|  | 
         
          |  | L'église Notre-Dame à Boulogne 
              remonte au Moyen Âge. Le roi Philippe IV le Bel (1285 - 1314) 
              voulait créer près de Paris un lieu de pèlerinage 
              à la Vierge, comme celui de Boulogne-sur-Mer. Le village 
              des Menus lez-Saint-Cloud fut choisi, mais l'édifice ne fut 
              construit que sous le règne de Philippe V le Long, son deuxième 
              fils. Enrichie par les monarques (Philippe V, Philippe VI, Jean 
              le Bon, Louis XI et Louis XV), l'église fut presque entièrement 
              saccagée par les révolutionnaires de 89 : vitraux 
              brisés ; orgue cassée ; orfèvrerie volée 
              et fondue ; peintures murales recouvertes ; statues détruites... 
              Notre-Dame servit de grenier à fourrage et de lieu de plaisir. 
              Un triste sort qui lui évita d'être rasée. En 
              1801, le Concordat rendit le bâtiment au culte. On le «purifia» 
              et on appliqua un badigeon sur tous les murs.Le XIXe siècle va rebâtir Notre-Dame des Menus. Eugène 
              Millet (1819-1879), en charge des travaux, choisit de privilégier 
              l'architecture du XIVe siècle (sans abandonner toutefois 
              les principes du XIXe) : clocher reconstruit et bientôt surmonté 
              d'une flèche ; bâtiments annexes détruits ; 
              travée supplémentaire ; vitraux archéologiques 
              ; peintures murales ; dallage ; maître-autel en marbre blanc, 
              etc. Sous les badigeons, on découvrit les décors médiévaux 
              et l'on s'en inspira.
 Si vous passez à Boulogne-Billancourt, n'oubliez pas d'entrer 
              dans cette église. Elle est assez sombre, mais très 
              décorée et très pittoresque. Quoi qu'on en 
              pense, elle porte témoignage de l'art de la restauration 
              au XIXe siècle.
 |  | 
         
          |  Vue générale de la nef, de la croisée du transept 
            et du chur.
 La photo a été volontairement un peu éclaircie. 
            En réalité, l'intérieur est plus sombre.
 Le maître-autel en marbre blanc au dernier plan date du XIXe 
            siècle, tout comme les vitraux de l'abside.
 | 
         
          |  Vue du transept nord et du chevet.
 Des contreforts massifs tiennent lieu d'arcs-boutants.
 La flèche du clocher remonte à l'année 1862.
 
 |  Tympan de la façade occidentale dû au sculpteur Michel 
            Pascal :
 «La Vierge-Mère de Boulogne dans son bateau avec deux 
            anges»
 En 1862, le porche Renaissance est détruit. L'architecte Eugène 
            Millet ajoute une
 travée à la nef et construit un nouveau porche plus 
            petit, orné du tympan ci-dessus.
 | 
         
          | 
               
                |  La nef et le transept nord. |   
                | 
                     
                      |  Dans l'église médiévale, 
                          la première travée de l'édifice 
                          actuel n'existait pas. Il n'y avait pas de transept 
                          non plus. À la fin du XVe siècle, on bâtit 
                          deux petites chapelles latérales. C'est là 
                          que se trouvent, depuis 1860, les croisillons du transept. |  |   
                | 
                     
                      | À DROITE ---»»»D'après les dessins du XIXe siècle,
 la tour-escalier externe serait d'époque médiévale.
 |  |  |  La tour escalier sur le côté sud.
 
