XIXe siècle va rebâtir Notre-Dame des Menus. Eugène Millet (1819-1879), en charge des travaux, choisit de privilégier l'architecture du XIVe siècle (sans abandonner toutefois les principes du XIXe) : clocher reconstruit et bientôt surmonté d'une flèche ; bâtiments annexes détruits ; travée supplémentaire ; vitraux archéologiques ; peintures murales ; dallage ; maître-autel en marbre blanc, etc. Sous les badigeons, on découvrit les décors médiévaux et l'on s'en inspira.
Si vous passez à Boulogne-Billancourt, n'oubliez pas d'entrer dans cette église. Elle est assez sombre, mais très décorée et très pittoresque. Quoi qu'on en pense, elle porte témoignage de l'art de la restauration au XIXe siècle.

La nef et le chœur de Notre-Dame des Menus
Vue générale de la nef, de la croisée du transept et du chœur.
La photo a été volontairement un peu éclaircie. En réalité, l'intérieur est plus sombre.
Le maître-autel en marbre blanc au dernier plan date du XIXe siècle, tout comme les vitraux de l'abside.
Le transept nord et le chevet
Vue du transept nord et du chevet.
Des contreforts massifs tiennent lieu d'arcs-boutants.
La flèche du clocher remonte à l'année 1862.
Le tympan du portail occidental
Tympan de la façade occidentale dû au sculpteur Michel Pascal :
«La Vierge-Mère de Boulogne dans son bateau avec deux anges»
En 1862, le porche Renaissance est détruit. L'architecte Eugène Millet ajoute une
travée à la nef et construit un nouveau porche plus petit, orné du tympan ci-dessus.
La nef t le transept nord La nef et le transept nord.

Dans l'église médiévale, la première travée de l'édifice actuel n'existait pas. Il n'y avait pas de transept non plus. À la fin du XVe siècle, on bâtit deux petites chapelles latérales. C'est là que se trouvent, depuis 1860, les croisillons du transept.

À DROITE ---»»»
D'après les dessins du XIXe siècle,
la tour-escalier externe serait d'époque médiévale.

Vue du côté sud de Notre-Dame des Menus
La tour escalier sur le côté sud.
La croisée du transept
Vue de la croisée du transept où se trouve l'autel de messe.
L'origine de Notre-Dame des Menus. L'histoire commence à Boulogne-sur-Mer. En 633, dans le port de cette ville, une nef sans voile ni équipage s'échoue sur le sable. Simultanément la Vierge apparaît dans une chapelle de la ville haute et informe les fidèles qu'il y a dans la nef une statue à son image. Qu'il faut la transporter à l'endroit où se situe la chapelle et construire une nouvelle église en son honneur. Effectivement, les Boulonnais découvrent bien, dans l'esquif, une statue de bois représentant une Vierge à l'Enfant Jésus. La suite se laisse deviner : l'église devint un sanctuaire renommé qui donna lieu à un pèlerinage que les historiens disent aussi important que celui de Compostelle.
Qui avait intérêt à faire circuler une pareille histoire ? Certainement un homme de foi désirant ardemment agrandir sa chapelle ou carrément faire bâtir un nouvel édifice. Il fallait donc susciter les dons et les aumônes en quantité suffisante.
De manière similaire, on pourra se reporter à la collégiale Saint-Pierre-aux-Liens au Dorat (Limousin). Au XIIe siècle, les chanoines y créèrent de toute pièce un culte aux deux saints locaux pour attirer les pèlerins et se faire payer les frais de construction de
la collégiale...
En 1308, Philippe IV le Bel se rend à Boulogne pour marier sa fille Isabelle (la future Louve de France) au fils d'Édouard Ier d'Angleterre. La cérémonie eut lieu dans le sanctuaire qui abritait la statue miraculeuse.
De retour à Paris, Philippe le Bel fit chercher un terrain proche pour ériger une église semblable à celle de Boulogne. Son intention était de créer un pèlerinage «raccourcy». Le village de Menus-lez-Saint-Cloud, qui s'étendait entre les méandres de la Seine, parut idéal. À la mort du roi en 1314, aucune construction n'avait encore vu le jour. Son premier fils et successeur, Louis X le Hutin, ne fit pas avancer le projet. Il fallut attendre son deuxième fils, Philippe V le Long, pour voir concrétiser le vœu de son père. La première pierre fut posée vers 1319-1320. L'église reçut l'appellation de Notre-Dame-de-Boulogne-la-Petite.
C'est à cause de son modèle situé en bord de mer que Notre-Dame des Menus arbore autant de symboles liés à l'eau : nefs, poissons, dauphins, etc. dans les ornements, les écussons ou les clés de voûte. Il est vrai que la Seine n'est pas loin.
Le chœur de Notre-Dame des Menus
Vue de la croisée du transept et du chœur orné d'un très bel autel de marbre blanc : une atmosphère propice au recueillement.
Le chœur. Sur la gauche, la chaire à prêcher est en chêne sculpté, de style néogothique. Elle a été acquise en 1863 lors de la restauration et de l'embellissement de Notre-Dame entrepris sous le Second Empire.
L'époque Napoléon III et la IIIe République sont les périodes où les deux peintres Émile Hirsch (1832-1904) et Charles Lameire (1832-1910) ont couvert de peintures murales l'intérieur de l'église. Du sol au plafond.
Au cours de ces travaux, on élimina les badigeons qui recouvraient les murs. Il y en avait deux : le premier était l'œuvre des révolutionnaires de 89 ; le second datait de
1801 et cachait ce que ces mêmes révolutionnaires avaient apposé sur leur propre badigeon). Cette restauration mit à jour les écussons des voûtes, datés du XIVe siècle, et dégagea des traces de peintures sur les murs. Les peintres Hirsch et Lameire s'en inspirèrent pour leurs propres œuvres.
La couleur dominante de l'intérieur de l'église, choisie au XIXe siècle, est une variété de brun-roux. La voûte de la nef est décorée des blasons des rois de France (redécouverts après élimination des badigeons).
Le maître-autel du XIX siècle
Maître-autel en marbre blanc acquis à l'Exposition universelle de 1867.
Il est l'œuvre de l'architecte C. Jacquemin. Cliquez sur le vitrail.
Vitrail de saint Louis (XIXe siècle) dans la chapelle Saint-Joseph
Vitrail de saint Louis (XIXe siècle)
dans la chapelle Saint-Joseph
Sculpture de prophètes dans le maître-autel
Vue en gros plan des sculptures du maître-autel du XIXe siècle.
Le maître-autel est l'œuvre de l'architecte de Metz C. Jacquemin.

