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Page créée en 2011
Reste des sculptures dans les voussures du portail roman

L'église Saint-Étienne d'Ars-en-Ré fait preuve d'originalité en présentant une église romane et une église gothique imbriquées. Au XIe siècle, une petite chapelle romane fut construite, puis agrandie au XIIe et transformée en gothique au XVe. Pour se défendre des attaques des pillards venus de la mer, le village édifia très tôt, autour de son église, une enceinte fortifiée à la manière d'un château fort. Celle-ci fut démantelée au XVIIIe siècle.
Sous la Révolution, Saint-Étienne devint Temple de la Réunion et de la Raison. C'est sous ses voûtes gothiques que se tenaient les séances de la société populaire des Amis de la Liberté et de l'Egalité. Elle fut rendue au culte en 1802.
L'église Saint-Étienne d'Ars est connue par ses cartes postales et son clocher de 40m blanc et noir qui sert d'amer aux marins, mais c'est aussi l'église d'une petite commune classée parmi les plus beaux villages de France.

La visage de la Vierge dans la Piéta
Les trois autels de l'abside gothique
Vue d'ensemble de l'abside et des autels : une abside centrale et deux absides latérales qui datent de la construction de l'église gothique au XVe siècle.
Les trois autels sur les absides datent du XVIIIe siècle. Au premier plan, l'autel moderne est celui qui sert pour les offices.
La partie romane de Saint-Étienne
Au premier plan, la partie romane de Saint-Étienne et son portail roman.
Le portail roman tourné vers l'ouest
Saint-Étienne d'Ars-en-Ré possède un portail roman de très belle facture.
Malheureusement, il ne reste quasiment rien des sculptures sur les voussures.
Le plan des parties romanes et gothique
L'imbrication de deux églises romane et gothique rend un plan général indispensable. La partie romane est en haut, la partie gothique en bas.
On voit que le transept roman a été réutilisé comme narthex de l'église
gothique tandis que l'abside de l'église romane était détruite.
Le clocher et la façade sud de Saint-Étienne d'Ars
Vue générale de l'église Saint-Étienne d'Ars avec son monument au morts.
La partie romane des XIe et XIIe siècles est à gauche et au centre de la photo (avec le bras sud du transept).
Toute la partie de droite (partiellement cachée par le bras sud du transept) correspond à l'église gothique du XVe siècle.
On aperçoit, sur la droite, le bras sud du transept gothique. Ainsi Saint-Étienne d'Ars a deux transepts!
La nef romane restaurée
Nef romane du XIe siècle.

Elle possède deux travées et n'est éclairée que par quatre petites fenêtres.
On remarquera la blancheur des murs comme, d'ailleurs, partout dans l'église.
Cette blancheur omniprésente rappelle une règle de l'Ile-de-Ré : les murs
externes des habitations doivent obligatoirement être de couleur blanche.
La chapelle des Fonts baptismaux
Chapelle des Fonts baptismaux fermée par une balustrade en chêne. C'est le bras gauche du transept roman.