 |  Vue de la croisée du transept où se trouve l'autel de 
            messe.
 | 
         
         
          | 
               
                | L'origine de Notre-Dame des Menus. 
                  L'histoire commence à Boulogne-sur-Mer. En 633, dans 
                  le port de cette ville, une nef sans voile ni équipage 
                  s'échoue sur le sable. Simultanément la Vierge 
                  apparaît dans une chapelle de la ville haute et informe 
                  les fidèles qu'il y a dans la nef une statue à 
                  son image. Qu'il faut la transporter à l'endroit où 
                  se situe la chapelle et construire une nouvelle église 
                  en son honneur. Effectivement, les Boulonnais découvrent 
                  bien, dans l'esquif, une statue de bois représentant 
                  une Vierge à l'Enfant Jésus. La suite se laisse 
                  deviner : l'église devint un sanctuaire renommé 
                  qui donna lieu à un pèlerinage que les historiens 
                  disent aussi important que celui de Compostelle. Qui avait intérêt à faire circuler une pareille 
                  histoire ? Certainement un homme de foi désirant 
                  ardemment agrandir sa chapelle ou carrément faire bâtir 
                  un nouvel édifice. Il fallait donc susciter les dons 
                  et les aumônes en quantité suffisante.
 De manière similaire, on pourra se reporter à 
                  la collégiale Saint-Pierre-aux-Liens 
                  au Dorat (Limousin). Au XIIe siècle, les chanoines y 
                  créèrent de toute pièce un culte aux deux 
                  saints locaux pour attirer les pèlerins et se faire payer 
                  les frais de construction de
 
 | la collégiale... En 1308, Philippe IV le Bel se rend à Boulogne pour marier 
                  sa fille Isabelle (la future Louve de France) 
                  au fils d'Édouard Ier d'Angleterre. La cérémonie 
                  eut lieu dans le sanctuaire qui abritait la statue miraculeuse.
 De retour à Paris, Philippe le Bel fit chercher un terrain 
                  proche pour ériger une église semblable à 
                  celle de Boulogne. Son intention était de créer 
                  un pèlerinage «raccourcy». Le village de 
                  Menus-lez-Saint-Cloud, qui s'étendait entre les méandres 
                  de la Seine, parut idéal. À la mort du roi en 
                  1314, aucune construction n'avait encore vu le jour. Son premier 
                  fils et successeur, Louis X le Hutin, ne fit pas avancer le 
                  projet. Il fallut attendre son deuxième fils, Philippe 
                  V le Long, pour voir concrétiser le vu de son père. 
                  La première pierre fut posée vers 1319-1320. L'église 
                  reçut l'appellation de Notre-Dame-de-Boulogne-la-Petite.
 C'est à cause de son modèle situé en bord 
                  de mer que Notre-Dame des Menus arbore autant de symboles liés 
                  à l'eau : nefs, poissons, dauphins, etc. dans les ornements, 
                  les écussons ou les clés de voûte. Il est 
                  vrai que la Seine n'est pas loin.
 |  | 
         
          |  Vue de la croisée du transept et du chur orné 
            d'un très bel autel de marbre blanc : une atmosphère 
            propice au recueillement.
 | 
        
          | 
               
                | Le 
                  chur. Sur la gauche, la chaire à prêcher 
                  est en chêne sculpté, de style néogothique. 
                  Elle a été acquise en 1863 lors de la restauration 
                  et de l'embellissement de Notre-Dame entrepris sous le Second 
                  Empire. L'époque Napoléon III et la IIIe République 
                  sont les périodes où les deux peintres Émile 
                  Hirsch (1832-1904) et Charles Lameire (1832-1910) 
                  ont couvert de peintures murales l'intérieur de l'église. 
                  Du sol au plafond.
 Au cours de ces travaux, on élimina les badigeons qui 
                  recouvraient les murs. Il y en avait deux : le premier était 
                  l'uvre des révolutionnaires de 89 ; le second datait 
                  de
 | 1801 et cachait ce que ces mêmes révolutionnaires 
                  avaient apposé sur leur propre badigeon). Cette restauration 
                  mit à jour les écussons des voûtes, datés 
                  du XIVe siècle, et dégagea des traces de peintures 
                  sur les murs. Les peintres Hirsch et Lameire s'en inspirèrent 
                  pour leurs propres uvres. La couleur dominante de l'intérieur de l'église, 
                  choisie au XIXe siècle, est une variété 
                  de brun-roux. La voûte de la nef est décorée 
                  des blasons des rois de France (redécouverts après 
                  élimination des badigeons).
 |  | 
         
          |  Maître-autel en marbre blanc acquis à l'Exposition universelle 
            de 1867.
 Il est l'uvre de l'architecte C. Jacquemin. Cliquez sur le vitrail.
 
