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La construction de l'amphithéâtre
gallo-romain de Saintes a commencé sous le règne de
Tibère pour s'achever vers les années 40-50 de notre
ère. Mediolanum (ancien nom de Saintes) était
une cité très importante dans l'organisation de la
Gaule romaine, pratiquement le pendant de Lugdunum (Lyon) à
l'est. La capacité de l'amphithéâtre devait
être d'environ 15 000 places, c'est-à-dire la totalité
des habitants de la cité. Sa structure est dite «mixte»
: le monument prend partout appui sur le dénivellement du
terrain sauf à sa partie orientale (vers le vallon des arènes)
où les Romains ont construit des murs d'appui. Ce type de
structure le rapproche des amphithéâtres de Pompéi
et de Fréjus.
Les dimensions de l'amphithéâtre de Saintes sont de
126 mètres pour le grand axe et et de 102 mètres pour
le petit, ce qui le rend voisin des monuments similaires de Bordeaux,
Périgueux ou Agen. Cependant le déclin de la cité
est arrivé dès le IIe siècle. L'usure du temps
et l'emploi de l'amphithéâtre comme carrière
de pierres quelques siècles plus tard l'ont beaucoup dégradé
: superstructures et gradins ont disparu, à l'exception des
quatre gradins inférieurs qui correspondent au podium, c'est-à-dire
les emplacements réservés aux notables. Seules subsistent
l'arène et les fondations.
À l'époque actuelle, la municipalité de Saintes
a tenu à faire revivre le monument : en juillet et en août
s'y tiennent les Jeux Santons, festival de folklore, animés
par des compagnies de théâtre de rue.
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Vue générale de l'amphithéâtre gallo-romain de Saintes |
Le clocher de Saint-Eutrope
vu depuis les ruines |
La Grande Porte de l'amphithéâtre au milieu des vestiges |
La technique du blocage utilisé par les constructeurs |
La
construction de l'amphithéâtre gallo-romain.
La Saintonge a été une région très
tôt romanisée. Deux générations
après Alésia, les élites du peuple
des Santons ont pris sans coup férir le parti
de Rome et assimilé sa culture. Mediolanum
est devenu une cité gallo-romaine de première
importance qui se devait de disposer d'un certain nombre
de monuments typiques de la civilisation romaine.
Déjà avant notre ère, les Romains
avaient trouvé dans les laves du Vésuve
un matériau qui, une fois sec, était extrêmement
dur et apte à la construction de grands édifices
en hauteur. Ainsi un mortier à la chaux, proche
de notre béton actuel, a pu être mis au
point. C'est grâce à lui que le Colisée
a été construit. Vraisemblablement un
même type de mortier a été employé
pour la construction de l'amphithéâtre
de Saintes. Le schéma ci-contre illustre la technique
utilisée : deux parements parallèles constitués
de petits moellons cubiques ou parallélépipédiques
sont remplis avec un mélange de cailloux joints
par ce fameux mortier. L'ensemble donne une structure
extrêmement solide, dont les éléments
les plus élevés sont toujours debout.
Aux murs on associait les arcs et les voûtes en
berceau. Ces derniers éléments n'étaient
pas appareillés. Ils étaient constitués
de pierres empilées sur un cintre en bois et
noyées dans le mortier.
Il est vraisemblablement que l'amphithéâtre
s'ornait de décorations architecturales, comme
des pilastres, des culs-de-lampe, des bas-reliefs, des
statues, etc. Mais tout a disparu.
Source : Panneaux affichés sur le site
+ ouvrage «À la découverte de Sainte»
par l'Atelier du Patrimoine de Saintonge
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À l'opposé de la Grande Porte, la Porte des Morts
Son nom suffit à indiquer à quoi elle servait... |
Vestiges de l'amphithéâtre avec le clocher de Saint-Eutrope
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Vue de l'amphithéâtre depuis la porte des Morts |
La Grande Porte vue en arrivant par le vallon des arènes (c'est-à-dire
de l'est)
On arrive ici à l'amphithéâtre au niveau du mur
d'appui, seul endroit où le monument n'épouse pas le
vallonnement du terrain. |
Documentation : «À la découverte
de Saintes» par l'Atelier du Patrimoine de Saintonge, Éditions
patrimoines médias, ISBN : 2-910137-50-3 + Panneaux affichés
sur le site |
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