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D'après quelques maigres sources
historiques, l'église Saint-Gilles aurait succédé
à un premier édifice présent au début
du XIIIe siècle. Le nouveau bâtiment fut construit
entre 1485 et 1528 dans un style gothique flamboyant, comme
la collégiale Saint-Vulfran, commencée trois ans après.
Cependant l'édifice restait fragile et le XVIIIe siècle
amena son lot de malheurs. En 1729, deux piliers s'effondrèrent.
La voûte, au-dessus, s'écroula et fut reconstruite
grâce aux dons des paroissiens. En 1764, deux soldats se battirent
en duel devant l'église et continuèrent dans le cimetière.
L'un deux fut mortellement blessé. On ferma le cimetière
qu'une cérémonie solennelle dut ensuite laver de cette
souillure et rebénir. En 1765, c'est la foudre qui frappe
le bâtiment, endommageant le clocher et cassant l'horloge.
Pendant la Révolution, l'église, fermée au
culte, sert de magasin à fourrages. Grâce au dynamisme
de son curé et aux dons des habitants du quartier, le bâtiment
est entièrement restauré à partir de 1860.
En style néo-gothique bien sûr, très en vogue
à cette époque. L'intérieur en finira complètement
couvert de décors peints dont quasiment rien ne subsiste
aujourd'hui. Enfin, le 20 mai 1940, lors de la chevauchée
des Panzer de Guderian vers la mer, l'artillerie allemande détruisit
la ville d'Abbeville et, en grande partie, l'église Saint-Gilles.
Seuls la façade gothique et quelques murs ont pu être
sauvés. Restaurée, avec un intérieur en style
contemporain, l'église a été rendue au culte
en 1967.
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Vue d'ensemble de la nef contemporaine de Saint-Gilles
La restauration d'après-guerre n'a gardé que la façade
gothique et quelques murs. |

La façade asymétrique en gothique flamboyant de Saint-Gilles
a échappé au bombardement de mai 1940.
Jadis, la tour du clocher était surmontée d'un dôme
carré et d'une flèche.
À DROITE ---»»»
Cette très élégante balustrade gothique sur la
tour du clocher
a réussi à sortir indemne du bombardement de 1940. |

Le chevet a été reconstruit après la guerre |
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Le portail principal
Il cache une archivolte historiée (très délabrée)
sur la vie de saint Gilles. |

Statue de saint Gilles avec sa biche sur
le trumeau du portail principal
(XIXe siècle) |

Le portail sud
Statue de la Vierge sur le trumeau |

Le flanc sud
Toute cette partie de l'église a été très
endommagée lors du bombardement d'artillerie du 20 mai 1940. |

Statue de saint Michel sculptée
sur le pignon du portail sud |

La lanterne des morts date de 1870. C'est un vestige du cimetière
qui jouxtait l'église. |

La nef de Saint-Gilles et ses piliers de béton
Le mur du bas-côté sud (à l'arrière-plan)
a été très touché par le bombardement
de mai 1940. |

Vitrail contemporain |

Vitrail contemporain |

L'entrée à droite contient des vestiges de la première construction
(fin du XVe siècle - début du XVIe).
Les deux flèches indiquent les éléments qui sont
donnés en gros plan dans cette page (cul-de-lampe et plaque
funéraire). |

Cul de lampe de la première construction
et rescapé du bombardement de 1940 |

L'ancien baptistère dans le bas-côté gauche
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Le bas-côté gauche
Il n'a été que peu touché par le bombardement
de 1940 (tout comme l'ancien baptistère) |

Plaque funéraire dans l'entrée de l'église
rescapée du bombardement de 1940 |

Statue moderne de
saint Antoine de Padoue |

Chemin de croix
La Crucifixion |

Statue moderne de la Vierge |

Le chur très dépouillé de l'église
Saint-Gilles a été reconstruit après 1940. |

Statue de saint Gilles dans le chur |

Vitrail contemporain |

Statue de la Vierge et l'Enfant
dans le chur |

Chemin de croix
La Déposition |

Vitrail contemporain |

La nef vue du chur
Les sculptures gothiques du balcon sont des rescapées du bombardement
de 1940. |
Documentation : «Abbeville, le quartier
Saint-Gilles», feuillet disponible à l'Office de tourisme
+ panneaux dans l'église |
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