 | 
               
                |  Vitrail de saint Louis (XIXe siècle)
 dans la chapelle Saint-Joseph
 
 |  Vue en gros plan des sculptures du maître-autel du XIXe 
                  siècle.
 Le maître-autel est l'uvre de l'architecte de Metz 
                  C. Jacquemin.
 |   
                | 
                     
                      | Les 
                          vitraux. Tous les vitraux de Notre-Dame des 
                          Menus sont dus au maître-verrier Émile 
                          Hirsch. Ils représentent des saints et des 
                          saintes, des scènes de la Bible 
                          ou encore des scènes de la Vie 
                          de Jésus. |  |  | 
         
          | 
               
                |  Chapelle de la Vierge dans le croisillon sud du transept.
 |   
                | 
                     
                      | La 
                          chapelle de la Vierge. Tout ici porte l'empreinte 
                          du XIXe siècle : peintures murales (voir à 
                          droite), autel, décorations murales, vitraux 
                          dus à Émile Hirsch. Notez la rosace qui 
                          couronne le vitrail. Elle reprend la thématique - déjà 
                          vue sur le tympan du portail - de Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer 
                          sur son bateau accompagnée de deux anges musiciens. |  |  | 
               
                |  Peintures murales dues à Émile Hirsch dans la 
                  chapelle de la Vierge (XIXe).
 |   
                |  Ornement dédié à la Vierge de Boulogne 
                  dans la chapelle du même nom.
 Il rappelle le thème du tympan du portail et celui de 
                  la rose
 qui surmonte le vitrail dans la même chapelle (voir l'image 
                  à gauche).
 |  | 
         
          | 
               
                | L'ornement 
                    dédié à la Vierge. En 1360, 
                    Jean le Bon sort de sa captivité en Angleterre 
                    et souhaite faire une action de grâce pour sa délivrance. 
                    Il offre à l'église Notre-Dame-de-Boulogne-la-Petite 
                    (voir plus 
                    haut) une nef en argent doré portant la Vierge 
                    entourée de deux anges. Un ornement précieux 
                    auquel les révolutionnaires de 1789 firent un sort... 
                    Au XIXe siècle, un don remplaça le cadeau royal, 
                    mais il est en cuivre. |  | 
         
         
          |  Vitrail de la chapelle de la Vierge
 réalisé par Émile Hirsch sous le Second Empire.
 Il retrace les événements de la vie de Jésus.
 Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail complet en gros plan.
 
 |  Voûte du chur ornée d'écussons royaux.
 |  Écusson royal sur la voûte du chur,
 XIVe siècle.
 Les écussons royaux ont été redécouverts 
            lors de la restauration de 1861.
 | 
         
          |  Écussons royaux sur la voûte du chur
 XIVe siècle.
 |  Croisée d'ogives portant les armes royales.
 | 
         
          |  Chapelle Saint-Joseph dans le croisillon nord.
 Le vitrail (d'Émile Hirsch) représente des saints. Cliquez 
            dessus pour l'afficher en gros plan.
 
 |  Quatrième version de la thématique de la Vierge sur 
            la nef entourée d'anges
 dans cette clé de voûte à la séparation 
            de la nef et du transept.
 | 
         
          |  Le dallage de l'église a été réalisé 
            entre 1888 et 1891.
 
 | 
         
          |  Extrait d'un vitrail de la nef
 Il représente des scènes de la Bible.
 |  | 
               
                |  Vitrail de sainte Félicité
 dans la chapelle Saint-Joseph.
 |   
                | «««------ 
                  L'orgue de Notre-Dame de Boulogne-Billancourt date de 2008. |   
                | 
                     
                      | La manufacture d'orgues 
                        Yves Fossaert, qui l'a réalisé, s'est inspirée 
                        de l'orgue de la cathédrale de Boulogne-sur-Mer 
                        ainsi que des orgues flamandes construites à la 
                        même époque. |  |  | 
         
          | Documentation : Brochure sur Notre-Dame de Boulogne-Billancourt 
            disponible à l'office de tourisme.
 | 
         
          |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |