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Nomexy est une petite ville de 2000 habitants
dans le département des Vosges, à côté de Châtel-sur-Moselle, qui
est le chef-lieu du canton. Nous possédons très peu d'informations
sur son église. Son architecture
est à l'évidence du néogothique, un néogothique d'ailleurs assez
riche. La forme de l'édifice nous donne des renseignements utiles
sur l'époque de sa construction. On reconnaît dans Saints-Calixte-et-Julien
la deuxième des trois catégories d'églises de campagne établies
par l'Administration des Cultes dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Pour ne pas grever les finances des municipalités qui ne disposaient
pas de beaucoup de ressources, l'État avait créé trois types d'églises
avec, pour chacun, une liste précise des matériaux de construction
et de leurs coûts.
Le type le plus simple était : nef + chœur
; le type médian : nef + bas-côtés + chœur
; le type le plus élaboré et le plus cher : nef + bas-côtés + déambulatoire + chœur.
Saints-Calixte-et-Julien se rattache au deuxième type.
On peut en déduire que l'édifice a été bâti dans les années 1870-1880,
probablement sur une armature d'acier, ensuite couverte de moellons.
Ce type de construction avait trois avantages : il était rapide,
solide et coûtait peu cher.
La richesse de l'église Saints-Calixte-et-Julien repose dans son
orgue de 1852 et
dans ses vitraux.
Ceux de la nef contiennent des scènes du Nouveau Testament et datent
de 1922. Ils sont de très bonne facture. Ceux du chœur,
en dalle de verre, sont dus à Gabriel Loire et remontent
à 1965. Cette page donne un large extrait de tous ces vitraux.
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La nef et le chœur vus depuis l'entrée de l'église. |

Vue extérieure de l'église. |

Le portail néogothique.
L'archivolte enrichie de crochets est soutenue par
deux groupes de trois piles ornées de chapiteaux corinthiens.
Le fronton à crochets est surmonté d'une statue du Sacré-Cœur. |

Statue de saint Pierre dans sa niche. |

Statue du Sacré-Cœur au-dessus du portail. |

Le clocher néogothique est surmonté d'une frise tréflée. |

Statue de saint Paul dans sa niche. |

L'élévation de la nef comporte cinq travées.
Ici, le côté sud. |
Architecture
interne.
L'église Saints-Calixte-et-Julien de Nomexy est
construite en style néogothique très classique,
comme on en voit tant dans les campagnes françaises.
Surmontée d'une voûte d'ogives quadripartite,
la nef présente cinq travées délimitées par d'élégantes
piles fasciculées dont la retombée des arcades
en tiers points constitue le massif principal.
L'intrados de l'arcade est embelli de multiples
rouleaux.
L'élévation ne comprend que deux niveaux. La retombée
des voûtes vient se caler sur les chapiteaux
corinthiens qui terminent la montée des piles.
L'architecte a choisi de casser l'élévation par
une corniche horizontale non saillante qui passe
juste au-dessus des arcades. Cette corniche accroît
l'impression de solidité de l'ensemble. Les bas-côtés,
eux aussi voûtés d'ogives, sont éclairés
de hautes baies qui reçoivent des vitraux
à scène historiée centrale. Sur le mur gouttereau,
on retrouve les piles semi-engagées de la nef,
ornées des mêmes chapiteaux (placés d'ailleurs
à la même hauteur que ceux des arcades).
Ces chapiteaux reçoivent la retombée des
voûtes des bas-côtés. L'église, bien
que petite, dégage un équilibre architectural
bon teint, et par-là, une certaine élégance.
Le Chemin de croix et les scènes historiées des
vitraux
assurent l'essentiel de l'ornementation de l'édifice.
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Élévation sud.
L'élévation est coupée par une corniche qui repose sur
le sommet de l'arcature de la nef. |

La nef vue depuis le chœur.
La voûte est quadripartite. |

Vitrail : Jeanne d'Arc priant.
La signature «J. Benoit Nancy 1922» apparaît en
bas à gauche. |

