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A Arras, sur la place des Héros
actuelle, on pouvait voir, avant la Révolution, la Pyramide
de la Sainte Chandelle (liée au miracle des Ardents). Détruite
en 1791 (en fait plus pour des raisons de vétusté
que d'ardeur révolutionnaire), elle a été remplacée
quatre-vingts ans plus tard par l'église Notre-Dame des Ardents.
La construction commença en 1869. Bien que l'architecte Normand
fût un spécialiste du néoroman et du néogothique,
le style choisi fut le romano-byzantin, très en vogue à
l'époque. Notre-Dame des Ardents fut achevée en 1876.
L'église rappelle davantage le style roman que le romano-byzantin
(voir notamment les absidioles du chevet), mais elle dégage
une harmonie certaine. Malheureusement, elle est rarement ouverte.
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Vue générale de l'église Notre-Dame des Ardents
avec son très beau chur romano-byzantin. |
La façade de l'église, place Saint-Étienne à
Arras.
La brique rouge est un matériau de construction traditionnel
en Artois.
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Les chapelles absidiales, très romanes, du chevet s'insèrent
magnifiquement dans un petit jardin fleuri. |
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Le tympan du portail avec, en son centre, le cierge miraculeux. |
«««--- À GAUCHE,
le portail de l'église Notre-Dame-des-Ardents est d'une
facture néoromane très pure.
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Le Mal
des Ardents.
On ne sait pas exactement ce qu'était le mal des ardents.
D'après les récits qui nous sont restés,
le Mal brûlait ceux qui en étaient atteints et
les rongeait petit à petit. Souffrant d'une chaleur
interne atroce, ils étaient pris de convulsions, de
délires, de cécité, le tout parfois aggravé
d'éruptions cutanées. Aujourd'hui encore on
s'interroge sur la nature exacte de cette maladie.
Comme le Mal des Ardents survenait surtout en période
de famine, certains l'identifient à l'ergotisme (troubles
consécutifs à l'ingestion de pain issu de farines
avariées).
Source : Notre-Dame des Ardents,
(CIF Editions).
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Vitrail de l'église Saint-Nicolas-en-Cité
à Arras
L'évêque Lambert console les malades
atteints du Mal des Ardents, mais ne peut
rien faire pour les guérir... jusqu'à l'apparition
de la Vierge apportant le Cierge miraculeux. |
Vue de la nef et du chur. |
Le Miracle
de la guérison de 1105.
En 1105, 144 malades souffrent du Mal des Ardents dans la
cathédrale d'Arras. Deux ménestrels de la région,
Norman et Itier, sont brouillés à mort parce
que l'un a tué le frère de l'autre. La nuit,
tous les deux ont une vision. La Vierge leur apparaît
et leur tient à chacun le même discours : «Allez
à Arras voir le prêtre Lambert de Guînes
(en fait l'évêque) ; avec lui, visitez les malades
dans la cathédrale ; puis une femme vêtue de
blanc descendra du chur et vous remettra un cierge.
Vous donnerez à boire aux malades de l'eau contenant
de la cire de ce cierge et vous la répandrez sur leurs
plaies.» L'apparition y mettait une condition formelle
: Norman et Itier devaient se réconcilier avant.
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Les deux ménestrels se
rendent à Arras séparément et vont trouver
l'évêque l'un après l'autre. Celui-ci
comprend que les deux hommes se haïssent et qu'ils ne
peuvent pas avoir mis au point une supercherie pour abuser
de sa crédulité. Poussés par l'évêque,
Norman et Itier se réconcilient. Puis tous trois se
rendent à la cathédrale auprès des malades
et y passent une nuit de prières. Le jour suivant est
le dimanche de la Pentecôte 28 mai 1105. Au premier
chant du coq, la Vierge, toute de blanc vêtue, descend
du chur avec un cierge qu'elle remet aux ménestrels.
On mit quelques gouttes de cire du Saint Cierge dans de l'eau
et les malades qui en burent furent sauvés. Source
: Notre-Dame des Ardents,
(CIF Editions).
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Vue de la nef et de l'orgue de tribune
À DROITE ---»»»
Vitrail contemporain de l'église Saint-Nicolas-en-Cité
à Arras
Ces vitraux sont dus au maître verrier Pierre Turpin sur des
cartons de Charles Hollart.
La Vierge descend du chur de la cathédrale d'Arras et
remet le Cierge miraculeux aux deux ménestrels. |
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Documentation : «Notre-Dame des Ardents»
(CIF Editions), brochure en vente dans l'église et à
la cathédrale d'Arras |
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