La clé de voûte de la croisée d'ogives de la nef romane comporte une décoration pittoresque : un visage de bonhomme souriant
ou grimaçant.
Dans la photo de gauche,
cette clé de voûte est masquée par le lampadaire suspendu.
Sculpture sur une clé de voûte dans la nef romane
L'enceinte de l'église Saint-Étienne d'Ars-en-Ré
Au XIe siècle, l'église n'est qu'un édifice rectangulaire (la nef romane actuelle). Au XIIe, l'abbaye de Saint-Michel en l'Herm (en Vendée) reprend possession de ses îles d'Ars et de Loix (dans l'actuelle Ile-de-Ré). On peut penser qu'une première tranche de modifications eut lieu à cette époque. Au XVe siècle, sous la pression d'une population croissante, l'église s'agrandit d'une partie gothique qui démultiplie sa surface.
Cependant, comme l'abbaye des Châteliers sur la commune de la Flotte-en-Ré, ces petits villages insulaires demeuraient des proies tentantes pour les pillards venus de la mer. Aussi les habitants d'Ars construisirent-ils une enceinte fortifiée autour de leur église. Hautes murailles protégées, à l'extérieur, par une douve et s'appuyant sur un mur intérieur épais. Le tout percé de trois portes bien défendues. C'était un véritable château fort dominé par une tour carrée de treize mètres de hauteur, elle-même coiffée d'un dôme aplati.
De là il était facile d'observer la mer et de repérer tous les navires. Entre les murailles et l'édifice cultuel se trouvait un large terrain à découvert où s'entraînaient les hommes chargés de la défense. Il est d'ailleurs possible que le nom d'Ars vienne du latin Arx qui signifie «citadelle».
Le péril venu de la mer ne disparut vraiment qu'au XVIIIe siècle. L'enceinte fut alors démantelée petit à petit. Vers 1760, on utilisa des pierres du mur pour paver des allées de l'église. Sous la Terreur, en février 1794, l'ensemble de la muraille fut démolie et l'on combla la douve qui en protégeait l'accès. D'une manière générale, le terrain fut remblayé et arasé pour faciliter les exercices de la Garde Nationale. C'est ainsi qu'on explique l'exhaussement du niveau de la place de l'église et, par suite, l'enfouissement du bâtiment cultuel. En effet, en étant sur la place Carnot d'Ars, il faut descendre six marches, devant le portail roman, pour accéder à l'église.
Vue d'ensemble de l'église gothique du XVe siècle
Vue générale de l'église gothique
Photo prise au niveau de la troisième travée sur les quatre que compte la nef. A gauche, la chaire à prêcher date du premier quart du XVIIe siècle.
Chapelle latérale de la Vierge
Chapelle latérale de la Vierge
Le tableau illustre Notre-Dame du Rosaire
Chapelle latérale Saint-Nicolas
Chapelle latérale Saint-Nicolas.
Les voûtes gothiques blanches et très bombées ressemblent à de vrais parachutes.
Maître-autel dédié à saint Etienne

Vue de la nef depuis le maître-autel
Vue de l'église Saint-Étienne depuis l'abside centrale.
Le maître-autel qui sert aux offices est entouré de stalles.

A GAUCHE, le maître-autel, dédié à Saint-Étienne, de l'abside centrale, Il date du XVIIIe siècle.
Le tableau illustre le martyre de saint Etienne (lapidation).
Chérubin, sculpture en pierre
Sculpture en pierre d'un chérubin
dans l'abside centrale
La chaire à prêcher du XVIIe siècle Partie sculptée de la chaire à prêcher
La chaire à prêcher de Saint-Étienne d'Ars, en noyer, est donnée par la base Palissy comme étant du 1er quart du XVIIe siècle.
Elle est supportée par une très belle tête sculptée évoquant Samson.
La partie inférieure de son abat-voix cache une colombe.
La colombe de l'abat-voix
Chapelle du Sacré-Coeur
Chapelle du Sacré-Cœur dans le bras sud du transept gothique
Cette chapelle a été construite en 1654. À la Révolution elle est transformée en poudrière, puis restaurée en 1824.

Elle était autrefois la chapelle des Marins, à la suite de deux naufrages survenus en 1852.
Deux ex votos en portent témoignage : une maquette, «la Reine des Anges» (brick ponté à deux mâts),
réalisée par un marin d'Ars en 1854 et une peinture à l'huile, «la Lucile», où l'on voit un trois-mâts
goélette anglais porter secours à un chasse-marée français bien secoué par la tempête.
ex-voto, maquette d'un brick de commerce, XIXe siècle
ex-voto, tableau d'un chasse-marée français secouru par une goélette anglaise, XIXe siècle
Piéta
Piéta en bois peint
dans une chapelle latérale
Table de communion du XVIe siècle devant le maître-autel de l'abside centrale
Table de communion. L'église Saint-Étienne possède encore, sur toute la longueur de son abside,
cet objet de rareté - en bois! - que l'on ne trouve plus que dans les vieilles églises.
La photo montre la partie centrale de cette table, sculptée dans le chêne, sur une seule face.
Cette sculpture remonte au XVIe siècle. Les parties droite et gauche de la table de communion
(visibles sur d'autres photos dans cette page) sont en noyer et de date plus récente.
Vue générale des trois autels de l'abside de Saint-Étienne
Vue générale des trois autels de l'abside derrière les imposants piliers ronds de la nef
Il s'en dégage une beauté certaine comme en dégage aussi l'aspect pittoresque du village d'Ars-en-Ré, l'un des plus beaux villages de France.

Source : Panneaux d'information exposés dans l'église Saint-Étienne
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