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Bien que l'on trouve les références
d'un édifice «Saint-Pierre» à «Mont
de Didier» dès l'an mille, c'est par une charte de
1146 que l'on atteste la présence, à l'emplacement
du bâtiment actuel, d'une église au XIIe siècle.
Celle-ci sera entièrement reconstruite au XIVe siècle.
Du fait de la guerre de Cent Ans, sa construction s'étalera
sur deux siècles. Le clocher, achevé en 1585, sert
de tour de gué. L'offensive allemande de 1918 et les mesures
prises par les Alliés pour la stopper détruiront ce
bel édifice en gothique flamboyant. Classé monument
historique en 1920, il sera reconstruit en 1925.
La plus belle partie qui nous en reste est sans aucun doute le portail
flamboyant réalisé en 1538 par Chappion, maître
maçon de la cathédrale
de Beauvais. Les statues des niches ont été détruites
à la Révolution. Cependant les voussures abritent
encore des petites
sculptures évoquant des scènes de la vie de Jésus.
Malheureusement, certains personnages ont été mutilés.
L'intérieur de l'église (trois nefs sans transept)
impressionne par ses gros piliers massifs qui portent à croire
que les bâtisseurs du XIVe siècle avaient prévu
de construire une nef centrale plus élevée, mais que
les aléas du temps les en ont empêché. Dans
une niche nord se trouve une Mise
au tombeau polychrome datée de 1550.
Les retables en bois sont du XXe siècle, tout comme la verrière,
consacrée à la vie de saint Pierre et de saint Paul.
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La nef de l'église Saint-Pierre à Montdidier. |
Architecture.
Les piliers massifs de la nef, qualifiés d'«ondulés»
en terme architectural, font penser que les premiers bâtisseurs
avaient prévu de construire une nef plus élevée.
La guerre de Cent Ans les empêcha de mener leur dessein
à bien. Les piliers n'ont pas de chapiteau. La jonction
piliers-voûte se fait dans une forme en palmier, idéale
pour donner une impression d'élancement et de hauteur.
L'église Saint-Pierre a 29 mètres de long, 24
mètres en largeur ; sa hauteur est de 12 mètres.
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L'église vue depuis le sud avec la statue de Parmentier. |

Monument à Antoine-Augustin Parmentier
(1737-1813) |

Sculpture d'un diable sur le portail.
(XVIe siècle) |
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Pierre (sans tête) rejoint Jésus sur les eaux
Sculpture des scènes de la vie de Jésus
dans une voussure du portail. |

Sculpture flamboyante d'un dais sur la façade. |
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La façade occidentale du XVIe siècle conserve encore
un bel aspect gothique flamboyant. |

Le portail a été réalisé en 1538
par le maître maçon de la cathédrale de
Beauvais. |
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«La Conversion de saint Paul»
Vitrail du chur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle. |

Fonts baptismaux du XIe siècle.
Deux des côtés présentent un portique avec
une suite de huit arcades en plein cintre. |
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«Le Christ donne les clés de son Église à Pierre»
Vitrail du chur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle. |

Joseph d'Arimathie dans la mise au tombeau. |

La mise au tombeau dans sa niche
aux contours de style gothique flamboyant. |
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Mise au tombeau : Joseph d'Arimathie est revêtu d'une
superbe
tunique rouge aux brassards dorés. |

Le bas-côté nord et les chapelles latérales
vus depuis le balcon. |

L'autel de Saint-Vincent-de-Paul dans le bas-côté
nord. |

La chaire à prêcher
(XXe siècle) |

L'autel de saint Martin dans le bas-côté sud.
Le saint tient la maquette d'une église. |
À DROITE ---»»»
L'église Saint-Pierre est ornée d'un certain
nombre de culots médiévaux.
Ci-contre, un culot à sculpture florale avec un oiseau
qui picore. |
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Mise au tombeau : Nicodème dans une tunique bleue très
romaine, accompagné de saintes femmes. |

Chemin de croix moderne
Xe Station |

« Le Christ donne les clés de son Église
à Pierre» (détail)
Vitrail du chur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle. |
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LES CHAPELLES
LATÉRALES ET ABSIDIALES |
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L'absidiole nord est enrichie de boiseries modernes. |

«Le Martyre de saint Paul»
Vitrail du chur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle. |
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Statue de saint Vincent de Paul
par Jean Alluard, sculpteur picard
du milieu du XXe siècle. |

Statue de saint Joseph artisan
par Jean Alluard, sculpteur picard
du milieu du XXe siècle. |
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L'absidiole sud avec l'autel de la Vierge et, sur la droite,
le banc d'uvre. |
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«Saint Lugle et saint Luglien»
Vitrail du XXe siècle.
Détail. |
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L'autel moderne de la Vierge dans l'absidiole sud. |