Statue de sainte Barbe
XVIe siècle. |

Statue de sainte Marguerite
XVIe siècle. |
Les
vitraux.
L'église de Nomexy possède deux catégories de
vitraux. La plus ancienne remonte à 1922. Elle
a été réalisée par l'atelier J. Benoit
de Nancy.
Deux vitraux en portent la signature. Cette vitrerie
est située dans les baies de la nef.
La catégorie la plus récente est due à l'atelier
de Gabriel Loire, maître verrier
établi à Chartres,
et date de l'année 1965. Elle comprend les trois
vitraux du chœur et, vraisemblablement aussi,
ceux qui remplissent les petites
fenêtres du second niveau, juste sous
la voûte. Le site www.nomexy.fr/patrimoine
indique qu'il s'agit de huit baies, de 27 mètres
carrés au total, crées en 1965. Le site précise
que les vitraux des baies du chœur
ont été réalisés en dalle de verre. Il n'empêche
: les petites fenêtres du second niveau
sont au nombre de dix. Ce qui en ferait treize
en tout pour l'atelier de Gabriel Loire.
Les vitraux de l'atelier J. Benoit présentent
tout le classicisme connu en matière de vitrail
à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ils
sont néanmoins très beaux. Nichées au centre
de hautes baies, les scènes illustrent des épisodes
du Nouveau Testament, des saints et des saintes,
ainsi qu'une étonnante allégorie de la
France agenouillée devant la Vierge Marie (voir
plus
bas). Les scènes historiées sont entourées,
en haut et en bas, d'une série de courbes elliptiques,
enrichies de fleurs et de feuilles laissées blanches.
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Vitrail : Jésus rencontre sa mère lors du
Chemin de croix.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Vitrail : L'Annonciation.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

La France devant la Vierge, détail. |

Vitrail : La France devant la Vierge.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |
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Chemin de croix, station XIV :
Jésus est mis au tombeau. |

Vitrail dans la nef au second niveau.
Œuvre de Gabriel Loire. |

Jésus rencontre sa mère lors du Chemin de croix.
Le tympan représente saint Pierre Fourier.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Statue de saint Nicolas
dans l'autel Saint-Nicolas. |

Vitrail : Bernadette devant la grotte de Lourdes.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922.
Au-dessous : la Vierge et saint Joseph. |

Vitrail : les quatre évangélistes
avec saint Augustin et sainte Lucie.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922.
Le tympan représente-t-il l'église qui a
précédé l'église actuelle ? |
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La
France devant la Vierge.
Il faut s'arrêter sur le vitrail ci-dessus.
Il est rare de voir une reine de France devant une apparition
de la Vierge. Nul doute que c'est une reine : elle porte
une couronne et le manteau à fleurs de lys des rois
de France. Mais elle tient un étendard bleu-blanc-rouge
qui, de plus, est orné de deux rubans tricolores au
sommet de sa hampe.
L'anachronisme conduit forcément à conclure que la «reine»
est en fait la France vue à travers les âges et consacrée
à la Vierge Marie. Il pourrait aussi s'agir d'une étrange
alliance entre la royauté et la république.
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Chemin de croix, station VII :
Jésus tombe pour la deuxième fois. |

Autel Saint-Nicolas dans l'absidiole sud. |

La chaire à prêcher du XIXe siècle. |

Vitrail : L'appel de Pierre.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Autel de la Vierge dans l'absidiole nord. |

Vitrail : Laissez venir à moi les petits enfants.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Le bas-côté sud et l'autel Saint-Nicolas. |

Sainte Lucie (vitrail de 1922).
Détail d'un vitrail de six saints et saintes.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Vitrail : Saint Dominique de Guzman recevant le rosaire.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Vitrail : Le Couronnement de la Vierge.
Atelier J. Benoit, Nancy 1922. |

Vitrail : La Sainte Famille
La signature «J. Benoit Nancy 1922» apparaît
au bas du panneau de droite. |
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LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINTS-CALIXTE-ET-JULIEN |
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Vue d'ensemble du chœur néogothique.
Qu'est-il arrivé aux trois vitraux de l'abside avant qu'on
y installe ceux de Gabriel Loire en 1965 ?
Ont-ils remplacé des vitraux de la nef qui étaient jusque-là
en verre blanc ? |

Sainte Jeanne d'Arc et Pierre Fourier. |

La Crucifixion avec la Vierge et saint Jean. |

Saint Julien et saint Dié. |
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La Crucifixion de Gabriel Loire, détail. |
LES VITRAUX DU CHŒUR
EN DALLE DE VERRE DE GABRIEL LOIRE |
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Voir le grand vitrail de Gabriel
Loire illustrant la Vie de Marie à l'église
Notre-Dame
du Cierge à Épinal.
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Le chœur néogothique et ses boiseries. |
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Le grand orgue de l'église Saints-Calixte-et-Julien.
C'est un Jacquot-Lavergne, daté de 1852.
Il a été transformé à plusieurs reprises, puis reconstruit
de 1953 à 1969. |
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EXTRAITS DES VITRAUX DU
CHŒUR
Vitraux en dalle de verre de Gabriel Loire (1965) |
Saint Julien et saint Dié ---»» ««--- Sainte Jeanne d'Arc et saint Pierre Fourier |
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La nef vue du chœur. |
Documentation : site Web www.nomexy.fr/Patrimoine.php
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