Les vitraux. Tous les vitraux de Notre-Dame des Menus sont dus au maître-verrier Émile Hirsch. Ils représentent des saints et des saintes, des scènes de la Bible ou encore des scènes de la Vie de Jésus.

La chapelle de la Vierge et sa décoration du XIXe siècle
Chapelle de la Vierge dans le croisillon sud du transept.

La chapelle de la Vierge. Tout ici porte l'empreinte du XIXe siècle : peintures murales (voir à droite), autel, décorations murales, vitraux dus à Émile Hirsch. Notez la rosace qui couronne le vitrail. Elle reprend la thématique - déjà vue sur le tympan du portail - de Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer sur son bateau accompagnée de deux anges musiciens.

Peinture murale dans la chapelle de la Vierge
Peintures murales dues à Émile Hirsch dans la chapelle de la Vierge (XIXe).
La Vierge de Notre-Dame, groupe de cuivre martelé
Ornement dédié à la Vierge de Boulogne dans la chapelle du même nom.
Il rappelle le thème du tympan du portail et celui de la rose
qui surmonte le vitrail dans la même chapelle (voir l'image à gauche).

L'ornement dédié à la Vierge. En 1360, Jean le Bon sort de sa captivité en Angleterre et souhaite faire une action de grâce pour sa délivrance. Il offre à l'église Notre-Dame-de-Boulogne-la-Petite (voir plus haut) une nef en argent doré portant la Vierge entourée de deux anges. Un ornement précieux auquel les révolutionnaires de 1789 firent un sort... Au XIXe siècle, un don remplaça le cadeau royal, mais il est en cuivre.

Vitrail de la chapelle de la Vierge
Vitrail de la chapelle de la Vierge
réalisé par Émile Hirsch sous le Second Empire.
Il retrace les événements de la vie de Jésus.
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail complet en gros plan.
Voûte du chœur ornée d'écussons royaux
Voûte du chœur ornée d'écussons royaux.
Ecusson royal sur la voûte
Écusson royal sur la voûte du chœur,
XIVe siècle.
Les écussons royaux ont été redécouverts lors de la restauration de 1861.
écussons royaux sur la voûte
Écussons royaux sur la voûte du chœur
XIVe siècle.
Blason royal sur une croisée d'ogives
Croisée d'ogives portant les armes royales.
Chapelle Saint-Joseph avec ses décorations du XIXe siècle
Chapelle Saint-Joseph dans le croisillon nord.
Le vitrail (d'Émile Hirsch) représente des saints. Cliquez dessus pour l'afficher en gros plan.
Décoration de clé de voûte : la Vierge dans une nef
Quatrième version de la thématique de la Vierge sur la nef entourée d'anges
dans cette clé de voûte à la séparation de la nef et du transept.
Dallage dans la nef
Le dallage de l'église a été réalisé entre 1888 et 1891.
Vitrail de la nef
Extrait d'un vitrail de la nef
Il représente des scènes de la Bible.
L'orgue de 2008
Vitrail dans la chapelle Saint-Joseph
Vitrail de sainte Félicité
dans la chapelle Saint-Joseph.
«««------ L'orgue de Notre-Dame de Boulogne-Billancourt date de 2008.
La manufacture d'orgues Yves Fossaert, qui l'a réalisé, s'est inspirée de l'orgue de la cathédrale de Boulogne-sur-Mer ainsi que des orgues flamandes construites à la même époque.

Documentation : Brochure sur Notre-Dame de Boulogne-Billancourt disponible à l'office de tourisme.
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