«Le Martyre de saint Paul», détail
Vitrail du chur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle. |

L'autel du Sacré Cur
dans le bas-côté sud. |

Statue du Sacré Cur.
par Jean Alluard, sculpteur picard du milieu du XXe siècle.
Autel du Sacré Cur. |

Statue de la Vierge à l'Enfant.
par Jean Alluard, sculpteur picard du milieu du XXe siècle.
Autel de la Vierge. |

«Le Martyre de saint Pierre»
Vitrail du XXe siècle, Atelier Hagnauer, signature «A.L. Pierre». |

Statue de Jean-Gabriel Perboyre
Missionnaire mis à mort en Chine en 1840
Lire le commentaire sur sa vie à l'église
Sainte-Anne d'Amiens. |

« Le Martyre de saint Pierre»
Vitrail du XXe siècle, atelier Hagnauer
Détail : la Vierge et saint Jean |

Statue de saint Martin
tenant la maquette d'une église
Autel Saint-Martin. |

Saint Lugle et saint Luglien
Vitrail du XXe siècle. |
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«Urbs
cultissima» (ville la plus cultivée)
telle est la devise peu banale de Montididier. Cette
renommée fut acquise dès le XVIIe siècle
dans les milieux ecclésiastique et universitaire
de Paris. Aux XVIIIe et XIXe, des érudits de
Montdidier devinrent conservateurs de la bibliothèque
du roi, renforçant encore cette flatteuse réputation.
L'enfant le plus célèbre de la ville est
sans conteste Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813).
C'est lui qui développa la culture de la pomme
de terre, légume qui permit d'enrayer les disettes.
Mais, au XIXe siècle, Montdidier, c'est surtout
l'histoire d'un collège.
L'histoire de la ville raconte que, au Xe siècle,
il y avait déjà une école qui accueillait
riches et pauvres. Elle fut fermée en 1791. En
1802 , l'abbé Lamar reprend le flambeau et, deux
ans plus tard, la municipalité met à sa
disposition l'ancienne abbaye bénédictine
(appelée Prieuré) qui devient une école
secondaire. En 1806, nouvelle étape : les Pères
de la Foi, qui avaient été expulsés
d'Amiens par la Révolution viennent s'installer
à Montdidier et y transfèrent leur collège.
En 1818, le Prieuré est repris par les Lazaristes.
Ceux-ci, infatigables missionnaires, vont faire construire
de nouveaux bâtiments et pleinement justifier
la devise de la ville. Le mémorial au collège
de Montididier, élevé en 1939 dans un
bas-côté de l'église Saint-Pierre
(photo de gauche), rappelle que l'inspecteur d'Académie
de l'époque voyait dans le collège
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Le Prieuré de Montdidier |
«l'établissement
le plus florissant et le plus considérable de
l'Académie d'Amiens (Somme, Oise, Aisne).»
Et il ajoutait : «La force des élèves
est telle que je n'en connais aucune dans les autres
écoles qui puisse lui être comparée
sans excepter le Collège Royal.» Jean-Gabriel
Perboyre, missionnaire martyrisé en Chine
en 1840, faisait à cette époque partie
du corps professoral. En 1901, les Lazaristes durent
se retirer. Un abbé se dévoua pour continuer
l'uvre malgré les difficultés.
Source : Mémorial
dans l'église et document de l'Office du tourisme.
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Notre-Dame de France
par le sculpteur picard Albert Roze
Marbre blanc, XXe siècle. |
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«La Vierge en gloire»
Vitrail signé «Magnaler», XXe siècle. |

Porte qui dessert l'escalier du clocher
Style Renaissance. |

«Le Martyre de saint Pierre»
Vitrail du XXe siècle, détail. |

Sculpture Renaissance de deux angelots ailés adossés
au-dessus de la porte qui dessert l'escalier du clocher. |
LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE |
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Le chur de l'église Saint-Pierre et sa verrière
moderne. |
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«Saint Pierre délivré par un ange»
Vitrail du XXe siècle. |

L'autel de l'abside et le Christ en croix.
Vitrail «Le Martyre de saint Pierre», détail ---»»» |
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Clé de voûte à thème de feuillage.
Malgré les destructions de la première guerre mondiale,
il reste encore
quelques éléments d'art gothique flamboyant ou Renaissance
(culots
à la retombée des voûtes et clés de voûte).
«««--- À GAUCHE
«Saint Pierre délivré par un ange»
Détail : Pierre et l'ange
Vitrail du XXe siècle. |

La nef vue du chur. |
Source : Brochure «Nature, le Pays de
Parmentier» (Office de Tourisme) + document sur l'église
Saint-Pierre disponible dans la nef |
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